Joseph Laniel
Joseph Laniel | |
Joseph Laniel en 1951. | |
Fonctions | |
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Président du Conseil des ministres français | |
– (11 mois et 21 jours) |
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Président | Vincent Auriol René Coty |
Gouvernement | Laniel I et II |
Législature | IIe (Quatrième République) |
Coalition | CNIP-ARS-PRS-URAS- MRP-UDSR |
Prédécesseur | René Mayer |
Successeur | Pierre Mendès France |
Ministre d'État | |
– (1 mois et 8 jours) |
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Président | Vincent Auriol |
Président du Conseil | Edgar Faure |
Gouvernement | Faure I |
– (3 mois et 3 jours) |
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Président | Vincent Auriol |
Président du Conseil | René Pleven |
Gouvernement | Pleven II |
Député français | |
– (13 ans et 29 jours) |
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Élection | 21 octobre 1945 |
Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 17 juin 1951 2 janvier 1956 |
Circonscription | Calvados |
Législature | Ire Constituante IIe Constituante Ire, IIe et IIIe (Quatrième République) |
Groupe politique | PRL (1945-1951) RI (1951-1956) IPAS (1956-1958) |
– (9 ans, 11 mois et 30 jours) |
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Élection | 8 mai 1932 |
Réélection | 3 mai 1936 |
Circonscription | Calvados |
Législature | XVe et XVIe (Troisième République) |
Groupe politique | CR (1932-1936) RI (1936-1942) |
Prédécesseur | Henri Laniel |
Successeur | Circonscription supprimée |
Conseiller général du Calvados | |
– (21 ans) |
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Circonscription | Canton de Livarot |
Prédécesseur | Siège vacant |
Biographie | |
Nom de naissance | Joseph Eugène Henry Laniel |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Vimoutiers |
Date de décès | (à 85 ans) |
Lieu de décès | 16e arrondissement de Paris |
Nationalité | Française |
Parti politique | AD (1932-1938) PRL (1945-1951) CNIP (1951-1958) |
Profession | industriel |
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Joseph Laniel, né le à Vimoutiers (Orne) et mort le dans le 16e arrondissement de Paris[1], est un homme d'État français qui est président du Conseil sous la IVe République.
Biographie
[modifier | modifier le code]Industriel, Joseph Laniel est député du Calvados de 1932 à 1958, succédant à son père, Henri Laniel, député de 1896 à 1932. Il est sous-secrétaire d'État aux Finances dans le gouvernement Paul Reynaud en 1940.
Il vote les pleins pouvoirs à Pétain en . Cependant, il devient ensuite résistant et participe à la fondation du Conseil national de la Résistance (CNR). Le , il est aux côtés de De Gaulle et de Georges Bidault lors du défilé sur les Champs-Élysées. Le CNR le délègue pour siéger à l'Assemblée consultative provisoire (-). Il fonde en 1945 le Parti républicain de la liberté (PRL) qui fusionne avec les Indépendants. En 1947, il est le vice-président de la Commission parlementaire chargée d'enquêter sur les évènements survenus en France de 1933 à 1945[2].
Après la Libération de la France, il occupe les fonctions ministérielles suivantes :
- Secrétaire d'État aux Finances et aux Affaires économiques du gouvernement André Marie (du au )
- Ministre des PTT du gouvernement René Pleven (2) (du au )
- Ministre d'État du gouvernement René Pleven (2) (du au )
- Ministre d'État du gouvernement Edgar Faure (1) (du au )
Il exerce ensuite les fonctions de président du Conseil des ministres dans deux gouvernements successifs :
- du au (voir gouvernement Joseph Laniel (1)) ;
- du au (voir gouvernement Joseph Laniel (2)), se succédant à lui-même et étant à son tour remplacé par Pierre Mendès France comme président du Conseil.
Son gouvernement est confronté à une agitation sociale, à la profonde division de l'opinion face à la CED et à l'aggravation du conflit indochinois. Si sa politique de rigueur budgétaire permet de contenir l'inflation, la croissance ralentit et le chômage fait son retour. En , il obtient pour trois mois l’habilitation à légiférer par décrets-lois en matière économique et sociale. Il se trouve autorisé à modifier les conditions d’avancement et de départ à la retraite des fonctionnaires et personnels des services publics. Il est ainsi question de reculer de deux ans l'âge de départ à la retraite et de licencier du personnel auxiliaire. En réponse, la CGT conduit une grève de trois semaines, l'obligeant à reculer. Il tente cependant de casser la grève en mobilisant des militaires et des détenus pour reprendre, fait émettre des dizaines de milliers d’ordres individuels de reprise du travail qui ne seront que très peu suivis, et des dirigeants de la CGT sont arrêtés[3].
Au terme de son premier mandat, il est candidat à la présidence de la République jusqu'au 11e tour, arrive en tête du 5e au 11e tour, mais se retire devant son insuccès. Le désastre militaire de Điện Biên Phủ provoque la chute de son gouvernement.
Il a longtemps été raillé par le Canard enchaîné, qui le représentait sous la forme d'une vache ("corned Laniel") pour évoquer ce que certains estimaient son obstination obtuse. Son caractère et la nature autoritaire de sa politique conduisent ses contemporains à le juger sévèrement ; l'écrivain François Mauriac dénonce « une dictature à tête de bœuf », tandis que le président Vincent Auriol note dans son journal privé : « Laniel est-il inintelligent ou hypocrite ? Ou trop habile ? Je crois plutôt au premier cas ! »[3].
Dans la pratique, nombreux sont les observateurs à citer les deux gouvernements de Joseph Laniel comme n'en constituant qu'un seul, mais il est de fait que le , comme il est d'usage après l'élection d'un nouveau président de la République, Joseph Laniel a remis la démission de son gouvernement à René Coty qui venait de succéder à Vincent Auriol. Le nouveau président de la République reconduisit aussitôt Joseph Laniel et l'ensemble du gouvernement dans leurs fonctions, mais, formellement, il y eut bien deux gouvernements successifs.
Il repose dans la chapelle familiale du cimetière de Lisores dans le Calvados, aux côtés de son père, Henri Laniel, député du Calvados, sous la Troisième République.
Publications
[modifier | modifier le code]- Le Drame indochinois, Paris, Plon, 1957.
- Jours de gloire et jours cruels, Paris, Presses de la Cité, 1971
Décorations
[modifier | modifier le code]- Légion d'honneur :
- Médaille de la Résistance française avec rosette (décret du 25 avril 1946)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Archives en ligne de Paris, 16e arrondissement, année 1975, acte de décès no 525, cote 16D 246, vue 7/31
- « L’Œuvre de la commission parlementaire chargé d'enquêter sur les événements survenus en France de 1933 à 1945 », Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, no 3, , p. 94-96 (lire en ligne, consulté le )
- Michel Pigenet, « Les jolies grèves du mois d’août », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Résistant français
- Ministre de la Troisième République
- Ministre d'État (France)
- Personnalité de l'Alliance démocratique
- Personnalité du Parti républicain de la liberté
- Personnalité du Centre national des indépendants et paysans
- Président du Conseil de la Quatrième République
- Député du Calvados (Troisième République)
- Député de la quinzième législature de la Troisième République
- Député de la seizième législature de la Troisième République
- Membre de l'Assemblée consultative provisoire
- Membre de l'Assemblée constituante de 1945
- Membre de l'Assemblée constituante de 1946
- Député de la première législature de la Quatrième République
- Député de la deuxième législature de la Quatrième République
- Député de la troisième législature de la Quatrième République
- Député du Calvados
- Ministre français des Postes et Télécommunications
- Ministre de la Quatrième République
- Candidat à une élection présidentielle en France (Quatrième République)
- Sous-secrétaire d'État français
- Titulaire de la médaille de la Résistance française avec rosette
- Naissance en octobre 1889
- Naissance à Vimoutiers
- Décès dans le 16e arrondissement de Paris
- Décès en avril 1975
- Décès à 85 ans