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Jean-Pierre Sauvage (chimiste)

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Jean-Pierre Sauvage
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Structure cristalline d'un caténane (chaine moléculaire) décrite par Jean-Pierre Sauvage et al.
Structure cristalline d'un nœud moléculaire (Knotane (en)) décrite par Jean-Pierre Sauvage et al.

Jean-Pierre Sauvage, né le à Paris, est un chimiste français travaillant dans le domaine de la chimie de coordination.

Il est diplômé de l’École nationale supérieure de chimie de Strasbourg (aujourd'hui ECPM Strasbourg), promotion 1967. Il a notamment beaucoup contribué au développement des machines moléculaires. Il est co-lauréat du prix Nobel de chimie 2016 avec James Fraser Stoddart et Bernard L. Feringa[1].

Jean-Pierre Sauvage est né à Paris en 1944[2]. Suite à une classe préparatoire aux grandes écoles au lycée Kléber à Strasbourg, il est diplômé de l’École nationale supérieure de chimie de Strasbourg (aujourd'hui ECPM Strasbourg), promotion 1967. Il a obtenu un doctorat à l'université Louis-Pasteur (Strasbourg I) sous la direction de Jean-Marie Lehn, lui-même prix Nobel de chimie 1987. Durant sa thèse de doctorat, il met au point la première synthèse de ligands cryptands[3]. À la suite d'un post-doctorat avec Malcolm L. H. Green effectué à Oxford de 1973 à 1974, il devient en 2016 professeur à l'université de Strasbourg après avoir mené des recherches au CNRS de 1971 à 2014[4].

Les travaux scientifiques de Jean-Pierre Sauvage se focalisent sur la création de molécules qui imitent des fonctions de machines par changement de leur conformation en réponse à un signal extérieur (ajout d'énergie)[5]. Les raisons de son obtention du prix Nobel de chimie 2016 datent de 1983 quand il réussit le premier à synthétiser un caténane, une molécule consistant en deux anneaux moléculaires qui s’interpénètrent et qui sont donc plus liés mécaniquement que chimiquement. Ainsi les deux parties cycliques pouvant se déplacer relativement l'une à l'autre, son prix Nobel cite cela comme un effort initial et vital en vue d'obtenir des machines moléculaires (« a vital initial effort towards making molecular machine »)[6]. Les deux autres récipiendaires de ce prix Nobel de chimie 2016, Bernard Lucas Feringa et James Fraser Stoddart, ont exploré cette voie en créant plus tard un rotaxane et un rotor moléculaire (en), respectivement[7],[8].

Un autre thème de recherche de J.-P. Sauvage concerne la réduction électrochimique du CO2 et les modèles du centre réactionnel photosynthétique[9]. Une large partie de son travail tient à la topologie moléculaire et spécialement aux architectures moléculaires enchevêtrées mécaniquement. Il a aussi décrit des synthèses de caténanes et de nœuds moléculaires basées sur des complexes de coordination[10].

Il est élu membre correspondant de l'Académie française des sciences le et membre à part entière le .

Il publie son autobiographie en 2022[11].

Par ailleurs, il a inspiré un personnage du livre « … et avec votre Esprit » d’Alexis Laipsker, dans lequel un personnage nommé Georges Toussant, professeur de Chimie et prix Nobel à l’Université de Strasbourg, est retrouvé sauvagement assassiné.

Distinctions

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Décorations

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Il a obtenu plusieurs Doctorats honoris causa :

Notes et références

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  1. David Larousserie, « Le Français Jean-Pierre Sauvage reçoit le prix Nobel de chimie », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) Jean-Pierre Sauvage - Facts, Royal Swedish Academy of Sciences, 5 octobre 2016.
  3. B. Dietrich, J.-M. Lehn et J.-P. Sauvage, Les Cryptates, Tetrahedron Letters, 1969, vol. 10(34), p. 2889–2892, DOI 10.1016/S0040-4039(01)88300-3.
  4. Laboratoire de chimie organo-minérale (Jean-Pierre Sauvage), sur isis.unistra.fr (consulté le 24 décembre 2016).
  5. (en) Jean-Pierre Sauvage, University of Strasbourg, Nobel laureate for chemistry, League of European Research Universities, 7 octobre 2016.
  6. « Jean-Pierre Sauvage, un Nobel pour les machines moléculaires », sur CNRS Le journal (consulté le ).
  7. « The 2016 Nobel Prize in Chemistry - Press Release », sur Nobelprize.org, Royal Swedish Academy of Sciences, (consulté le )
  8. Richard Van Noorden et Davide Castelvecchi, « World’s tiniest machines win chemistry Nobel », Nature,‎ (DOI 10.1038/nature.2016.20734, lire en ligne)
  9. J. P. Collin et J.-P. Sauvage, Electrochemical reduction of carbon dioxide mediated by molecular catalysts, Coord. Chem. Rev., 1989, vol. 93, p. 245–268, DOI 10.1016/0010-8545(89)80018-9.
  10. C. Dietrich-Buchecker, M. C. Jimenez-Molero, V. Sartor et J.-P. Sauvage, Rotaxanes and catenanes as prototypes of molecular machines and motors, Pure and Applied Chemistry, 2003, vol. 75, p. 1383–1393, DOI 10.1351/pac200375101383.
  11. « Les molécules, ces belles machines vivantes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. Journal Officiel de la République Française du 15 novembre 2016, n° 265, texte n° 6.
  13. « Annonce des remises de décoration « Automne 2020 » », sur Ministry of Foreign Affairs of Japan (consulté le )
  14. « academie-alsace.fr/comité… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  15. (en) « Former University of Birmingham professor awarded 2016 Nobel Prize in Chemistry », sur ac.uk, University of Birmingham, (consulté le ).
  16. (es) https://www.lasprovincias.es/valencia-ciudad/invisten-honoris-causa-20190312000850-ntvo.html

Articles connexes

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Liens externes

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