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Isabella Colbran

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Isabella Colbran
Isabella Colbran
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 60 ans)
CastenasoVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Grave of Rossini Colbran (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Giovanni Colbran (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Gioachino Rossini (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Tessiture
Soprano colorature (en), sopranoVoir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Vue de la sépulture.

Isabella Colbran est une chanteuse d'opéra (mezzo-soprano) et compositrice espagnole née le à Madrid (sous le nom de Ysabél Valdomera Angela), et morte le à Castenaso, près de Bologne.

Son père, Juan Antonio Colbran di Nava del Rey, est musicien (trompettiste, violoniste et compositeur) de la Chapelle royale à la cour d'Espagne. Sa mère, Josepha Ortola est originaire d'Estremadure.

Après une formation auprès de Francesco Pareja, Gaetano Marinelli et Girolamo Crescentini, elle fait ses débuts en 1806 à Madrid, mais poursuit sa carrière à Paris puis en Italie à partir de ses débuts en 1807 à Bologne : le roi Charles VI d'Espagne avait en effet rendu difficile la production d'opéras dans d'autres langues que l'espagnol, par des chanteurs ibériques et le père de la Colbran comprend que le développement de sa carrière passe par l'étranger[1].

Sa voix, très étendue (environ 3 octaves), et son timbre font sa réputation. Stendhal, dans sa Vie de Rossini, souligne le contraste entre son allure en ville et sa prestance sur scène.

Engagée par l'impresario Domenico Barbaja, dont elle est la maîtresse, elle devient la prima donna officielle du Théâtre San Carlo de Naples de 1811 à 1822. Elle y chante dans des opéras de Carafa, Garcìa, Nasolini, Mayr et Mozart. Rossini arrive à Naples en 1815. Elle devient l'interprète principale et l'inspiratrice du compositeur qu'elle épouse le . Ainsi, elle crée successivement onze rôles rossiniens : Elisabetta Regina d'Inghilterra (1815), Le nozze di Teti e Peleo (1816), Otello (1816), Armida (1817), Ricciardo e Zoraïde (1818), Mosè in Egitto (1818), Ermione (1819), La donna del lago (1819) Maometto II (1820), Zelmira (1822)[2].

Sa carrière la conduit à Londres, mais boudée par le public, elle juge sage de mettre fin à sa carrière dès 1823.

Elle reste à Bologne alors que Rossini s'installe à Paris. Le couple divorce officiellement en 1837.

On raconte qu'une enfant illégitime naît de cette alliance, Annette Du Tilly Lefebvre, qui voit le jour dans des circonstances nébuleuses. Elle meurt officiellement des suites d'une maladie respiratoire en 1839 mais en 1879, plusieurs gens affirment voir Annette, errant dans les rues de Paris. Des enquêteurs s'occupent de l'affaire croyant d'abord à un coup monté. En 1880, Annette Du Tilly Lefebvre se rend à la gendarmerie de Naples. L'histoire éclate alors au grand jour : Isabella Colbran avait eu une liaison extraconjugale avec le juge de paix de Bologne de l'époque et décida de cacher sa naissance pour éviter le scandale.[réf. nécessaire]

Isabella Colbran a composé quatre recueils de chansons, le premier dédié à la reine d'Espagne, le deuxième à la tsarine, le troisième à Crescentini, et le dernier au prince Eugène de Beauharnais.

Colbran termine sa vie près de Bologne, dans sa villa de Castenaso où elle meurt en 1845. Elle est inhumée au Cimetière monumental de la Chartreuse de Bologne ; son monument funéraire accueille également les parents de Rossini.

Au vu de la difficulté des airs que Rossini lui écrit[3], il semble qu'elle avait une maîtrise parfaite des trilles et triolets, des sons liés et piqués, des roulades, gammes ascendantes et descendantes, ainsi que des sauts d'octave[4]. Sa tessiture allait du sol2 au mi5 [5]. Dans des jours de grande forme vocale, elle était capable d'atteindre le fa5 [5].

Sa vocalité a donné naissance à un type de rôles adaptés pour des sopranos dramatiques ou des mezzos dotées d'aigus faciles.

Bibliographie

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  • Stendhal, Vie de Rossini (plusieurs éditions).
  • Pierre Miscevic, Divas, la Force d'un Destin, Hachette 2006 (OCLC 63376818).
  • Otto Ebel, Les femmes compositeurs de musique. Dictionnaire biographique, Paris, P. Rosier, (lire en ligne), p. 45

Notes et références

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  1. (it) Giorgio Appolonia, Le soprano rossinien, Lemma press, p. 80
  2. Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-213-60017-8), p. 1356
  3. La bibliothèque du Conservatoire royal de Bruxelles possède, au sein du Fonds Edmond Michotte, cent quatre vingt compositions (dont plusieurs autographes), pour la plupart non éditées, de Rossini écrites pour la Colbran.
  4. Christophe Rizoud, "Des limites d'un exercice", Forum Opéra, 20-06-2010.
  5. a et b Giorgio Appolonia, Le voci di Rossini, Eda, Turin, 1992, p. 174.

Liens externes

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