Aller au contenu

Fondation pour la mémoire de l'esclavage

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Fondation pour la mémoire de l'esclavage
Image illustrative de l’article Fondation pour la mémoire de l'esclavage
L'hôtel de la Marine à Paris, siège de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage.
Situation
Région Drapeau de la France France
Création
Type Établissement d'utilité publique
Siège Hôtel de la Marine (Paris)
Coordonnées 48° 52′ 00″ N, 2° 19′ 23″ E
Organisation
Président Jean-Marc Ayrault
Directrice Aïssata Seck
Directeur adjoint Pierre-Yves Bocquet

Site web memoire-esclavage.org

Carte

La Fondation pour la mémoire de l'esclavage est une institution française dont la vocation est de soutenir des projets ayant trait à l’histoire et la recherche sur les traites, l’esclavage et leurs abolitions, la pédagogie, la mémoire et à sa transmission et la lutte contre le racisme et au dialogue interculturel.

Succédant au Comité national pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage[1],[2] (2004-2020), elle apporte un soutien permanent au Mémorial ACTe à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe)[3].

Le , le président François Hollande annonce la création d'une « Fondation pour la mémoire des traites, de l’esclavage et de leurs abolitions », qui ne sera finalement pas créée dans le courant de l'année comme il l'avait annoncé[4]. Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin, préside la mission de préfiguration de cette fondation[5].

Un an plus tard, François Hollande réitère le vœu que cette fondation soit mise en place par son successeur, et confie à Jean-Marc Ayrault, son ministre des Affaires étrangères, la présidence d'une nouvelle mission chargée de cette création[6]. En , le président Emmanuel Macron annonce la création officielle de la fondation pour le courant de l'année. Elle sera basée à l'hôtel de la Marine, où a été signé le décret d'abolition de l'esclavage le , et présidée par Jean-Marc Ayrault[7].

La fondation est reconnue comme établissement d’utilité publique le [8].

Elle connait un certain nombre de dissensions en 2021. Celles-ci portent sur les modalités de la commémoration et le projet de mémorial[9].

Organisation

[modifier | modifier le code]

Composition

[modifier | modifier le code]

Le groupement d'intérêt public du réunit l’État, représenté par le Premier ministre et neuf ministres, la Banque de France à travers l’Institut d'émission des départements d'outre-mer, la Caisse des dépôts et consignations, le Conseil représentatif des Français d'outre-mer (CreFOM), la Fondation Esclavage et Réconciliation et l’association « La Route des Abolitions ».

Doté de moyens nouveaux apportés par l’État, le GIP fédère les acteurs de la mémoire de l’esclavage. Il doit travailler avec la Ville de Paris à la création d’un monument et d’un lieu muséal dédiés dans la capitale à cette mémoire et à son héritage. Pour mener à bien cette mission, Jean-Marc Ayrault a accepté de prendre la présidence du GIP. Il est accompagné par cinq personnes qualifiées : Doudou Diène, diplomate, initiateur des projets de routes interculturelles de l’UNESCO, Olivier Laouchez, PDG de Trace Urban, Leïla Sy, réalisatrice, Françoise Vergès, politologue, et Lionel Zinsou, économiste, ancien Premier ministre du Bénin[10].

Chargée de mission à la FME depuis 2018, Aïssata Seck en devient la directrice en décembre 2023, succèdant à Dominique Taffin[11].

Présidents

[modifier | modifier le code]
Liste des présidents successifs
Période Identité Image Qualité
2018 En cours Jean-Marc Ayrault Jean-Marc Ayrault Ministre des Affaires étrangères (2016 → 2017)
Premier ministre (2012 → 2014)
Député de la Loire-Atlantique (1986 → 2012 et 2014 → 2016)
Maire de Nantes (1989 → 2012)
Maire de Saint-Herblain (1977 → 1989)

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Décret no 2019-1166 du 12 novembre 2019 portant suppression du Comité national pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage.
  2. « Le CNMHE remplacé par la Fondation pour la mémoire de l'esclavage », sur La Première, (consulté le )
  3. « Esclavage : la Fondation pour la mémoire de l'esclavage créée cette année », Le Point,‎ (lire en ligne).
  4. « Commémorations de l'esclavage : Hollande, Taubira et le révérend Jackson réunis », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Hollande annonce une fondation dédiée à la mémoire de l'esclavage », L'Express,‎ (lire en ligne).
  6. « Jean-Marc Ayrault présidera la Fondation pour la mémoire de l’esclavage », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  7. « Emmanuel Macron annonce la création de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage », sur France Info, .
  8. Décret du 12 novembre 2019 portant reconnaissance d’une fondation comme établissement d’utilité publique.
  9. Ludovic Lamant, « Premiers remous au sein de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage », sur Mediapart, (consulté le )
  10. « Création du GIP mission de la mémoire de l'esclavage, des traites et de leurs abolitions et Cérémonie de commémoration de l'abolition de l'esclavage », sur elysee.fr, .
  11. Eline Ulysse, « Aïssata Seck, nommée nouvelle directrice de la Fondation pour la Mémoire de l'Esclavage », outremers360.com, (consulté le )

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]