Francine Faure
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Marguerite Fernande Francine Faure |
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Albert Camus (de à ) |
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Francine Faure, née le à Oran en Algérie française[1], morte le à Louveciennes[2], est une enseignante en mathématique et pianiste française spécialiste de Jean Sébastien Bach, seconde épouse d'Albert Camus (1913-1960) dont elle a dirigé des éditions posthumes.
Biographie
[modifier | modifier le code]Francine Faure est originaire d'une famille française de la classe moyenne d'Oran[3],[4],[5]. Elle est pianiste spécialiste de la musique de Bach, et enseigne aussi les mathématiques[6],[7].
Son grand-père paternel, Jean Faure, est entrepreneur de travaux publics. Il a construit une partie du port d'Oran. Sa grand-mère maternelle, Clara Touboul, est d'origine juive berbère[8],[3].
Son père, Fernand Faure, né en 1882 à Àguilas (Espagne, région de Murcie), épouse en 1907 à El Amria (qui porte alors le nom colonial de Lourmel) Marie Albert, née en 1888 à Aïn Témouchent[9]. Mobilisé durant la Grande Guerre comme lieutenant au sein du 2e régiment de zouaves[10], il est « tué à l'ennemi » le 17 septembre 1914 à Crouy (Aisne)[11]. Ses deux filles sont pupilles de la Nation.
Elle rencontre Camus à Alger, en 1937, et l'épouse à Lyon, le [6],[12]. Ils repartent ensemble à Oran en janvier 1941 où Francine trouve un emploi d'enseignante suppléant[4].
Le couple a des jumeaux, Catherine et Jean Camus, à Paris, en 1945, après la libération de la ville, où Francine a déménagé après la séparation de deux ans d'Albert participant à la résistance française à l'époque.
Francine souffrant de dépression, est hospitalisée. De l'insuline et une thérapie par électrochocs sont à diverses reprises prescrites[6],[13]. Sa dépression a été mise en partie sur le compte des infidélités conjugales de son mari[6].
Camus se tue en janvier 1960 dans un accident de voiture[14]. Francine constitue autour d'elle un comité de quelques personnes chargé de mettre au point la publication d'œuvres posthumes de l'écrivain. Ce comité est formé de Jean-Claude Brisville, Roger Quillot, Paul Viallaneix et Roger Grenier[15].
Elle meurt à son tour le 24 décembre 1979. Elle et Camus sont enterrés ensemble au cimetière de Lourmarin[16].
Famille
[modifier | modifier le code]Elle est la sœur de Christiane Faure (1908-1998).
Citation
[modifier | modifier le code]« Je sais seulement qu'elle [Francine Faure] l'a toujours aimé. Et lui [Albert Camus], je pense, aussi. Il y a eu d'autres femmes, et d'autres amours. Mais il ne l'a jamais laissée. »
« Elle, elle m'a dit qu'ils s'étaient toujours aimés, et que cela n'avait jamais été médiocre. »
— Catherine Camus, L'Obs, 20 novembre 2009[17],[18]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Francine Faure » (voir la liste des auteurs).
- Archives nationales d'outre-mer, « État-civil d'Oran, registre des naissances de 1914, vue 981/1039 » , sur anom.archivesnationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- Archives en ligne de Paris, 6e arrondissement, année 1980, transcription de l'acte de décès no 6, cote 6D 296, vue 2/31
- Stephen Eric Bronner, Camus : Portrait of a Moralist, University of Chicago Press, , 183 p. (ISBN 978-0-226-07567-9, lire en ligne), p. 8
« Francine Fauve, une jolie mais physiquement délicate mathématicienne issue d'une famille de la classe moyenne provinciale à Oran. »
- (en) Marilyn S. Severson, Masterpieces of French Literature, Greenwood Publishing Group, , 186 p. (ISBN 978-0-313-31484-1, lire en ligne), p. 19
- « Le témoignage de Francine Camus », Le Monde, (lire en ligne)
- Rubens, Alain, « Les femmes d'Albert Camus », L'Express, (lire en ligne )
- (en) Deborah Weagel, « Word and music studies », dans Suzanne M. Lodato et David Francis Urrows (dirs.), Essays on Music and the Spoken Word and on Surveying the Field, vol. 7, Amsterdam/New York, Rodopi, (ISBN 978-90-420-1897-6, lire en ligne), p. 181–196
- « Dans l'arche n°697 | Cercle de Généalogie Juive », sur www.genealoj.org (consulté le )
- Archives nationales d'outre-mer, « État-civil d'Aïn-Témouchent, registre des naissances de 1888, vue 10/53 » , sur http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- Archives nationales d'outre-mer, « Matricule militaire, Faure Ferdinand Martial, classe 1902, FR ANOM 2 RM 87 » , sur http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/ (consulté le )
- Ministère des Armées, « FAURE Fernand Martial, 13-06-1882 » , sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- Ville de Lyon, « Acte de mariage n°351 du 3/12/1940 », extr. du registre d'état civil de Lyon 2e, cote 2E 3747, image 176 , sur Archives municipales de Lyon, (consulté le ), p. 176
- (en) Neil Heims, « Biography of Albert Camus », dans Harold Bloom, Albert Camus, Chelsea House, (ISBN 978-1-4381-1515-3), p. 3–54
- Isabelle Nataf, « Un Camus intimiste », Le Figaro, (lire en ligne)
- « Publications posthumes », Le Monde, (lire en ligne)
- Lubéron, Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette (collectif), 2012 « La tombe de Camus et de son épouse Francine Faure ressemble à deux jardinets piqués de romarins, de lavande et d'iris. »
- « «Tu es triste, Papa??– Non, je suis seul» », Bibliobs, (lire en ligne, consulté le )
- « «Tu es triste, Papa? Non, je suis seul» - PDF », sur docplayer.fr (consulté le )