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Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)

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Guy de Lusignan
Illustration.
Portrait imaginaire de Guy de Lusignan
par François-Édouard Picot
(1845) - H. 1,04. — L. 0,82.
Troisième salle des croisades,
château de Versailles.
Titre
Seigneur de Chypre

(2 ans)
Prédécesseur Fondation du royaume
Successeur Aimery II de Lusignan
Roi de Jérusalem

(6 ans)
Avec Sibylle (1186-1190)
Prédécesseur Baudouin V
Successeur Isabelle Ire et Conrad
Comte de Jaffa et d’Ascalon

(6 ans)
Prédécesseur Guillaume de Montferrat
Successeur Domaine royal
Biographie
Dynastie Maison de Lusignan
Nom de naissance Guy de Lusignan
Date de naissance av. 1153
Date de décès
Lieu de décès Chypre
Père Hugues VIII de Lusignan
Mère Bourgogne de Rançon
Fratrie Hugues le Brun
Robert de Lusignan
Geoffroy Ier de Lusignan
Pierre de Lusignan
Aimery II de Lusignan Couronne rouge
Guillaume de Valence

Almodis de Lusignan

Conjoint Sibylle de Jérusalem Couronne rouge
Enfants Alix de Lusignan
Marie de Lusignan
Inconnue
Inconnue

Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)
Armoiries de Guy de Lusignan
selon la Salle des Croisades
(château de Versailles)

Guy de Lusignan[1], né avant 1153 et mort en , est un noble poitevin de la maison de Lusignan, comte de Jaffa et d’Ascalon (1180-1186), roi de Jérusalem (1186-1192) et seigneur de Chypre (1192-1194).

Cadet sans fortune, exilé du Poitou après une révolte menée contre le roi d'Angleterre et l'assassinat de son représentant ; Guy, après une dizaine d'années passée en Orient, est choisi pour épouser la princesse Sibylle, héritière du royaume de Jérusalem.

Son beau-frère, Baudouin le Lépreux, l'écarte de la succession et désigne son neveu Baudouin V pour lui succéder. Mais la mort de ces derniers amène Guy de Lusignan et Sibylle au pouvoir malgré l'opposition d'une partie des seigneurs latins.

Quelques mois après son accession au trône, il est le principal protagoniste de la perte du royaume latin de Jérusalem à la suite de l'écrasante défaite à Hattin où il est fait prisonnier. Saladin envahit la plus grande partie du royaume qu'il tente de reconquérir. Une rivalité éclate entre Guy et Conrad de Montferrat qui finit par aboutir à un compromis sous l'égide de Richard Cœur de Lion, par lequel Conrad devient roi de Jérusalem et Guy reçoit l'île de Chypre[2], où il réussira avec succès à implanter une administration.

Historiographie

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« Le règne de Guy de Lusignan est marqué par sa défaite catastrophique à Hattin et l’effondrement du royaume de Jérusalem. L’ampleur du désastre a conduit les historiens des XIXe et du début du XXe siècle à juger très sévèrement le personnage, éclipsant sa trajectoire étonnante, sa tentative de reconquête du royaume de Jérusalem, sa participation active à la conquête de Chypre et son succès dans l’établissement d’un royaume insulaire. Ses sceaux et ses monnaies nous permettent d’appréhender l’image du pouvoir qu’il a souhaité renvoyer pour imposer successivement sa domination dans deux espaces culturels, l’Orient dit « latin » et l’île byzantine. Dans le même temps, comme le maintien de son autorité reposait sur l’appui des souverains d’Occident, il devait diffuser une version de ses malheurs qui lui soit favorable. Elle se répand pendant la première moitié du XIIIe siècle, avant que la diffusion des continuations de Guillaume de Tyr et surtout de la Chronique d’Ernoul ne remporte le combat mémoriel, imposant pour les historiens postérieurs un point de vue très hostile au roi de Jérusalem, aujourd’hui remis en question par les chercheurs. »

— Clément de Vasselot de Régné, « Guy de Lusignan : pouvoir et récits du règne entre Occident, Orient latin et Chypre », dans Transferts culturels : France et Orient latin aux XIIe et XIIIe siècles, Colloque international co-organisé par le CESCM (Université de Poitiers/CNRS) et le CMEMS (Stanford University/FSCIS), 24-26 avril 2019.

Sixième et avant dernier fils de Hugues VIII (v. 1097-ap. 1171), seigneur de Lusignan (1151-1171) et de Bourgogne de Rancon (av. 1112-ap. ), fille aînée de Geoffroy III de Rancon, seigneur de Taillebourg (1137-1153).

Guy a pour frères Geoffroy Ier de Lusignan (av. 1150-1216), seigneur de Vouvant (1169-1216), Mervent (av. 1200-1216), comte de Jaffa et d'Ascalon (1191-1192), Aimery de Lusignan (av. 1152-1205), chambellan du royaume de Jérusalem de 1175 à 1178, puis connétable de 1181 à 1194, qui le succède en 1194, comme seigneur de Chypre ; puis est sacré roi de Chypre en 1197. Aimery devient roi de Jérusalem en 1198 par son mariage avec Isabelle de Jérusalem[3].

Les frères Lusignan s'illustrent en Terre Sainte et apportent un immense prestige à l'ensemble du groupe familial en raison des hauts faits d'armes de Geoffroy et par l'accession à la royauté de Guy.

Par la suite, la branche aînée des seigneurs de Lusignan du Poitou n'entretient pas de relations avec la branche cadette de Chypre. Ses neveux : Hugues IX le Brun (av. 1151-1219), comte de la Marche (1199-1219) et Raoul Ier d'Exoudun (v. 1169-1219), comte d'Eu (1191-1219) accèdent au rang comtal à la fin du XIIe siècle.

Guy participe, avec les membres sa famille, à la révolte féodale contre Henri II Plantagenêt, en Poitou[4]. Responsable, lors d'une embuscade, du meurtre de Patrick de Salisbury il quitte le Poitou et part en Terre sainte rejoindre son père Hugues VIII qui s'y est établi. Guy, accompagné de ses frères Pierre et Aimery, est chassé d'Aquitaine après leur révolte de 1168[5].

Le royaume latin de Jérusalem

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En 1174, son frère Aimery de Lusignan entre dans l’entourage de la reine-mère Agnès de Courtenay, qui lui procure la charge de connétable du royaume[6].

Situation historique

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À partir de 1174, le roi de Jérusalem est le fils d'Agnès de Courtenay et d'Amaury Ier de Jérusalem, Baudouin IV le Lépreux, jeune homme fort capable mais atteint d’un mal qui ne lui permet ni de se marier, ni d’assurer sa descendance : la lèpre. À l’extérieur du royaume, l’Égypte est récemment passée de la domination des califes fatimides, en pleine décadence, à Saladin, un soldat kurde qui rêve d’unifier la Syrie musulmane et l’Égypte pour ensuite réduire le royaume de Jérusalem. Baudouin IV n’a pas de frère, mais il a deux sœurs, dont l’une est encore une enfant. La question du mariage de Sibylle de Jérusalem, la plus âgée des deux sœurs (son unique sœur germaine, l'enfant Isabelle étant leur demi-sœur consanguine, fille de Marie Comnène), est primordiale pour l’avenir du royaume. Sibylle est d’abord mariée en 1176 à Guillaume de Montferrat, un homme fort capable mais qui meurt rapidement de maladie en 1177, laissant Sibylle veuve et enceinte d'un fils : le futur Baudouin V ou Baudouinet (1177-1186). Pour Baudouin IV, qui sait que ses jours sont comptés en raison de la lèpre, le remariage de Sibylle est vital pour le royaume : le conseil des barons décide d'envoyer en France l'évêque d'Acre pour négocier une union avec le duc Hugues III de Bourgogne. De son côté, Baudouin IV écrit à Louis VII pour lui demander d'envoyer en Orient un de ses barons pour épouser sa sœur et prendre le royaume en charge. Le roi de France accepte mais le duc de Bourgogne ne part pas pour l'Orient[7].

Comte de Jaffa et d’Ascalon

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Mariage de Guy de Lusignan et Sibylle de Jérusalem[8]

Sibylle est fiancée à Baudouin d’Ibelin, seigneur de Rama, mais pendant que ce dernier est capturé par les musulmans, puis se rend à Constantinople pour réunir sa rançon, Aimery de Lusignan vante les qualités de son frère Guy à Agnès de Courtenay et à Sibylle. Baudouin IV pressé et craignant un coup d'État de la part du régent du royaume, Raymond III de Tripoli, consent à cette union[9],[10]. Apprenant la nouvelle, Geoffroy de Lusignan, seigneur de Vouvant, un de ses frères aînés, se serait exclamé avec dérision « Si Guy devient roi, pourquoi ne deviendrais-je pas Dieu »[11]. Guy épouse Sibylle, pendant les fêtes de Pâques, entre le et le [12], et est investi par le roi des comtés de Jaffa et d’Ascalon[13].

Guy de Lusignan devient régent[14]

La maladie de Baudouin IV s’aggrave en 1182, il confie à son beau-frère le pouvoir[15]. Par ces faits, le roi lépreux indique à ses sujets que Guy est le futur héritier du royaume[16]. Cette décision rend Guy impopulaire auprès de certains barons comme les Ibelin et Raymond III de Tripoli qui voit son pouvoir diminuer. Guy se rapproche de Renaud de Châtillon, qui avait épousé l'héritière d’Outre-Jourdain, de Gérard de Ridefort, maître de l’ordre du Temple et des Courtenay.

En , Saladin envahit la Galilée. Guy de Lusignan convoque l’ost et se porte à la rencontre de l’armée sarrasine, qu’il rejoint aux Fontaines de Tubanie (bataille d'Al-Fule). Les vivres manquant pour l’armée, l’infanterie rechigne à rester et parle de se replier. Un convoi de ravitaillement arrive, mais est intercepté par Saladin ; cependant des éclaireurs découvrent que les eaux d’une rivière proche, le Nahr Jâlûd, sont très poissonneuses et permettent le ravitaillement des troupes. Résistant aux provocations de l’armée de Saladin qui aurait voulu que l’armée franque se lance dans une charge, les barons restent groupés, au grand mécontentement de l’infanterie. Certains disent que les barons, jaloux de Guy de Lusignan, ne voulaient pas lui offrir une victoire éclatante au début de sa régence, d’autres affirment que les barons les plus puissants avaient éventé un piège de Saladin. Mais le mécontentement populaire, déçu d’avoir laissé l’armée de Saladin partir sans dommage, se retourne contre Guy de Lusignan qui est disgracié. Le roi lui retire la régence et, pour être sûr qu’il ne lui succède pas, associe au trône Baudouinet, le fils de Guillaume de Montferrat et de Sibylle[17]. Baudouin IV le Lépreux meurt en , probablement le 16[18], son neveu lui succède sous la régence du comte Raymond III de Tripoli et la garde de Josselin III de Courtenay. Mais le jeune roi meurt à son tour à Saint-Jean-d’Acre vers le mois de [19].

Roi de Jérusalem

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Couronnement

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Couronnement de Guy de Lusignan par Sibylle de Jérusalem[20]

Le problème de la succession au trône se pose dans les termes suivants : d’un côté, Sibylle et Guy, les plus proches parents des derniers rois, mais exclus de la succession par Baudouin IV ; de l’autre Raymond III, régent nommé par Baudouin V, qui a montré ses capacités. La monarchie de Jérusalem est une monarchie semi-élective, semi-héréditaire. Effectivement, les premiers rois avaient été choisis par l’assemblée des barons, et même si l’habitude avait été prise de choisir le plus proche parent du défunt roi, ce choix devait être approuvé par l’assemblée des barons. Cela n’a pas toujours été une formalité, et on a vu les barons imposer au roi Amaury Ier la séparation d'avec son épouse Agnès de Courtenay avant de monter sur le trône en 1162. Plusieurs barons rejettent Guy de Lusignan, mais celui-ci dispose de soutiens de taille : Renaud de Châtillon, maître de l’importante seigneurie d'Outre-Jourdain, Gérard de Ridefort, maître de l’Ordre du Temple, Héraclius, patriarche de Jérusalem, et Josselin III de Courtenay, oncle maternel de Baudouin IV[21],[22].

Ce dernier persuade Raymond III de Tripoli de rejoindre ses partisans à Tibériade en attendant que l’assemblée des barons se réunisse, laissant les Templiers conduire le corps du petit roi à Jérusalem. Raymond III écarté, Josselin de Courtenay en profite pour prendre le contrôle de Saint-Jean-d’Acre et de Beyrouth, et Raymond de Tripoli appelle les barons à s’assembler à Naplouse. À Jérusalem, Sibylle a le champ libre et persuade Héraclius de la sacrer reine, mais l’impopularité de Guy fait que le patriarche n’ose pas le couronner. C’est alors que Sibylle prend la couronne pour la poser sur la tête de son mari en annonçant qu’elle le voulait pour son seigneur et son roi (mi-)[23],[24],[25],[26],[27].

Conflits politiques internes

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Mais le nouveau roi n’est toujours pas approuvé par l’assemblée des barons et, apprenant la nouvelle du couronnement et conscient que s’entêter pourrait provoquer une guerre civile, Raymond de Tripoli se désiste et propose comme alternative de sacrer Onfroy IV de Toron[28], marié à Isabelle de jérusalem, la dernière sœur de Baudouin le Lépreux. Onfroy, effrayé par cette perspective, s’enfuit de Naplouse, rejoint Jérusalem où il prête allégeance à Guy et à Sibylle[29],[30]. N’ayant pas d’autre choix, les barons doivent accepter l’avènement de Guy de Lusignan, à l’exception de quelques-uns, comme Baudouin d’Ibelin, seigneur de Rama, qui laisse toutes ses possessions à son fils Thomas[31] et s’exile à Antioche en affirmant « qu’il ne voulait pas encourir le blâme de la perdition » du royaume et que « Guy ne sera pas roi un an »[32].

Conflits politiques externes

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L’un des principaux seigneurs du royaume, Renaud de Châtillon, possède la seigneurie d’Outre-Jourdain, un fief qui s’étend au-delà du fleuve Jourdain et jusqu’à la mer Rouge. C’est un point de passage obligé pour les caravanes musulmanes qui voyagent de l’Égypte à Damas, ainsi que pour les musulmans d’Afrique et d’Andalousie qui font le pèlerinage à la Mecque. Cette situation rend la seigneurie très rémunératrice, en raison des douanes perçues, mais le seigneur Renaud, qui ne peut se passer de ses activités de brigandage, ne peut se résoudre à attendre la fin de la trêve conclue entre le royaume et Saladin, s'empare d'une importante caravane, pille ses marchandises et fait prisonnier ses membres[33]. Saladin, dans un premier temps, respecte la trêve et envoie une ambassade à Guy de Lusignan pour demander réparation ; Guy accepte et ordonne à Renaud de Châtillon de restituer les biens et les prisonniers. Renaud refuse de céder. Devant la gravité de l'attaque, Saladin, ne peut perdre la face vis-à-vis du monde islamique et envahit la Galilée en .

Le défaite de Hattin et la perte du royaume latin de Jérusalem

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Guy de Lusignan convoque l'ost. Négligeant les conseils de prudence de Raymond de Tripoli, qui est accusé de traitrise par les barons, Guy choisit de se diriger vers Tibériade assiégée et d'affronter l'armée de Saladin en suivant les conseils de Gérard de Ridefort. Le 4 juillet 1187, l'armée franque est écrasée à Hattin. Le principal fragment de la Vraie Croix du Christ, qui était emporté au combat, disparaît à cette occasion. De nombreux francs, dont Guy de Lusignan, son frère Aimery, Gérard de Ridefort, Onfroy IV de Toron, Boniface de Montferrat, ainsi que Renaud de Châtillon[35], qui est immédiatement décapité par Saladin, sont faits prisonniers[36].

Saladin en profite pour conquérir le royaume, en commençant par les ports, puis par la ville de Jérusalem et la Galilée. Seul Conrad de Montferrat, qui a mis Tyr en état de défense, le tient en échec et Saladin doit lever le siège le . Saladin libère Guy de Lusignan à Tortose en qui retrouve Sibylle à Tripoli[37].

Siège de Saint-Jean-d'Acre et Troisième croisade

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États latins d'Orient en 1190 & 1192

Conrad de Montferrat, toujours soutenu par les Ibelin, s'est établi dans la ville de Tyr et refuse à Guy son accès au début de l'année 1189[38],[39]. Devenu roi sans royaume[40], rejeté par plusieurs barons qui lui reprochent le désastre de Hattin, Guy de Lusignan décide avec quelques chevaliers de reprendre la ville de Saint-Jean-d’Acre et l’assiège le [41]. La troisième croisade le rejoint, dirigée par les rois Philippe II Auguste de France et Richard Cœur de Lion d’Angleterre, et ravitaillée par Conrad de Montferrat qui met ainsi de côté sa rivalité avec Guy[42].

Sibylle de Jérusalem et leurs quatre filles meurent pendant le siège au cours de l’[43],[44],[45]. La ville capitule le . La rivalité reprend entre Guy et Conrad avec plus d’intensité. Guy devenu veuf, mais soutenu par Richard Cœur de Lion, perd juridiquement ses droits au trône, tandis que Conrad, soutenu par Philippe Auguste, marié à Isabelle de Jérusalem, sœur de Sibylle, revendique la couronne avec le soutien de nombreux barons. Les 27 et 28 juillet 1191 à Acre, une assemblée de barons et de prélats du royaume de Jérusalem décident que Guy de Lusignan reste roi, mais ne peut en aucun cas transmettre le royaume à ses héritiers et que Conrad de Montferrat devient l'héritier du royaume[46],[47]. À cette occasion, le , son frère aîné Geoffroy Ier de Lusignan reçoit les comtés de Jaffa et d'Ascalon[48].

Philippe Auguste repart en France, laissant un contingent conduit par Hugues III de Bourgogne. Richard Cœur de Lion poursuit la conquête du littoral, mais ses hésitations l'empêchent de reprendre Jérusalem. Il entreprend des négociations avec Saladin et Conrad. En , une émeute oppose les Génois, auxquels se joignent des français du duc de Bourgogne, partisans de Conrad, qui tentent de lui livrer Acre tenue par les Pisans, partisans des Lusignan. La tentative échoue.

Seigneur de Chypre

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De plus en plus de barons croisés rejoignent le camp de Conrad et, en 1192, le roi Richard est contraint de reconnaître Conrad de Montferrat roi de Jérusalem. Peu de temps avant son couronnement, Conrad de Montferrat est assassiné le 28 avril 1192 par deux Hashshashin. Le roi d'Angleterre est rapidement suspecté d'en être l'organisateur.

Le , Richard Cœur de Lion promet à Guy l'île de Chypre[49] en compensation du royaume de Jérusalem perdu par décision des barons. Il demande à son ami, le maître de l'ordre du Temple, Robert de Sablé, de vendre l'île de Chypre à Guy de Lusignan à titre de compensation pour 40 000 besants[50]. Les Templiers en profitent pour déplacer leur base orientale à Acre.

Cependant, Guy de Lusignan ne renonce pas formellement à la couronne de Jérusalem et tente des coups de main à plusieurs occasions, à tel point qu'Henri II de Champagne, le successeur de Conrad de Montferrat, oblige Aimery de Lusignan à renoncer à sa charge de connétable[51].

Guy s'installe à Chypre emmenant avec lui un grand nombre de seigneurs Francs qui avaient perdu leurs fiefs en Palestine. En , Aimery, accusé d'avoir soutenu un complot visant Henri II de Champagne, est emprisonné puis libéré rapidement. Il rejoint son frère Guy à Chypre[52].

Guy distribue des domaines, mais en trop grand nombre. Son successeur et frère, Aimery, devra s'assurer un domaine royal suffisant pour subvenir à ses besoins en réorganisant les donations. Cependant, Guy parvient à établir sur l'île un gouvernement fort ; ce que ni les administrateurs du Temple ni les officiers royaux de Richard Cœur de Lion n'avaient réussi[53].

Décès et succession

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Guy de Lusignan meurt en , léguant Chypre à son frère aîné Geoffroy. Ce dernier retourné en Poitou décline l'offre. Aimery de Lusignan est désigné à la succession[3],[54],[55],[56].

Mariage et descendance

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Sibylle de Jérusalem

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Guy épouse en la princesse Sibylle de Jérusalem (v. 1160-), fille d’Amaury Ier (1136-1174), comte de Jaffa et d’Ascalon (1157-1163), puis roi de Jérusalem (1163-1174), et d’Agnès de Courtenay (1133-1184/85)[57].

De ce mariage sont nées quatre filles :

  • Alix de Lusignan (av. 1187-1190) ;
  • Marie de Lusignan (av. 1187-1190) ;
  • Une Inconnue (av. 1187-1190) ;
  • Une inconnue (av. 1187-1190)[58].

Les quatre enfants du couple décèdent lors du siège de Saint-Jean-d'Acre durant l'été 1190[43],[59],[44]. Sibylle apparaît dans un acte en septembre 1190, avec son époux[60],[61],[62],[63], avant de décéder à son tour[64],[45].

Sceau et Armoiries

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Avers[65],[66]

Description : homme représenté en majesté, coiffé d'une couronne fermée et trilobée à pendeloques, tenant de la main droite un sceptre sommé d’une croix et, de la main gauche, un orbe crucigère.

Légende : ✠ GVIDO DEI GRACIA REX IERVSALEM

Légende traduite : Guido Dei Gracia Rex Jerusalem.

Revers[65],[66]

Description  : Murailles maçonnées interrompues en leur milieu d'une tour sommée de deux guérites avec, à droite et à gauche, deux bâtiments dont les dômes dépassent de derrière les murailles (celui de gauche porte une croix et l'autre un croissant).

Légende : CIVITAS :REGIS :REGVM OMNIVM

Légende traduite : Civitas Regis Regum Omnium.

Salles des Croisades

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Les Salles des Croisades du château de Versailles attribuent à Guy de Lusignan les armoiries suivantes : écartelé, aux 1 et 4 d'azur, à la croix d'argent, aux 2 et 3 burelé d'argent et d'azur, à un lion de gueules, armé, couronné et lampassé d'or, brochant sur le tout,[67],[68].

Ces armoiries posent quelques problèmes :

  • aucun autre document ne mentionne ces armoiries et les auteurs de la Salle des Croisades ne mentionnent pas leurs sources ;
  • l’écartelé est une partition tardive, puisqu’elle n’est attestée qu’en 1230 avec les armes de Ferdinand III, roi de Castille et de Léon[69] ;
  • l’écu burelé d’argent et d’azur au lion de gueules brochant sur le tout, qui sera celui du royaume de Chypre n’est pas attesté avant 1200.

Sachant que les auteurs de la Salles des Croisades ont parfois recouru à l’imagination pour combler les lacunes : ils ont attribué des armoiries aux membres de la première croisade alors que l’héraldique ne s’est développée qu’un demi-siècle plus tard. Il est fort probable que les armoiries de Guy de Lusignan soient hypothétiques.

Armoiries des rois de Jérusalem
Armoiries des seigneurs de Lusignan

Il est possible qu'à partir de son accession au trône, en 1186, Guy de Lusignan pouvait porter comme armoiries celles des rois de Jérusalem, plus prestigieuses que les siennes : même après 1192, car s'il a dû laisser le royaume à Conrad de Montferrat, il n'y a pas renoncé, et a probablement conservé les armes de Jérusalem.

Les armoiries initiales de la maison de Lusignan sont burelé d'argent et d'azur[70]. La brisure ajoutant sur l'écu un lion de gueules est attesté dans un sceau, en 1215, de Geoffroy de Lusignan (contourné à dextre dans le cas présent) [71],[72] puis chez les rois de Chypre. Mais, par la suite, on attribue au royaume de Chypre des armoiries d'argent au lion de gueules armé, lampassé et couronné d'or et le blason des Lusignan de Chypre passe pour être une association des deux blasons. Il est possible que ce blason du royaume de Chypre soit une concession du roi Richard Cœur de Lion, dont on sait qu'il portait des armes similaires pendant la troisième croisade, en raison de la concession d'armes qu'il fit à Geoffroy V de Joinville, qui lui sauva la vie[73].

Tout ceci montre que le blason associant le burelé de Lusignan avec le lion de gueules est probablement postérieur à la troisième croisade (à laquelle participe également Geoffroy de Lusignan), et qu'il paraît peu probable que les armes attribuées à Guy de Lusignan soient réelles.

Armoiries [fictives]

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Sur les autres projets Wikimedia :

Blason Blasonnement :
Écu écartelé aux 1 et 4 d'azur à la croix d'argent, et aux 2 et 3 burelé d'argent et d'azur, de dix pièces, à un lion de gueules, armé, couronné et lampassé d'or, brochant sur le tout
Commentaires : Blason [fictif] de Guy de Lusignan, roi de Chypre, selon les Salles des Croisades, château de Versailles.

Références[67],[68]

Notes et références

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  1. Nom patronymique attesté dans les chartes.
  2. Son statut à Chypre n’a jamais été précisé. Ayant été roi de Jérusalem, il conserve le titre royal, mais Chypre en tant que tel n’est pas encore élevé à l’état de royaume. Son frère Aimery de Lusignan, en lui succédant est d'abord seigneur de Chypre, jusqu’à ce que l’empereur Henri VI lui accorde la dignité royale en 1195 ; on peut alors parler formellement de royaume de Chypre.
  3. a et b Louis de Mas-Latrie, « Fragment d'histoire de Chypre : Premiers temps du règne d'Amaury de Lusignan », Bibliothèque de l'école des chartes, vol. 21,‎ , p. 339. (lire en ligne)
  4. Robert de Torigni (éd. Richard Howlett), Chronique, vol. IV : Chronicles of the reigns of Stephen, Henry II and Richard I, Londres, (lire en ligne), p. 235-236IV&rft.pages=235-236&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)">.
  5. Clément de Vasselot de Régné, « Geoffroy de Lusignan et ses frères, héros des croisades ? », sur guillaumedesonnac.com, .
  6. Pierre Aubé, Baudouin IV de Jérusalem : roi lépreux, Paris, Perrin, , p. 250.
  7. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 121-122.
  8. Guillaume de Tyr, La Conquête de la Terre sainte, avec la continuation (manuscrit français), Paris, BnF, coll. « manuscrit français » (no 2754), xiiie siècle (lire en ligne), fo 136 vo.XIIIe siècle&rft.pages=fo 136 vo.&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)">
  9. Ambroise (éd. Gaston Paris), L’Estoire de la Guerre sainte : histoire en vers de la troisième croisade (1190-1192), Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), v. 2447, p. 66
  10. Benjamin Bourgeois, La royauté : dynamiques et représentations. Royaumes de Jérusalem, Chypre et Arménie cilicienne. XIIe – XIVe siècle, t. 1 (Thèse de doctorat en histoire sous la direction d'Isabelle Augé), Université Paul Valéry - Montpellier III, (lire en ligne [PDF]), p. 232-233. :

    « Entre Saladin, dont j'ai tant à conter, et le déloyal comte Raimond, il y avait depuis longtemps une alliance dont tout le monde parlait en Syrie. Raimond croyait pouvoir s'emparer du royaume, à cause de sa richesse, et parce qu'il était comte de Tripe ; mais, Dieu merci, il ne l'eut pas. À son couronnement, le roi Gui, auquel Dieu avait accordé cet honneur, convoqua tous ses barons sans exception. Le comte de Tripe y fut aussi mandé ; mais inutile de demander s'il se moqua de la convocation, et s'il fit une réponse injurieuse. Le messager s'en retourna, et le comte se mit en route et alla se plaindre à Saladin, disant qu'il ne pouvait rester dans sa terre à cause de la haine du roi Gui à qui le royaume était échu. »

  11. Pierre Aubé, Baudouin IV de Jérusalem : le roi lépreux, Paris, Perrin, , p. 251 :

    « Si Guy devient roi, pourquoi ne deviendrait-il pas Dieu »

    Grousset corrige la remarque.
  12. Guillaume de Tyr (éd. Robert Burchard Constantijn Huygens), Chronique, Turnhout, Brepols, coll. « Corpus Christianorum / Continuatio Mediævalis », , livre XXII, chap. 1, p. 1007 :

    « Eodem quoque tempore Dominus Boamundus Antiochenorum princeps et dominus Raimundus comes Tripolinus, cum nobilis in regnum ingredientes, dominus regem terruerunt, timentem ne res novas moliri attentaret : videlicet ne rege regno privato, sibi regnum vellent vindicare. Premebatur enim solito acrius rex aegritudine sua, et singulis diebus leprae signum magis et magis evidens prominebat. Soror autem domini regis, quae marchionis uxor fuerat, adhuc in sua viduitate perseverabat, ducem, ut praemisimus, expectans. Cognoscens ergo rex illorum nobilium, et, licet uterque ejus esset consanguineus, suspectum habens adventum, sorori maturat nuptias ; et, quamvis nobiliores et prudentiores, et ditiores etiam in regno, tum de advenis, tum de indigenis possent reperiri, penes quos multo commodius, quantum ad regni utilitatem, illa posset locari, non satis attendes quod tamen, causis quibusdam intervenientibus, cuidam adolescenti satis nobili, Guidoni videlicet de Liziniaco, filio Hugonis Bruni, de episcopatu Pictavensis ex insperato traditur, infra paschalia, praeter morem, solemnia. »

    A la même époque, le seigneur Bohémond, prince d’Antioche, et le seigneur Raymond, avec des nobles étant entrés dans le {italique|regnum}}, effrayèrent beaucoup le seigneur roi, qui craignit qu’ils ne vinssent tenter contre lui quelque entreprise extraordinaire, comme priver le roi du {italique|regnum}}, et de s’emparer eux-mêmes du royaume. Le roi, en effet, était consumé d’un mal dévorant plus vivement encore que d’ordinaire, et de jour en jour les caractères de la lèpre se développaient en lui avec plus d’évidence. Sa sœur, qui avait épousé d’abord le marquis de Montferrat, continuait à vivre dans le veuvage, et attendait, comme je l’ai dit, le duc de Bourgogne. Cependant le roi, connaissant bien les nobles qui venaient d’entrer dans ses États, et se méfiant d’eux, quoique l’un et l’autre fussent ses parents, se hâta de conclure le mariage de sa sœur, et quoiqu’il eut pu trouver même dans le {italique|regnum}}, soit parmi les étrangers, soit parmi les indigènes, des hommes plus nobles, plus sages, plus riches, et qui eussent mieux convenu pour l’établissement de sa sœur, surtout par rapport aux intérêts publics, le roi, ne s’arrêtant pas assez à considérer qu’un empressement excessif peut tout gâter, donna sa sœur en mariage, tout-à-fait à l’improviste, mais non cependant sans quelques motifs qui déterminèrent son choix, à un jeune homme assez noble, Gui de Lusignan, fils de Hugues le Brun, du pays de Poitiers ; et cette solennité fut célébrée, contre tout usage, pendant les fêtes de Pâques.
  13. Benjamin Bourgeois, La royauté : dynamiques et représentations. Royaumes de Jérusalem, Chypre et Arménie cilicienne. XIIe – XIVe siècle, t. 1 (Thèse de doctorat en histoire sous la direction d'Isabelle Augé), Université Paul Valéry - Montpellier III, (lire en ligne [PDF]), p. 217-218.
  14. Sébastien Mamerot, Passages faiz oultre mer par les François contre les Turcqs et autres Sarrazins et Mores oultre marins (manuscrit français), Paris, BnF, coll. « manuscrit français » (no 5863), xve siècle (lire en ligne), fo 188 ro.XVe siècle&rft.pages=fo 188 ro.&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)">
  15. Guillaume de Tyr (éd. Robert Burchard Constantijn Huygens), Chronique, Turnhout, Brepols, coll. « Corpus Christianorum / Continuatio Mediævalis », , livre XXII, chap. 25 :

    « Dum igitur noster, apud fontem Sephoritanum, ita suspense detineretur exercitus, contigit regem apud Nazareth febre repentina gravissime laborare ; morbo quoque elephantioso, quo ab initio regni sui et a primis adolescentiae auspiciis molestari coeperat, praeter solitum ingravescente, lumen amiserat, et corporis extremitatibus laesis et computrescentibus omnino, pedes manusque ei suum denegabant officium : regiam tamen dignitatem, et administrationem nihilominus, licet a nonnullis ei suggereretur ut cederet, et de bonis regiis sibi tranquillam seorsum eligenti vitam, honeste provideret, hactenus detrectaverat deponere. Licet enim corpore debili esset et impotens, forti tamen pollebat animo, et ad dissimulandam aegritudinem et ad supportandam regiam sollicitudinem supra vires enitebatur. Febere igitur, ut premissum est, est correptus ; et de vita desperans convocatis ad se principibus, praesente matre et domino patriarcha, Guidonem de Liziniaco sororis suae maritum, comitem Joppensem et Ascalonitanum, de quo in superioribus saepissimam fecimus mentionem, regni constituit procuratorem, salva sibi regia dignitate, retentaque sib isola Hierosolyma cum reditu decem millium aureorum, annuatim solvendorum. Reliquarum regni partium generalem et liberam ei contulit administrationem, praecipiens fidelibus suis et generaliter principibus omnibus, ut ejus vassali fierent, et ei manualiter exhiberent fidelitatem. »

    Tandis que nos troupes demeuraient dans cet état d’incertitude auprès de la fontaine de Séphorin, le roi, étant à Nazareth, fut pris tout à coup d’une fièvre qui le rendit sérieusement malade : la lèpre, dont il était atteint depuis le commencement de son règne, ou, pour mieux dire, dont il avait senti les effets dès les premières années de son adolescence, faisait en ce moment des progrès plus rapides que d’ordinaire : il avait perdu la vue, les extrémités de son corps étaient frappées et tombaient en putréfaction, il ne pouvait se servir en rien de ses pieds et de ses mains, et cependant il conservait toujours sa dignité royale, et avait même refusé jusqu’à ce moment de se démettre de l’administration de l’État, quoique quelques personnes eussent recherché à lui insinuer qu’il ferait bien d’y renoncer, et de s’assurer sur les biens de la couronne, les moyens de vivre tranquillement dans une retraite honorable. Faible de corps et impotent, il conservait encore beaucoup de force d’âme, et faisait des efforts extraordinaires pour cacher son mal et supporter toujours le poids des affaires. Cependant lorsqu’il fut pris de la fièvre, comme je viens de le dire, et qu’il put croire à son danger, il convoqua ses princes, et, en présence de sa mère et du seigneur patriarche, il nomma procurator du regnum Gui de Lusignan, comte de Jaffa et d’Ascalon, dont j’ai déjà parlé très souvent, se réservant toutefois pour lui-même la dignité royale, et la seule ville de Jérusalem, avec un revenu annuel de dix mille pièces d’or : il lui transmit à ces conditions la libre générale administration de toutes les autres parties du royaume, et ordonna à tous ses fidèles et à tous les princes généralement de se reconnaître pour ses vassaux et de lui engager leur foi ; ce qui fut aussitôt exécuté.
  16. Benjamin Bourgeois, La royauté : dynamiques et représentations. Royaumes de Jérusalem, Chypre et Arménie cilicienne. XIIe – XIVe siècle, t. 1 (Thèse de doctorat en histoire sous la direction d'Isabelle Augé), Université Paul Valéry - Montpellier III, (lire en ligne [PDF]), p. 219-220.
  17. Grousset 1935, p. 683-691.
  18. Grousset 1935, p. 703.
  19. La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197) (éd. Margaret Ruth Morgan), t. XIV : Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Paul Geuthner, (lire en ligne), no 17, p. 30 :

    « Si dirons dou roi Baudoyn l'enfant qui en Acre estoit en la garde dou conte Jocelin, l’oncle sa mere. Maladie le prist, si fu morz. »

  20. Guillaume de Tyr, Croniques de la conqueste de Jherusalem (manuscrit français), Paris, BnF, coll. « manuscrit français » (no 2629), xve siècle (lire en ligne), fo 300 ro.XVe siècle&rft.pages=fo 300 ro.&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)">
  21. La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197) (éd. Margaret Ruth Morgan), t. XIV : Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Paul Geuthner, (lire en ligne), no 17, p. 31-32.
  22. Benjamin Bourgeois, La royauté : dynamiques et représentations. Royaumes de Jérusalem, Chypre et Arménie cilicienne. XIIe – XIVe siècle, t. 1 (Thèse de doctorat en histoire sous la direction d'Isabelle Augé), Université Paul Valéry - Montpellier III, (lire en ligne [PDF]), p. 236. :

    « Quand le roi fut enfoui, la comtesse de Jaffa alla aux maîtres du Temple et de l’Hôpital, et les pria qu’ils la conseillassent. Alors vint le maître du Temple, et il dit qu’elle ne fut pas gênée, qu’ils la couronneraient malgré tous ceux de la terre, le patriarche pour amour de la mère et le maître du Temple pour la haine qu’il avait du comte de Tripoli. Ils mandèrent au prince Renaud qui était à Acre qu’il vint à Jérusalem, et il y vint. Alors ils tinrent conseil pour savoir comment ils feraient. Conseil qui conclut que la comtesse mandât au comte de Tripoli et aux barons qui étaient à Naplouse qu’ils vinssent à son couronnement car le royaume lui était échu. Elle y envoya alors ses messages pour qu’ils vinssent. Les barons qui étaient à Naplouse répondirent aux messages qu’ils n’iraient pas. »

  23. Roger de Hoveden (éd. William Stubbs), Gesta regis Henrici secundi Benedicti abbatis : the chronicle of the reigns of Henry II and Richard I, A.D. 1169-1192, vol. I, Londres, Longmans, Green, Reader, Dyer, (lire en ligne), p. 358-359Henry II and Richard I, A.D. 1169-1192&rft.au=Roger de Hoveden&rft.date=1867&rft.volume=I&rft.pages=358-359&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)"> :

    « Facta igitur oratione, prædicta regina, invocata Spiritus Sancti gratia, alta voce clamavit, dicens : "Ego Sibylla eligo mihi in regem et maritum meum Gwidonem de Lezinam, qui maritus meus fuit. Scio enim eum virum probum et omni morum honestate præditum, et per auxilium Dei populum Suum bene recturum. Scio enim quod, eo vivente, alium secundum Deum habere non possum, cum dicat Scriptura : Quos Deus conjungit, homo non separet". His auditis, multi de ditioribus regni indignati sunt. »

  24. Roger de Hoveden (éd. William Stubbs), Chronica magistri Rogeri de Houedene, vol. II, Londres, Longmans, Green, Reader, Dyer, (lire en ligne), p. 316.II&rft.pages=316.&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)">
  25. Roger de Wendover (éd. Henry G. Hewlett), Flores historiarum, vol. I, Londres, Longman, (lire en ligne), p. 138-139I&rft.pages=138-139&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)"> :

    « Nuntiatur interea Salaadini hostilis adventus, quod nec a vero distabat, unde regina, convocatis edicto regio tam viris ecclesiasticis quam secularibus, de rege habuit eligendo tractatum ; et quoniam id sibi prius ab omnibus concessum fuerat, ut quem vellet maritum eligeret, exspectantibus rei exitum universis regina Guidoni, qui inter alios adstabat. voce clara dixit, "Domine mi Guido, ego te in maritum eligo, et me simul cum regno tibi tradens te regem futurum publice protestor." Ad hanc vocem omnes stupefacti admirabantur valde, quod tot viros prudentes una mulier ita simplex delusit. »

  26. La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197) (éd. Margaret Ruth Morgan), t. XIV : Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Paul Geuthner, (lire en ligne), p. 33 :

    « Qant la contesse fu coronee et ele fu reyne, si vint le patriarche, si li demanda : « Dame, vos estes feme. Il vost covient avoir avec vos qui vostre reaume vos aide a governer, et qui masle soit. Veés le une corone. Or la prenés, si la donés a tel home qui vostre reaume puisse governer ». Elle vint, si prist la corone, si apela son seignor qui devant lui estoit, si li dist : « Sire, venés avant et recevés ceste corone. Car je ne sai ou je la puisse miaus emploier ». Cil s'agenoilla devant li, et ele mist la corone en la teste. »

  27. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 137-138.
  28. Cependant beau-fils de Renaud de Châtillon.
  29. La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197) (éd. Margaret Ruth Morgan), t. XIV : Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Paul Geuthner, (lire en ligne), p. 34.
  30. Florian Besson, Les barons de la chrétienté orientale : Pratiques du pouvoir et cultures politiques en Orient latin (1097-1229), vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale sous la direction d’Élisabeth Crouzet-Pavan), Université Paris-Sorbonne, (lire en ligne [PDF]), p. 500.
  31. La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197) (éd. Margaret Ruth Morgan), t. XIV : Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Paul Geuthner, (lire en ligne), p. 35 :

    « Quant li cuens de Triple vit que tuit li baron li estoient failliz, si s'en ala a Thabarie. Et li baron alerent en Jerusalem au roi lor homage faire, fors soulement Baudoyn de Rames. Mais il i envoia un sien fiz juene, et dist as barons que il priasent le roi que il meist son fis en sasine de sa terre, et preist son homage. »

  32. Pierre Aubé, Baudouin IV de Jérusalem : roi lépreux, Paris, Perrin, , p. 430.
  33. Selon le continuateur de la chronique de Guillaume de Tyr, la sœur de Saladin en aurait fait partie, mais c'est le seul à l'affirmer.
  34. Matthieu Paris, Chronica majora I (manuscrit latin, français), Cambridge, Corpus Christi College, coll. « manuscrit » (no 026), xiiie siècle (lire en ligne), fo 140 ro.XIIIe siècle&rft.pages=fo 140 ro.&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)">
  35. La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197) (éd. Margaret Ruth Morgan), t. XIV : Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Paul Geuthner, (lire en ligne), p. 54.
  36. Joshua Prawer (trad. Gérard Nahon), Histoire du royaume latin de Jérusalem, t. I : Les croisades et le premier royaume latin, Paris, CNRS Éditions, (lire en ligne), chap. IV (« La bataille de Hattîn et l’année décisive »), p. 641-680.
  37. La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197) (éd. Margaret Ruth Morgan), t. XIV : Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Paul Geuthner, (lire en ligne), p. 86.
  38. Roger de Hoveden (éd. William Stubbs), Chronica magistri Rogeri de Houedene, vol. III, Londres, Longman, (lire en ligne), De redemptione Gwidonis regis Jerusalem, p. 20.III&rft.pages=20.&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)">
  39. La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197) (éd. Margaret Ruth Morgan), t. XIV : Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Paul Geuthner, (lire en ligne), p. 89 :

    « Le marquis de Monferar, qui l'aveit defendue a Salahadin au tens que il prist Jerusalem et le rei, lor [le rei et la reyne] defendi l'entree de Sur, et porce que les gens de la cite l'avoient receu a seignor en icele saison que le rei esteit en la prison de Salahadin »

  40. Il ne subsiste aux mains des croisés que Tyr, tenu par Conrad de Montferrat, et la forteresse de Beaufort, tenu par Renaud Granier, seigneur de Sidon.
  41. Roger de Hoveden (éd. William Stubbs), Chronica magistri Rogeri de Houedene, vol. III, Londres, Longman, (lire en ligne), De obsidione Accon, p. 20.III&rft.pages=20.&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)">
  42. Grousset 1949, p. 243-5.
  43. a et b Itinerarium Peregrinorum et Gesta Regis Ricardi (éd. William Stubbs), vol. I : Chronicles and memorials of the reign of Richard I, Londres, Longman, (lire en ligne), XLVI : De genealogia Regum Jerosolimorum, quæ deficiens causa fuit quare Marchisus asppiravit ad regnum, p. 97I&rft.pages=97&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)"> :

    « Ex ea quidem quatuor filias genuit, quas simul cum matre, infra breve temporis tractum, mors inopina rapiens, Guidoni peperit calumniam, et Marchiso regnandi concitavit fiduciam. »

  44. a et b Benjamin Bourgeois, La royauté : dynamiques et représentations. Royaumes de Jérusalem, Chypre et Arménie cilicienne. XIIe – XIVe siècle, t. 1 (Thèse de doctorat en histoire sous la direction d'Isabelle Augé), Université Paul Valéry - Montpellier III, (lire en ligne [PDF]), p. 250.
  45. a et b Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 150 :

    « Les succès du roi de Jérusalem prennent brutalement fin, au début du mois de septembre 1190, lorsque la reine Sibylle est atteinte par l'épidémie qui sévit dans le camp des Francs devant Acre. Elle meurt avec leurs quatre filles. »

  46. Roger de Hoveden (éd. William Stubbs), Gesta regis Henrici secundi Benedicti abbatis : the chronicle of the reigns of Henry II and Richard I, A.D. 1169-1192, vol. II, Londres, Longmans, Green, Reader, Dyer, (lire en ligne), p. 183.Henry II and Richard I, A.D. 1169-1192&rft.au=Roger de Hoveden&rft.date=1867&rft.volume=II&rft.pages=183.&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)">
    1191, 27 juillet, Acre : Plaide avec Conrad de Montferrat sur leurs droits respectifs sur le royaume de Jérusalem devant une cour présidée par les rois de France et d'Angleterre.
  47. Roger de Hoveden (éd. William Stubbs), Gesta regis Henrici secundi Benedicti abbatis : the chronicle of the reigns of Henry II and Richard I, A.D. 1169-1192, vol. II, Londres, Longmans, Green, Reader, Dyer, (lire en ligne), p. 184.Henry II and Richard I, A.D. 1169-1192&rft.au=Roger de Hoveden&rft.date=1867&rft.volume=II&rft.pages=184.&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)">
    1191, 28 juillet, Acre : La cour décide que Guy tiendra le royaume sa vie durant et que Conrad et Isabelle lui succéderont à l’exclusion de ses héritiers.
  48. Roger de Hoveden (éd. William Stubbs), Gesta regis Henrici secundi Benedicti abbatis : the chronicle of the reigns of Henry II and Richard I, A.D. 1169-1192, vol. II, Londres, Longmans, Green, Reader, Dyer, (lire en ligne), p. 184.II and Richard I, A.D. 1169-1192&rft.au=Roger de Hoveden&rft.date=1867&rft.volume=II&rft.pages=184.&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)">
    1191, 28 juillet, Acre : Reçoit les comtés de Jaffa et d'Ascalon et la ville de Césarée.
    .
  49. La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197) (éd. Margaret Ruth Morgan), t. XIV : Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Paul Geuthner, (lire en ligne), p. 137.
  50. Grousset 1936, p. 125-9 et 134.
  51. La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197) (éd. Margaret Ruth Morgan), t. XIV : Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Paul Geuthner, (lire en ligne), p. 158.
  52. La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197) (éd. Margaret Ruth Morgan), t. XIV : Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Paul Geuthner, (lire en ligne), p. 159.
  53. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 170.
  54. Roger de Hoveden (éd. William Stubbs), Chronica magistri Rogeri de Houedene, vol. III, Londres, Longman, (lire en ligne), p. 306III&rft.pages=306&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)"> :

    « Eodem anno, obiit Gwido quondam rex Jerusalem, cui rex Ricardus Angliæ vendiderat insulam Cypri. Quo defuncto, Aymery frater suus factus est dominus Cypri. »

  55. La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197) (éd. Margaret Ruth Morgan), t. XIV : Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Paul Geuthner, (lire en ligne), p. 161 :

    « et laissa le reiaume de Chypre a Joffrei son frere. Il fu mandés querre. Il n'i vost venir Ciaus de l'isle de Chypre eslurent Heymeri. »

    Gui de Lusignan mourut en avril ou mai 1194.
  56. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 164 :

    « Mais les barons de Chypre n'oublient pas le seigneur de Vouvant car, lorsque Guy décède sans enfants en avril 1194, ils font appel à lui pour les gouverner. Mais comme il est rentré en Poitou, il décline leur invitation et laisse l'île à son cadet, Aimery, qui succède à Guy comme seigneur de Chypre. »

  57. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 15 (« L'insertion des Lusignan dans le réseau aristocratique de l'Orient latin (années 1170-1180) »), p. 175.
  58. Caffari, dans Regni Ierosolymitani Historia, mentionne sans les nommer les quatre enfants défunts du roi Guy et de son épouse Sibylle.
  59. La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197) (éd. Margaret Ruth Morgan), t. XIV : Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Paul Geuthner, (lire en ligne), no 103, p. 105 :

    « Ce fu a la feste Saint Jaque qui est a .xxv. jors de juignet. En cele saison fu morte la reyne Sebillet et ses .ij. filles, Alis et Marie. Dont le reiaume eschaÿ par dreit heritage a Ysabel, la feme Hanfrei dou Thoron, qui fu fille le roi Amauri et de la reyne Marie. »

    Le continuateur de la chronique de Guillaume de Tyr mentionne la mort de ces deux princesses au cours du même été que celui qui vit la mort de leur mère.
  60. Tabulæ Ordinis Theutonici ex tabularii regii Berolinensis codice potissimum (éd. Ernst Strehlke), Berlin, Weidmann, (lire en ligne), no 25 : 1190 medio septembri in obaidione Accon. Guido Hierosolymitanus rex donat hospitali S. Mariae Alemannorum, a Sibrando in obsidione Acconis incepto, domum in hac urbe aut in eventum plateam iuxta illam, p. 22.
    1190, septembre, siège d'Acre : Guy [Ier] de Lusignan et son épouse Sibylle, roi et reine de Jérusalem, donnent à l'ordre de Sainte-Marie des Allemands une maison à Acre où se trouve l'hôpital des Arméniens pour y établir leur hôpital. S'ils ne peuvent pas donner la maison, ils donneront le terrain avoisinant pour que l'hôpital puisse être construit. Ils ajoutent quatre charruées de terre à proximité d'Acre.
  61. Regesta Regni Hierosolimitani (1097-1291) (éd. Reinhold Röhricht), Oeniponti, (lire en ligne), no 696 : Sept. med., ind. VIII. In obsidione Acconis, p. 185-186.
  62. Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem (éd.Hans Eberhard Mayer et Jean Richard), vol. 2, Hanovre, Hahnsche Buchhandlung, coll. « Monumenta Germaniae Historica / Diplomata Regum Latinorum Hierosolymitanorum » (no 6), (lire en ligne), no 482 : König Guido von Jerusalem und Königin Sibylle, seine Gemahlin, schenken dem Marienspital der Deutschen (im Feldlager vor Akkon), p. 822-824.
  63. Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem (éd.Hans Eberhard Mayer et Jean Richard), vol. 2, Hanovre, Hahnsche Buchhandlung, coll. « Monumenta Germaniae Historica / Diplomata Regum Latinorum Hierosolymitanorum » (no 6), (lire en ligne), no 518 : Königin Sibylle (von Jerusalem) selt D. 482 fûr des Marienspital der Deutschen (im Feldlager vor Akkon) gemeinsam mit ihrem Gemahl, dem König Guido von Jerusalem, aus
  64. Itinerarium Peregrinorum et Gesta Regis Ricardi (éd. William Stubbs), vol. I : Chronicles and memorials of the reign of Richard I, Londres, Longman, (lire en ligne), XLV : Quomodo Marchisus auxilio ducis Swavice aspirat ad regnum, p. 95I&rft.pages=95&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)"> :

    « nam reginam et sobolem quam de rege Guidone susceperat, mors rapuit immatura. »

  65. a et b Louis Blancard, Iconographie des sceaux et bulles conservés dans la partie antérieure à 1790 des archives départementales des Bouches-du-Rhône, t. II : Description des sceaux, Marseille, Camoin frères, (lire en ligne), chap. IX : Ire section (« no 6 : Guy de Lusignan, roi latin de Jérusalem »), p. 111.
  66. a et b Clément de Vasselot de Régné, « Guy de Lusignan : Pouvoir et récits du règne entre Occident, Orient latin et Chypre », dans Transferts culturels entre France et Orient latin (XIIe – XIIIe siècles), Classiques Garnier, coll. « Rencontres / Histoire, no 10 » (no 509), (lire en ligne), Le sceau : s'incérer dans une continuité royale, p. 387-402, fig. 1 : Dessin du sceau de Guy de Lusignan.fig. 1 : Dessin du sceau de Guy de Lusignan.&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)">
  67. a et b Charles Gavard, Galeries historiques du palais de Versailles, vol. 1, t. VI, Paris, Imprimerie royale, (lire en ligne), no 46 : Guy de Lusignan, roi de Chypre, p. 141-142.
  68. a et b « 1192 Guy de Lusignan roi de Chypre 1204 Baudouin empereur » [jpg], sur commons.wikimedia.org, .
  69. Ottfried Neubecker (trad. Roger Harmignies), Le Grand Livre de L'héraldique : L'histoire, L'art et la Science du Blason, Bordas, (réimpr. 1982), p. 55.
  70. René Pétiet, Armorial poitevin : liste alphabétique des familles nobles ou d’ancienne bourgeoisie habitant ou ayant habité le Poitou, suivi d’un index des armes citées classées par figures héraldiques, Niort-Paris, Clouzot-Champion, (lire en ligne), Lusignan (de), p. 85.
  71. chartularium monasterii Fontis-Ebraldi, in diœcesi Pictaviensi ; quod Rogerius de Gaignieres partim ex chartis, partim ex magno ejusdem abbatiæ chartulario describi curavit (manuscrit latin, copie du XVIIIe siècle pour Roger de Gaignières), Paris, BnF, coll. « manuscrit latin » (no 5480 (1)), xviiie siècle (lire en ligne), fo 140.XVIIIe siècle&rft.pages=fo 140.&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)">
  72. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècle) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 3 : Annexes 3 à 6 (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 4 : Catalogue des sceaux de la famille de Lusignan, chap. V (« Seigneurs de Vouvant / Geoffroy Ier de Lusignan / sceau [1215] »), p. 310-311.
  73. La langue du blason : Héraldique, armoiries et blasonnement - textes et images, « Les Joinville-Geneville », sur lalanguedublason.blogspot.com, .

Sources et bibliographie

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Sources diplomatiques

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Sources narratives

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Bibliographie

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Articles connexes

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