Aller au contenu

Grandpré

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Grandpré
Grandpré
Place René-Boure.
Blason de Grandpré
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Vouziers
Intercommunalité Communauté de communes de l'Argonne Ardennaise
Maire
Mandat
Francis Signoret
2020-2026
Code postal 08250
Code commune 08198
Démographie
Gentilé Grandpréens[1]
Population
municipale
508 hab. (2021)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 20′ 29″ nord, 4° 52′ 14″ est
Altitude Min. 102 m
Max. 253 m
Superficie 42,54 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Attigny
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Grandpré
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Grandpré
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Voir sur la carte topographique des Ardennes
Grandpré
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Grandpré

Grandpré est une commune nouvelle française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est, dans l'ancienne région administrative de Champagne-Ardenne, avant la fusion avec la Lorraine (toute proche) et l'Alsace.

Elle est issue de la fusion — au  — l'ancienne commune de Grandpré et Termes[2].

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

Grandpré se trouve à environ 17 km au sud-est de Vouziers.

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

Les informations relatives à la géographie de cette commune sont la fusion des informations des deux communes fusionnées.

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par la ligne de partage des eaux entre les bassins hydrographiques Rhin-Meuse et Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Aisne, l'Aire, le ruisseau de Talma, le ruisseau du Moulin, l'Aire, l'Aire, l'Aire, l'Aire, le cours d'eau 01 du Bois de Bas, le cours d'eau 01 du Bois de Ham, le Fossé 04 de la commune de Grandpré, le Fossé 01 du Grand Bourgogne Bois, le Fossé 04 du Grand Bourgogne Bois, le Fossé 07 du Grand Bourgogne Bois, le Fossé du Moulin Levert, le cours d'eau 01 de Beaurepaire, le cours d'eau 01 du Bois de la Sarte, un bras de l'Aire et divers autres petits cours d'eau[3],[Carte 1].

L'Aisne est un cours d'eau naturel navigable de 256 km de longueur, traversant les cinq départements Meuse, Marne, Ardennes, Aisne, Oise. Elle est un affluent de rive gauche de l'Oise, ce qui fait d'elle un sous-affluent de la Seine[4]. Elle traverse la commune, s'écoulant d'est en ouest sur une longueur d'environ 0,7 km.

L'Aire, d'une longueur de 125 km, prend sa source dans la commune de Saint-Aubin-sur-Aire, à 324 m d'altitude, et se jette dans l'Aisne, en rive droite à Senuc, à 104 m d'altitude, après avoir traversé 36 communes[5]. Elle traverse la commune dans sa partie sud, coulant d'est en ouest, sur une longueur d'environ 8,5 km.

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Grandpré.

Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le Petit Paquis (4,7 ha)[Carte 1],[6].

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du bassin Parisien » et « Lorraine, plateau de Langres, Morvan »[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 847 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montcheutin_sapc », sur la commune de Montcheutin à 7 km à vol d'oiseau[9], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 721,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,2 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −15,5 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].

Au , Grandpré est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle est située hors unité urbaine[15] et hors attraction des villes[16],[17].

Les informations relatives à l'histoire de cette commune sont issues de la fusion des informations des deux communes fusionnées.

Le , la commune est née de la fusion de l'ancienne commune de Grandpré et de sa voisine Termes (Ardennes)[2].

Grandpré est au cours des âges l'objet de saccages et pillages de toutes sortes et chaque fois reconstruite. Au sud de Grandpré, la colline surplombant la gare est nommée « Butte d'Attila ».

Le village appartient tout d'abord aux comtes de Grandpré du XIe au XVe siècle, puis il prend son essor sous le règne de la famille de Joyeuse à partir de Louis de Joyeuse, comte de Grandpré et par ailleurs arrière-grand-oncle d'Anne de Joyeuse, vicomte puis duc de Joyeuse.

À la fin de la Première Guerre mondiale, Français et Alliés bombardent sans merci l'ensemble du village ainsi que le domaine des comtes de Joyeuse où se trouvait l'envahisseur, les Uhlans. Le château, qui avait été remanié par Georges Babled à la fin du XIXe siècle, doit être entièrement reconstruit. La porte monumentale (1618) détruite à 60 % a pu être rénovée et retrouver son aspect antérieur.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, l'abbé Lépine, curé de la paroisse, craignant à nouveau la destruction du village, fait promettre à ses paroissiens d'édifier une statue à la Vierge. C'est chose faite en 1945 lorsqu'une subvention permet d'édifier sur le site du Châtelet, à l'emplacement des ruines du château féodal sur motte au nord du village, le monument ex-voto de la Vierge du Châtelet. Ce site se trouve sur l'itinéraire du GR.

Au 1er janvier 2016, la commune fusionne avec sa voisine Termes (Ardennes) pour former une nouvelle commune nommée également Grandpré, cette dernière prenant le statut administratif de commune nouvelle. Les deux communes fusionnées prennent le statut administratif de commune déléguée.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Composition

[modifier | modifier le code]
Liste des communes déléguées
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Grandpré (commune déléguée) 08198 CC de l'Argonne Ardennaise 28,56 447 (2013) 16
Termes 08441 CC de l'Argonne Ardennaise 13,98 140 (2013) 10

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2016 En cours
(au 26 mai 2020)
Francis Signoret[18],[19] LR Retraité
Président de la communauté de communes

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.

En 2021, la commune comptait 508 habitants[Note 2], en évolution de −10,56 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : 1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
2018 2021
526508
(Sources : Insee à partir de 2014[20].)

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du 1er janvier 2009, les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008,.

En 2013, la commune comptait 447 habitants, en diminution de −3,87 % par rapport à 2008 (Ardennes : −1,28 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

En 2019, la commune comptait 520 habitants.[réf. nécessaire]

Il convient de se reporter aux articles consacrés aux anciennes communes fusionnées.

Dans une région de tourisme vert (forêt d'Argonne), Grandpré offre depuis les années 1960 un terrain de camping. On relève deux offres de logement à la ferme.

Itinéraires touristiques :

  • route « Lacs, forêts, abbayes » ;
  • route « Rimbaud, Verlaine » ;
  • route de la bataille de Verdun, en passant par Varennes-en-Argonne, village où Louis XVI et sa famille, en fuite, furent arrêtés.

La forêt de Boult-aux-Bois offre un cadre de verdure et de promenades (pistes balisées).

Le village comporte la présence de fossiles de Plésiosaure, plus précisément de Polyptychodon[réf. nécessaire].

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Les informations relatives au patrimoine de cette commune sont issues de la fusion des informations des deux communes fusionnées.

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • L'église Saint-Médard, avec stalles et tombeau des comtes de Joyeuse (XVIIe siècle). Les stalles et le tambour de la porte principale proviennent de l'abbaye de prémontrés de Belval, à la suite de son démantèlement à la Révolution. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1911.
  • Le château de Grandpré, édifié par la famille de Joyeuse au XVIe siècle et détruit dans un incendie en 1834, dont le porche dit Porte de la Justice et les communs, construits en 1617-1618 dans un style Louis XIII caractérisé par l'utilisation de briques et pierres, de bretèches et d'échauguettes. Le marquis Hennequin d'Equevilly vendit le château en 1791 à Monsieur de Semonville, qui devint ensuite marquis de Montholon Semonville. Mme de Semonville épousa le général Joubert tué à Novi. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1921.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason de Grandpré Blason
Burelé d'or et de gueules.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • M. Miroy, Chronique de la ville et des comtes de Grandpré, selon l'ordre chronologique de l'histoire de France, Vouziers : Mary, 1839, [lire en ligne]
  • Daniel Hochedez, A la découverte des sites médiévaux de l'Argonne du Nord in revue Horizons D’Argonne, no 88, , p. 7-14 (publication du Centre d'études argonnais), [lire en ligne]. Document consacré au château de Grandpré et à la motte castrale qui lui préexistait.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  • Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Grandpré (ancienne commune) » (voir la liste des auteurs). *

Notes et cartes

[modifier | modifier le code]
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. a et b « Réseau hydrographique de Grandpré » sur Géoportail (consulté le 15 mai 2024).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. https://www.habitants.fr/ardennes-08
  2. a et b « recueil des actes administratifs des Ardennes, page 19/54 » (consulté le ).
  3. « Fiche communale de Grandpré », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  4. Sandre, « l'Aisne »
  5. Sandre, « l'Aire »
  6. « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  8. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  9. « Orthodromie entre Grandpré et Montcheutin », sur fr.distance.to (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Montcheutin_sapc », sur la commune de Montcheutin - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. « Station Météo-France « Montcheutin_sapc », sur la commune de Montcheutin - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  12. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  13. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  14. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  15. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. Charlotte Boulon, « Municipales 2020: Francis Signoret brigue un nouveau mandat à Grandpré », L'Ardennais,‎ (lire en ligne)
  19. « Municipales 2020: Enjeux et résultats. Grandpré », sur Le Monde.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. « Desson Guy, Félicien - Maitron », sur maitron.fr (consulté le ).
  22. Jean-François Augereau, « Jacques Sourdille », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )