Fausto Melotti
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Période d'activité |
- |
Nationalités | |
Activités | |
Formation |
Université de Pise (- École polytechnique de Milan Académie des beaux-arts de Brera École royale élisabéthaine (d) |
Maître | |
Représenté par |
Hauser & Wirth, Gladstone Gallery (en), Louisa Guinness Gallery (d), Galerie Karsten Greve (en) |
Lieux de travail | |
Père |
Gaspare Melotti (d) |
Mère |
Albina Fait (d) |
Fratrie |
Renata Melotti (d) |
Fausto Melotti (Rovereto, - Milan, ) est un sculpteur et peintre italien. Avec Lucio Fontana, Giacomo Manzù et Luigi Grosso, il est un des principaux représentants du mouvement abstrait milanais[1]. Son art se veut être la manifestation de l'épuration et de la matérialisation du musical en objet.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fausto Melotti est né à Rovereto, mais lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, s'installe à Florence où il va terminer ses études secondaires. Il y rencontre les écrivains et artistes d'avant-garde et en profite pour étudier les œuvres des artistes de la Renaissance florentine (Giotto, Simone Martini, Botticelli, Donatello et Michel-Ange).
Dans sa ville natale, il se lie d'amitié avec Fortunato Depero, l'architecte Gino Pollini - l'un des fondateurs du rationalisme italien par le biais du Groupe 7-, le compositeur Riccardo Zandonai, entre autres. Plus tard, il est diplômé en génie électrique de l'École Polytechnique de Milan. Après des études musicales, il décide de se consacrer à la sculpture : il étudie d'abord à Turin, dans l'atelier de Pietro Canonica, puis, à partir de 1928, à l'Académie de Brera à Milan, sous la direction du sculpteur milanais Adolfo Wildt. Il travaille également à la Manufacture de Doccia avec son ami Gio Ponti. Il change de style au cours des années suivantes, ses recherches visant à articuler l'espace selon des rythmes musicaux. En 1933, il présente une œuvre en plâtre à la Cinquième Triennale de Milan. Pour l'Exposition universelle de Rome[2], il prépare en 1941 entre Rome et Carrara une sculpture, elle aussi caractéristique de son amour particulier pour la poésie des matériaux. Ensuite, il enseigne et dirige la Royal School of Art de Canterbury, maintenant Art Institute (ISA). La reconnaissance officielle ne viendra qu'en 1967, lors d'une exposition à Milan.
Son œuvre
[modifier | modifier le code]Au-delà des connexions évidentes avec la peinture métaphysique, le rationalisme et les artistes associés à la galerie du Milione à Milan, dont notamment Lucio Fontana, l’œuvre de Fausto Melotti se distingue par une dimension intellectuelle orientée vers une abstraction pure. Lors de sa présentation à l'exposition de 1935 dans cette galerie, Melotti précise les enjeux de l'abstraction en sculpture, affirmant : « L'art est un état d'âme angélique et géométrique, qui s'adresse non pas aux sens mais à l'intellect »[3]. Ses sculptures de cette période se caractérisent par un dépouillement qui frôle l'immatérialité, où la référence principale est davantage rythmique et musicale que purement plastique[4]. En conséquence, la critique italienne l'a souvent considéré comme un précurseur du minimalisme et de l'arte povera. Plus tard, ses œuvres adoptent un caractère plus théâtral et narratif, avec l'ajout ironique de figurines et de petits objets, tout en conservant une rigueur structurelle et l'usage du métal comme matériau central.
En 2022, ses œuvres ont été présentées à la Galerie Raphael Durazzo à Paris.
Notes
[modifier | modifier le code]- Histoire universelle de l'art, p. 482-483, collectif traduit de l'italien aux éd. Solar, 1990, (ISBN 2-263-01415-2)
- Annulée à cause de la Seconde Guerre mondiale.
- Ibid, p. 483.
- De la métaphysique au physique, pour une histoire contemporaine de l'art, p. 97-98, collectif, Publications de la Sorbonne, 1995, (ISBN 2886342766 et 9782886342767).
Sculptures
[modifier | modifier le code]- Scultura A : I Pendoli, 1935.
- Vaso, 1950.
- Son fuggiti i leoni, 1955.
- Il nuoto silenzioso, 1958.
- Il museo, 1959.
- Senza titolo, 1959.
- I sette savi, 1960-69.
- Angoscia, 1961.
- Un giorno d'anarchia, 1963.
- Città, 1963.
- Il pittore, 1966.
- Scultura G, 1967.
- Senza titolo, 1970.
- La Neve, 1973.
- Falsa geometria, 1976.
- Notte africana, 1973.
- Carro di Tespi, 1977.
- I pesci, 1978.
- Ifigenia, 1978.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Fausto Melotti » (voir la liste des auteurs).
- (it) A.M. Hammacher, Melotti, Electa, Milan, 1975.
- (it) M. Calvesi et al., Fausto Melotti, Quaderni 33, Parma, 1976, cat. mostra.
- (it) C. Pirovano, Melotti, Milan, 1979,
- (it) G. Appella, Melotti 1901-1986, Arnoldo Mondadori Editore - Milano e De Luca Editore - Rome, 1987.
- (it) A. Mulas, Tre ore con Fausto Melotti, Interview télévisée, Rome 1984 et 1986, All’Insegna del Pesce d’Oro di Vanni Scheiwiller, Milan 1992.
- (it) G. Celant, Melotti, catalogue général, 2 tomes, Electa, Milan, 1994.
- (it) C. Pirovano, Melotti e la scuola di Cantù, Electa, Milan, 1999.
- (it) A. Commellato et M. Melotti, Fausto Melotti, l'opera in ceramica, Skira, Milan, 2003.
- (it) S. Risaliti, Melotti, Catalogo generale della Grafica, gravures, livres et dossiers, 1969-1986, Electa, Milan, 2008.
- (it) M. Sposito, Fausto Melotti. Lo spazio inquieto, gravures, dessins, céramiques, sculptures, présentation de Gillo Dorfles, Alcione Edizioni, Lavis (Tn), 2009.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (it) Article de Donatello Lodico
- (it) Galerie d'œuvres sur La Scultura Italiana, consulté le .