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Jean Tristan de France

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Jean Tristan de France
Description de cette image, également commentée ci-après
Jean Tristan de France.

Titres

Comte de Valois

Comte de Nevers

Fonctions militaires
Conflit Huitième croisade
Biographie
Titulature Comte de Nevers
Comte de Valois
Dynastie Capétiens
Surnom Jean de Damiette
Naissance
Damiette
Décès (à 20 ans)
Tunis
Sépulture Basilique Saint-Denis
Père Saint Louis
Mère Marguerite de Provence
Conjoint Yolande de Bourgogne
Enfants aucun

Description de l'image Jean Tristan de France.png.

Jean surnommé Jean Tristan, né à Damiette le , mort à Tunis le , comte de Nevers (1265-1270) et comte de Valois (1268-1270), est le quatrième fils de Saint Louis, roi de France et de sa femme Marguerite de Provence.

Le prince Jean naît pendant que ses parents mènent la septième croisade et ont pris la ville de Damiette le . Son père ayant été fait prisonnier dans la nuit du 5 au , la cité elle-même se trouve menacée par les Égyptiens. Marguerite de Provence, enceinte, déclare à un chevalier qu'elle préfère qu'on les tue, elle et son enfant, plutôt que tomber aux mains des musulmans. Elle accouche peu après et ajoute « Tristan » au prénom choisi pour son fils en raison des circonstances dramatiques qui accompagnent la naissance du prince[1]. Peu après, le sultan égyptien est renversé et son successeur négocie la liberté du roi contre la restitution de la ville de Damiette le . Saint Louis séjourne ensuite en Terre sainte avec sa femme et son fils Jean Tristan jusqu'au pour la réorganiser et lui donner quelques chances de résister[2]. Saint Louis revient alors à Paris au début octobre 1254.

Fils de France

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En 1258, Jean Tristan est fiancé à Yolande de Bourgogne (1247-1280), comtesse de Nevers, fille d'Eudes de Bourgogne. Le mariage intervient en 1266 et la même année, à la suite de la mort de son beau-père Eudes à Acre, il devient comte de Nevers. Le 24 avril de l'année suivante a lieu à Vézelay une ostension des reliques de la Madeleine.

Son père lui donne ensuite en apanage en 1269 le comté de Valois avec Crépy-en-Valois, la Ferté-Milon et Villers-Cotterêts ; toutefois Jean Tristan est toujours dénommé « Jean comte de Nevers »[3].

Jean Tristan accompagne son père durant la huitième croisade, mais l'armée est victime d'une épidémie de dysenterie. Jean Tristan compte parmi les victimes et meurt le [4], et l'on dit que l'annonce de sa mort acheva Saint Louis, également malade[5]. Tous deux étant morts loin de leur patrie, la technique funéraire du mos Teutonicus leur fut pratiquée[6]. Il est inhumé comme son père dans l'église de l'abbaye royale de Saint-Denis.

Jean Tristan disparaît sans descendance et sa veuve Yolande de Bourgogne se remarie dès 1272 avec Robert III de Dampierre, comte de Flandre, et lui apporte son comté de Nevers. En revanche, le comté de Valois, apanage du défunt, retourne à la Couronne.

Blason Blasonnement :
D'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure de gueules

Bibliographie

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  • Colette Beaune, « La légende de Jean Tristan fils de saint Louis », Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes, vol. 98, no 1,‎ , p. 143–160 (DOI 10.3406/mefr.1986.2853, lire en ligne).
  • (en) Alfred Foulet, « Jehan Tristan, son of Saint Louis, in History and Legend », Romance Philology, vol. XII, no 3,‎ , p. 235-240XII&rft.pages=235-240&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Jean Tristan de France">.
  • René de Lespinasse, Le Nivernais et les comtes de Nevers, Paris, Librairie H. Champion, 1909-1911, 2 volumes.

Notes et références

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  1. Antoine de Lévis-Mirepoix, Saint-Louis roi de France « Le Mémorial des Siècles: XIIIe siècle, les hommes ». Albin Michel Paris 1970 p. 107.
  2. Antoine de Lévis-Mirepoix, Op.cit « Chronologie » p. 24-25.
  3. Beaune 1986.
  4. Gérard Sivéry, Philippe III le Hardi, 2003, Fayard, p. 52.
  5. Le roi de France fut frappé par la même maladie et décéda le 25 août.
  6. Alain Erlande-Brandenburg, Le roi est mort. Étude sur les funérailles, les sépultures et les tombeaux des rois de France jusqu'à la fin du XIIIe siècle, Arts et métiers Graphiques, , p. 30.

Lien externe

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