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Infection post-partum

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Les infections post-partum de l'utérus peuvent être causées par des bactéries peu de temps après un accouchement. Elles provoquent entre autres une douleur dans le bas de l'abdomen, une forte (parfois faible) fièvre et des pertes malodorantes. Généralement ces infection arrivent si les membranes du sac amniotique sont infectées (chorioamniotite)[1].

Les infection utérines comprennent :

Les bactéries normalement présentes dans le vagin peuvent provoquer une infection après l’accouchement. Certaines situations augmentent les chances de développer une infection ; celles-ci comprennent l'anémie, la vaginose bactérienne, la rupture des membranes du sac amniotique, un accouchement particulièrement long ou par césarienne[3], des fragments placentaires restés dans l'utérus après l'accouchement ou encore des saignements excessifs. D'autres facteurs considérables sont la jeunesse de la mère, ou encore les conditions de l'accouchement (milieux stérilisésetc.)[1].

Le type d'accouchement joue un grand rôle dans les probabilité de développement d'infection post-partum :

  • accouchements vaginaux normaux : 1 à 3 % ;
  • accouchements par césarienne planifiée et pratiquée avant le début du travail : 5 à 15 % ;
  • accouchements par césarienne non planifiée et pratiquée après le début du travail : 15 à 20 %.

Les symptômes des infections utérines comprennent fréquemment une douleur dans le bas de l’abdomen ou du pelvis, de la fièvre (habituellement dans les 1 à 3 jours suivant l’accouchement), une pâleur, des frissons (frissons post-partum), une sensation générale de malaise ou d’inconfort, et souvent des céphalées et une perte de l’appétit. La fréquence cardiaque est souvent rapide. L’utérus est globuleux, distendu et ramolli. Il y a, en général, des sécrétions vaginales purulentes et d’abondance variable. Parfois, cependant, le seul symptôme est une faible fièvre.

Lorsque les tissus qui entourent l’utérus sont infectés, ils enflent, ce qui cause une gêne importante.

Certaines complications graves peuvent survenir, mais cela n’est pas fréquent. À savoir :

En cas de septicémie et de choc septique, la pression artérielle baisse excessivement et la fréquence cardiaque est très accélérée. Cela peut engendrer de graves lésions rénales, voire la mort[4]. Il faut cependant remarquer que ces complications sont rares, en particulier lorsque la fièvre du post-partum est diagnostiquée et rapidement traitée[1].

Le diagnostic d’une infection utérine peut reposer principalement sur les données de l’examen clinique. Parfois, une infection est diagnostiquée lorsque la femme a de la fièvre et qu’aucune autre cause n’est identifiée.

En général, une étude de la présence de bactéries dans un échantillon d'urine permet le diagnostic d'une infection utérine[1].

En cas d’infection utérine, la femme est soumise à un traitement antibiotique intraveineux (en général de la clindamycine associée à de la gentamicine) durant au moins 48 heures après la chute de la fièvre. La plupart du temps, il n’est pas nécessaire de poursuivre le traitement antibiotique par voie orale.

Avant une césarienne, les médecins administrent éventuellement des antibiotiques peu avant l’intervention chirurgicale. Un tel traitement peut aider à prévenir les infections de l’utérus et des zones environnantes[1].

Notes et références

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  1. a b c d et e « Infections du post-partum dans l’utérus - Problèmes de santé de la femme », sur Manuels MSD pour le grand public (consulté le )
  2. Geraldine Saint- Georges, « Endométrite – une infection post-partum de l’utérus », sur Fitandia magazine de santé naturelle, (consulté le )
  3. « 🤰 INFECTIONS POST-PARTUM: TYPES, SYMPTÔMES ET TRAITEMENT - GROSSESSE(2021) », sur lang('Мамы и Дети') (consulté le )
  4. « Développement et Santé | Les infections du post-partum », sur devsante.org (consulté le )