Aller au contenu

Giorgia Meloni

Cette page est semi-protégée.
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Giorgia Meloni
Illustration.
Portrait officiel de Giorgia Meloni en 2023.
Fonctions
Présidente du Conseil des ministres d'Italie
En fonction depuis le
(2 ans, 1 mois et 10 jours)
Président Sergio Mattarella
Gouvernement Meloni
Législature XIXe
Coalition FdI-Lega-FI-NM
Prédécesseur Mario Draghi
Présidente du Parti des conservateurs et réformistes européens
En fonction depuis le
(4 ans, 2 mois et 3 jours)
Prédécesseur Jan Zahradil
Présidente de Frères d'Italie[a]
En fonction depuis le
(10 ans, 8 mois et 24 jours)
Prédécesseur Ignazio La Russa
Députée
En fonction depuis le
(18 ans, 7 mois et 4 jours)
Élection 9-10 avril 2006
Réélection 13-14 avril 2008
24-25 février 2013
4 mars 2018
25 septembre 2022
Circonscription Latium (2006-2013)
Lombardie (2013-2018)
Latium (2018-2022)
Abruzzes (depuis 2022)
Législature XVe, XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe
Groupe politique AN (2006-2008)
PdL (2008-2013)
FdI (depuis 2013)
Présidente du groupe Frères d'Italie
à la Chambre des députés

(1 an, 2 mois et 29 jours)
Législature XVIIe
Prédécesseur Groupe créé
Successeur Fabio Rampelli
Ministre pour la Jeunesse

(3 ans, 6 mois et 8 jours)
Président du Conseil Silvio Berlusconi
Gouvernement Berlusconi IV
Prédécesseur Giovanna Melandri
Successeur Andrea Riccardi
Vice-présidente de la Chambre des députés

(1 an, 11 mois et 24 jours)
Président Fausto Bertinotti
Législature XVe
Biographie
Date de naissance (47 ans)
Lieu de naissance Rome (Italie)
Nationalité Italienne
Parti politique MSI (1992-1995)
AN (1995-2009)
PdL (2009-2012)
FdI (depuis 2012)
Profession Journaliste
Religion Catholicisme
Résidence Palais Chigi (Rome)

Signature de Giorgia Meloni

Giorgia Meloni
Présidents du Conseil des ministres italiens

Giorgia Meloni (prononcé en italien : /ˈdʒordʒa meˈloːni/), née le à Rome, est une femme d'État italienne, présidente du Conseil des ministres depuis le .

Membre du Mouvement social italien, de l'Alliance nationale puis du Peuple de la liberté, elle est députée depuis 2006 et ministre pour la Jeunesse dans le quatrième gouvernement conduit par Silvio Berlusconi (2008-2011).

Depuis 2014, elle préside le parti d'extrême droite et national-conservateur Frères d'Italie (Fratelli d'Italia, FdI). En 2020, alors que son exposition médiatique s'accroît et que sa formation connaît une forte hausse dans les intentions de vote, elle est élue présidente du Parti des conservateurs et réformistes européens.

Membre de la coalition de centre droit et seul grand parti du Parlement à s'être placé dans l'opposition au gouvernement Draghi, FdI arrive largement en tête des élections parlementaires de 2022. À 45 ans, Giorgia Meloni est ainsi la première femme à accéder à la présidence du Conseil des ministres.

Situation personnelle

Enfance et famille

Giorgia Meloni naît le à Rome[1]. Elle est issue d'une famille aisée résidant dans le nord de Rome. Au moment de sa naissance, son père, Francesco Meloni, originaire de Cagliari, en Sardaigne, est expert-comptable et présumé communiste[2], alors que sa mère, Anna Paratore, originaire de la province de Messine, en Sicile, est de droite et femme au foyer[3].

Des documents juridiques ont révélé[Quand ?] un lien économique indirect controversé[Lequel ?] à travers un réseau de sociétés immobilières dont Anna Paratore, mère de Giorgia Meloni, a été partenaire à plusieurs reprises[4],[5].

La grand-mère paternelle de Giorgia Meloni est l'actrice Zoe Incrocci[6].

Lorsqu’elle a un an, son père quitte le domicile familial pour ouvrir un commerce dans les îles Canaries, la laissant seule avec sa mère et sa sœur aînée, Arianna, alors âgée de trois ans. En 1995, il est condamné par la justice espagnole pour trafic de drogue. Elle lui en tient rigueur et refuse de le revoir jusqu'à son décès[7]. L'homme politique Maurizio Gasparri confie au sujet de la relation avec son père : « Elle n’en parle jamais. Je crois qu’elle a été profondément blessée et qu’elle s’est repliée sur elle-même avant de trouver une nouvelle dimension avec la politique[3] ».

Deux ans après son départ, les deux sœurs, âgées de trois et cinq ans, mettent le feu à l'appartement familial en jouant avec des bougies et des allumettes[3], et les Meloni déménagent dans le quartier populaire de la Garbatella, au sud de la capitale.

En parallèle de sa scolarité, Giorgia Meloni commence à administrer un site web où elle se présente comme « Khy-ri, le petit dragon de l'Undernet italien »[8],[9]. Il s'agirait par ailleurs de sa première apparition sur Internet[10].

Formation

Diplômée d'un baccalauréat en langues à l'Institut technique et professionnel d'État Amerigo Vespucci, elle parle couramment anglais, français et espagnol[11],[12].

Journaliste de profession[13], elle travaille de 2004 à 2006 pour le journal Secolo d'Italia[14].

Vie personnelle

Dans les années 1990, Giorgia Meloni a une relation avec l'homme politique Marcello De Angelis puis avec le frère de celui-ci, Renato[15].

Elle a une fille, Ginevra, née en 2016[16] de sa relation avec le journaliste Andrea Giambruno à partir de 2013. Le , elle annonce sur les réseaux sociaux sa rupture avec son compagnon, après dix ans de relation ; dans un enregistrement, celui-ci, dont des propos sur le viol avaient précédemment fait polémique[17], se vantait d’avoir des relations avec d’autres femmes[18]. Malgré son expérience hétéroparentale, le fait qu'elle ne se soit jamais mariée et ait seulement eu une enfant assez tard est mentionné comme pouvant être en contradiction avec ses vues politiques sur la famille traditionnelle[17].

Sa sœur, Arianna née Meloni, est mariée et a deux filles avec Francesco Lollobrigida, petit-neveu de Gina Lollobrigida et ministre de l'Agriculture dans le gouvernement Meloni[19].

D'abord supportrice de la Lazio de Rome, elle dit ensuite soutenir le club rival de l'AS Roma[20]. L'historien Fabien Archambault, spécialiste du football italien, écrit : « Ce changement fait partie de sa stratégie d’institutionnalisation et de dédiabolisation. Dans sa jeunesse, elle est « laziale » puisqu’elle est déjà très politisée et que c’est la Lazio que soutiennent alors les groupes néofascistes. »[21].

Giorgia Meloni est passionnée par Le Seigneur des anneaux. Certains médias affirment que le livre et les films auraient influencé sa vision de la politique[22],[23].

Ascension politique

Débuts militants

Giorgia Meloni s'engage en politique en 1992, à 15 ans, révoltée par l'assassinat des juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino par la mafia en Sicile. Elle fonde la coordination étudiante Gli Antenati (« Les Ancêtres ») et milite au sein de l'organisation étudiante de droite Azione studentesca (« Action étudiante »), qu'elle finit par diriger[24]. En parallèle, elle adhère au Front de la jeunesse du Mouvement social italien (MSI), considéré comme l'héritier du Parti national fasciste de Benito Mussolini[25].

Trois ans plus tard, en 1995, elle devient responsable nationale de l'action étudiante de l'Alliance nationale (AN) de Gianfranco Fini, qui a succédé au MSI. En 1998, elle décide de s'engager davantage en politique, notamment au sein du Front de la jeunesse d'AN, avec comme mentor l'élu Fabio Rampelli[3]. À l'issue des élections de 1998, à l'âge de 21 ans, elle est élue conseillère de la province de Rome.

En 2004, elle est élue présidente d'Azione Giovani, le mouvement de jeunesse de l'Alliance nationale, lors du congrès de cette organisation qui se tient à Viterbo.

Vice-présidente de la Chambre des députés

En 2006, à 29 ans, elle est élue députée dans le Latium lors des élections parlementaires[24]. Par la suite, elle devient vice-présidente de la Chambre des députés auprès de Fausto Bertinotti : elle est alors la plus jeune personnalité à occuper cette fonction[3],[26].

Parmi les membres de l'Alliance nationale, elle est la titulaire de la plus haute charge institutionnelle au cours de la XVe législature. Elle perd ses fonctions à la suite de la dissolution parlementaire de 2008 consécutive à la chute du gouvernement de centre gauche de Romano Prodi.

Ministre pour la Jeunesse

Giorgia Meloni en 2008.

Réélue députée lors du scrutin de 2008, elle est nommée ministre pour la Jeunesse dans le quatrième gouvernement dirigé par Silvio Berlusconi. Âgée de 31 ans lors de son entrée au gouvernement, elle est la deuxième plus jeune ministre de l'histoire italienne, et la plus jeune femme ministre[25],[b].

Elle combat le « caractère factieux des livres d'école », trop à gauche selon elle[27]. Elle se déclare également favorable au boycott par les athlètes italiens des Jeux olympiques de Pékin de 2008.

En 2009, l'Alliance nationale de Gianfranco Fini fusionne avec Forza Italia, parti présidé par Silvio Berlusconi, au sein du Peuple de la liberté (PdL). Giorgia Meloni rejoint la nouvelle formation, dont elle dirige l'organisation de jeunesse, Giovane Italia[24].

Elle reste ministre jusqu'en , lorsque la fin du gouvernement Berlusconi est précipitée par le rejet du budget par la Chambre des députés.

Lancement et présidence de Frères d'Italie

Giorgia Meloni et Guido Crosetto, coordinateur de Frères d'Italie, en 2014.

Après l'annonce de l'annulation des élections primaires du parti, en , Giorgia Meloni quitte le PdL et crée aux côtés de deux anciens membres du gouvernement, Ignazio la Russa et Guido Crosetto, une nouvelle organisation, Frères d'Italie - Centre-droit national. Le , elle est élue présidente du parti, rebaptisé Frères d'Italie - Alliance nationale, reprenant également dans son logo la flamme tricolore de l'ancienne formation[3]. En 2017, le parti abandonne dans son nom sa référence à l'Alliance nationale.

Giorgia Meloni est réélue députée, en Lombardie, sur les listes de son nouveau parti lors des élections parlementaires de 2013. Alors qu'elle est tête de liste Frères d'Italie dans toutes les circonscriptions du pays aux élections européennes de 2014, le parti obtient 3,7 % des voix, échouant à franchir le seuil des 4 % lui permettant d'obtenir des élus.

Le , alors qu'elle est enceinte, elle annonce sa candidature au poste de maire de Rome. Au sujet de sa grossesse et en réponse aux attaques dont elle est l'objet, en particulier de la part de son ancien allié Silvio Berlusconi, qui affirme qu'elle ne pourrait pas assumer les responsabilités qui sont celles du maire de la capitale tout en élevant un enfant, elle déclare : « Dans une ville qui a comme symbole une louve qui allaite des jumeaux, cela ne sera pas un problème. » Elle arrive troisième à l'issue du premier tour de l'élection, avec 20,62 % des voix[28]. Elle est néanmoins élue au conseil communal, où elle siège ensuite.

Affirmation nationale et médiatique

Élections parlementaires de 2018

En vue des élections parlementaires de 2018, dans le cadre de la coalition de centre droit, elle s'allie avec la Ligue de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi. Au cours de la campagne, elle se rend à Budapest, où elle est reçue par le Premier ministre Viktor Orbán. À l'issue du scrutin, elle est reconduite à la Chambre des députés (circonscription Latium-2Latina), tandis que son parti sort renforcé, avec trente-deux députés et dix-huit sénateurs élus, contre douze députés et trois sénateurs à la fin de la législature précédente.

Élections européennes de 2019 et gain de popularité

Giorgia Meloni au côté de ses alliés de la coalition de centre droit aux élections parlementaires de 2018, Matteo Salvini et Silvio Berlusconi.

Giorgia Meloni gagne ensuite en visibilité médiatique et s'affirme sur les réseaux sociaux. En 2019, son parti progresse significativement dans les intentions de vote et dépasse Forza Italia de Silvio Berlusconi, pourtant arrivé dix points devant Frères d'Italie aux élections parlementaires de l'année précédente[29]. Aux élections européennes de , son parti enregistre un score de 6,4 % des suffrages et obtient sept élus au Parlement européen[30].

À l'étranger, elle prononce la même année une allocution au congrès des conservateurs américains (CPAC), où interviennent également la Française Marion Maréchal et le Britannique Nigel Farage[31]. Seule personnalité italienne à être conviée au National Prayer Breakfast, qui se tient à Washington, D.C. en présence du président américain Donald Trump, elle critique le gouvernement italien, en particulier sa bienveillance supposée envers la gauche au pouvoir au Venezuela, où vit une importante communauté italienne[32].

À la fin de l'année 2019, Frères d'Italie passent la barre des 10 % d'intentions de vote au niveau national[33],[34]. À l'occasion des élections régionales d' en Ombrie, son parti devance pour la première fois lors d'un scrutin le Mouvement 5 étoiles (M5S) et remporte l'élection avec la coalition de centre droit[35]. Par ailleurs, son parti est le seul à progresser en voix par rapport aux élections européennes lors des élections régionales de en Émilie-Romagne et en Calabre[32],[36].

Bénéficiant d'une image d'authenticité et de son talent oratoire, elle devance alors en opinions favorables Matteo Salvini, par rapport auquel elle se qualifie « plus à droite », et se voit parfois présentée comme une concurrente de celui-ci pour la direction de la coalition de centre droit[3],[32]. À partir de la fin de l'année 2020, elle devient la dirigeante préférée des Italiens, devançant le président du Conseil, Giuseppe Conte[37]. L'universitaire française Anaïs Voy-Gillis indique à ce sujet : « Bien que son parti se veuille l'héritier du MSI, le mouvement néo-fasciste italien, l'image qu'elle renvoie est différente de celle renvoyée par Salvini, qui apparaît comme un personnage outrancier dans son discours et dans son style politique. […] [Au Parlement européen également], les Conservateurs ont un discours moins radical tout en étant très fermes sur l'immigration. Il y a dans le groupe une volonté forte de pousser à une réforme de l'Europe et de la zone euro, mais qui est plus nuancée que dans le groupe Identité et démocratie[38]. »

Élection à la présidence du parti CRE

Le , elle est élue présidente du Conservateurs et réformistes européens (CRE), succédant au Tchèque Jan Zahradil. Elle devient ainsi la première personnalité italienne à la tête d'un parti politique européen[39].

Principale opposante au gouvernement Draghi

Giorgia Meloni en 2022.

À la suite de la chute du second gouvernement Conte au début de l'année 2021, durant la pandémie de Covid-19, elle refuse d'apporter son soutien à Mario Draghi pour la présidence du Conseil. Elle se différencie ainsi des autres partis du Parlement, y compris de ses alliés de la Ligue et de Forza Italia, qui entrent au gouvernement. Pour justifier sa décision de rester dans l'opposition, Giorgia Meloni avance son refus de siéger au côté de la gauche, ses désaccords avec l'ancien président de la Banque centrale européenne et son souhait d'élections parlementaires anticipées, qui étaient jusque-là réclamées par l'ensemble de la coalition de centre droit. Elle précise que son parti reste au sein de cette dernière[40],[41],[42].

En tant que principale figure de l'opposition parlementaire, elle combat en particulier les mesures sanitaires prises par le gouvernement. Son profil contestataire lui vaut notamment de réussir à s'implanter significativement dans le sud du pays. En hausse dans les sondages, elle modère sa critique de l'Union européenne et quelques positions anti-migrants[43]. En mai 2022, la publication de ses mémoires est « l'ouvrage de non fiction le plus vendu de la période » en Italie[44]. Elle progresse lors des élections locales de juin de la même année, se retrouvant dans les sondages en tête des partis de droite[24].

Élections parlementaires anticipées de 2022

Lors des élections parlementaires anticipées de 2022, Giorgia Meloni conduit son parti au sein d'une coalition des droites qui regroupe principalement la Ligue de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi. Pendant la campagne, les sondages donnent constamment cette alliance vainqueur des élections[45].

Le , Frères d'Italie arrive en tête du scrutin, avec 26 % des suffrages, loin devant ses alliés de la Ligue (9 %) et de Forza Italia (8 %), le parti de Salvini réalisant une contre-performance y compris dans ses fiefs d'Italie du Nord. Giorgia Meloni est réélue députée avec 51,5 % des voix lors de l'unique tour de scrutin (circonscription AbruzzesL'Aquila).

La coalition de centre droit (44 %) ayant largement devancé la coalition de centre gauche (26 %) et le Mouvement 5 étoiles (15 %) et ayant obtenu la majorité absolue dans les deux chambres du Parlement, Giorgia Meloni est la personne la plus susceptible de succéder à Mario Draghi à la présidence du Conseil des ministres.

Prises de position avant la présidence du Conseil

Post-fascisme

Se présentant comme « une femme, une mère, une chrétienne »[46], elle défend une vision « sociale, nationale et populaire »[32]. Bien qu'elle affirme ne pas être post-fasciste, elle a tenu par le passé plusieurs déclarations favorables à Benito Mussolini : en 1996, à 19 ans, elle affirme ainsi à une équipe de Soir 3 que Mussolini a été « un bon politicien », le définissant même comme le « meilleur politicien des 50 dernières années »[47]. Dans ce même entretien, elle dit penser que Mussolini est « une personnalité complexe à considérer dans son contexte historique »[48].

Encore en 2022, des membres de son parti mobilisent ouvertement la référence au fascisme, ce qui vaut à Frères d'Italie d'être classé dans la lignée de cette idéologie par des politologues et médias[49], et la flamme fasciste (reprise au Movimento sociale italiano, héritier direct du parti fasciste de Mussolini[50]) figure toujours comme symbole de son parti.

Giorgia Meloni en 2014, devant le symbole de son parti, la flamme du Mouvement social italien.

Selon le sociologue Ugo Palheta, si Giorgia Meloni ne reprend pas ouvertement à son compte l'antisémitisme qui caractérisait le fascisme mussolinien, « la rhétorique employée aujourd'hui par Giorgia Meloni vis-à-vis des minorités autres que la minorité juive, comme les roms, les musulmans ou les immigrés, n'a rien à envier à l'antisémitisme de l'entre-deux-guerres »[51]. Giorgia Meloni reprendrait la théorie « néo-fasciste » du « grand remplacement », qui, selon lui, interprète toute thématique « à travers le prisme de l'omniprésence des immigrés et des minorités »[51].

Gilles Gressani, président du Groupe d'études géopolitiques et de la revue Le Grand Continent, maître de conférences à Sciences Po, écrit en septembre 2022 : « Giorgia Meloni n'incarne pas le retour du fascisme, mais l'apparition d'une nouvelle formule politique. […] Elle a imprimé un tournant à la ligne de son parti (soutien à l'effort de guerre en Ukraine, alignement, au moins partiel, sur l'Europe, etc.)[52]. »

En , pour le politologue Moisés Naím, si elle ne se réclame plus ouvertement de Mussolini, « elle ne semble guère s'être éloignée de ses idées » et continue à être dans la lignée de l'héritage du dictateur fasciste[53].

Quelques jours avant son investiture en tant que présidente du Conseil en octobre 2022, elle dénonce, à propos de la rafle du ghetto de Rome, « la déportation vile et inhumaine de Juifs romains aux mains de la fureur nazie-fasciste » et le fait que « femmes, hommes et enfants ont été arrachés à la vie, maison par maison »[54],[55].

Économie

Sur le plan économique, partisane d'un interventionnisme modéré, elle souhaite la fin du revenu de citoyenneté mis en place par le premier gouvernement Conte, et prône des mesures en faveur de l'emploi et du logement qui seraient réservées aux Italiens[3].

Immigration

En matière d'immigration, elle dénonce « l’islamisation » de l'Europe, se prononce pour la fermeture des ports afin d'empêcher les navires d'ONG de débarquer des migrants, et propose une multiplication des centres de surveillance et des expulsions. En , alors que l'arrivée du navire de l'ONG Proactiva Open Arms avec 147 migrants à bord cristallise les désaccords entre les partis politiques italiens, elle propose de créer un blocus naval qui empêcherait l'embarquement des migrants depuis la Libye ou la Tunisie ; selon une étude réalisée pour le quotidien Il Giornale, 51 % des Italiens sont favorables à cette idée[56].

Institutions

S'agissant des questions institutionnelles, Giorgia Meloni prône l'élection du président de la République au suffrage universel, l'abolition des nominations de sénateurs à vie et l'inscription d'un plafond pour les impôts dans la Constitution.[réf. nécessaire]

Droits des femmes et LGBT

Ayant pour devise « Dieu, patrie et famille », elle porte « une vision nationaliste et ultratraditionaliste de la famille et de la place de la femme dans la société »[57]. Favorable au modèle familial traditionnel et catholique, elle milite contre les droits LGBT , en particulier le mariage homosexuel, l'adoption homoparentale, et n'accepte pas de filiation ouvrant la voie à la reconnaissance de la parentalité non biologique dans les couples de femmes en particulier. Personnellement, elle explique notamment avoir souffert de ne pas avoir grandi dans une famille traditionnelle, élevée par sa mère seule sans son père[3],[32]. Elle dénonce vivement la gestation pour autrui, y compris non lucrative, qu'elle oppose en tant que marchandisation à la dignité féminine et des enfants[58], plaide pour réserver l'assistance médicale à la procréation aux couples hétérosexuels qui ne peuvent pas concevoir d'enfants naturellement[59] et manifeste un regard hostile aux droits des personnes trans[60], surtout mineures. Au-delà même de la question des droits des femmes et LGBT , cela s'inscrit dans une vision globalement stigmatisante et sécuritaire de la société, des mœurs, de la jeunesse et de la parentalité, en particulier très favorable à la surveillance par l'État de la vie privée et familiale et à l'intervention de celui-ci face à des catégories de population ciblées[61].

Elle affiche à plusieurs reprises son opposition personnelle à l'avortement, qu'elle ne juge pas compatible avec le bien des femmes et présente comme « une défaite »[62]. Lors de sa campagne de 2022, elle ne remet pas en cause le droit à l'avortement[44], déclarant qu'elle « ne changera pas la loi »[63], mais fait campagne sur le « droit de ne pas avorter » et aux « alternatives » à l'avortement[57]. Elle affiche une volonté de lutter contre les causes de l'avortement et de soutenir la maternité, par exemple en diminuant la TVA sur les articles et services pour la petite enfance[64],[65].

Politique européenne et étrangère

Giorgia Meloni lors de la Conservative Political Action Conference (CPAC) de 2022.

Qualifiée d'eurosceptique, et ayant maintes fois exprimé des positions critiques à l'égard de l'Union européenne, Giorgia Meloni se dit néanmoins en faveur d'une Europe confédérale entre les 27 États membres, qui ne devrait pas entraîner de cessions majeures de souveraineté, contrairement au projet d'une Europe fédérale[66]. Or, elle ne réclame pas la sortie de l'Italie de l'Union européenne ou de l'euro, déclarant qu'« il y a une gamme infinie de positions possibles entre la décision de sortir de l’Union et la totale soumission aux intérêts français et allemands »[32]. Elle critique une politique ayant mis à mal les économies de plusieurs États membres, et prône la défense de la souveraineté des pays de l'UE sur les plans économique, sécuritaire et migratoire[32]. En raison de ses positions conservatrices et de sa personnalité, elle a été comparée à la femme politique française Marion Maréchal[3],[67].

Giorgia Meloni a voté en faveur de l'intervention militaire de 2011 en Libye ; en 2019, elle a toutefois critiqué la justification française de l'intervention, affirmant que c'était à cause de l'opposition de Mouammar Kadhafi, chef d'État nationaliste, au franc CFA[68]. Elle dénonce également les francs CFA, monnaies qu'elle qualifie de « coloniale[s] »[69].

Après avoir tenu des propos louangeurs sur la Russie de Vladimir Poutine — déclarant notamment qu'elle « fait partie du système de valeurs européennes, elle défend l’identité chrétienne et combat le fondamentalisme islamique » —, elle soutient la décision du gouvernement Draghi de fournir des armes défensives à l'Ukraine envahie par la Russie et assume, selon Mediapart, « un atlantisme sans nuance »[25],[70]. Lors de la guerre en Ukraine, elle soutient Kiev, à la différence de Matteo Salvini[24].

Au début de son mandat, plus partisane d'un libéralisme atlantiste et européen que d'autres personnalités proches de son positionnement, elle tient également en tant que défenseuse de l'Occident des positions plutôt favorables à Israël[71],[72], mais, par la suite, du point de vue des conséquences humanitaires, elle adopte une idéologie plus nuancée, intervenant surtout dans le débat public en se faisant critique des opérations militaires de ce pays. En , sur le conflit israélo-palestinien, elle déclare vouloir fournir 35 millions d'euros pour aider la population palestinienne. Elle juge par ailleurs « inacceptable » qu'Israël vise les Casques bleus déployés au Liban. Elle appelle à un cessez-le-feu immédiat[73],[74],[75].

Présidente du Conseil des ministres

Nomination

Giorgia Meloni avec le président Sergio Mattarella le .
Giorgia Meloni et Emmanuel Macron le , au lendemain de son investiture à la présidence du Conseil.

Le 21 octobre 2022, Giorgia Meloni est chargée de former un gouvernement par le président de la République, Sergio Mattarella. Elle annonce la composition de son futur gouvernement dans la foulée et se voit assermentée avec l'ensemble de ses ministres le lendemain, le 22 octobre, au palais du Quirinal, succédant à Mario Draghi et devenant la première femme à diriger le gouvernement italien[76],[77].

Alors que son arrivée au pouvoir inquiète certains pays occidentaux, elle reçoit le 23 octobre à Rome le président de la République française, Emmanuel Macron, qui est le premier chef d'État qu'elle rencontre depuis sa prestation de serment. La rencontre est qualifiée de « franche et exigeante » par le président français[78].

Questions économiques

Apparaissant prudente, elle ne modifie presque pas le budget de son prédécesseur Mario Draghi pour l'année 2023[79]. Elle poursuit la politique d'austérité en place, réduisant notamment les prestations sociales[80],[81]. Elle réforme également le marché du travail[81].

Politique migratoire

À ses débuts à la tête du gouvernement, Giorgia Meloni est confrontée à une vague migratoire sans précédent.

En , conformément à sa promesse de ne pas accueillir les bateaux de naufrage de la Méditerranée, elle s'oppose à l'accostage en Italie de l'Ocean Viking, un navire transportant 230 migrants en provenance d'Afrique. Sur cette question se poursuit ainsi avec la France un conflit diplomatique commencé en 2018, lorsque Matteo Salvini était ministre de l'Intérieur. La France accueille alors le navire et annonce des mesures de rétorsion envers l'Italie, une réaction jugée « agressive, incompréhensible et injustifiée » par Giorgia Meloni[82],[83]. En , le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, déclare qu'elle est « incapable de régler les problèmes migratoires », ce qui provoque une crise diplomatique entre la France et l'Italie[84].

Si elle prônait la fermeté pendant la campagne électorale de 2022, Giorgia Meloni infléchit rapidement sa position sur l'immigration clandestine et se voit critiquée par une partie de ses soutiens, qui considèrent qu'elle renonçait à trop d'engagements[79]. Elle est notamment contrainte de créer des centaines de places d'accueil pour les migrants. Tout en mettant désormais l'accent sur la lutte contre les passeurs, elle simplifie, dans le même temps, les procédures d'immigration légale et facilite le recours aux travailleurs étrangers face aux pénuries d’emplois[85],[86]. Son gouvernement annonce être prêt à accueillir plus de travailleurs formés en Tunisie en contrepartie d'une lutte renforcée contre l'immigration clandestine[87]. En 2023, elle affirme que l'Europe et l'Italie ont besoin d'immigration et que seule l'immigration clandestine doit être combattue au profit de l'immigration légale[88],[89].

Après six mois d'exercice du pouvoir, le chercheur Lorenzo Castellani qualifie ainsi son positionnement de « techno-souverainisme » à travers le fait de « séparer la rhétorique des actes concrets » sous le poids de « la contrainte extérieure » : « Les craintes et les risques d’une dérive eurosceptique, que l’on craignait pendant la campagne électorale, se sont révélés infondés — il n’y a pas eu d’actions militaires de blocus contre le droit international pour arrêter l’immigration, pas de lois budgétaires imprudentes ou de politiques de dépenses plus controversées que celles des gouvernements précédents »[90].

Elle donne cependant des gages à son électorat en interdisant dès les premiers jours les « rave parties », en maintenant une forme dure d'emprisonnement à perpétuité ou en imposant aux bateaux d'ONG des règles de sauvetage et de débarquement des migrants sur le sol italien qui freinent leur activité[91]. En novembre 2023, Giorgia Meloni annonce l’ouverture, en territoire albanais, de centres de « gestion des migrants illégaux » placés sous juridiction italienne, issus d'un protocole d'accord entre l'Italie et l'Albanie ; deux structures prévues pourraient prendre en charge 36 000 personnes par an, l'équivalent d'un quart des migrants qui arrivent sur le territoire italien chaque année[92].

En 2024, elle peut se prévaloir d'une forte baisse de l'entrée de migrants clandestins en Italie. Les statistiques du ministère italien de l’Intérieur montrent une chute de 65 % du nombre d’entrées irrégulières par rapport à 2023 avec 40 138 clandestins arrivés dans le pays au , contre 113 469 à la même date l’année précédente. Parmi ces clandestins, le nombre de mineurs non-accompagnés est pratiquement divisé par quatre. Ces succès seraient dus à une politique d’accords et de coopérations avec les pays méditerranéens d’où est issue l’immigration illégale. Elle permet également au gouvernement italien de multiplier les rapatriements de clandestins : plus de 9 000 ont eu lieu en 2024 selon Il Giornale, dont au moins 5 000 vers la Libye et près de 4 000 vers la Tunisie[93]. Citée en exemple par ses partenaires européens, elle a accueilli en septembre 2024 son homologue britannique, Keir Starmer, venu pour « s'inspirer des solutions de l'Italie » en la matière[94].

Mesures sociétales

En , son gouvernement prend une mesure visant les familles homoparentales. Concernant l'enregistrement à l'état civil des enfants, une circulaire du ministère de l'Intérieur interdit désormais d'inscrire un nom de parent qui ne serait pas le parent biologique de l'enfant. Ainsi, le parent non-biologique perd son autorité parentale[95]. De plus, le parti Frères d'Italie, soutenu par les autres membres de la coalition de centre droit, fait voter une loi le définissant la gestation pour autrui comme un « crime universel » passible de deux ans de prison et d'un million d'euros d'amende[96].

En , dans une allocution prononcée au Vatican, elle déclare : « Nous voulons une nation où ce ne sera plus un scandale de dire que, quelles que soient les orientations individuelles, nous sommes tous nés d'un homme et d'une femme, où ce n'est pas un tabou de dire que la maternité n'est pas à vendre, que les utérus ne sont pas à louer[97] ».

Projet de réforme institutionnelle

Le , son gouvernement prend une mesure visant les familles homoparentales. Concernant l'enregistrement à l'état civil des enfants, une circulaire du ministère de l'Intérieur interdit désormais d'inscrire un nom de parent qui ne serait pas le parent biologique de l'enfant. Ainsi, le parent non-biologique perd son autorité parentale[95]. De plus, le parti Frères d'Italie, soutenu par les autres membres de la coalition de centre droit, fait voter une loi le 16 octobre 2024 définissant la gestation pour autrui comme un « crime universel » passible de deux ans de prison et d'un million d'euros d'amende[96]., Giorgia Meloni présente son projet de « IIIe République ». Celui-ci permettrait l’élection du président du Conseil au suffrage universel, pour un mandat de cinq ans (modifiant l’article 59 de la Constitution). Les élections législatives auraient lieu le même jour, réunissant les deux scrutins. En cas d’adoption de la réforme, la liste liée au chef du gouvernement élu obtiendrait une prime de sièges au Parlement afin qu’elle soit assurée d’obtenir la majorité absolue dans l’hémicycle. Cette réforme ne modifierait pas le rôle du président de la République, élu par le Parlement. Les prérogatives du président du Conseil ne seraient pas modifiées : il ne nommerait pas son gouvernement, ne pourrait pas révoquer ses ministres, rendant les remaniements très difficiles et, en cas de rupture de la majorité, ne pourrait pas dissoudre les chambres[98],[99],[100].

Pour être adoptée, la réforme devra passer deux fois par les deux chambres, avec trois mois d’intervalle entre deux lectures. Si elle n’est pas votée à la majorité des deux tiers les quatre fois, mais seulement à la majorité simple, elle pourra faire l’objet d’un référendum constitutionnel si la demande est faite par au moins 500 000 électeurs inscrits sur les listes électorales, ou au moins un cinquième des membres de l'une des deux chambres, ou au moins cinq des vingt conseils des régions d'Italie[101].

Relations internationales

Giorgia Meloni et le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky, le à Kiev.
Giorgia Meloni et le président américain Joe Biden, le à Washington, D.C.

Dès son arrivée au pouvoir, elle charge des personnalités modérées de dialoguer avec l'Union européenne[79]. Le Monde diplomatique analyse qu'elle devient « en quelques mois une partenaire sérieuse et raisonnable » des pays occidentaux, notamment en raison de sa politique d'austérité économique lui permettant d'« obtenir la manne du plan de relance européen (191 milliards d’euros d’ici 2026)[80]. » L'essayiste français Alain Minc estime même qu'« il n’y a pas plus militante pour l’Europe et pour l’euro que Giorgia Meloni »[80].

Se rangeant du côté de l'OTAN, elle maintient un soutien actif à l'Ukraine et réclame des sanctions plus importantes contre la Russie ainsi que des armes plus sophistiquées pour Kiev[80].

Aux élections européennes de 2024, les FdI remportent 28 % des voix, confirmant leur statut de parti le plus populaire du pays depuis les élections générales de 2022. Cette victoire renforce la position de Giorgia Meloni tant en Italie qu'en Europe[102].

Durant son mandat, Giorgia Meloni entretient des relations tendues avec le président français Emmanuel Macron[103].

Historique électoral

Synthèse

Élections Année Circonscription Parti % Issue
Législatives 2006 Latium-1 AN [c] Élue
2008 Latium-2 PdL
2013 Lombardie-3 FdI
2018 Latium-2Latina 41,0
2022 AbruzzesL'Aquila 51,5

Détail

2006-2013

Lors des élections législatives de 2006, 2008 et 2013, Giorgia Meloni n'est pas élue sur son nom propre mais dans le cadre d'un système de représentation proportionnelle à liste bloquée.

2018

Élections législatives de 2018 :
Latium-2Latina
Candidat Coalition Voix %
Giorgia Meloni Centre droit 70 268 41,00
Leone Martellucci Mouvement 5 étoiles 62 563 36,50
Federico Fauttilli Centre gauche 26 293 15,34
Autres 12 269 7,16
Total 171 393 100,00

2022

Élections législatives de 2022 :
AbruzzesL'Aquila
Candidat Coalition Voix %
Giorgia Meloni Centre droit 104 823 51,49
Rita Innocenzi Centre gauche 42 630 20,94
Attilio D'Andrea Mouvement 5 étoiles 33 132 16,27
Autres 22 998 11,30
Total 203 583 100,00

Ouvrages

De Giorgia Meloni

  • (it) Io sono Giorgia. Le mie radici, le mie idee, Rizzoli, 2021, 326 p. (ISBN 978-8817154680).
    • (fr) : Mon itinéraire : autobiographie d'une leader politique conservatrice, Chora, 2022, 350 p. (ISBN 978-8831414050).

Sur Giorgia Meloni

  • (it) Francesco Giubilei, Giorgia Meloni. La rivoluzione dei conservatori, Giubilei Regnani, 2020, 165 p. (ISBN 978-8898620821).

Distinctions et influence

Elle est identifiée par le Time comme faisant partie des vingt personnalités qui « pourraient changer le monde en 2020 »[104].

En 2021, le média Politico la classe parmi les 28 personnalités européennes les plus puissantes d'Europe, à la troisième place de la catégorie « Disrupteurs »[105]. L'année suivante, le magazine Forbes la classe septième dans sa liste des femmes les plus puissantes du monde[106] puis quatrième en 2023[107].

Notes et références

Notes

  1. Le parti se nomme « Frères d'Italie - Alliance nationale » jusqu'en 2017.
  2. Son ascension ministérielle est aussi fulgurante que celle du comte Ciano, nommé ministre au même âge par Mussolini.
  3. Élue dans le cadre d’un système de représentation proportionnelle à liste bloquée.

Références

  1. Khalil Rajehi et AFP, « Italie : qui est Giorgia Meloni, la nouvelle cheffe du gouvernement ? », sur cnews.fr, (consulté le ).
  2. (es) Norberto Chijeb, « La tormentosa relación de Georgia Meloni con su padre », sur diariodeavisos.elespanol.com, (consulté le ).
  3. a b c d e f g h i et j Ariel F. Dumont, « Italie : Giorgia Meloni, l'espoir du populisme qui rattrape Matteo Salvini sur sa droite », sur marianne.net, (consulté le ).
  4. (it) « l’inchiesta di “Domani”: “Società spagnola e plusvalenza: le bugie della madre di Meloni” », sur infosannio.com, (consulté le ).
  5. (it) « "Non sono un'abile affarista immobiliare". Anna Paratore, la madre di Meloni, si difende », sur repubblica.it, (consulté le ).
  6. (it) « Giorgia Meloni, il teatro nel sangue. Ecco chi erano i nonni della premier », sur lespresso.it, (consulté le )
  7. « Italie - Drogue, prison, abandon : ce terrible secret de famille que cache la future Première ministre, Giorgia Meloni », sur lindependant.fr, (consulté le ).
  8. (it) « Il sito web in cui Giorgia Meloni raccontava la sua passione per i draghi: un salto nel passato », sur www.drcommodore.it, (consulté le )
  9. (en-US) Jason Horowitz, « Hobbits and the Hard Right: How Fantasy Inspires Italy’s Potential New Leader », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  10. « Italie : Giorgia Meloni, une passion très politique pour "Le Seigneur des anneaux" », sur France 24, (consulté le )
  11. « La grande métamorphose de Giorgia Meloni, du néofascisme au réformisme », sur challenges.fr, (consulté le ).
  12. « Giorgia Meloni : ses liens secrets avec Zemmour, les craintes de Macron, la peur de Bruxelles », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  13. (it) « Giorgia Meloni », sur storia.camera.it (consulté le ).
  14. (it) « Destra di popolo.net  » blog archive  » la meloni ha il futuro… », sur destradipopolo.net (consulté le ).
  15. (it) « I rapporti tra i De Angelis e Meloni nel libro I potenti al tempo di Giorgia », sur lettera43.it, (consulté le ).
  16. (it) « Ginevra, “sorellina d’Italia”: è nata la bambina di Giorgia Meloni », sur corriere.it, (consulté le ).
  17. a et b « Qui est Andrea Giambruno, le compagnon de Giorgia Meloni qui crée la polémique », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. « Après la diffusion d’enregistrements humiliants, Giorgia Meloni se sépare de son compagnon », sur Le HuffPost, (consulté le )
  19. (it) « La famiglia di Giorgia Meloni, dalla sorella Arianna alla mamma Anna », sur Sky TG24, (consulté le )
  20. Tristan Pubert, « Giorgia Meloni souffle le calcio et le froid », sur sofoot.com, (consulté le ).
  21. Joseph Confavreux, « Ce que les fascistes italiens pensent du pouvoir d’extrême droite », sur mediapart.fr, (consulté le ).
  22. Sébastian SEIBT, « Italie : Giorgia Meloni, une passion très politique pour "Le Seigneur des anneaux" », sur france24.com, (consulté le ).
  23. Maxime Birken, « Meloni va inaugurer cette exposition sur Tolkien et c’est loin d’être un détail », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
  24. a b c d et e Jean-Marc Gonin, « Giorgia Meloni, mère supérieure des Frères d'Italie », Le Figaro Magazine,‎ , p. 24-25 (lire en ligne).
  25. a b et c Ludovic Lamant, « En Italie, la post-fasciste Giorgia Meloni cherche à faire oublier ses racines », sur mediapart.fr, (consulté le ).
  26. « Élections municipales en Italie : Giorgia Meloni et Virginia Raggi, deux louves pour Rome », sur lemonde.fr, .
  27. « Luigi Di Maio, Matteo Salvini, Giorgia Meloni : qui pour diriger l'Italie ? », sur linternaute.com, (consulté le ).
  28. (it) « Comune di ROMA - Elezioni del 19 giugno 2016 », sur archive.is (consulté le ).
  29. « Crise politique en Italie : quelles conséquences après le coup de force de Salvini ? », sur europe1.fr (consulté le ).
  30. « Résultats européennes 2019 : le parti d'extrême droite La Ligue l'emporte en Italie, le Parti démocrate arrive deuxième », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  31. « Comment Giorgia Meloni s’est fait une place à la droite de Salvini », sur lopinion.fr, (consulté le ).
  32. a b c d e f et g « Giorgia Meloni : «Une femme, une mère, une Italienne, une chrétienne» », sur lesoir.be, (consulté le ).
  33. (it) « Sondaggi elettorali Index: Lega, Pd e M5S, tutte in calo, sorride FDI », sur termometropolitico.it, (consulté le ).
  34. (it) « Come cambia il consenso: i dati del Barometro Politico Demopolis di dicembre », sur demopolis.it, (consulté le ).
  35. (it) « Risultati elezioni Umbria, la destra con Tesei intorno al 60%. Sconfitta la coalizione Pd-M5S, », sur repubblica.it, (consulté le ).
  36. Valérie Segond, « Giorgia Meloni, une néofasciste sur les terres de Salvini », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  37. (it) « Sondaggi: cresce la Lega, Giorgia Meloni prima tra i leader », sur la7.it, (consulté le ).
  38. « Giorgia Meloni, la Marion Maréchal italienne ? », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  39. (it) « Giorgia Meloni eletta presidente dei Conservatori e riformisti europei », sur repubblica.it, (consulté le ).
  40. (it) « Giorgia tira il freno: "Non sono arrabbiata con Salvini e Berlusconi" », sur ilgiorno.it, (consulté le ).
  41. (it) « Perché Giorgia Meloni è rimasta da sola all’opposizione », sur money.it, (consulté le ).
  42. Valérie Segond, « Comment Mario Draghi a renversé l’échiquier politique italien », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  43. Ariel F. Dumont, « Giorgia Meloni, la Marine Le Pen italienne qui monte », sur marianne.net, (consulté le ).
  44. a et b Valentine Ulgu-Servant, « Qui est Giorgia Meloni, l'ultra-conservatrice aux portes du pouvoir italien ? », sur vanityfair.fr, (consulté le ).
  45. En Italie, les sondages prédisent une vague très droitière aux législatives, RFI, 10/08/2022.
  46. Isabelle de Gaulmyn, « « Je suis Giorgia, femme, Italienne, et chrétienne » », La Croix,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  47. (it) « Giorgia Meloni nel 1996 a 19 anni: "Mussolini è stato un buon politico, il migliore degli ultimi 50 anni" », sur La Stampa, (consulté le ).
  48. (de) tagesschau.de, « Rechte Partei in Italien: Wenn Mussolini kein Tabu mehr ist », sur tagesschau.de (consulté le ).
  49. Lou Roméo, « Fratelli d’Italia, parti post-fasciste aux portes du pouvoir », sur france24.com, (consulté le )
  50. « FN et Le Pen : « deux bonnes marques » ? », sur Derrière le Front, (consulté le ).
  51. a et b Idèr Nabili, « Élections en Italie : fasciste, post-fasciste, néo-fasciste... Dans quelle case ranger Giorgia Meloni ? », sur tf1info.fr, .
  52. Gilles Gressani, « « Giorgia Meloni n’incarne pas le retour du fascisme, mais l’apparition d’une nouvelle formule politique » », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  53. Moisés Naím, « Élections générales en Italie: Giorgia Meloni, celle qui a doublé Matteo Salvini sur sa droite » Accès libre, sur Slate.fr, (consulté le )
  54. « Meloni dénonce «la fureur nazi-fasciste» responsable de la rafle du ghetto de Rome », sur lefigaro.fr, .
  55. (it) Alessandro Sallusti, « "Non vedo in Giorgia Meloni una pericolosa nazifascista" », sur rsi, .
  56. (it) « Migranti, la maggioranza degli italiani è favorevole al blocco navale », sur ilgiornale.it, (consulté le ).
  57. a et b Amandine Clavaud, Lucie Daniel, Clara Dereudre et Lola-Lou Zeller, « Droits des femmes : combattre le « backlash » », sur jean-jaures.org, (consulté le ), p. 28-29.
  58. Quentin Raverdy, « L’Italie de Giorgia Meloni fait de la GPA un « crime universel » », sur Le Point, (consulté le )
  59. Clément Giuliano, « Dans l’Italie de Meloni, la croisade contre les familles LGBT s’accélère », sur Le HuffPost, (consulté le )
  60. « Des hommes trans à Miss Italie face au bannissement des femmes trans », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  61. Eric Jozsef, « Mœurs, sécurité, jeunesse... : comment la post-fasciste Giorgia Meloni met l’Italie à sa botte », sur Libération (consulté le )
  62. Lina Fourneau, « Italie : Le droit à l’avortement a-t-il été remis en cause par Giorgia Meloni pendant sa campagne ? », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  63. « Victoire de Giorgia Meloni : pourquoi l'accès à l'avortement, déjà limité, est menacé en Italie », sur Le JDD, (consulté le )
  64. « Le droit à l’avortement en Italie menacé par l’élection de Meloni ? », sur 20minutes.fr, (consulté le )
  65. Cristina Cabrejas, Élections italiennes : Giorgia Meloni affirme que son parti « n’a pas d’aile anti-européenne », euractiv.fr, 21 septembre 2022
  66. (it) « L'Europa secondo Giorgia Meloni », sur www.ilfoglio.it (consulté le )
  67. « Comment Giorgia Meloni s’est fait une place à la droite de Salvini », sur L'Opinion, (consulté le ).
  68. (it) « Giorgia Meloni continua ad attaccare la Francia, ma anche lei votò per l'intervento in Libia » [« Giorgia Meloni continue d'attaquer la France, mais elle a voté pour l'intervention en Libye. »], Giornalettismo,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ).
  69. « Giorgia Meloni, une femme à la droite de Salvini », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  70. Francesco Maselli, « En Italie, Giorgia Meloni joue de ses positions atlantistes pour renforcer son poids à droite », sur lopinion.fr, (consulté le ).
  71. https://fr.timesofisrael.com/meloni-se-presente-comme-une-grande-partisane-disrael-et-rejette-son-passe-fasciste/
  72. Valérie Segond, « Les juifs d’Italie se rallient à Giorgia Meloni », sur Le Figaro, (consulté le )
  73. rédaction euronews, « Meloni promet des millions en soutien aux Palestiniens lors d'une réunion à Rome », sur euronews.com, (consulté le ).
  74. Europe 1, « Giorgia Meloni estime qu'il est «inacceptable» de viser les Casques bleus au Liban », sur europe1.fr, (consulté le ).
  75. AFP, « Gaza: Meloni veut un cessez-le-feu sans délai », sur mosaiquefm.net, (consulté le ).
  76. « Italie : « Je jure d’être fidèle à la République », le serment de Giorgia Meloni et son gouvernement d’extrême droite », Sud-Ouest,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  77. « La post-fasciste Giorgia Meloni nommée Première ministre d’Italie un mois après sa victoire aux législatives », sur www.nouvelobs.com, (consulté le ).
  78. « A Rome, une première rencontre en catimini entre Emmanuel Macron et Giorgia Meloni », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  79. a b et c « Italie : après 100 jours au pouvoir, Giorgia Meloni se banalise. », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  80. a b c et d Benoît Bréville, « Le modèle Meloni », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  81. a et b « Italie : Giorgia Meloni choisit le 1er mai pour réformer le marché du travail et supprimer le revenu de citoyenneté », sur La Tribune, 2023-05-01cest17:40:00 0200 (consulté le )
  82. Anna Bonalume, « L’immigration clandestine, un enjeu clé pour Giorgia Meloni » Accès payant, sur lepoint.fr, (consulté le ).
  83. AFP, « Migrants : Meloni dénonce une réaction française "agressive, injustifiée et incompréhensible" », La Provence,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  84. « Les propos de Darmanin contre Meloni suscitent la critique à droite », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  85. « Italie : débordée par l'immigration illégale, Giorgia Meloni change discrètement de stratégie », sur Europe 1, (consulté le )
  86. « Giorgia Meloni facilite le recours aux travailleurs étrangers face aux pénuries d’emplois », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  87. « L'Italie "prête" à accueillir des travailleurs formés en Tunisie, en contrepartie d'une lutte renforcée contre l'immigration irrégulière. », sur infomigrants.net, (consulté le )
  88. (it) « Giorgia Meloni: "L'Italia e l'Europa hanno bisogno di immigrazione" », sur La7, (consulté le )
  89. (it) « Meloni: Europa ha bisogno di immigrazione, ma no a segnale che viene premiato chi entra illegalmente », sur 24 Video, (consulté le )
  90. Lorenzo Castellani, « Meloni : six mois de techno-souverainisme », sur legrandcontinent.eu, (consulté le ).
  91. « En Italie, le parcours sans faute de Giorgia Meloni après 100 jours de pouvoir », sur Le Figaro, (consulté le )
  92. « Giorgia Meloni veut externaliser en Albanie les procédures d’asile », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  93. Paul Sugy, Italie : la politique de Giorgia Meloni fait chuter l’immigration clandestine... qui se détourne vers l’Espagne et la Grèce, lefigaro.fr, 27 août 2024
  94. Olivier Tosseri, « Comment Giorgia Meloni a fait chuter les flux migratoires vers l'Italie », sur Les Echos,
  95. a et b Marie-Violette Bernard, « "Nous savions que ça finirait par arriver" : en Italie, la traque des familles homoparentales par le gouvernement de Giorgia Meloni a commencé », sur Franceinfo, (consulté le )
  96. a et b https://fr.euronews.com/sante/2024/10/18/litalie-restreint-lacces-a-la-gpa-mais-quen-est-il-dans-le-reste-de-lue
  97. Valérie Gauriat, « GPA internationale, homoparentalité : interdites de séjour en Italie ? », sur euronews, (consulté le )
  98. « Giorgia Meloni lance son projet de « Troisième République » », sur Le Point, (consulté le )
  99. « Giorgia Meloni veut changer de régime en Italie », sur Le Figaro, (consulté le )
  100. « Italie. Giorgia Meloni lance une réforme pour l’élection directe du Premier ministre », sur Courrier international, (consulté le )
  101. Constitution
  102. Que signifie le score de Giorgia Meloni aux élections européennes ?, euronews.com, 10 juin 2024
  103. L.L. avec AFP, « Rencontre Meloni - Macron : retour sur neuf mois de tensions entre Rome et Paris », sur L'Express, (consulté le ).
  104. « Italie: Giorgia Meloni, à la droite de Salvini », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  105. (en) « POLITICO 28 », sur politico.eu, (consulté le ).
  106. (en) « The World's 100 Most Powerful Women 2022 », sur forbes.com (consulté le ).
  107. « 2023 - The World’s Most Powerful Women », forbes.com, consulté le 24 février 2024.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes