Grangues
Grangues | |
L'église Notre-Dame et vieil if funéraire. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Lisieux |
Intercommunalité | Communauté de communes Normandie-Cabourg-Pays d'Auge |
Maire Mandat |
Denis Moisson 2020-2026 |
Code postal | 14160 |
Code commune | 14316 |
Démographie | |
Gentilé | Granguais |
Population municipale |
283 hab. (2021 ) |
Densité | 43 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 02″ nord, 0° 03′ 14″ ouest |
Altitude | Min. 16 m Max. 141 m |
Superficie | 6,61 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Dives-sur-Mer (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Cabourg |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Grangues est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 283 habitants[Note 1] (les Granguais).
Géographie
[modifier | modifier le code]Lieux-dits et écarts
[modifier | modifier le code]Ses lieux-dits et écarts sont : la Cour Loriot, la Pente Cour, le Mont dit Mont, les Ferments, le lieu Joachim, la Bruyère Longlais, la Cour du Désert, la Cour de l'Arbre, la Cour du Mesnil Da, la Cour Bocage, la Cour Bellevue, la Cour du Pressoir, la Mingotterie, le Lieu Denouville, la Cour Drouet, le Lieu Saint-Laurent, Mézeray, la Couture, la Gauderie et le Lieu des Vaux.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 848 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sallenelles à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 735,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Grangues est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dives-sur-Mer, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (95,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (75,4 %), forêts (11 %), zones agricoles hétérogènes (9,3 %), zones urbanisées (4,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Les formes attestées sont de Girangis, sans date (cartulaire de Préaux)[14]; Granchae en 1198 (magni rotuli scacc. p. 58, 2)[15]; [Johannes de] Guerengues en 1216 (AC, H 321); [Apud] Grengueis en 1220; Grengues en 1282 (AN, J 220,2)[16],[14]; Greyngues en 1282 (cart. norm. n° 996, p. 256); Granges Generenciæ au XIIIe siècle (cart. de Préaux); Grenguez au XIVe siècle; Grenchiæ au XVIe siècle (pouillé de Lisieux, p. 52)[15].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale, probablement ancienne puisqu'elle n'est pas précédée de l'article défini. François de Beaurepaire rapproche Grangues de Goring (Oxford, Garinges Xe siècle); Goring (Sussex, Garinges Xe siècle) et Gerringe (Danemark, Gaeringhe 1470), sans en préciser l'étymologie[14]. Les deux Goring britanniques admettent comme étymologie, soit « propriété de la famille ou des proches d'un homme appelé *Gāra », nom de personne vieil anglais non attesté, suivi du suffixe germanique -ingas[17],[18], soit « les gens du bout, du coin de la pièce de terre », sur vieil anglais gāra « pièce de terre » suffixe -ingas[17]. Le mot vieux norrois geiri influencé par le vieil anglais gāra « pièce de terre, probablement triangulaire » > gaire, est bien attesté dans la toponymie normande, généralement il a donné les microtoponymes La Gare ou La Guerre[19],[20].
Remarque : Albert Dauzat et Ernest Nègre qui se fondent uniquement sur la forme Granchae de 1198 trouvée dans le Dictionnaire topographique du Calvados (voir supra) y ont vu le mot grange(s) pris absolument[21],[22], effectivement Granchae ressemble à une latinisation du mot granche (au pluriel), forme ancienne et régionale de grange, mais elle est isolée et on ne voit pas pourquoi *Granches aurait évolué en Gerengues puis Grangues qui n'ont pas de sens. E. Nègre pour contourner cette difficulté imagine une possible attraction du nom commun gringue, gringe « acariâtre »[22]. Grange est par ailleurs issu du gallo-roman *granica (granica attesté en latin médiéval chez Du Cange[23], forme alternative à granea, utilisée à la place du latin classique horreum), or aucune forme ancienne n'évoque cet étymon.
Histoire
[modifier | modifier le code]Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[27].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].
En 2021, la commune comptait 283 habitants[Note 3], en évolution de 17,92 % par rapport à 2015 (Calvados : 1,02 %, France hors Mayotte : 1,84 %). Grangues a compté jusqu'à 380 habitants en 1800.
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]L'église de Grangues, sous le patronage de Notre Dame et de saint Roch, date des XIIe et XIIIe siècles. Elle est de style roman attardé, modifié au XVe siècle par l'ouverture de grandes baies gothiques flamboyantes sur le mur sud. L'ensemble est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques[32]. Une cloche, un tableau (le Christ et sainte Véronique) et une statue de saint Roch sont classés à titre d'objets[33].
Une fontaine Saint-Roch est située près de l'église. Son eau est présumée guérir des épidémies[34], spécifiquement de la coqueluche.
Le château de Grangues, construit sur la pente d'une colline au sud de la commune, date du XVIIIe siècle[35].
Au nord de la commune, au lieu-dit le Mont dit Mont, existe un haras.
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L'église Notre-Dame. -
La fontaine Saint-Roch. -
L'église et les monuments commémoratifs. -
Le monument aux morts.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Sous son sol, la nappe phréatique alimente en eaux la ville de Cabourg. Elle est contrôlée par les services sanitaires deux fois par semaine.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Frank De Blok, un artiste-peintre hollandais qui expose son œuvre dans la ville de Cabourg, est actuellement propriétaire de la ferme du Lieu des Vaux sur la route de l'Église.
- Raymond Coustant d'Yanville (1862-1941).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : Grangues sur le site de l'Institut géographique national (archive Wikiwix).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Grangues et Sallenelles », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Sallenelles » (commune de Sallenelles) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Sallenelles » (commune de Sallenelles) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dives-sur-Mer », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- François de Beaurepaire (préf. Michel Tamine), Les Noms de lieux du Calvados (annoté par Dominique Fournier), Paris, L'Harmattan, (ISBN 978-2-14-028854-8), p. 201-202
- Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du Calvados, Paris, 1883, p. 133. [1]
- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 4 : Arrondissement de Pont-l'Évêque, Caen, Hardel, , p. 90
- Glover, Judith, Sussex Place-Names: Their Origins and Meanings, Countryside Books, 1997 (ISBN 978-1-85306-484-5)
- A. D. Mills, A Dictionary of British Place Names, Oxford University Press, Print Publication : 2011, Print (ISBN 9780199609086), Published online: 2011, Current Online Version: 2011, (ISBN 9780191739446), p. 308 (lire en ligne) [2]
- Élisabeth Ridel, les Vikings et les mots : L'apport de l'ancien scandinave à la langue française, éditions errance, Paris, 2009, p. 215.
- Guy Chartier, « De quelques toponymes normands » in Nouvelle revue d'onomastique, 2000, n° 35-36, p. 280 - 281 [3]
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 330a
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume III, Librairie Droz, Genève, 1998, p. 1445, n° 26338 (lire en ligne sur Google Livres) [4]
- Du Cange et al., Glossarium mediæ et infimæ latinitatis, Niort : L. Favre, 1883-1887 (lire en ligne sur ducange.enc.sorbonne.fr [5]
- « Pas de nouveau mandat pour Michel Tafanel », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « François Langevin, maire de Grangues, est décédé », sur actu.fr, Le Pays d'Auge (consulté le ).
- « François Langevin, maire de Grangues, est décédé », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales à Grangues. Denis Moisson, nouveau maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église », notice no PA00111376, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Œuvres mobilières à Grangues », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Hippolyte Gancel, Les Saints qui guérissent en Normandie, Rennes, Éditions Ouest-France, , p. 156
- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 4 : Arrondissement de Pont-l'Évêque, Caen, Hardel, , p. 95