Aller au contenu

Gaston Henry-Haye

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Gaston Henry-Haye
Illustration.
Guillaume Ballu en 1932.
Fonctions
Sénateur français

(8 ans, 11 mois et 17 jours)
Circonscription Seine-et-Oise
Député français

(7 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 29 avril 1928
Réélection 1er mai 1932
Circonscription Seine-et-Oise
Législature XIVe et XVe (Troisième République)
Groupe politique Députés indépendants (1928-1932)
IDG (1932-1936)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Jean Duclos
Ambassadeur de France aux États-Unis

(1 an)
Prédécesseur René Doynel de Saint-Quentin
Successeur Adrien Tixier
Maire de Versailles

(9 ans)
Prédécesseur Yves Le Coz
Successeur Émile Labeyrie
Conseiller général de Seine-et-Oise

(16 ans)
Circonscription Canton de Versailles-Ouest
Prédécesseur Abel Noël
Successeur André-Emile de Ravinel
Biographie
Nom de naissance Henri Gaston Auguste Haye
Date de naissance
Lieu de naissance Wissous
Date de décès (à 93 ans)
Lieu de décès 8e arrondissement de Paris

Signature de Gaston Henry-Haye

Henry Gaston Auguste Haye, dit Gaston Henry-Haye, né le à Wissous et mort à Paris le , est un négociant et homme politique français.

Fils d'un artisan forgeron, il est orphelin à huit ans. Adolescent, il voyage en Angleterre, en Amérique, en Allemagne et en Russie.

Henry-Haye (deuxième en partant de la droite, en képi) avec l'état-major de la 6e division d'infanterie américaine à Verdun le .

Mobilisé comme simple soldat dans l'infanterie en 1914, il reçoit cinq citations est promu lieutenant en 1916[1] et termine la guerre comme capitaine et chevalier de la Légion d'honneur. À Verdun, il noue une amitié durable avec Philippe Pétain[2][réf. à confirmer].

Devenu député « indépendant de gauche » (centriste), puis sénateur, de Seine-et-Oise, il est élu maire de Versailles en 1935. Il promeut des chantiers comme l'aménagement en pelouses des grandes avenues de ville, la restauration du théâtre Montansier, celle de la bibliothèque municipale, du musée Lambinet, la construction du monument Pershing - Lafayette et celle du monument national de la Gendarmerie.

En 1938, il reçoit à la mairie le roi britannique, George VI.

Il fait partie des députés qui votent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain le .

Grâce à ses nombreux voyages, il a acquis une grande connaissance des États-Unis. Populaire dans le monde ancien combattant, il est nommé ambassadeur de France à Washington par le gouvernement de Vichy[3]. Il évince ainsi son prédécesseur, René Doynel de Saint-Quentin. Son adjoint, François Fourcault de Pavant, assure l'intérim à la mairie de Versailles.

Après la défaite de l'Allemagne nazie et la fin du régime de Vichy en 1945, il est interné brièvement par l'Armée américaine. Contraint de démissionner de la mairie de Versailles, il quitte la France de 1948 à 1958 pour s'exiler en Afrique du Sud.

En 1965, il revient à Paris. En 1972, il relate son expérience de diplomate dans un livre, La grande éclipse franco-américaine, et se montre antigaulliste, anticommuniste et antiallemand. Il exprime de nouveau son plein soutien au maréchal Pétain.

En 1978, il est reçu officiellement à la mairie par André Damien. Il remet ensuite son épée d'ambassadeur à la ville.

Henry-Haye meurt le , à l'âge de 93 ans.

Mandats électifs

[modifier | modifier le code]
  • Conseiller général de Seine-et-Oise (canton de Versailles-Ouest) de 1928 à 1944
  • Député de Seine-et-Oise de 1928 à 1935
  • Sénateur de Seine-et-Oise de 1935 à 1944
  • Maire de Versailles de 1935 à 1944 (de 1940 à 1944, c'est François Fourcault de Pavant, premier maire adjoint, qui avait poussé Gaston Henry-Haye à se présenter en 1935 face à Émile Mignot, qui assurait la charge de maire par intérim)
  • Ambassadeur de France (régime de Vichy) aux États-Unis, de 1940 à 1944.

Distinctions

[modifier | modifier le code]
  • Officier de la Légion d'honneur
  • Croix de guerre 1914-1918
  • 5 citations
  • Commandeur de l'ordre du British Empire
  • Grand Cordon du Cèdre du Liban
  • Titulaire de la Francisque[4]
  • La Grande Éclipse franco-américaine, écrit durant sa clandestinité et dans lequel il tente de justifier sa position durant la Seconde Guerre mondiale.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) « Henri Gaston Auguste Haye, dit Gaston Henry-Haye ( ) - PDF Free Download », sur docplayer.fr (consulté le ).
  2. « La grande éclipse franco-américaine – Gaston Henry-Haye », sur Livres à lire, (consulté le ).
  3. « Henry Haye revient des États-Unis / INA » [vidéo], sur ina.fr (consulté le ).
  4. Henry Coston, L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », , 172 p. (ISBN 2-913044-47-6), p. 94.
  • « Gaston Henry-Haye », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Liens externes

[modifier | modifier le code]