Maison Gabrielli
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La famille Gabrielli (parfois connus sous le nom de Gabrielli de Gubbio) est une famille féodale noble italienne de Gubbio, en Ombrie.
Histoire
[modifier | modifier le code]Les premiers documents historiques mentionnant la famille apparaissent au Xe siècle seulement, quand Cante se fait attribuer par son oncle, le pape Étienne VII, quelques châteaux en Italie centrale, et particulièrement le château à Luceoli, qui est rebaptisé Cantiano (c.-à-d. appartenant à Cante) du nom de celui-ci.[réf. nécessaire]
La famille se divise au cours des siècles dans plusieurs branches, dont la plus célèbre s'établit à Rome et obtient le titre de prince de Prossedi, Roccasecca et Pisterzo. Deux membres de cette branche épousent deux princesses de la famille Bonaparte[réf. nécessaire]. Cette lignée continue actuellement dans la famille di Carpegna-Falconieri-Gabrielli[1].
Une branche établie à Fano, les Gabrielli-Wiseman, est liée au cardinal Nicholas Wiseman. Une autre branche établie à Fano, les Gabrielli di Montevecchio, porte les titres de duc et de comte. La branche qui fut partie du royaume des Deux-Siciles porte le titre de comte Gabrielli et de baron de Quercita.[réf. nécessaire]
Une branche porte le titre de Comte de Baccaresca et de Corraduccio depuis 1581[2]. Elle s’établit dans le Comtat Venaissin vers 1590 dans le sillage de Barthélémy de Gabrielli de Gubbio (1566 - 1633), Gouverneur de Cavaillon puis de Carpentras[3]. Ses descendants furent notamment seigneurs de Mérigeane et de la Baume[3]. Cette branche n’est plus représentée qu’en France où elle se maintient dans le village d’Oppède le Vieux[4].
Une branche, la famille Gabrieli, s'établit à Venise où elle intègre le patriciat. Elle est souvent connue avec les noms de Gabrieli, Gabriel ou Cabriel.[réf. nécessaire]
Toutes les branches portent le titre de Patrizio di Gubbio (patricien de Gubbio).[réf. nécessaire]
La famille est mentionnée par Stendhal dans ses Chroniques italiennes (1837-1839) et par Alexandre Dumas père dans ses Crimes célèbres (1839-1841), car Charles Gabrielli avait épousé la sœur de la célèbre Béatrix Cenci.[réf. nécessaire]
Personnalités
[modifier | modifier le code]La famille s'est développée dans la puissance et plusieurs de ses membres[1] :
- Forte Gabrielli (970 - 1040) est un ermite dans les montagnes situées autour de Gubbio, et plus tard rejoint les Bénédictins au monastère de Fonte Avellana. Il meurt le et est béatifié par le pape Benoît XIV, le . Son corps est encore exposé dans la cathédrale de Gubbio.
- Rodolfo Gabrielli (1034-1064), Saint.
- En 1054, il lègue son château de Camporeggiano à Saint Pierre Damien, et devient moine Bénédictin au monastère de Fonte Avellana. Il est nommé évêque de Gubbio en 1061 et meurt le . Il est canonisé plus tard.
- Pietro Gabrielli, frère du précédent, béatifié.
- Girolamo Gabrielli, chef de 1 000 chevaliers pendant la première croisade. Selon une tradition non documentée, il est le premier croisé à rentrer dans la Tombe Sainte quand Jérusalem est prise (1099).
- Cante Gabrielli, commandant en chef de la ligue guelfe et Podestat (Seigneur-Maire) de Florence. Il condamne Dante Alighieri, le célèbre poète, pour vénalité, et l'exile hors de Florence[1]. Dante se venge sur Cante en donnant le nom allusif de Rubicante au furieux diable que Dante même rencontre dans la Divine Comédie, dans la Bolgia des Venaux (chants XXI et XXII). Giosuè Carducci, le poète et prix Nobel de littérature en 1906, également consacre un sonnet à Cante Gabrielli.
- Lodovica Gabrielli, fille de Cante II, épouse en 1411 Ceccolino, frère de Biordo dei Michelotti seigneur de Pérouse.
- Castora Gabrielli, franciscaine en tant que tertiaire. Elle meurt le et est plus tard béatifiée.
- Giovanni Gabrielli (en), comte de Borgovalle, est seigneur de Gubbio de 1350 à 1354.
- Paolo Gabrielli, évêque de Lucques (1374-1380). Il meurt à Pérouse et est enterré dans la cathédrale de cette ville.
- Gabriello Gabrielli, évêque et seigneur de Gubbio (1381 à 1384).
- Gabriele de' Gabrielli (1445-1511), appelé Il Cardinal d'Urbino (le cardinal d'Urbino), est évêque d'Urbino de 1504 jusqu'à sa mort. Il est nommé cardinal en 1505, et meurt dans le palais apostolique de Rome.
- Francesco Gabrielli, comte de Baccaresca, général des troupes italiennes pendant la guerre du Portugal et meurt à la bataille de Alcazarquivir en 1578.
- Giulio Gabrielli l'Aîné (1604-1677), cardinal en 1641.
- Giovanni Maria Gabrielli (1654-1711), cardinal en 1699.
- Bartholomeus Gabrielli (1660-1734), propriétaires fonciers, il est considéré comme le père fondateur de la branche tyrolienne de la famille. Il s'installe au Tyrol.
- Pietro Gabrielli (1746-1824) est sénateur de Rome, député de la ville auprès de l'empereur Napoléon, et maire adjoint de Rome pendant le rattachement des États pontificaux à l'Empire français (1809-1814).
- Giulio Gabrielli le Jeune (1748-1822), cardinal secrétaire d'État à partir du jusqu'au .
- Charles-Fort de Gabrielli de Gubbio, dit le vicomte de Gabrielly (1753-1815), auteur d'un traité sur La France chevaleresque et chapitrale, publié en 1785.
- Luigi Gabrielli (1790-1854), militaire et écrivain.
- Rodolfo Gabrielli di Montevecchio (1802-1855), considéré comme un héros Italien pendant le Risorgimento (Unification italienne), combat pendant la première guerre d'indépendance, se distinguant à Santa Lucia (1848) et à Sforzesca (1849), où il commande le régiment Piemonte Reale Cavalleria. Déployé en Crimée en tant que général de l'armée du royaume de Sardaigne, il est mortellement blessé à Tchernaïa le et meurt deux mois plus tard à l'hôpital de Balaclava.
- Le comte Nicolò Gabrielli (1814-1891), musicien à la cour de l'empereur français Napoléon III.
- Placido Gabrielli (1832-1911), prince de Prossedi, fils de Charlotte Bonaparte Gabrielli princesse de Canino, est président du Banco di Roma et conseiller municipal de la ville. Le , il épouse aux palais des Tuileries la princesse Augusta Bonaparte, sa cousine, petite-fille de Joseph Bonaparte, jadis roi d'Espagne.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Gabrielli (Gabrielli di Gubbio) » (voir la liste des auteurs).
- (it) Giustiniano -Degli Azzi Vitelleschi, « Gabrielli in "Enciclopedia Italiana" », sur Treccani, (consulté le ).
- (it) Rinaldo Reposati, Della zecca di Gubbio e delle geste de' conti, e duchi di Urbino, Volume 2, Lelio dalla Volpe impressore dell'Instituto delle Scienze, , 499 p. (lire en ligne), p. 251
- René Borricand, Nobiliaire de Provence : armorial général de la Provence, du Comtat Venaissin, de la Principauté d'Orange, , 1739 p., p. 499
- Bottin Mondain 2019, , 1992 p., p. 657
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Francesco Sansovino, Della origine et de' fatti delle famiglie illustri di Italia. Venezia, Salicato, 1609
- G. B. di Crollalanza, Dizionario Storico-Blasonico, Pisa, 1886
- Vittorio Spreti, Enciclopedia Storico Nobiliare Italiana, Milano, 1928-35
- Libro d'Oro della Nobiltà Italiana, XXII edizione, Roma, 2000
- Annuario della Nobiltà Italiana, XXX edizione, 2006
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Famille Gabrieli, brache vénitienne.
Liens externes
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