Guillaume de Thieulloy
Directeur de la publication Les 4 Vérités Hebdo | |
---|---|
Assistant parlementaire Sébastien Meurant | |
depuis | |
Assistant parlementaire Jean-Claude Gaudin | |
jusqu'en | |
Délégué général (d) Fondation de service politique (d) | |
depuis | |
Directeur de la publication Le Salon beige | |
depuis | |
Président-directeur général GT Éditions (d) | |
depuis | |
Rédacteur en chef Les 4 Vérités Hebdo | |
- |
Naissance | |
---|---|
Nom de naissance |
Guillaume Jourdain de Thieulloy |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Famille |
A travaillé pour |
Sébastien Meurant (depuis ) Les 4 Vérités Hebdo (depuis ) Les 4 Vérités Hebdo (- Jean-Claude Gaudin (- Famille chrétienne |
---|---|
Propriétaire de |
GT Éditions (d) (depuis ) |
Directeur de thèse | |
Distinction |
Prix Raymond-Aron (d) () |
Guillaume Jourdain de Thieulloy, né le , est un journaliste et militant politique d'extrême droite français.
Docteur en études politiques, il est un spécialiste de la théologie politique et de la philosophie thomiste. Militant catholique, il détient par ailleurs l'entreprise GT éditions, qui assure la diffusion des sites Nouvelles de France, Le Salon beige et L'Observatoire de la christianophobie.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines familiales
[modifier | modifier le code]Guillaume Jourdain de Thieulloy est issu d'une famille de marchands picards anoblis sous le règne du roi Louis XV. Son ancêtre Robert François Jourdain (1685-1757), marchand, échevin d'Amiens, a acquis la noblesse par une charge de secrétaire du roi, maison et couronne de France près la Grande Chancellerie de France (-1757)[1],[2]. Vers la même époque, il a reçu d'une tante en donation la seigneurie de Thieulloy, dont il prit le nom[3] et où se trouve le château de Thieulloy. Un autre de ses ancêtres, Edmond Jourdain de Thieulloy (1801-1886) a été fait comte romain et comte Jourdain de Thieulloy par le pape Pie IX en 1856[4].
Formation
[modifier | modifier le code]Guillaume de Thieulloy, un moment séminariste à Saint-Sulpice, obtient en le titre de docteur en études politiques de l'École des hautes études en sciences sociales pour sa thèse dirigée par Pierre Manent : La pensée politique néothomiste : étude à partir du cas de Jacques Maritain[5]. Sa thèse obtient en 2002 le prix Raymond-Aron[6].
Il fut de 2003 à 2014 l'un des assistants parlementaires de Jean-Claude Gaudin, président du groupe UMP au Sénat[7]. Depuis 2017, il est salarié par Sébastien Meurant[8].
Activités médiatiques
[modifier | modifier le code]Détenteur de l'entreprise de presse GT éditions, Guillaume de Thieulloy est à la tête d'un véritable réseau de médias et sites d’extrême droite[7],[9]. Ancien journaliste à Famille chrétienne[10], il finance et dirige la publication[7] de L'Observatoire de la christianophobie[11] — blogue qui recense les « actes anti-chrétiens » en France et des persécutions à l’international —, est directeur de publication[7] du Salon beige[11] — blogue catholique conservateur d'extrême-droite —[8],[12]. Il dirige également Nouvelles de France[11] — revue libérale-conservatrice de « réinformation » — qu'il a cofondée en 2010, L'Osservatore Vaticano — blogue d'actualité sur l'Église catholique —, le portail Riposte catholique[11] — fédérant plusieurs blogs catholiques —, le magazine Les 4 Vérités — hebdomadaire libéral et chrétien — ou encore les éditions Muller[7], maison d'édition publiant, depuis son rachat, des ouvrages contre l'immigration[13], ou les Mémoires de Jean-Marie Le Pen. Il est également le créateur du Collectif Famille Mariage (CFM) et préside Defensor Christi[11], une association (loi 1901) ayant vocation à « mettre en place une mission de sensibilisation au parlement à Bruxelles et à créer un groupe de défense juridique des chrétiens au niveau européen[7] ». Il dirigait en 2013 une lettre d’information islamophobe, Islam confidentiel[14].
Les médias qu'il dirige « forment la tête de pont de la sphère catholique traditionaliste et intégriste française », selon le quotidien Libération[13], un « groupe de sites d’extrême droite » pour Jean-Dominique Merchet[9].
En 2013, il fait partie des parrains du projet Notre antenne, qui aboutit l'année suivante à la création de TV Libertés[15]. Il est aussi délégué général, puis vice-président de la Fondation de service politique, un think tank, et responsable de la rédaction de la revue de cette dernière, Liberté politique[16].
De à , il anime l'une des deux parties du Libre journal de chrétienté, dirigé par Daniel Hamiche sur Radio Courtoisie[17]. Il présente ensuite, à partir de , l'émission religieuse Terres de mission sur TV Libertés, avec Jean-Pierre Maugendre, président de l'association Renaissance catholique, et Daniel Hamiche.
Condamnation pour injure homophobe
[modifier | modifier le code]Suite à la publication d'un article sur le blog Le salon beige en septembre 2021, les associations Mousse et STOP Homophobie portent plainte pour « incitation à la pratique des « thérapies » de conversion » en [18],[19]. En , le tribunal correctionnel de Paris condamne Guillaume Jourdain de Thieulloy à retirer les propos du site web sous 15 jours, ainsi qu'à une amende de 1 000 euros[20].
Positionnement politique
[modifier | modifier le code]Actif dans la Manif pour tous, il est qualifié d'« activiste de la droite ultra » par le politologue Gaël Brustier[21].
Selon La Fachosphère, ouvrage écrit en 2016 par Dominique Albertini (journaliste à Libération) et David Doucet (alors journaliste aux Inrocks), Thieulloy appartiendrait à la « fachosphère » et aurait mis en place une stratégie de diffusion de ses idées via les différents sites catholiques traditionalistes, intégristes, voire xénophobes, édités par GT Editions[22].
Le quotidien Libération le qualifie de « militant d'extrême droite » et de « rouage important de la fachosphère »[13].
Proche du maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, dont il a été un conseiller avant d’être congédié, il est également son collaborateur parlementaire au Sénat de 2004 à 2013. Il devient collaborateur parlementaire du sénateur LR Sébastien Meurant à partir de 2017[13].
En 2012, il lance un appel à un référendum sur le site d'Égalité et Réconciliation, pour s'opposer à l'immigration[7].
En 2014, il s'associe à Béatrice Bourges pour dénoncer des ouvrages proposés aux enfants, et présents dans certaines bibliothèques municipales[Lesquels ?]. Il s'oppose également à la loi Léonetti[11].
Selon Valeurs actuelles, Guillaume de Thieulloy se définit comme royaliste légitimiste[23].
Au titre de président de Defensor Christi, il critique ce qu'il qualifie « d'atmosphère délétère en train de plomber la paix civile en France » et « d'hystérie antichrétienne[11] ».
En 2016, à l'occasion du premier tour de la primaire présidentielle des Républicains, il appelle à voter pour Jean-Frédéric Poisson.
Ouvrages
[modifier | modifier le code]- Le chevalier de l'absolu : Jacques Maritain entre mystique et politique, Paris, Gallimard, coll. « L'esprit de la cité », , 299 p., (texte remanié de : thèse de doctorat, 2002) (ISBN 2-07-073533-8, BNF 39939671)
- Chroniqué par : Émile Poulat, « Rubrique Histoire », La Quinzaine littéraire, Paris, no 900, , p. 20
- Chroniqué par : Guillaume Lagane, « Critique : Jacques Maritain, l'itinéraire d'un converti », Commentaire, vol. 28, no 111, , p. 767-769 (lire en ligne)
- Chroniqué par : Julien Barroche, « Lectures critiques : Jacques Maritain, ce « chevalier de l’absolu » ? », Revue française de science politique, vol. 57, no 6, , p. 822-826 (lire en ligne) DOI 10.3917/rfsp.576.0819
- Chroniqué par : Jean-Pierre Rioux, « Librairie. Expériences catholiques : Jacques Maritain… », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, no 92, , à faire (lire en ligne) DOI 10.3917/ving.092.0211
- Chroniqué par : Paul Valadier, « Recensions », Études, vol. 402, no 5, , p. 710 (lire en ligne)
- Antihumanisme intégral ? : l'augustinisme de Jacques Maritain, Paris, éditions Pierre Téqui, coll. « Questions disputées : saint Thomas et les thomistes », , 159 p. (ISBN 2-7403-1247-4 et 978-2-7403-1247-6, OCLC 70165610, BNF 40202380)
- Chroniqué par : G. Salatiello, « Recensiones Philosophia », Gregorianum, Rome, Université pontificale grégorienne, no 88, fascicule no 2, , p. 433-435 (ISSN 0017-4114)no 2&rft.aulast=Salatiello&rft.aufirst=G.&rft.date=2007&rft.pages=433-435&rft.issn=0017-4114&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Guillaume de Thieulloy">[24]
- Chroniqué par : Julien Barroche, « Lectures critiques : Jacques Maritain, ce « chevalier de l’absolu » ? », Revue française de science politique, vol. 57, no 6, , p. 822-826 (lire en ligne) DOI 10.3917/rfsp.576.0819
- La théologie politique du cardinal Journet, Paris, éditions Pierre Téqui, coll. « Questions disputées : saint Thomas et les thomistes », , 179 p. (ISBN 978-2-7403-1505-7 et 2-7403-1505-8, ISSN 1765-7598, OCLC 495248255, BNF 42092136)
- Olivier Bobineau, Jean-François Petit et Guillaume de Thieulloy, Une société en quête de sens politique, Paris, éditions Desclée de Brouwer (DDB), coll. « Religion & Politique », , 198 p., Actes partiels du colloque Personne, bien commun et sens organisé par l'Institut catholique de Paris le 30 novembre 2007 (ISBN 978-2-220-06121-4 et 2-220-06121-3, OCLC 495194530, BNF 42057938, présentation en ligne)
- Chroniqué par : Hubert Faes, « Comptes rendus », Transversalités, Institut Catholique de Paris, no 113, , p. 213-214 (lire en ligne) DOI 10.3917/trans.113.0207
- Le pape et le roi : Anagni, 7 septembre 1303, Paris, Gallimard, coll. « Les Journées qui ont fait la France », , 270 p. (ISBN 978-2-07-077533-0, BNF 42160885)
- Chroniqué par : Olivier Martin, « Recensions », Études, vol. 413, no 7, , p. 130 (lire en ligne)
- Notre-Dame : chute et résurrection, Paris, Presses de la Délivrance, 2019.
Notes et références
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, 2002, page 106.
- Nicolas-Philippe Piot, Noms dits et autres friandises : recueil à l'usage de ceux qui veulent distinguer dans la France d'aujourd'hui le vrai noble du faux noble ou du noble d'apparence, Paris, Patrice du Puy, , 429 p., texte imprimé, monographie, 1 vol., 21 cm (ISBN 978-2-908003-48-2 et 2-908003-48-1, OCLC 556946534, BNF 42119193, présentation en ligne)[réf. incomplète]
- Christine Favre-Lejeune, Les secrétaires du roi de la Grande Chancellerie de France. Dictionnaire biographique et généalogique (1672-1789), Paris, Sedopols, 1986, 3 vol. (ISBN 2-904177-07-8)
- Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, tome 4, page Tome 4.
- Référence sur le catalogue SUDOC (avec résumé).
- « Prix Raymond Aron : Lauréats », sur le site web de l'association hébergé par l'EHESS
- Mikael Corre, « La nouvelle croisade des catholiques intégristes », Le Monde des religions, (lire en ligne, consulté le ).
- Jean-Loup Adénor et Timothée de Rauglaudre, « Comment les cathos tradis tentent de s'emparer des « gilets jaunes » », Vice, (lire en ligne)
- « La Fachosphère, plongée dans l’extrême droite du Net », sur L'Opinion, (consulté le )
- Famille chrétienne
- Jean-Paul Gautier, Les extrêmes droites en France : De 1945 à nos jours, Syllepse, coll. « Mauvais Temps », , 498 p. (ISBN 978-2-84950-570-0, lire en ligne), p. 368
- « Jean-Marie Le Pen édité par un catholique ultra », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Pierre Plottu et Maxime Macé, « Lafont et Thieulloy : collaborateurs de sénateurs LR et piliers de la fachosphère », sur Libération.fr,
- « La publication islamophobe d'un assistant de Jean-Claude Gaudin », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Fabien Lécuyer, « Vers une « télévision patriotique française » ? », sur 7seizh.info, .
- Le site officiel de la Fondation de service politique
- « Libre Journal de chrétienté », sur Radio Courtoisie.fr (consulté le ).
- « "Thérapies de conversion" : deux associations portent plainte contre un site internet catholique pour "incitation à la violence LGBTphobe" », France TV Info, (lire en ligne)
- « Plainte contre « Le Salon Beige » pour incitation à la pratique des « thérapies » de conversion », sur STOP Homophobie
- « « Le Salon Beige » condamné pour injure homophobe », sur STOP Homophobie,
- Gaël Brustier, Le Mai 68 conservateur : Que restera-t-il de la Manif pour tous ?, Paris, Éditions du Cerf, , 231 p. (ISBN 978-2-204-10283-4, OCLC 896894916, BNF 44221942)..
- La Fachosphère, de Dominique Albertini et David Doucet (Flammarion, 2016)
- Bastien Lejeune, « La « réinfosphère » crève l'écran », Valeurs actuelles, no 4171, , p. 26-32.
- Voir sommaire en ligne sur le site de l'éditeur
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Écrivain français du XXIe siècle
- Personnalité française du catholicisme traditionaliste
- Essayiste français du XXIe siècle
- Personnalité légitimiste du XXIe siècle
- Journaliste français du XXIe siècle
- Personnalité masculine française de la radio
- Animateur sur Radio Courtoisie
- Opposition à l'euthanasie
- Opposition à l'immigration
- Personnalité de l'extrême droite française
- Élève de l'École des hautes études en sciences sociales
- Naissance en avril 1973
- Naissance à Tulle
- Personnalité condamnée pour homophobie