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Françoise du Brésil

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Françoise de Bragance
Description de cette image, également commentée ci-après
Françoise de Bragance, princesse de Joinville, en 1844.
Huile sur toile de Franz Xaver Winterhalter.
Biographie
Titulature Princesse du Brésil
Princesse de Joinville
Dynastie Maison de Bragance
Nom de naissance Francisca Carolina Joana Carlota Leopoldina Romana Xavier de Paula Micaela Rafaela Gabriela Gonzaga de Bragança
Surnom « La belle Françoise »
Naissance
Rio de Janeiro (Brésil)
Décès (à 73 ans)
Paris 8e (France)
Sépulture Chapelle royale de Dreux (France)
Père Pierre Ier du Brésil
Mère Marie-Léopoldine d'Autriche
Conjoint François d'Orléans
Enfants Françoise d'Orléans
Pierre d'Orléans
N. d'Orléans
Religion Catholicisme

Signature

Signature de Françoise de Bragance

Françoise de Bragance (en portugais : Francisca de Bragança), princesse du Brésil, est née le à Rio de Janeiro et morte le à Paris. Fille de l'empereur Pierre Ier du Brésil et de l'archiduchesse Marie-Léopoldine d'Autriche, elle est, par son mariage avec François d'Orléans, princesse de Joinville et membre de la maison d'Orléans.

Portrait de Françoise du Brésil, princesse de Joinville.

Née Francisca Carolina Joana Carlota Leopoldina Romana Xavier de Paula Michaela Gabriela Raphaela Gonzaga de Bragança à Rio de Janeiro, Françoise de Bragance est la fille de l'empereur Pierre Ier du Brésil, également roi de Portugal sous le nom de Pierre IV, et de l'archiduchesse Marie-Léopoldine d'Autriche, fille de l'empereur François Ier d'Autriche[1],[2] et sœur de l'impératrice Marie-Louise, seconde épouse de Napoléon Ier. Françoise est ainsi la cousine germaine du roi de Rome, Napoléon II (dit l'Aiglon), mais aussi celle de l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche.

Françoise est la sœur de la reine Marie II de Portugal et de l'empereur Pierre II du Brésil.

Sa mère meurt en 1826 et son père se remarie trois ans plus tard avec la princesse Amélie de Leuchtenberg, fille d'Eugène de Beauharnais. Il abdique en 1831, se rend au Portugal pour affermir le trône de sa fille aînée Marie II et meurt en 1834.

Le , Françoise épouse à Rio de Janeiro le prince François d'Orléans, prince de Joinville, fils cadet du roi des Français, Louis-Philippe Ier. La ville brésilienne de Joinville fait partie de la dot de la jeune fille. De cette union naissent trois enfants[2] :

Princesse du Brésil

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La princesse Françoise naît le au palais de Saint-Christophe, à Rio de Janeiro. Elle reçoit ce prénom en référence au rio São Francisco, un long fleuve brésilien. Deux ans après sa naissance, le , sa mère, l'impératrice Marie-Léopoldine, meurt des suites d'une fausse couche. Le , l'empereur Pierre Ier épouse en secondes noces la petite-fille de Joséphine de Beauharnais, la princesse Amélie de Leuchtenberg[3]. De cette union naît une fille, la princesse Marie-Amélie[4].

L'empereur Pierre Ier abdique le et prend le titre de duc de Bragance. Avec sa seconde épouse, alors enceinte, il part pour le Portugal restaurer sa fille, Marie II, sur le trône, que son frère, le prince Michel, a usurpé trois ans auparavant[5],[6],[7]. Françoise ne revoit pas son père, qui meurt prématurément en 1834[8]. Son frère de 5 ans, placé sous la tutelle du diplomate José Bonifácio de Andrada e Silva[9], accède au trône sous le nom de Pierre II[10],[11]. Pendant son enfance, Françoise est élevée dans la foi catholique et apprend à jouer de plusieurs instruments de musique[12].

Princesse de Joinville

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Françoise du Brésil.

Le , à l'âge de 18 ans, la princesse Françoise épouse le prince François d'Orléans, troisième fils du roi des Français, Louis-Philippe Ier, et de la princesse Marie-Amélie, princesse de Naples et de Sicile[2]. Par son mariage, elle devient « Son Altesse Royale la princesse de Joinville ». La baronne de Langsdorff est chargée des préparatifs du mariage[13], qui a lieu à Rio de Janeiro. La dot de la mariée est évaluée à un million de francs, soit 750 000 escudos, et comprend en outre 25 lieues carrées de terres dans l'État de Santa Catarina, sur la rive gauche du rio Cachoeira, où se trouve la ville brésilienne de Joinville[14].

Le couple s'installe à Paris, où la princesse est considérée comme l'une des plus belles aristocrates, dont la bonne société admire la spontanéité. Le Tout-Paris la surnomme bientôt « la belle Françoise ». Contrairement aux autres membres de la famille royale, les jeunes mariés courent les cafés, les restaurants et les théâtres, quand ils ne montent pas à cheval dans le bois de Boulogne. Le prince François, aquarelliste à ses heures perdues, réalise ainsi plusieurs portraits de sa femme à cheval[13].

À la Cour, Françoise a pour dame de compagnie la comtesse Luísa Margarida de Barros Portugal, qui plus tard, sur recommandation de la princesse de Joinville, devient préceptrice des filles de l'empereur Pierre II, les princesses Isabelle et Léopoldine du Brésil[15].

En 1848, la monarchie est abolie en France et les Orléans sont contraints à l'exil. Sous le Second Empire, le couple rentre à Paris avec ses enfants. Jusqu'à sa mort en 1898, la princesse entretient une correspondance très suivie avec son frère au Brésil. Son mari meurt deux ans après elle. Tous deux sont enterrés dans la chapelle royale de Dreux[2].

Titulature et décorations

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  •  : Son Altesse la princesse Françoise du Brésil ;
  •  : Son Altesse Royale la princesse de Joinville.

Décorations dynastiques

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Arbre généalogique

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Source : Jean-Charles Volkmann, Généalogie des rois et des princes, Jean-Paul Gisserot, .

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
8. Pierre III de Portugal
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
4. Jean VI de Portugal
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
9. Marie Ire de Portugal
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
2. Pierre Ier du Brésil
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10. Charles IV d'Espagne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
5. Charlotte-Joachime d'Espagne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
11. Marie-Louise de Bourbon-Parme
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
1. Françoise du Brésil
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
12. Léopold II du Saint-Empire
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
6. François Ier d'Autriche
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
13. Marie-Louise d'Espagne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
3. Marie-Léopoldine d'Autriche
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14. Ferdinand Ier des Deux-Siciles
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
7. Marie-Thérèse de Bourbon-Naples
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
15. Marie-Caroline d'Autriche
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Notes et références

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  1. Barman 1999, p. 424.
  2. a b c et d (en) « Franziska Caroline de Bragança, Infanta de Portugal e Brasil », sur thepeerage.com (consulté le ).
  3. Macaulay 1986, p. 235.
  4. Barman 1999, p. 26.
  5. Macaulay 1986, p. 252.
  6. Macaulay 1986, p. 254-257.
  7. Macaulay 1986, p. 259.
  8. Lyra 1977, p. 19.
  9. Schwarcz 1998, p. 50.
  10. Lyra 1977, p. 17.
  11. Barman 1999, p. 41.
  12. Longo 2008, p. 70.
  13. a et b (pt) Dias Lopez, « A princesa e a sopa de papagaio », sur estadao.com.fr, (consulté le ).
  14. (pt) « D. Francisca – Princesa do Brasil », sur caminhodepedro.blogspot.com (consulté le ).
  15. Bragança 1959, p. 73.
  16. a et b Laemmert 1849, p. 24.
  17. a b c d et e Laemmert 1853, p. 24.
  18. Marquis de Flers, « Le comte de Paris », dans Stéphane Bern, Moi Amélie, dernière reine de Portugal, Succès du livre, p. 112-113.
  19. « Almanach de Gotha : annuaire généalogique, diplomatique et statistique », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Roderick J. Barman, Citizen Emperor : Pedro II and the Making of Brazil, 1825-1891, Stanford, Stanford University Press, , 548 p. (ISBN 978-0-8047-3510-0)Pedro II and the Making of Brazil, 1825-1891&rft.aulast=Barman&rft.aufirst=Roderick J.&rft.date=1999&rft.tpages=548&rft.isbn=978-0-8047-3510-0&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Françoise du Brésil">. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (pt) Carlos Tasso de Saxe-Coburgo e Bragança, « A Princesa Leopoldina », Revista do Instituto Historico e Geografico Brasileiro,‎ . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (pt) Eduardo Laemmert, Almanak Administrativo, Mercantil e Industrial (Almanaque Laemmert), Rio de Janeiro, Eduardo e Henrique Laemmert & C, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (pt) Eduardo Laemmert, Almanak Administrativo, Mercantil e Industrial (Almanaque Laemmert), Rio de Janeiro, Eduardo e Henrique Laemmert & C, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) James McMurtry Longo, Isabel Orleans-Bragança : The Brazilian Princess Who Freed the Slaves, Jefferson, McFarland & Company, (ISBN 978-0-7864-3201-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (pt) Heitor Lyra, História de Dom Pedro II (1825-1891) : Ascenção (1825-1870), Belo Horizonte, Itatiaia, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Neill Macaulay, Dom Pedro : The Struggle for Liberty in Brazil and Portugal, 1798-1834, Durham, Duke University Press, , 365 p. (ISBN 978-0-8223-0681-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (pt) Lilia Moritz Schwarcz, As barbas do Imperador : D. Pedro II, um monarca nos trópicos, São Paulo, Companhia das Letras, , 623 p. (ISBN 978-85-7164-837-1)Pedro II, um monarca nos trópicos&rft.aulast=Schwarcz&rft.aufirst=Lilia Moritz&rft.date=1998&rft.tpages=623&rft.isbn=978-85-7164-837-1&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Françoise du Brésil">. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

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Liens externes

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