Aller au contenu

Jausiers

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Jausiers
Jausiers
Le village.
Blason de Jausiers
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Barcelonnette
Intercommunalité Communauté de communes Vallée de l'Ubaye Serre-Ponçon
Maire
Mandat
Jacques Fortoul
2020-2026
Code postal 04850
Code commune 04096
Démographie
Gentilé Jausiérois
Population
municipale
1 140 hab. (2021 en évolution de  0,62 % par rapport à 2015)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 25′ 07″ nord, 6° 43′ 53″ est
Altitude Min. 1 195 m
Max. 3 027 m
Superficie 107,73 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Barcelonnette
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Barcelonnette
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Jausiers
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Jausiers
Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
Voir sur la carte topographique des Alpes-de-Haute-Provence
Jausiers
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Voir sur la carte administrative de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Jausiers

Jausiers est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle se trouve dans la vallée de l'Ubaye.

Ses habitants sont appelés les Jausiérois[1],[2].

Géographie

[modifier | modifier le code]
Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
Jausiers et les communes voisines (cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).
Col de la Bonette via la route de la Bonette.

La commune de Jausiers, seconde localité de la vallée de l'Ubaye en nombre d'habitants, occupe un emplacement stratégique à 1 250 m d’altitude[3]. Elle se situe en effet à l'intersection de trois routes : celle venant d'Italie (par le col de Larche), celle venant des Hautes-Alpes (par le col de Vars), la route de la Bonette (ou de Nice) (par le col de la Bonette-Restefond), sans compter la RD 900 (ancienne route nationale 100), route vers la Haute-Provence.

Elle est à la limite entre la haute et la moyenne vallée de l’Ubaye. La commune proprement dite se situe sur la D 900, au pied du rocher du Chastel qui porte son clocher.

Le village a une organisation concentrique :

  • le cœur du village se compose de l'église, la mairie, une unique rue piétonne comportant les commerces principaux ;
  • autour, diverses zones d'habitations, résidences, l'ancienne caserne du 11e bataillon de chasseurs alpins, la gendarmerie, et la Maison des produits de pays (magasin vendant des produits du terroir) ;
  • des quartiers excentrés : les Magnans, au pied du château de même nom, le Moulin (au sud), Cocody (sur la route de Restefond, quartiers de petits chalets de bois originaux à louer).

Par ailleurs, un certain nombre de hameaux dépendant du village :

Hameau des Sanières.
  • les Sanières : hameaux à l'ouest, au nord de la D 900 ;
  • les Davis, Hauts et Bas, à 1 km à l'ouest près de la D 900 ;
  • Lans, hameau d'altitude, sur la route de Restefond, à plus de 1 400 mètres d'altitude, où vivent plus de soixante habitants ;
  • l'Ubac : village qui n'est plus abandonné depuis quelques années avec une famille y habitant en permanence, à l'entrée du vallon des Sagnes. Situé dans une belle forêt de résineux appelé le "Grand Bois".

Lors des deux dernières grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de Würm, les vallées de la commune sont envahies par les glaciers de l’Ubaye et ses glaciers affluents, dans la vallée du torrent d'Abriès et celles du Riou Versant et du torrent de Terres Plaines. Les sommets des crêtes n’ont jamais été recouverts[4].

Les marnes noires[5].

Le village est au pied de deux montagnes : Pointe Fine (2 581 mètres) et Cuguret (2 912 mètres), un peu plus loin la Tête de Siguret (3 032 m) ; sur la route de Restefond, on trouve la Croix de l'Alpe (2 591 mètres), le Gerbier (reconnaissable à son sommet carré à 2 772 mètres), l'Empeloutier (somment arrondi à 2 820 mètres) et le Jas du Chamois (sommet vaguement rectangulaire à 2 811 mètres). Le col de Restefond est à 2 692 m d’altitude, le col de la Bonette (2 715 mètres) et avec la route de la Bonette forment la plus haute route d'Europe (2 802 mètres). La cime de la Bonette culmine à 2 860 mètres.

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

Jausiers est traversé par l'Ubaye, une rivière de 70 km qui prend sa source au col de Longet. Plusieurs torrents se jettent en elle sur le territoire de la commune :

  • le torrent d'Abriès ;
  • le torrent des Sanières ;
  • le Riou-Versant (réunion en face de la Chalanette des torrents de Clapouse, venant de Restefond, et de Terres Pleines).

Environnement

[modifier | modifier le code]

La commune compte 800 ha de bois et forêts, soit seulement 7,4 % de sa superficie[1].

Risques naturels et technologiques

[modifier | modifier le code]

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Barcelonnette auquel appartient Jausiers est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[6], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[7]. La commune de Jausiers est également exposée à quatre autres risques naturels[7] :

  • avalanche ;
  • feu de forêt ;
  • inondation (dans la vallée de l’Ubaye, qui inonde le village en 1957[8]) ;
  • mouvement de terrain.

La commune de Jausiers est également exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route[9]. La départementale RD900 (ancienne route nationale 100) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses[10].

Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 2006 pour les risques d’avalanche, d’inondation, de mouvement de terrain et de séisme[9] mais le Dicrim n’existe pas[11].

La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle en 2008 pour des inondations et des coulées de boue[7].

La commune a été victime de nombreux tremblements de terre ; la liste de ceux qui ont eu une intensité macro-sismique ressentie supérieure à V sur l’échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d’objets) suit (les intensités indiquées sont celles ressenties dans la commune, l’intensité peut être plus forte à l’épicentre)[12] :

  • le séisme du , d’une intensité ressentie à Jausiers de VI et demi et dont l’épicentre était situé à Bussana Vecchia[13],
  • le séisme du , d’une intensité ressentie à Jausiers de VI et demi et dont l’épicentre était situé à Saint-Clément-sur-Durance[14],
  • le séisme du , d’une intensité ressentie à Jausiers de V et dont l’épicentre était situé dans le Piémont italien[15],
  • le séisme du , d’une intensité ressentie à Jausiers de V et dont l’épicentre était situé à Barcelonnette[16],
  • le séisme du , d’une intensité ressentie à Jausiers de V et dont l’épicentre était situé dans le Piémont italien[17],
  • le séisme du , d’une intensité ressentie à Jausiers de VII (occasionnant des destructions) et dont l’épicentre était situé à Saint-Paul-sur-Ubaye[18].

La commune compte également un mouvement de terrain actif. Il s'agit d'un pan de la montagne de Roche-Plombée, au-dessus du ravin des Sanières (au nord-ouest du village). L'effondrement, commencé en 2011, se réactive à partir du et concerne une zone de 500 mètres de large sur 300 mètres de haut[19] sur l'adret du ravin. Le glissement dure une partie du mois d'août sans obstruer totalement le torrent[20].

Le , un séisme de magnitude 4,8 a été ressenti dans la région[21]. L’épicentre se situait à 10 km au nord-ouest de Jausiers, dans le massif du Parpaillon[22].

Hameau des Sanières au mois de juillet.
  • Jausiers : Le nom de la commune apparaît pour la première fois dans les textes vers 1151-1152 (in Gauserio). Son nom serait tiré d’un nom propre germanique, Gauzerius[23]. Le nom du village est Joousiér en valéian[24][réf. non conforme],[25][réf. non conforme] et le gentilé des habitants est, en valéian, lous Joousierencs[24][réf. non conforme],[25][réf. non conforme]
  • Sanières : Le nom du quartier vient des « sagnes » (= roseaux) qui veut dire prairies marécageuses (Francois Arnaud)[26]. Il nous dit qu'en valéian, il se dit « Saniéras » et se décompose en deux termes locaux « Sagna »-« iéra » que l'on traduit « aire des sagnes ». Anciennement beaucoup de zones de sources et d'eaux sourdant difficiles à capter ont disparu, ou disparaissent avec les drainages. Le temps a passé et là, il n'est plus très clair du lieu précis où se trouvaient ces « sagnes » transformés en prés.
  • Magnan: Vient de la culture du ver à soie. C'est le lieu de sa culture qui est la magnanerie, où l'on pratique la sériciculture, l'exploitant est le magnan. L'ancienne caserne de Jausiers était une usine de magnanerie.

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[27]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[28].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 897 mm, avec 5,7 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[27]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 8,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 676,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,6 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −24 °C, atteinte le [Note 1],[29],[30].

Statistiques 1991-2020 et records JAUSIERS-ST ANNE (04) - alt : 1240m, lat : 44°24'49"N, lon : 6°43'30"E
Records établis sur la période du 01-01-1985 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −6,2 −6,1 −2,7 0,4 4,3 7,6 9,3 9,2 6 2,8 −1,7 −4,9 1,5
Température moyenne (°C) −0,9 0,2 4,1 7,2 11,4 15,4 17,7 17,4 13,2 9 3,5 −0,2 8,2
Température maximale moyenne (°C) 4,4 6,4 11 13,9 18,6 23,3 26,1 25,7 20,4 15,3 8,7 4,5 14,9
Record de froid (°C)
date du record
−22
12.01.1987
−24
12.02.1999
−18
01.03.05
−11
14.04.1998
−8
05.05.1991
−4,5
01.06.06
−1,5
09.07.1996
−0,5
29.08.1995
−4,5
14.09.1996
−10
29.10.12
−18
20.11.1999
−20,5
29.12.05
−24
1999
Record de chaleur (°C)
date du record
17
29.01.08
20
24.02.20
24
30.03.12
27
08.04.11
31
29.05.01
37
28.06.19
37,5
14.07.15
37,6
23.08.23
33,5
05.09.06
28,9
08.10.23
20
01.11.20
17,5
14.12.1994
37,6
2023
Précipitations (mm) 43,8 35,2 40,6 56,2 62 58,2 46,1 48,3 62,6 79,4 84,7 59,4 676,5
Source : « Fiche 4096002 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
4,4
−6,2
43,8
 
 
 
6,4
−6,1
35,2
 
 
 
11
−2,7
40,6
 
 
 
13,9
0,4
56,2
 
 
 
18,6
4,3
62
 
 
 
23,3
7,6
58,2
 
 
 
26,1
9,3
46,1
 
 
 
25,7
9,2
48,3
 
 
 
20,4
6
62,6
 
 
 
15,3
2,8
79,4
 
 
 
8,7
−1,7
84,7
 
 
 
4,5
−4,9
59,4
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[31]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[32].

Au , Jausiers est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[33]. Elle est située hors unité urbaine[34]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Barcelonnette, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[34]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[35],[36].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (92,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (93,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (43,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,6 %), forêts (24,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %), zones urbanisées (1,2 %), prairies (1 %)[37].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 1,2 % 134
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 1,0 % 103
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 2,5 % 271
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 2,6 % 285
Forêts de conifères 22,9 % 2484
Forêts mélangées 1,2 % 134
Pelouse et pâturages naturels 19,7 % 2132
Landes et broussailles 1,4 % 148
Forêt et végétation arbustive en mutation 3,6 % 390
Roches nues 25,0 % 2710
Végétation clairsemée 18,9 % 2044
Source : Corine Land Cover[38]

Des traces d’occupation de l’âge du fer (sépultures) ont été retrouvées au XIXe siècle[39].

Dans l’Antiquité tardive, Jausiers fait partie de la vallis Moccensis[40], d’après le nom de la famille romaine des Moccii, qui devait posséder des domaines importants dans les vallées[40]. : elle dépend, sur le plan religieux, de l’archevêché de Turin[41]. Le nom évolue ensuite en vallis Muscio (XIIe siècle), vallium Mucii (XIIIe siècle), puis au XIVe siècle, en Vallis Montii, c’est-à-dire le Val-des-Monts, district de la vallée de Barcelonnette qui a existé jusqu’au XVIIIe siècle[40].

Le fief dépend des comtes de Provence jusqu’en 1388, avant de passer aux comtes de Savoie jusqu’en 1713 (traité d'Utrecht[42]). Ce traité rattache toute la vallée de l'Ubaye à la France.

Le village vivait en partie de l’industrie de la soie, du XVIe au XXe siècle. Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[43]. Le hameau de Lans a été pillé durant les guerres de la Révolution par un escadron hongrois de l'armée autrichienne.

Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression s’abat sur ceux qui se sont levés pour défendre la République, dont un habitant de Jausiers[44].

Comme de nombreuses communes du département, Jausiers se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle compte déjà sept écoles dispensant une instruction primaire aux garçons (au chef-lieu, et dans les principaux hameaux : les Sanières, les Payans, la Frache, Lans et la Chalanette)[45]. La loi Falloux (1851) imposant une école de filles dans les communes de plus de 800 habitants, Jausiers en possède trois en 1861[46] (nombre qui redescend à deux en 1872[47]). La deuxième loi Duruy (1877) lui permet, grâce aux subventions de l’État, de reconstruire quatre de ses écoles, au chef-lieu, aux Sanières, à Lans et à la Frache[48].

Quelques petites industries se sont développées au XIXe siècle[42].

La commune de Jausiers est durement touchée par la Première Guerre mondiale, avec 53 morts. Une souscription publique afin de financer la construction du monument aux morts. Une autre souscription, de fin 1919 à 1921, a lieu dans toute la vallée de l'Ubaye et permet de financer un monument aux 509 morts de la vallée, érigé à Barcelonnette par Paul Landowski[49].

De à , à l'initiative du député local André Honnorat, Jausiers a accueilli le "Bataillon universitaire serbe" (avec une petite annexe à Mont-Dauphin). Constitué de lycéens et d'étudiants évacués de leur pays après qu'il fut envahi, fin 1915-début 1916, par les armées austro-hongroises, allemandes et bulgares, ce bataillon avait pour objectifs de les conduire au baccalauréat et/ou de leur apporter une formation militaire pour devenir officiers de réserve, et participer ainsi à la future libération de leur pays. 300 à 400 élèves y passèrent, pour une durée de séjour de quelques mois[50],[51],[52].

En , 68 réfugiés espagnols, arrivés en France lors de la Retirada, sont accueillis et hébergés à la Frache[53]. Plus tard, les réfugiés espagnols sont recrutés dans les compagnies de travailleurs étrangers. En , la 95e CTE arrive des Hautes-Alpes pour travailler aux fortifications du sous-secteur de Jausiers, du côté du col de Restefond[54].

En 1962, la commune accueille à nouveau des réfugiés : des familles de harkis sont installées dans un hameau de forestage et effectuent des travaux d’entretien de la forêt pour le compte des Eaux et Forêts[55].

En 1982, le maire lance une station de ski à la Frache. Elle est dotée de trois remonte-pentes, et dispose de 7 km de pistes. Aux 1,8 million de francs de l’aménagement initial, se rajoutent en 1983 1,4 million pour les canons à neige. La station emploie jusqu’à 15 salariés, mais ne parvient pas à l’équilibre budgétaire, et ferme en 1992. Deux remonte-pentes sont démontés[56].

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason de Jausiers Blason
D'argent à un coq d'or becqué, crêté et membré de gueules, soutenu de deux épis de blé aussi d'or passés en sautoir[57].
Détails
Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Maison des produits du terroir.

Aperçu général

[modifier | modifier le code]

En 2009, la population active s’élevait à 502 personnes, dont 21 chômeurs[58] (26 fin 2011[59]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (81 %)[60] et travaillent majoritairement hors de la commune (55 %)[60].

Agriculture

[modifier | modifier le code]

Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 27 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non professionnels inclus) et aucun emploi salarié[61].

Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de 14 en 2010. Il était de 13 en 2000[62], de 28 en 1988[63]. Sur ces 14 agriculteurs, 60 % sont de jeunes agriculteurs[64]. Actuellement, ces exploitants sont soit des éleveurs ovins, soit des polyculteurs[62]. En dehors d'un apiculteur, la totalité sont éleveurs ovins avec un petit peu de brebis et de chèvres laitières. Tous les alpages de la commune sont réservés aux éleveurs de Jausiers[64]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a baissé, de 1 202 ha à 873 ha[63], avant de retrouver en 2010 un niveau équivalent de celui 1988, à 1 218 ha, mais avec une SAU par exploitation qui a doublé entre-temps, à 87 ha[62].

Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 22 établissements, employant 21 salariés[61].

Une zone artisanale regroupe 10 entreprises dont 7 sont liées au bâtiment. Une partie non négligeable des ressources communales provient de deux micro-centrales hydro-électriques[64].

Le petit « plus » de la commune est une biscuiterie complètement artisanale, réouverte depuis (environ) 2012 et appelée : " La réserve de l'écureuil ". Jausiers possède aussi une galerie d'Art et un petit commerce de céramique superbe. Le moulin d'Abriès est le seul moulin encore en activité sur la centaine qui existait au XIXe siècle dans la vallée de l'Ubaye. Il fonctionne depuis 1713 et commercialise toujours sa farine de blé et d'épeautre[65]; les visiteurs se pressent pour découvrir ses entrailles et les explications détaillées du propriétaire.

Activités de service

[modifier | modifier le code]

Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 72 établissements (avec 44 emplois salariés), auxquels s’ajoutent les 25 établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant 24 personnes[61].

D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est moyennement importante pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant[66], l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non marchande[67]. Néanmoins plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :

  • au moins quatre hôtels en 2008[68] (un hôtel non classé[69], un hôtel classé une étoile, deux classés deux étoiles[70] et une résidence hôtelière[71]). Les hôtels classés avaient une capacité de 44 chambres (non comptés l’hôtel non classé et la résidence hôtelière)[72] ;
  • un camping classé deux étoiles[73] avec une capacité de 36 emplacements[74] ;
  • plusieurs meublés, labellisés[75] ou non labellisés[76];
  • des chambres d’hôtes[77] ;
  • plusieurs hébergements collectifs[78].

Les résidences secondaires apportent un complément appréciable à la capacité d’accueil[79] : au nombre de 669, elles représentent plus de la moitié des logements. Parmi les résidences secondaires, 437 possèdent plus d’un logement[74],[72].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats

[modifier | modifier le code]

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
L'ancienne mairie, près de l’église
L'ancienne mairie, près de l’église.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mai 1945   Édouard Caire[80]    
         
années 1980   Jean-Laurent Cogordan    
mars 1989[81] mars 2008 Jean-Pierre Aubert[82] PS[83] Maire de Barcelonnette de 2008 à 2014
mars 2008 2020 Lucien Gilly[84],[85] PS[86],[87] Conseiller général du canton de Barcelonnette (2004-2015)
mai 2020 En cours Jacques Fortoul   Retraité

Intercommunalité

[modifier | modifier le code]

Jausiers a fait partie, de 1993 à 2016, de la communauté de communes Vallée de l'Ubaye, puis depuis le de la communauté de communes Vallée de l'Ubaye Serre-Ponçon.

Depuis 1995, Jausiers est jumelée avec Arnaudville, en Louisiane (États-Unis), fondé au début du XIXe siècle par les frères Arnaud de Jausiers.

Enseignement

[modifier | modifier le code]

La commune est dotée d’une école primaire[88].

Une brigade de gendarmerie de proximité est implantée à Jausiers[89]. Elle est doublée d'un peloton de surveillance et d'intervention (PSIG)[90].

Démographie

[modifier | modifier le code]


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[91]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[92].

En 2021, la commune comptait 1 140 habitants[Note 3], en évolution de 0,62 % par rapport à 2015 (Alpes-de-Haute-Provence : 2,64 %, France hors Mayotte : 1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
1 8701 6731 6611 8521 6901 9031 8852 0041 893
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
1 8301 6921 7171 6151 5131 5201 4121 6251 583
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
1 7591 7971 7951 9241 1201 0251 0221 4781 019
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006
9906966286817478608961 0021 013
2009 2014 2019 2021 - - - - -
1 0951 1341 1321 140-----
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[93] puis Insee à partir de 2006[94].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution démographique avant 1765
1315
144 feux

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
Moulin d'Abriès
Moulin d'Abriès.

Architecture civile et fonctionnelle

[modifier | modifier le code]
  • Moulin d'Abriès (moulin à eau reconstitué en état de marche, se visite l'été, vente de farine) ;
  • ancienne filature de soie, route de Saint-Paul-sur-Ubaye[95].

Sur la place de l’église, une maison date de 1748. Dans la Grand-Rue, une maison est datée de 1784, et voisine avec des constructions de style roman, mais probablement du XVIIe siècle [96].

La fontaine des Sanières, avec un bassin de forme ovale, date de 1793[97]. Une autre date de 1808[98].

Villas des Mexicains

[modifier | modifier le code]
Château des Magnans
Le Château des Magnans.

La commune compte plusieurs villas « mexicaines », construites par des habitants ayant fait fortune au Mexique au XIXe siècle et au début du XXe siècle, dont :

Particularismes constructifs anciens

[modifier | modifier le code]

Le plâtre, nous l'avons oublié pendant une cinquantaine d'années, était utilisé en extérieur pour les enduits, les tableaux, les sur-épaisseurs décoratives, mais aussi pour monter des murs, hourder et bancher. On peut voir de nombreux exemples sur toute la vallée de l'Ubaye et aussi beaucoup à Jausiers. Le four des Magnans, restauré en 2003, a utilisé uniquement du gypse local, transformé en plâtre sur le lieu même du chantier[104].

Architecture militaire

[modifier | modifier le code]
Fortification
Fortification.

Deux éléments appartiennent au système Séré de Rivières :

  • la batterie de Cuguret (type Séré de Rivières), est construite en 1884-1886, puis complétée par un poste optique (1889) et d’une caserne (1891). L’enceinte est rectangulaire, avec des tenailles à l’avant, et précédée d’un fossé, doté de caponnières bétonnées. La porte est défendue par un pont-levis. Le logement est assuré par des casemates voûtées. L’artillerie était placée sur un terre-plein[105] ;
  • la caserne de Restefond est construite entre 1901 et 1906 à 2 793 m d’altitude[106]. Elle comprend quatre bâtiments défensifs et de logement, construits autour d’une cour centrale, et sept bâtiments utilitaires (écuries, pavillon des officiers, infirmerie, cuisine) construits en 1912-1913, plus quelques bâtiments provisoires. Les murs extérieurs des bâtiments sont crénelés et renforcés de bastionnets[107].

La ligne Maginot des Alpes a laissé plusieurs éléments, dont certains ont participé victorieusement à l’arrêt de l’offensive italienne en 1940 :

Art religieux

[modifier | modifier le code]

Au chef-lieu, église paroissiale

[modifier | modifier le code]

Elle est placée sous le vocable de Saint-Jean-Baptiste et patronnée par saint Nicolas de Myre, datée du XVIIe siècle (selon Raymond Collier) ou du siècle suivant (selon les Monuments historiques), de style classique, est classée monument historique[111]. Elle est longue de 26 m, large de 18 m. Sa nef est formée de quatre travées et haute de 18 m ; dans chaque travée, s’ouvrent deux chapelles (nord et sud). La naissance de la voûte est ornée d’une frise de denticules et de rinceaux. Les chapiteaux sont d’ordre corinthien. Le chœur est voûté d’arêtes rayonnantes. La façade occidentale est d’aspect monumental, notamment avec le fronton triangulaire et la porte ornée de rinceaux, de rosaces, de tores de lauriers[112]. Elle possède deux cadrans qui encadrent le portail et la niche contenant la statue de saint Nicolas, datant du XVIIIe siècle et restaurés en 1993[113].

Elle comporte neuf autels, avec neuf retables, datables du XVIIe au XIXe siècle :

  • le maître autel est en marbre sculpté, avec notamment une statue de saint Nicolas de Myre encadrée de prêtres, une Nativité pastorale, peinte au XVIIIe siècle, des statues de saint Pierre et saint Paul ;
  • les autels des chapelles ont des retables également sculptés :
    • du côté nord, de l’entrée vers le chœur : sainte Anne, peinture du XVIIIe siècle ; autel en bois du XIXe siècle, et sculpture de saint Antoine l'Ermite ; autel en bois peint et doré, du début du XIXe siècle, avec une Vierge à l’Enfant, accompagnée des saints Jacques, Laurent sur le gril ; autel gothique du XIXe siècle, orné d’un tableau de Saint-Jean-Baptiste (1605) ;
    • du côté sud : autel en bois peint et doré, orné de rinceaux, avec une Donation du rosaire ; autel en bois doré et peint, composite (VIIe – XIXe siècles), avec un tableau rassemblant les Âmes du Purgatoire, la Vierge à l’Enfant et saint Joseph à la fleur de lys ; autel en bois peint, du XIXe siècle, avec une Annonciation ; le dernier autel, en pierre sculptée, est orné d’un saint Blaise (XVIIe siècle), reconnaissable à l’ange qui lui présente un peigne à carder[114].

La chaire, en bois est soutenue par un ange et ornée de rinceaux[115].

Au chef-lieu, chapelle de la confrérie des pénitents blancs

[modifier | modifier le code]

La chapelle de la confrérie des pénitents blancs se trouve dans la rue principale, en plein cœur du centre, côté sud, imbriquée entre deux maisons. Désacralisée vers 1995, elle sert maintenant aux activités culturelles. La confrérie avait été créée en 1641 (1620, plus ancienne et plus grande est celle de Saint-Paul-sur-Ubaye). C'est du hameau de Lans que cette idée de la création de la confrérie est née.[réf. nécessaire] Le contexte était alors à la redynamisation catholique qu'on nomme maintenant « la Contre-réforme ». Elle prenait en Ubaye un caractère particulier avec de très vives tensions. Sous l'impulsion du pouvoir Savoyard et refusant très souvent d'abjurer, les protestants furent quasiment chassés en 1634, anticipant ainsi les départs en Dauphiné à la suite de la révocation de l'édit de Nantes de 1685.

Une étude a été publiée en 1993[116]. La confrérie se place sous le vocable de « Notre-Dame-de-Gonfalon de Rome ». Premier recteur Pierre Fortoul ; Vice-recteur Jean Reynaudy (notaire). L'étude des premiers participants montre une petite dominante de notables, mais toutes les populations sont représentées. En 1645, ils bâtissent la chapelle. Elle est incendiée en 1691 par les troupes françaises. Guerre de la Ligue d'Augsbourg de 1688 à 1697. La répression contre les protestants catalyse un sentiment anti-français). Elle est restaurée entre 1698 et 1700.

  • L’église (autrefois paroissiale) des Sanières, placée sous le vocable de saint Sébastien, est construite en 1832[117],

[118].

  • L’église (autrefois paroissiale) de Lans est placée sous le vocable de l’Annonciation selon l’Atlas historique[42] et de Notre-Dame-du-Bois[118].
  • Un pèlerinage a lieu sur la montagne de Notre-Dame-des-Prés-Hauts, vers une chapelle isolée en pleine montagne[118].
  • Chapelles des écarts (certaines ont disparu) [118] :
  • la chapelle Saint-Jacques au hameau du Serret, à Lans ;
  • chapelle au Serre de Lans ;
  • chapelle Saint-Antoine à la Chalanette, sur le même versant ;
  • chapelle Saint-Sébastien à la Frache ;
  • chapelle au Forest-Haut ;
  • chapelle aux Davids-Hauts ;

Art funéraire

[modifier | modifier le code]

Le cimetière contient plusieurs tombeaux ornés par un artiste anonyme[119].

  • Musée de l'Eau
  • Musée de la vallée.

Activités sportives et de loisirs

[modifier | modifier le code]

Plusieurs sites naturels et équipements permettent de pratiquer différents sports dans la commune de Jausiers. Des navettes gratuites permettent d'accéder à tous les sites de la vallée. Les activités praticables à Jausiers sont :

  • Petite, grandes randonnées, escalade ;
  • Vélo routier (col de Restefond) ;
  • Auto et moto grand tourisme ;
  • VTT (long parcours, chemins aménagés) ;
  • Canoé et rafting: 52 kilomètres et 60 rapides. L'Ubaye est une belle (mais dangereuse!) rivière de France pour les sports d’eau vive : pas de barrage hydroélectrique, un débit naturel, un dénivelé navigable de 690 m pour 52 km. Elle reste la seule à proposer toutes les classes de rapides, de la classe I à la classe VI. Les pratiquants de sports d’eau vive, kayakistes, rafteurs et nageurs sont unanimes sur la liberté, la beauté et la variété de l’Ubaye. De mai à septembre, l’Ubaye bouillonne, elle s’offre à toutes les pratiques ;
  • Chasse - Pêche - Cueillettes ;
  • Quad et 4x4 ;
  • Vole-à-voile : Si le décollage se pratique à l'aérodrome de Saint-Pons, c'est sur Jausiers que les spécialistes reconnaissent les obstacles encadrant les gorges amont de L'Ubaye (entre Pointe-fine et Cuguret-Siguret), la meilleure pompe de thermiques ascendants d'Europe.

Pratiques hivernales

[modifier | modifier le code]

En hiver, à Jausiers et dans les montagnes alentour, il est possible de pratiquer :

  • le chien de traîneau ;
  • le ski de fond, dont un parcours se situe dans le parc du Mercantour ;
  • la motoneige ;
  • le ski alpin dans 4 stations.

Pratiques estivales aménagées et encadrées

[modifier | modifier le code]
  • Équitation.
  • L'espace du « Plan d'eau » est un espace de loisirs très complet avec de nombreuses activités praticables comportant aussi un lieu de restauration-bar. Il est en régie municipale.
  • Baignade surveillée (espace balisé enfant et grand lac).
  • Parcours aérien dans les arbres pour enfants et préadolescents grimpe d'arbres.
  • Jeux aménagés pour très jeunes enfants.
  • 2 courts de tennis goudronnés.
  • 1 grand mur d'escalade (avec 5 voies) aménagé pour l'initiation et l'entrainement.
  • 2 terrains de volley-ball.

Espaces naturels

[modifier | modifier le code]
Tour des Sagnes
Tour des Sagnes.
  • Vallon du Pis (route de Restefond, au pied du Jas du Chamois). Belle cascade. De là, on peut atteindre un promontoire — La Sea — dominant Jausiers, reconnaissable grâce à sa forme en encoche et à sa croix de La Sea. Il faut compter environ 30 minutes de marche en partant de la route.
  • Lac, cascades et vallon de Terres Pleines (riches, fertiles).
  • Alpages des Prés Hauts (départ : Lans)
  • Massif de Pointe Fine
  • Tour des Sagnes (montagne en forme de tour, dans le vallon du même nom. Environ 2 h de marche pour un randonneur moyen, en passant par le « Grand Bois », mais accès possible en voiture l'été.)

Cadrans solaires

[modifier | modifier le code]

Sur l’ancienne caserne, un cadran solaire date du XVIIIe siècle, sans légende ; sur la maison Caire, le cadran datait de 1739, mais a disparu ; sur la maison Bosc, le cadran, représentant un paon (symbole d’immortalité) peint sur une ardoise, date de 1842, avec la devise « Ibit homo in domum aeternitatis suae », (en latin : l’homme ira dans la demeure de son éternité)[120].

Aux Sanières, les cadrans sont tous exceptionnels :

  • un datant du XVIIIe siècle, restauré en 1993 ;
  • celui de la maison Graugnard, qui date de 1821, est représenté sous un rideau de théâtre peint ;
  • le plus récent date de 1995, et porte la devise « Je ne compte que les heures heureuses »[121].

Aux Mathis, un cadran date de 1739[122].

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Roger Brunet, « Canton de Barcelonnette », Le Trésor des régions, consultée le 9 juin 2013
  2. Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 20/07/2008.
  3. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, relié, 72 p. (non paginé) (ISBN 2-7399-5004-7)
  4. Maurice Jorda, Cécile Miramont, « Les Hautes Terres : une lecture géomorphologique du paysage et de ses évolutions », in Nicole Michel d’Annoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. Gérald Lucas, dessin. Michel Crespin), Les Hautes Terres de Provence : itinérances médiévales, Le Caire : Association Les hautes terres de Provence ; Saint-Michel-l'Observatoire : C'est-à-dire, 2008, 223 p. (ISBN 978-2-952756-43-3). p. 33.
  5. Géologie de Jausiers
  6. Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence, Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, (lire en ligne), p.39.
  7. a b et c Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 26 juillet 2012
  8. Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 24.
  9. a et b Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 96.
  10. Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 80.
  11. Formulaire de recherche, base Dicrim, consultée le 26 juillet 2011
  12. BRGM, « Épicentres de séismes lointains (supérieurs à 40 km) ressentis à Jausiers », Sisfrance, mis à jour le 1er janvier 2010, consulté le 26 juillet 2012
  13. BRGM, « fiche 1130045 », Sisfrance, consulté le 26 juillet 2012
  14. BRGM, « fiche 50043 », Sisfrance, consulté le 26 juillet 2012
  15. BRGM, « fiche 1130122 », Sisfrance, consulté le 26 juillet 2012
  16. BRGM, « fiche 40091 », Sisfrance, consulté le 26 juillet 2012
  17. BRGM, « fiche 1130108 », Sisfrance, consulté le 26 juillet 2012
  18. BRGM, « fiche 40109 », Sisfrance, consulté le 26 juillet 2012
  19. « Un large pan du ravin des Sanières est en cours d'effondrement à Roche-Plombée », La Provence, 9 août 2013, p. 10
  20. S. A., « L'effondrement du ravin des Sanières se poursuit », La Provence, 9 août 2013, p. 10
  21. Philippe Larue, Sylvie Arnaud, « Séisme à Jausiers », La Provence, 7 avril 2014.
  22. Réseau Sismalp, « Page spéciale essaim de séismes 2012-2014 »
  23. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 2 : Formations non-romanes ; formations dialectales, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 194), , 676 p. (ISBN 978-2-600-00133-5, lire en ligne). § 14833, p. 848
  24. a et b François Arnaud, Gabriel Maurin, Le langage de la vallée de Barcelonnette, Paris : Champion, 1920 - Réédité en 1973, Marseille : Laffitte Reprints
  25. a et b Jean-Rémy Fortoul, Ubaye, la mémoire de mon pays : les gens, les bêtes, les choses, le temps, Barcelonnette : Sabença de la Valeia/Mane : Alpes de Lumière, 1995. 247 p., (ISBN 2-908103-17-6) ; (ISBN 2-906162-28-0)
  26. page 79 du correctif C.ét. Maj. 1906
  27. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  28. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  29. « Station Météo-France « Jausiers-Saint-Anne » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  30. « Station Météo-France « Jausiers-Saint-Anne » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  31. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  32. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  33. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  34. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  35. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Barcelonnette », sur insee.fr (consulté le ).
  36. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  37. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  38. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
  39. Collier 1986, p. 10.
  40. a b et c Guy Barruol, « Rigomagus et la vallée de Barcelonnette, Actes du 1er congrès historique Provence-Ligurie, Vintimille- Bordighera, 2-5 octobre 1964 », Provence historique, t. 14,‎ , p.49 (lire en ligne).
  41. Barruol 1964, p. 48.
  42. a b c et d Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, p. 179.
  43. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires, La Révolution dans les Basses-Alpes », Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, vol. 108, no 307,‎ 1er trimestre 1989, p.296-298.
  44. Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, p. 72.
  45. Jean-Christophe Labadie (dir.), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, (ISBN 978-2-86-004-015-0), p.9.
  46. Labadie 2013, p. 16.
  47. Labadie 2013, p. 18.
  48. Labadie 2013, p. 11.
  49. Sylvie Arnaud, « Dix-neuf monuments aux morts pour les Poilus Ubayens », La Provence, 11 novembre 2013, p. 11.
  50. Roger Hournac et Yves Revest, Le Bataillon Universitaire Serbe à Jausiers : Mont-Dauphin : pendant la Grande Guerre - (1916-1917), Barcelonnette, Sabença de la Valeia, 04400 Barcelonnette, coll. « Cahiers de la vallée », , 32 p. (ISBN 2908103613 et 9782908103618, OCLC 798382559, BNF 42628979, présentation en ligne).
  51. Jean-Christophe Labadie, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, « Guide des sources de la Grande Guerre 1914-1918 » [PDF], , p. 81, 85, 145.
  52. Ubaye en cartes, « La jeunesse serbe réfugiée en France pendant la première guerre mondiale ».
  53. Josette Lesueur et Gérard Lesueur, Les travailleurs espagnols en Ubaye, 1939-1940, Barcelonnette, Sabença de la Valeia, coll. « Cahiers de la Vallée », (ISBN 2-908103-54-0), p.10.
  54. Lesueur et Lesueur 2010, p. 16.
  55. Abderahmen Moumen (dir.), "Ils arrivent demain"- Ongles, village d'accueil des familles d'anciens Harkis, 1962-1971, éd. Mairie d'Ongles, 2008, (ISBN 9782917395035), p. 42.
  56. V. B. V., « Histoire et mémoire de la petite station de la Frache », La Provence, 13 novembre 2013, p. 11.
  57. « Jausiers », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
  58. Dossier local - Commune : Jausiers, Insee (lire en ligne), p.5.
  59. Dossier local, p. 8.
  60. a et b Dossier local, p. 7.
  61. a b et c Dossier local, p. 16.
  62. a b et c Ministère de l'Agriculture, « Orientation technico-économique de l’exploitation », Recensements agricoles 2010 et 2000. (lien : attention, le fichier fait 4,4 Mio)
  63. a et b Insee, « Exploitations agricoles en 1988 et 2000 », Insee, 2012 (fichier de 24,6 Mio)
  64. a b et c L'économie de Jausiers
  65. Le moulin d'Abriès
  66. Observatoire départemental du tourisme, Atlas de l'hébergement touristique, (lire en ligne), p.6.
  67. Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 7.
  68. Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 11.
  69. Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 13.
  70. Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 16.
  71. Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 19.
  72. a et b Insee, « Hébergements touristiques des communes, 2008, 2009 et 2012 », Insee, 2012 (fichier de 20,8 Mio)
  73. Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 21-23-25.
  74. a et b Dossier local, p. 17.
  75. Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 32.
  76. Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 36.
  77. Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 38.
  78. Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 30.
  79. Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 44.
  80. [Sébastien Thébault, Thérèse Dumont], « La Libération », Basses-Alpes 39-45, publié le 31 mars 2014, consulté le 1er avril 2014.
  81. Sylvie Arnaud, « Jean-Pierre Aubert présente ses 22 colistiers », La Provence, 22 février 2014, p. 12.
  82. Jean-Pierre Aubert est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature de Lionel Jospin (PS) à l’élection présidentielle de 1995, cf Conseil constitutionnel, liste des citoyens ayant présenté les candidats à l’élection du Président de la République, Journal officiel de la République française du 12 avril 1995, page 5736, disponible en ligne, consulté le 29 juillet 2010
  83. Delphine Chayet, « Les enveloppes, des "gouttes d’eau selon les maires" », Le Figaro, publié le 11 septembre 2008, mis à jour le 10 septembre 2008, consulté le 4 juillet 2012
  84. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, De Jausiers à Montfort (liste 4), consulté le 8 mars 2013
  85. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, « Liste des maires », 2014, consultée le 20 octobre 2014.
  86. Fédération PS des Alpes-de-Haute-Provence, « Les Elus », PS04, consulté le 4 juillet 2012
  87. François de Bouchony, « Le parti socialiste a besoin de conforter son ancrage municipal », La Provence, 3 février 2014, p. 3.
  88. Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence, Liste des écoles de la circonscription de Sisteron, publiée le 27 avril 2010, consultée le 31 octobre 2010
  89. Groupement de gendarmerie départementale des Alpes-de-Haute-Provence, « Carte des Brigades de Gendarmerie », Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, consulté le 15 novembre 2014.
  90. Préfecture, « Présentation du groupement de gendarmerie départementale  », Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, 3 janvier 2012, mis à jour le 15 juillet 2013, consulté le 15 novembre 2014.
  91. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  92. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  93. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  94. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  95. Collier 1986, p. 416.
  96. Collier 1986, p. 370-371.
  97. Collier 1986, p. 427.
  98. Collier 1986, p. 429.
  99. Arrêté du 2 juin 1986, Notice no PA00080406, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
  100. Collier 1986, p. 396.
  101. Notice no IA04000414, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
  102. Notice no IA04000415, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
  103. Notice no IA04000416, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
  104. ateliers.paysage.free.fr/chantierJausiers.htm
  105. Notice no IA04000007, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
  106. Collier 1986, p. 335.
  107. Notice no IA04000009, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
  108. Notice no IA04000010, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
  109. Notice no IA04000008, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
  110. [Notice no IA04000006, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
  111. Arrêté du 11 janvier 1921, Notice no PA00080407, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
  112. Collier 1986, p. 226.
  113. Jean-Marie Homet et Franck Rozet, Cadrans solaires des Alpes-de-Haute-Provence, Aix-en-Provence, Édisud, (ISBN 2-7449-0309-4), p 54
  114. Collier 1986, p. 472.
  115. Collier 1986, p. 517.
  116. Société d'étude AHP, dans Annales de HP, n°325
  117. Collier 1986, p. 380.
  118. a b c et d Daniel Thiery, « Jausiers - Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence », sur archeoprovence, (consulté le ).
  119. Collier 1986, p. 447.
  120. Jean-Marie Homet et Franck Rozet, Cadrans solaires des Alpes-de-Haute-Provence, Aix-en-Provence, Édisud, (ISBN 2-7449-0309-4), p
  121. Homet et Rozet, Cadrans solaires..., p 54-58
  122. Collier 1986, p. 448.

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]