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Jacques Larue

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Jacques Larue
Nom de naissance Marcel Eugène Ageron
Naissance
10e arrondissement de Paris
Décès (à 54 ans)
16e arrondissement de Paris
Activité principale Parolier
Genre musical Chanson française, adaptations françaises
Années actives 1939-début des années 1960

Marcel Eugène Ageron dit Jacques Larue, né le dans le 10e arrondissement de Paris[1] et mort le dans le 16e arrondissement de Paris[2], est un parolier français.

À la fin des années 1930, Jacques Larue fait irruption dans la chanson en remportant d'emblée le Grand prix de l'A.B.C. par l'intermédiaire de Jean Sablon qui interprète Mon village au clair de lune (musique de Jean Lutèce)[3].

Ensuite, collaborant notamment avec les compositeurs Louiguy et Alec Siniavine, il écrit, durant les années 1940, plusieurs succès pour Léo Marjane (L'Âme du diable, Tendrement tristement) et Maurice Chevalier (Ça sent si bon la France). Pour Lucienne Delyle, il écrit entre autres Je crois aux navires (musique de Marguerite Monnot), Le reste est sans importance (musique d'Alec Siniavine), Viens demain (musique de Louiguy), et surtout, il pose un texte délicat sur la célèbre mélodie composée par Django Reinhardt Nuages qui devient une chanson qu'elle interprète en 1942[4].

Dans les années 1950, son sens de la rime aidant, il donne à André Claveau quelques-unes de ses plus grandes chansons composées par Louiguy, dont Cerisier rose et pommier blanc et l'intemporelle Bon anniversaire (nos vœux les plus sincères...) devenue un classique national, chanson originale du film Un jour avec vous de Jean-René Legrand (1951).

Il écrit également pour Édith Piaf : Miséricorde (1955), Avec ce soleil (1956), Rue de Siam (1960), Les Bleuets d'azur (1961), et également pour Frida Boccara qui obtient l'un de ses premiers succès avec Cherbourg avait raison (1961).

Pour le cinéma français, il écrit les chansons des films : Le Camion blanc de Léo Joannon (1943), Amour et Compagnie de Gilles Grangier (1950), Sur le pavé de Paris, musique de Georges Auric, du film La Fête à Henriette de Julien Duvivier (1952) et le célèbre Rififi interprété par Magali Noël sur la musique de Philippe-Gérard composée pour le film non moins célèbre Du rififi chez les hommes de Jules Dassin (1955).

Des années 1950 aux années 1960, le nouveau disque microsillon influence la production musicale mondiale et propulse la chanson aux premiers rangs de la culture populaire, ce qui conduit Jacques Larue, comme beaucoup d'autres auteurs-compositeurs, à réaliser une multitude d'adaptations de succès provenant principalement d'Europe et d'Amérique[5].

On peut citer quelques reprises de grands hits : Rodolphe le renne au nez rouge (Le Petit Renne au nez rouge), adaptation de la chanson américaine Rudolph the Red-Nosed Reindeer (musique de Johnny Marks) interprétée par Les Sœurs Étienne (1951), Qui sait, qui sait, qui sait, adaptation de la chanson cubaine Quizás, Quizás, Quizáz (musique d'Osvaldo Farrés), interprétée par Luis Mariano et Henri Salvador, Avril au Portugal, adaptation française de la chanson portugaise Coimbra (musique de Raul Ferrão) interprétée par Yvette Giraud et Line Renaud, Bambino, interprétée par Dalida en 1956, adaptation française de la chanson italienne Guaglione (musique de Giuseppe Fucilli, alias Giuseppe Fanciulli, paroles italiennes de Nicola Salerno), Dans le bleu du ciel bleu (Volare ou Nel blu dipinto di blu), interprétée par Lucienne Delyle, adaptation de la chanson italienne Volare, lauréate au Festival de Sanremo 1959 (musique de Domenico Modugno), ou encore Les Enfants du Pirée, interprétée par Nana Mouskouri sur la musique grecque de Manos Hadjidakis du film Jamais le dimanche de Jules Dassin (1960).

Issues de la production anglo-saxonne, on retiendra ses reprises de chansons de films ou de comédies musicales à succès, ou bien encore ses textes subtilement alliés à des thèmes instrumentaux notables : Deux petits chaussons, interprétée par André Claveau, sur la musique composée par Charlie Chaplin pour son film Les Feux de la rampe (Limelight, 1952), Moulin Rouge, interprétée par André Claveau[6], musique de Georges Auric, reprise de la chanson It's April Again du film Moulin Rouge de John Huston (1952), I Love Paris, interprétée (entre autres) par Luis Mariano et Maurice Chevalier, musique de Cole Porter composée pour la comédie musicale Can-can (1953) relancée par son adaptation cinématographique Can-Can de Walter Lang (1960), jusqu'à l'une de ses dernières adaptations, Pepe, interprétée par Dalida, chanson composée par Hans Wittstatt pour le film Pepe de George Sidney (1960).

Quelques-uns de ses interprètes

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Liste non exhaustive

Notes et références

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  1. Base Léonore : extrait d'acte de naissance fourni à l'occasion de sa nomination au grade de chevalier de la Légion d'honneur.
  2. Acte de décès no 107 du 22 janvier 1961 sur le site des archives de Paris.
  3. a et b Reprise par Bourvil en 1968.
  4. Reprise ultérieurement par Yves Montand.
  5. La SACEM en dénombre environ 800 en ce qui le concerne.
  6. a et b Reprise notamment effectuée par Juliette Gréco en 1964.
  7. Cette chanson est écrite pour Édith Piaf qui, malade ne l'enregistrera qu'en 1961. La chanson est d'abord interprétée par Marcel Amont qui en fera un grand succès, reprise par Lucienne Delyle la même année.
  8. « Marie Dubas - Intégrale Marie Dubas 1927-1945 », sur Discogs (consulté le )

Liens externes

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