Fouga CM.100
Fouga CM.100 | |
Constructeur | Fouga |
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Premier vol | |
Équipage | 2 |
Motorisation | |
Moteur | 2 Renault/SNECMA 12S |
Type | moteur à pistons |
Puissance | 580 kW |
Dimensions | |
Envergure | 26,70 m |
Longueur | 17,90 m |
Hauteur | 5,83 m |
Surface alaire | 71,70 m2 |
Masses et charge | |
Masse à vide | 2 776 kg |
Masse maximale | 6 420 kg |
Performances | |
Vitesse maximale | 280 km/h |
Taux de chute minimal | m/s |
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Le Fouga CM.100 est un prototype d’avion de transport dérivé du planeur CM.10, conçu par le département aviation des Établissements Fouga & Cie après guerre.
Conception et développement
[modifier | modifier le code]À la suite de la rupture du contrat de fabrication en série du planeur cargo CM.10, le bureau d'étude décide de motoriser la cellule avec 2 moteurs à piston Renault/SNECMA 12 S. L'avion est proposé dans plusieurs configurations : avion cargo (2.000 à 2.500 kg de charge utile) et transport de passager (de 11 à 25 passagers)[1]. Le prototype vole la première fois le 19 janvier 1949 piloté par Léon Bourrieau[2].
Malgré un renforcement de la voilure et des empennages par augmentation de la surface recouverte de contreplaqué les empennages entrent en vibration en montée et en descente et l'avion est transféré au centre d'essais en vol de Brétigny-sur-Orge pour recherche des causes du problème. Des vols filmés depuis un avion d'accompagnement qui filme l'écoulement de l'air autour de l'avion grâce à des fumigènes placés dans le souffle des moteurs montrent que la profondeur est en plein dans le sillage de l'aile en descente volets sortis. Aux basses vitesses la commande de profondeur n'est pas assez efficace pour arriver à l'incidence de décrochage. Par ailleurs, la charge utile initialement prévue de 1000 kilos se voit sérieusement amputée par les 600 kilos d'augmentation du poids dus aux divers renforcements[3].
Le 23 août 1951 toujours avec Léon Bourrieau aux commandes vole pour la première fois le CM.101.R, version du CM.100 avec des réacteurs auxiliaires Turboméca Piméné[4]. Les réacteurs permettent d'augmenter la poussée au décollage, et ainsi d'augmenter la charge utile. La particularité du CM.101.R est que les turboréacteurs sont montés dans le carénage des moteurs[5]. Cette disposition inventée par le bureau d'études Fouga fait l'objet d'un accord avec la SNCASO qui la commercialise et la met en œuvre sur d'autres modèles (Douglas DC3[6], SO 30 P Bretagne[5]).
Histoire opérationnelle
[modifier | modifier le code]Du 21 novembre au 21 décembre 1950, le CM.100 participe avec un SCAN 30 et un MS-700 à un voyage de présentation en Afrique (AOF et AEF) destiné à éprouver les avions en conditions réelles et présenter les matériels français moderne à acheteurs potentiels de l'Union française[7],[8].
Le CM.100 (et ses variantes) n'a aucun succès commercial : le marché de l'avion-cargo est déjà pris par le Dassault MD-311[9].
Versions
[modifier | modifier le code]- CM.100 (1949) : avion avec 2 moteurs à piston SNECMA 12 S
- CM.101.R (1951) : CM.100 avec 2 réacteurs complémentaires Turboméca Piméné (2 x 110 kpg)[10]
- CM.103.R : (étude) version militaire du CM.100 avec 2 réacteurs complémentaires Turboméca Marboré II (2 x 355 kpg)[6]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Raymond Sirretta, « Enlevez les Moteurs, vous avez un planeur de transport », Les Ailes, (lire en ligne)
- Jacques Noetinger, Histoire de l'aéronautique française. L'épopée 1940-1960, Paris, France Empire, , 342 p., p. 84
- Jean-Claude Fayer, Prototypes de l'aviation française: 1945-1960, Boulogne-Billancourt, ETAI, , 320 p. (ISBN 978-2-7268-8608-3), p. 102
- Jacques Noetinger, Histoire de l'aéronautique française. L'épopée 1940-1960, Paris, France Empire, , 342 p., p. 127
- « Techniques nouvelles », Aviation magazine, (lire en ligne)
- « Techniques nouvelles », Aviation magazine, (lire en ligne)
- « Actualités aéronautiques : Une Croisière de 24.000 kilomètres en Afrique », Aviation magazine, (lire en ligne)
- « La Croisière Noire Aérienne », Aviation magazine, (lire en ligne)
- Reginald Jouhaud et Anne Jouhaud, Histoire du vol à voile français, Toulouse, Cépaduès, , 334 p. (ISBN 978-2-85428-274-0, OCLC 37967179), p. 111
- « Fouga CM 101 R », Aviation magazine, (lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jacques Nœtinger, Rigueur et audace aux essais en vol, Paris, Nouvelles Éditions Latines, , 369 p. (ISBN 2-7233-0438-8), p. 67