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Hérouxville

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Hérouxville (Municipalité de paroisse)
Hérouxville
Rivière à la Tortue, rang Saint-Pierre Sud.
Blason de Hérouxville (Municipalité de paroisse)
Carpe diem
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Mauricie
Subdivision régionale Mékinac
Statut municipal Municipalité de paroisse
Maire
Mandat
Bernard Thompson
2021-2025
Code postal G0X 1J0
Constitution
Démographie
Gentilé Hérouxvillois et Hérouxvilloise
Population 1 367 hab. ()
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 40′ 00″ nord, 72° 37′ 00″ ouest
Superficie 5 303 ha = 53,03 km2
Divers
Code géographique 2435035
Devise Carpe diem
Localisation
Carte
Dans la MRC : Mékinac.
Liens
Site web municipalite.herouxville.qc.ca


Hérouxville (ancienne appellation : Saint-Timothée-d'Hérouxville) est une municipalité de paroisse du Québec située dans la municipalité régionale de comté (MRC) de Mékinac, dans la région administrative de la Mauricie, au Québec, au Canada[1]. Son territoire fait surtout partie de la Batiscanie.

Église Saint-Timothée.

Hérouxville est une petite municipalité, au cœur d'un territoire à vocation principalement agricole; la sylviculture et les activités récréotouristiques constituent une partie de l'économie locale. Selon le schéma d'aménagement révisé de la MRC de Mékinac, en vigueur le , Hérouxville comptait : 104 chalets, 22 fermes exploitant 1 685 hectares en culture, 13 commerces/services et trois établissements industriels[2].

Le toponyme Saint-Timothée a été attribué à cette mission catholique, car Tite, Thècle et Timothée étaient disciples de Saint-Paul au Ier siècle de notre ère. L'origine du toponyme Hérouxville est liée la reconnaissance publique à l'égard de l'abbé Joseph-Euchariste Héroux (1863-1943), fondateur de la paroisse catholique. Il a exercé son œuvre sacerdotale de 1897 à 1899 en la mission de Saint-Timothée, dont il a ouvert les registres d'état civil. Par son œuvre, il a contribué à la création de la paroisse de Saint-Timothée, finalement érigée canoniquement le .

Créé en 1898, le bureau de poste du village a été désigné Saint-Timothée d'Hérouxville, afin de rendre hommage à l'abbé Héroux. L'érection civile de la municipalité, officialisée le par une publication dans la gazette officielle du Québec, confirmait l'appellation de Municipalité de la paroisse de Saint-Timothée. Historiquement, dans l'usage populaire, les désignations Saint-Timothée et Hérouxville étaient souvent juxtaposée pour désigner la localité, le village, la gare, le bureau de poste, la municipalité, la Commission scolaire, etc. Cette double appellation s'avérait troublante dans l'esprit du public. L'épellation du mot Timothée variait selon les auteurs ou les sources: Thimothée, Thimothé, Timothé... En sus, deux localités de la Montérégie (QC) utilisaient le toponyme Saint-Timothée, créant ainsi parfois des erreurs pour les services postaux ou de livraison.

Afin d'éviter ces confusions toponymiques, la municipalité a adopté en 1983 la désignation de Saint-Timothée de Hérouxville. La Commission de toponymie du Québec a officialisé le toponyme Hérouxville le [1].

La proximité d'Hérouxville avec la rivière Saint-Maurice a un impact majeur sur son développement économique de 1850 jusqu'à la fin du XIXe siècle. Le premier bateau à vapeur arriva aux Piles vers 1853-54. Achevé en 1880, le chemin de fer reliant Trois-Rivières a atteint Grandes-Piles (désigné autrefois Saint-Jacques-des-Piles), entraînant une ruée vers les forêts de la Haute-Mauricie. La construction du chemin de fer vers le lac Saint-Jean, puis le Transcontinental Railroad, et le harnachement des chutes de Shawinigan et Grand-Mère par des barrages hydro-électriques ont changé la donne, car les Piles n'avaient plus la même utilité économique comme site de transbordement entre les navires à vapeur du Saint-Maurice et les trains.

Le village a été fondé en 1897 par l'abbé Joseph Euchariste Héroux. La fondation canonique de la paroisse de Saint Timothée a été reconnue le . L'église a été bâtie en 1904, selon les plans de l'architecte Charles Lafond. Tandis que la fondation civile a été officialisée le .

L'agriculture a joué un rôle important au cours de l'histoire d'Hérouxville, notamment en fournissant des provisions pour les missions et les chantiers de la vallée du Saint-Maurice[3],[4].

Avant l'érection canonique de Saint-Timothée

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1828 - Expéditions d'exploration de la vallée du Haut Saint-Maurice, par Joseph Bouchette et son équipe.

1850 - Début de l'exploitation forestière de la Moyenne et de la Haute-Mauricie[5].

1858 - Ouverture d'un premier chemin d'hiver entre Saint-Tite et Saint-Roch-de-Mékinac; puis entre Saint-Roch-de-Mékinac et La Tuque[6].

1879 - Arrivée du chemin de fer aux Piles, reliant Trois-Rivières à la rivière Saint-Maurice.

1882 - Construction de la route Lefebvre.

1887 - La compagnie Laurentide Pulp Company a construit une première usine fabriquant les pâtes et papiers, sous la direction de John Forman, de Montréal. Cette première usine canadienne de production du papier journal a favorisé grandement l'essor de la ville de Grand-Mère au XXe siècle[7].

1886 à 1891 - Prolongation du chemin de fer jusqu'à Hervey-Jonction.

1896 - Début de l'exploitation de la fromagerie de Clarisse Dessureault (épouse d'Hilaire Crête).

Depuis l'érection canonique et municipale

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1897

  • Arrivée de l'abbé Joseph-Euchariste Héroux, desservant de la mission de Saint-Timothée.
  • Ouverture des registres d'état civil par la Fabrique de Saint-Timothée.
  • Érection de la chapelle de Saint-Timothée sur la Butte-à-Veillet, située au croissement des routes Lefebvre et de la voie ferrée.
  • Construction de la route Paquin qui sera verbalisée en 1901.

1898

  • Premier recensement de la Fabrique de Saint-Timothée, réalisé par l'abbé Joseph-Euchariste Héroux.
  • Ouverture du bureau de poste à Hérouxville.
  • Première visite officielle dans la localité de monseigneur Louis-François Richer dit Laflèche (1818-1898), évêque de Trois-Rivières.

1899

  • Arrivée du second desservant de la chapelle, l’abbé Charles-Olivier Sicard De Carufel.
  • Ouverture officielle du presbytère-chapelle, situé près de la gare.

1900

  • Charles-Auguste Magnan rachète le patrimoine de George B. Hall.

1902

  • Verbalisation du chemin de la Grande-Ligne.
  • Arrivée de l'abbé Maxime Masson, lequel sera nommé en 1903 curé de Sainte-Thècle, où il construira l'église actuelle.

1903

  • Arrivée du curé fondateur, l’abbé Raphaël Gélinas. Avant cette obédience, ce dernier a baptisé 72 enfants de 1901 à 1904 à Sainte-Thècle.
  • Décret de l'évêque, daté du , statuant l’érection canonique de la paroisse de Saint-Timothée.

1904

  • Création de la Commission scolaire de Saint-Timothée.
  • Construction de l’église Saint-Timothée, près du chemin de fer.

1904 - La municipale est officiellement créée à la suite de la parution dans la Gazette officielle du Québec.

1905

  • Érection d'un "chemin de la croix"
  • Visite du de Mgr François-Xavier Cloutier (1848-1934) pour bénir des premières cloches de l'église.

1906

  • Création de la "Ligue du Sacré-Cœur".

1907

  • Implantation au village d'un système téléphonique de la compagnie de téléphone Saint-Maurice & Champlain.

1908

  • Ouverture de l'hôtel d'Odilon Trépanier. Il a réaménagé sa maison afin d'accueillir les visiteurs, notamment les voyageurs de commerce.

1911

  • Arrivée de l'abbé Alexandre Lavergne.

1912

  • La Caisse Populaire de Saint-Timothée est constituée.

1914

  • Mise sur pied de la Confrérie du Saint-Rosaire.

1915

  • Adoption d'un règlement sur le droit de passage des installations électriques.

1920

1923

1924

  • Une cellule locale de l'Union Catholique des Cultivateurs (UCC) est constituée.
  • Incendie au village du bureau de poste, de deux maisons, une boutique de forge et quelques dépendances.

1925

  • Une tornade frappe le secteur des Petites Forges, détruisant quelques bâtisses.
  • Tremblement de terre.
  • La "Consolidated Bathurst" achète plusieurs lots au rang Saint-Moïse et les reboise.

1928

  • Arrivée de l’abbé Alphonse Lessard.
  • Érection d’un couvent comportant quatre locaux de classes.
  • Des lignes électriques de haute tension sont érigés sur le territoire de la municipalité.
  • Fondation du "Cercle agricole".

1929

  • Première exposition agricole. Les participants font parader des animaux en public.

1951

  • Le Domaine Tavibois est créé à la limite de Grandes-Piles et d'Hérouxville. Ce centre de vacances familiales, de rencontre et de plein air, est possédé par la communauté des Filles de Jésus.

1957

  • Camp Val Notre-Dame, un camp de vacances familiales établi, dans le Rang Sud de la rivière Mékinac.

Géographie

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Ce village est traversé par la route 153 entre les municipalités de Saint-Tite au nord-est et de Shawinigan au sud-ouest. Hérouxville est située à 9,6 km du centre-ville de Saint-Tite et à 13,3 km de celui de Grand-Mère.

Le centre du village est typique du régime seigneurial que le Gouvernement du Bas-Canada a aboli le : le rang Saint-Pierre, aussi la rue Principale, sur lequel les maisons ne sont jamais vraiment distancées, et les terres sont profondes. Son plus grand édifice est l'église Saint-Timothée. Le rang Saint-Pierre de Hérouxville est la continuité du rang St-Pierre de Saint-Narcisse. Les villages d'Hérouxville et de Saint-Narcisse sont reliés par la route du rang Saint-Pierre et le chemin de la grande ligne.

La municipalité d'Hérouxville s'étend également autour de la partie nord du Lac à la Tortue, tandis que la municipalité du Lac-à-la-Tortue administrait le reste du lac et des environs. En 2001, la municipalité du Lac-à-la-Tortue s'est fusionnée avec la ville de Shawinigan. Ce lac qui est entouré de chalets et de résidences, comporte la première base civile d'hydravions de l'histoire du Canada. Les aviateurs y sont arrivés en 1919, en inaugurant le premier vol commercial de l'histoire canadienne, immédiatement après la fin de la Première Guerre mondiale. À l'origine l'aviation au Lac-à-la-Tortue servait à la surveillance des feux de forêt. Progressivement, cette base d'hydravion a développé une grande vocation touristique, de villégiature, ainsi que pour les séjours de chasse & pêche dans les régions plus nordiques.

Hydrographie

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La rivière des Envies, un affluent de la rivière Batiscan, délimite l'est de la municipalité et coule vers le sud-est jusqu'à sa confluence au sud du village de Saint-Stanislas. La Rivière Mékinac du Sud traverse le nord de la municipalité du nord-ouest vers le nord-est puis coule vers le nord-est jusqu'à sa confluence avec la Rivière Mékinac du Nord à l'ouest de Saint-Tite. À partir du lac à la Tortue, la rivière à la Tortue, un affluent de la rivière des Envies, coule vers le sud-est. À partir du lac Noir, sur la limite sud de la municipalité, la rivière des Chutes coule vers le sud-est jusqu'à sa confluence avec la rivière Batiscan dans le sud de la municipalité de Saint-Stanislas. À partir de son crénon, au nord-ouest de la municipalité, la rivière Noire coule vers sud-ouest jusqu'à sa confluence avec la rivière Saint-Maurice dans le sud-est de Shawinigan, .

Municipalités limitrophes

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Démographie

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Évolution démographique
1991 1996 2001 2006 2011 2016 2021
1 2531 3141 2751 2351 3401 2781 367
(Sources : Statistique Canada)

Logements privés occupés par les résidents permanents (2011) : 591 (sur un total de 650 logements).

Langue maternelle :

  • Le français comme langue maternelle : 98,8 %
  • L'anglais comme langue maternelle : 1,2 %
  • L'anglais et le français comme première langue : 0 %
  • Autres langues maternelles : 0 %

Note: Selon le recensement fédéral de 2006, 260 habitants de Hérouxville ont une certaine connaissance du français et de l'anglais.

Administration

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Les élections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[8].

Hérouxville
Maires depuis 2001
Élection Maire Qualité Résultat
2001 Jean-Pierre Duchemin Voir
2005 Martin Périgny Voir
2009 Bernard Thompson Voir
2013 Voir
2017 Voir
2021 Voir
Élection partielle en italique
Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises

Hérouxville offre aussi à ses visiteurs durant toute l'année les installations et les services du:

Culture et société

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En janvier 2007, Hérouxville a attiré l'attention à l'échelle internationale, après que le conseil municipal a adopté un code de conduite qui s'attaquait aux accommodements religieux.

Photographies

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Tavibois, 1951-2009 : l'héritage d'Albert Tessier aux Filles de Jésus[9]. Auteur: René Hardy, 1943, Édition Septentrion, impression 2010.
  • Anecdotes et confidences, de 79 hérouxvillois(es) à travers les ans.
  • De fil en famille — cent ans de l'histoire de Hérouxville[10]. Auteur: Solange Fernet-Gervais, en collaboration avec la Société d'histoire de Hérouxville. Éditions Scribe, 1997.
  • Hérouxville se raconte - retranscription des entrevues, Solange Beaudoin... et al.; édition et coordination, Jacques F. Veillette ; recherche et textes de présentation des chapitres, Solange Fernet-Gervais; pour la Société d'histoire de Hérouxville. Éditeur: Éditions D'hier à demain (Shawinigan), impression 2004, 300 pages; ill., carte, portr. ; 28 cm.

Registres de l'état civil

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  • Répertoire des baptêmes, mariages et sépultures de la paroisse de Saint-Timothée d'Hérouxville, 1897-1999, Société d'histoire de Hérouxville, impression 2000.
  • Répertoire des mariages de la paroisse de Saint-Timothée d'Hérouxville 1898-1980, Hérouxville, édité par la Fabrique de Saint-Timothé d'Hérouxville, 1982.
  • Mariages de St-Séverin-de-Proulxville, 1889-1984, St-Timothée-de-Hérouxville, 1898-1981, St-Jacques-des-Piles, Grandes-Piles, 1885-1985, St-Jean-des-Piles, 1898-1980, St-Joseph-de-Mékinac, 1895-1985, St-Roch-de-Mékinac, 1904-1981, St-Théodore-de-la-Grande-Anse, 1904-1929. Crête, Georges, Ste-Foy, G. Crête, 1987.

Liens externes

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Notes et références

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  1. a et b Commission de toponymie Québec, « Hérouxville, origine et signification », Répertoire des municipalités, sur Gouvernement du Québec, (consulté le )
  2. Schéma d'aménagement révisé de la MRC de Mékinac, en vigueur le 27 février 2008, statistiques sur Hérouxville.
  3. Gaétan Veillette, article "À la conquête de la Haute-Mauricie", Bulletin Le Pathiskan, septembre 1993, p. 4, publié par l'Association des familles Veillet/te d'Amérique.
  4. Jean-Marc Beaudoin, journal Le Nouvelliste (Trois-Rivières), articles du 30 novembre 1983, "L'épopée glorieuse des vapeurs des Piles"; article du 7 janvier 1984, "Voyage sur la Saint-Maurice en 1884".
  5. Ouvrage "De fil en famille -- cent ans de l'histoire de Hérouxville". Auteur: Solange Fernet-Gervais, en collaboration avec la Société d'histoire de Hérouxville. Éditions Scribe, 1997
  6. Site internet de la municipalité d'Hérouxville: http://municipalite.herouxville.qc.ca (section "Histoire")
  7. Site internet de la ville de Shawinigan
  8. « Liste des municipalités divisées en districts électoraux », sur DGEQ (consulté en )
  9. Hardy, René, « Tavibois 1951-2009, l’héritage d’Albert Tessier aux filles de Jésus », sur Érudit, (consulté le )
  10. Fernet Gervais, Solange, 1930-2016, « De fil en famille-- cent ans de l'histoire de Hérouxville », sur BAnQ numérique, (consulté le )