Gueorgui Pavlovitch Ignatiev
Gueorgui Pavlovitch Ignatiev Георгий Павлович Игнатьев | |
Fonctions | |
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Ambassadeur du Canada aux Nations-Unies | |
– (2 ans et 7 mois) |
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Prédécesseur | Pierre Tremblay |
Successeur | Yvon Beaulne |
Représentant permanent du Canada auprès de l'Otan | |
– (4 ans) |
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Prédécesseur | Jules Léger |
Successeur | Charles Ritchie |
Ambassadeur du Canada en Yougoslavie | |
En fonction depuis (68 ans) |
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Biographie | |
Nom de naissance | Gueorgui Pavlovitch Ignatiev |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Pétersbourg (Empire russe) |
Date de décès | (à 75 ans) |
Lieu de décès | Toronto (Canada) |
Sépulture | Cimetière Saint-Andrew, Melbourne (Québec) |
Nationalité | Russe Canadienne |
Père | Pavel Nicolaïevitch Ignatiev |
Enfants | Michael Ignatieff |
Diplômé de | Université de Toronto Université d'Oxford |
Profession | Diplomate |
Distinctions | Bourse Rhodes Compagnon de l'Ordre du Canada Médaille Pearson pour la paix |
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Comte Gueorgui Pavlovitch Ignatiev, dit George Ignatieff (en alphabet cyrillique : граф Георгий Павлович Игнатьев) (Saint-Pétersbourg, - Toronto (Canada), ) est un diplomate canadien d'origine russe.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]Le comte Gueorgui Pavlovitch Ignatiev est issu d'une famille de la noblesse russe, il eut pour ascendant Fiodor Akinfovitch Biakont[1]. Né à Saint-Pétersbourg, il est le fils du comte Pavel Nikolaïevitch Ignatiev, un proche conseiller de Nicolas II de Russie et l'avant-dernier ministre de l'Instruction publique du tsar ( au ), et de la princesse Natalia Nikolaïevna Mechtcherskaïa (1877-1944), fille du prince Nikolaï Petrovitch Mechtcherski (1829-1901) et de son épouse Maria Alexandrovna Panina (décédée en 1903)[2].
Mariage
[modifier | modifier le code]Le comte Gueorgui Pavlovitch Ignatiev épouse Alison Grant. Deux fils naissent de cette union dont Michael Ignatieff.
L'exil
[modifier | modifier le code]Après la révolution de Février, le père de Gueorgui Pavlovitch est soumis à un interrogatoire dirigé par la Commission d'enquête du gouvernement provisoire, elle enquête sur des possibles activités illégales de l'ex-ministre de Nicolas II. En , le jeune Ignatiev suit sa famille à Kislovodsk. En , son père est arrêté comme otage par la Tcheka et envoyé à Piatigorsk, mais grâce à son excellent travail au ministère de l'Instruction publique, le conseil de Kislovodsk demande sa libération. Dans son livre L'Album russe, il fait référence au fait qu'il ait accepté de quitter la prison qu'après une demande de libération de deux otages. Les otages furent tués quelque temps plus tard par les Bolcheviks[3].
En , Le jeune Gueorgui Pavlovitch et sa famille s'installent à Novorossiisk, puis, en , en Bulgarie. La famille Ignatiev se réfugie en France puis, en , s'installe en Grande-Bretagne. Gueorgui Pavlovitch fréquente l'école Saint-Paul de Londres. En 1932, la famille Ignatiev quitte la Grande-Bretagne pour s'installer au Canada. À son arrivée à Toronto, il est inscrit au Lower Canada College, sa scolarité se poursuit à l'Université de Trinity College puis à l'Université de Toronto. Bénéficiant de la bourse Rhodes, il poursuit ses études à l'Université d'Oxford[4].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Au début de la Seconde Guerre mondiale, le comte Ignatiev s'engage dans le Royal Artillery où travaille dans le renseignement photographique. En 1940, il entre au ministère des Affaires étrangères canadien. Il occupe le poste d'assistant personnel de Vincent Massey[5] au Haut-commissariat du Canada au Royaume-Uni. C'est au cours de cette période de sa vie, que le comte tisse des liens d'amitié avec Lester B. Pearson. En 1963, ce dernier devient premier ministre du Canada[4]. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le comte Ignatiev sert également en qualité de délégué de guerre du Canada au Comité international de la Croix-Rouge[6].
Période d'après-guerre
[modifier | modifier le code]Gueorgui Pavlovitch Ignatieff est un personnage clé dans la diplomatie et les relations internationales du Canada pendant la période d'après-guerre. De 1956 à 1958, il est ambassadeur du Canada en Yougoslavie. Il démontre une grande compétence au cours de sa mission diplomatique dans ce pays de l'Est. De 1963 à 1966, il représente le Canada aux Nations unies. De 1968 à 1969, il présida le Conseil de sécurité des Nations unies. De 1963 à 1966, il fut représentant permanent du Canada auprès de l'OTAN. En 1984, il représente le premier ministre canadien John Turner lors des discussions sur le désarmement[7].
Ignatieff n'est aucunement impressionné par la politique étrangère de Pierre Elliott Trudeau appliquée par son gouvernement entre les années 1970 et 1980. En outre, il ne craint pas de provoquer les fonctionnaires du gouvernement. Il plaide pour le réalignement prudent de la politique de défense du Canada, et une interdiction des essais nucléaires. Comme son mentor, Lester B. Pearson, le comte Ignatiev croît en l'interdépendance des nations, et a une prescience aiguë des menaces imminentes de la terreur, l'effondrement économique et la dégradation de l'environnement[8],[9].
De 1972 à 1979, le comte occupe le poste de recteur à l'Université de Trinity College, puis de 1980 à 1986, il remplit les fonctions de chancelier de l'Université de Toronto.
Gueorgui Pavlovitch Ignatiev a été décrit comme le meilleur gouverneur général que le Canada ait connu[10].
Les Mémoires de George Ignatieff furent publiées sous le titre de The Making of a Peacemonger, publié en 1985 par l'University of Toronto Press. (ISBN 978-0802025562)
Mort et inhumation
[modifier | modifier le code]Le comte Georgui Pavlovitch Ignatiev meurt le à Toronto. Il est inhumé aux côtés de ses parents dans le cimetière Saint-Andrew à Melbourne (Québec)[11].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- 1973 : Compagnon de l'Ordre du Canada[12]
- 1984 : Médaille Pearson pour la paix[13]
Diplômes et distinctions honorifiques
[modifier | modifier le code]Le comte Gueorgui Pavlovitch Ignatiev reçut huit diplômes honorifiques d'universités canadiennes :
- : Brock University, Saint Catharines(Ontario.
- : Université de la Saskatchewan à Saskatoon
- 1975 : Université York à Toronto. (Ontario).
- 1978 : Université Mount Allison à Sackville Nouveau-Brunswick.
- juin 1984 : Université de Victoria à Victoria (Colombie-Britannique).
- 1984 : Université de Trent à Peterborough Ontario.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- www.russianfamily.ru
- ru.rodovid.org
- Michael Ignatieff. Album russe. — 1996. - Journal Neva 1996. —page 232 (ISBN 5-87516-060-8)
- www.cic.gc.ca
- D.R. Davies, (rédacteur en chef). Canada From Afar: the Daily Telegraph Book of Canadian Obituaries, p.194 - 195.. Toronto, Dundurn Press, 1996.
- Greenhous B. "C" Force to Hong Kong. Canadian Catastrophe. Toronto, Dundurn Press, 1997
- www.cic.gc.ca
- peacemagazine.org
- peacemagazine.org
- Canada from Afar: The Daily Telegraph Book of Canadian Obituaries by David Twiston Davies and Conrad Black (Jul 25, 1996) p. 196 Toronto, Dundurn. Press, 1996
- www.interment.net
- www.gg.ca
- www.unac.org
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ambassadeur canadien
- Famille Ignatiev
- Étudiant de l'Université de Toronto
- Étudiant de l'Université de Trinity College (Canada)
- Étudiant de l'université d'Oxford
- Docteur honoris causa
- Compagnon de l'Ordre du Canada
- Naissance en décembre 1913
- Naissance à Saint-Pétersbourg
- Naissance dans le gouvernement de Saint-Pétersbourg
- Décès en août 1989
- Décès à Toronto
- Représentant permanent auprès de l'OTAN
- Noblesse russe du XXe siècle
- Décès à 75 ans
- Mort de la maladie d'Alzheimer
- Boursier Rhodes
- Ambassadeur canadien auprès des Nations unies