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Galerie René Drouin

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Galerie René Drouin
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La Galerie René Drouin est une galerie d'art moderne et contemporain, installée à Paris, au 17, place Vendôme de 1939 à 1950, puis au 5, rue Visconti, de 1954-1962. Gérée par René Drouin (1905-1979), elle accueillait toutes les formes artistiques d'avant-garde, pendant et après la guerre. Drouin a aussi édité un grand nombre d'ouvrages, des catalogues d'exposition surtout, considérés comme des ouvrages de bibliophilie.

Fondée par René Drouin et Leo Castelli, réfugié italien qui fuit dès 1940 la France occupée, la galerie a ouvert ses portes avec sa première exposition le [1]. La galerie est ensuite gérée uniquement par René Drouin. Drouin a d'abord été élève à l'École spéciale d'architecture puis dessinateur de mobilier contemporain à partir de 1930[2]. En exposant des artistes souvent contestés, d'avant-garde ou marginaux, Drouin se met en danger vis-à-vis de la critique officielle et du public. La première exposition de Dubuffet lui vaut des insultes et des lettres anonymes[3].

Drouin est surtout un amateur d'art et un très mauvais commerçant. La galerie est heureusement soutenue par des personnalités influentes telles que Jean Paulhan, André Malraux, Jean-Paul Sartre ou Henri Michaux, dont les gouaches et les encres ont été exposées pour la première fois dans cette galerie[4], et elle bénéficiait aussi du soutien de Georges Limbour ou Marcel Arland[2]

Considéré comme visionnaire, René Drouin a fait l'objet d'une exposition et d'un ouvrage collectif René Drouin, le spectateur des arts 1939-1962 en 2001, publié par le Musée Sainte-Croix des Sables-d'Olonne[5], également répertorié à la bibliothèque Kandinsky du Centre Pompidou[6].

Malheureusement, les artistes que la galerie lançait et qui allaient valoir des fortunes quelques années plus tard, n'étaient pas achetés. La galerie René Drouin du 17, place Vendôme, ferme ses portes en 1950 et les rouvre au 5, rue Visconti, de 1954 à 1962[7]. En 1965, la galerie René Drouin devenue éditions René Drouin publie encore un catalogue rédigé par Jean-Paul Sartre : Wols.

Le fils de René Drouin, Jean-Claude Drouin, architecte, réalisera dans les années 1960-1970 l'aménagement de plusieurs galeries d'art parisiennes, dont celle d'Ileana Sonnabend, première épouse de Leo Castelli.

Expositions et publications de la galerie

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La liste des expositions et des publications de catalogues qui s'y rapportent est longue. Elle commence en 1943 avec l'exposition d'artistes encore peu connus comme Wols, ou Jean Fautrier, dont le catalogue est rédigé par Jean Paulhan . En 1944, la galerie accueille Exposition de tableaux et dessins de Jean Dubuffet, du vendredi au samedi , dont le catalogue a été rédigé par Jean Paulhan[8]. En 1945 la galerie expose le groupe Art concret créé par Theo van Doesburg qui comprend notamment : Jean Arp, Robert Delaunay, Sonia Delaunay, César Domela, Otto Freundlich, Jean Gorin, Auguste Herbin, Vassily Kandinsky, Alberto Magnelli, Piet Mondrian, Anton Pevsner, Sophie Taeuber-Arp, du au [9]. Puis la même année, l'activité de la galerie se poursuit avec Exposition d'œuvres récentes comprenant les artistes André Fougeron, Léon Gischia, Jean Le Moal, Alfred Manessier, Édouard Pignon, Gabriel Robin, Gustave Singier, Francis Tailleux, Pierre Tal Coat, du au [10]. En 1946 Camille Bourniquel préface l'exposition Trois peintres, Le Moal, Manessier, Singier. En 1956, l'exposition « Tensions » réunit Jean Degottex, Simon Hantaï, Judit Reigl et Claude Viseux.

Le document ressource pour la liste intégrale des expositions et des publications de la Galerie René Drouin se trouve sur la notice du Centre pompidou virtuel[11].

Les catalogues édités par la galerie René Drouin étaient considérés comme de véritables ouvrages de bibliophilie[2]. Les éditions de la galerie publiaient également des ouvrages sur l'art et bibliophiliques : Le Portrait français par Louis Hourticq en 1943[12] ou Poésie pour pouvoir par Henri Michaux réalisé en quelques très rares exemplaires avec la collaboration d'Aline Gagnaire et Michel Tapié en 1949 (un exemplaire est conservé par la bibliothèque littéraire Jacques-Doucet à Paris)[13].

Bibliographie

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Notes et références

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  1. FIRST STEPS by Michèle C. Cone. | (texte en anglais qui décrit cette première exposition, le 5 juillet, 1939), Artnet, July 21, 2010. | http://www.artnet.com/magazineus/features/cone/leo-castelli-surrealist-design7-21-10.asp
  2. a b et c Galerie René Drouin sur l'encyclopédie Universalis
  3. Ferrier et Le Pichon 1988, p. 425
  4. Gaëtan Picon 1973, p. 15
  5. le Spectateur des arts
  6. Notice sur l'ouvrage publié par le Musée Sainte-Croix
  7. Les galeries et les artistes abstraits après la guerre textes pour Art abstrait et contemporain, catalogue de vente, Cornette de Saint-Cyr, 4 avril 2012 lire l'article
  8. catalogue Dubuffet
  9. Damase 1991, p. 172
  10. voir la notice à la bibliothèque Kandinsky
  11. liste intégrale Galerie René Drouin
  12. voir l'ouvrage d'occasion
  13. Lorraine Dumesnil, « Un exercice corporel : l'expérience de Poésie pour pouvoir d'Henri Michaux » dans, sous la direction d'Alain Milon et Marc Perelman, Le livre au corps, Presses unuiversitaires de Paris Ouest, 2017.

Lien externe

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