Jean Camberoque
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(à 84 ans) Carcassonne |
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Camberoque |
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Jean Camberoque, né le à Carcassonne et mort le dans sa ville natale, est un artiste peintre, graveur, céramiste, sculpteur et illustrateur français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jean Camberoque commence à peindre en 1939. L'écrivain Joë Bousquet est le premier à repérer son coup de pinceau et l'invite à fréquenter les Surréalistes et intellectuels réfugiés à Carcassonne. En effet, pendant la Seconde Guerre mondiale, les artistes d'origine allemande, Max Ernst et Hans Bellmer, tous deux manifestant contre le nazisme dans leur art, se réfugient un temps à Carcassonne. Joë Bousquet, bien que paralysé, organise depuis son lit des actes de Résistance, dont la cache des deux artistes allemands. Il demande alors à ses amis, Jean Camberoque et sa femme Yvonne, d'accueillir Hans Bellmer dans leur maison pendant quelques mois[1],[2].
Dans les années 1950, Jean Camberoque part vivre avec sa femme et son fils unique Charles Camberoque à Sant Vicens (Pyrénées-Orientales), pour apprendre des techniques du centre de céramiques de Firmin Bauby. Là-bas, il travaille la céramique avec Jean Lurçat et côtoie notamment Pablo Picasso, Geneviève Duboul, Gumersind Gomila, Eugène Fagrégas, Jean-Picart Le Doux, Jacques Poussines et Jacqueline Barthe[3].
De retour à Carcassonne, il continue à mettre en pratique ces nouvelles connaissances. En parallèle, il devient ami de deux artistes audois, le sculpteur Jean Augé et le peintre Max Savy.
Ses œuvres sont ensuite exposées à Paris. Jean Camberoque est sociétaire du Salon d'automne de Paris et de la Société nationale des beaux-arts de Paris dans les années 1960. Il expose en France et à l'étranger (Europe, Liban, Maghreb, Etats-Unis, etc.). Il décide néanmoins de rester vivre dans le sud de France.
Il meurt le à Carcassonne[1].
Depuis 2003, une rue porte son nom dans le lotissement de Bourriac à Carcassonne[2].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Une de ses dernières œuvres est une toile monumentale accrochée dans le hall de la gare de Carcassonne[4], représentant le département de l'Aude (sa Cité de Carcassonne, ses contes, le Carnaval de Limoux, ses traditions culinaires, les pêcheurs de Bages, etc.).
Illustrations
[modifier | modifier le code]Jean Camberoque a illustré de nombreux ouvrages[5] dont notamment un recueil de poèmes de Gaston Massat et des livres de Max Rouquette.
Grand ami de l'écrivain Joë Bousquet, Jean Camberoque a illustré ses textes et poèmes comme Le Meneur de lune[6] et Papillon de neige[7].
Sculptures
[modifier | modifier le code]Jean Camberoque a réalisé des œuvres monumentales en béton et en céramique.
Quelques-unes de ses œuvres sont encore visibles dans des écoles, lycées, rues en France (principalement entre Carcassonne et Nîmes) dont :
- sculpture dans la Faisanderie de la forêt de Sénart, en région parisienne
- céramique à l'entrée de la ville de Limoux
- céramique à l'entrée du lycée Docteur Lacroix à Narbonne
- céramique à l'école primaire Michel Maurette, à Caux-et-Sauzens
- céramique d'un arlequin, rue de Verdun, Carcassonne
- céramique d'un écureuil, visible sur la façade de l'ancienne Caisse d'Épargne de Bram.
- céramique, office du tourisme de Narbonne-Plage
- Des tuiles en céramiques peintes, toutes différentes, installées à côté de portes d'habitations à Carcassonne et Villegailhenc[8].
Expositions
[modifier | modifier le code]- 2000. Jean Camberoque, rétrospective du 17 mars au 3 juin, Musée des beaux-arts de Carcassonne
Publications
[modifier | modifier le code]- Camberoque, Jean-Pierre Roque, éditions LOESS, 1987.
- Paysages du Languedoc, Jean Camberoque, , éditions Loubatières, 1993.
- Carcassonne, Jean Camberoque et Claude Marti, éditions Loubatières, 1992.
- Rétrospective Jean Camberoque, catalogue d'exposition du Musée des beaux-arts de Carcassonne.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Sébastien Marti, « Jean Camberoque est entré dans l'éternité », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
- « Jean Camberoque (1917-2001), artiste peintre », sur musiqueetpatrimoine.blogs.lindependant.com, (consulté le )
- « Sant Vicens, Céramiques, Perpignan », sur santvicens.fr (consulté le ).
- « Depuis 20 ans la fresque panoramique de Jean CAMBEROQUE enchante les voyageurs de la gare de Carcassonne », sur chroniquesdecarcassonne.midiblogs.com, (consulté le )
- « Jean Camberoque (1917-2001), illustrateur », sur data.bnf.fr (consulté le )
- Joë Bousquet, Le Meneur de Lune.
- Joë Bousquet, Papillon de neige.
- Laurent Costes, « Aude : à la recherche des 5 000 tuiles porte-bonheur de Jean Camberoque », sur ladepeche.fr, (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) « Jean Camberoque », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
- Pierre Cabanne, Le Midi des Peintres, éditions Hachette.
- S. André et G. Massat, Joë Bousquet, collection Poètes d’Aujourd’hui, éditions Seghers.
- Jean Lebrau, « En Languedoc », La Nouvelle Revue des Deux Mondes.
- Charles Courrière, « Camberoque chez Goya », Aude Magazine.
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- « Fiche biographique dans le guide touristique « Aude-pays cathare », collection Petit Futé », sur petitfute.com (consulté le ).