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François Charrière

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François Charrière
Biographie
Naissance
Cerniat
Ordination sacerdotale
Décès (à 82 ans)
Fribourg
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par
Filippo Bernardini (en)
Dernier titre ou fonction Évêque émérite de Lausanne, Genève et Fribourg
Évêque de Lausanne, Genève et Fribourg

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

François Charrière, né le à Cerniat et mort le à Fribourg, est évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg de 1945 à 1970. Il a été ordonné prêtre le 15 juillet 1917, et nommé évêque le 20 octobre 1945.

François Charrière est le fils de Louis Charrière qui fut durant de très longues années syndic de sa commune, juge de paix[1] et député au Grand Conseil fribourgeois[2].

Après avoir suivi ses classes primaires dans son village natal de Cerniat, François Charrière fut durant six années élèves du Collège Saint-Michel à Fribourg[1]. Puis, il se rendit au Collège de Stans pour étudier la philosophie[1]. En 1913, il entra au grand séminaire de Fribourg[1].

Prêtrise et enseignement

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François Charrière est ordonné le 15 juillet 1917[3] par Placide Colliard[2]. De 1921 à 1923, il est envoyé par le diocèse à Rome au Collège angélique où il écrivit une thèse de doctorat[1] intitulée (la) De interdictio [« L'interdit en droit ecclésiastique »][2]. Le 24 avril 1924, il est nommé professeur au grand séminaire de Fribourg. En 1932, on lui confie la chaire de Droit canon de l'Université de Fribourg, qu'il tient jusqu'en 1936[2] avant d'obtenir un statut professeur extraordinaire en congé[4].

François Charrière fut aussi directeur du journal La Liberté de Fribourg de 1941[2] à 1945[1].

Il est aussi l'auteur de plusieurs ouvrages religieux, notamment Ego te absolvo, , La physionomie des Heures Canoniales, , et Problèmes d'aujourd'hui, Vérités de toujours, .

Évêque de Lausanne, Genève et Fribourg

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François Charrière a été nommé par Pie XII, le 24 octobre 1945[5] pour succéder à Marius Besson[1], décédé le 24 février 1945. Il est sacré évêque de Lausanne, Genève et Fribourg le 21 novembre 1945[3] en la cathédrale Saint-Nicolas de Fribourg. Dans ce cadre, il participe au concile Vatican II en tant que père conciliaire[6]. Le 26 mars 1960, il est reçu en audience privé par le pape Jean XXIII[7].

Le 1er novembre 1970, Charrière, après avoir encouragé Marcel Lefebvre à ouvrir une année de spiritualité à Fribourg, signe les statuts de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X lui donnant ainsi une autorité officielle[8].

Il démissionne le , et décède le à 82 ans[3],[1],[9].

Notes et références

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  1. a b c d e f g et h Victor Conzemius (trad. Babette Buob-Allemann), « François Charrière » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. a b c d et e « Monseigneur François Charrière : Évêque de Lausanne, Genève et Fribourg », La Liberté, no 246,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  3. a b et c (en) « Bishop François Charrière † », sur catholic-hierarchy.org
  4. « Monsieur François Charrière : Évêque de Lausanne, Genève et Fribourg », La Liberté,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le )
  5. « Le nouvel évêque de Lausanne, Genève et Fribourg : Mgr François Charrière », Journal de Genève, no 252,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
  6. Lorenzo Planzi, « La Suisse et la lettre du cardinal Ottaviani », dans Christian Sorrel (éd.), Renouveau conciliaire et crise doctrinale. Rome et les Églises nationales (1966-1968), LARHRA, (DOI 10.4000/books.larhra.5055, lire en ligne), p. 271-284
  7. « Le pape reçoit Mgr Charrière », Journal de Genève,‎ , p. 10 (lire en ligne, consulté le )
  8. « Lettre de l'évêque de Fribourg à Mgr Lefebvre », (consulté le ).
  9. « Monseigneur Charrière est mort », Journal de Genève,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • La Semaine catholique de la Suisse romande, 1945-1946
  • Bernardin Wild, Au service du Seigneur : Mgr François Charrière, évêque. Reflets de son activité, Fribourg, Editions St-Justin, , 20 p.

Liens externes

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