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Eugène Vaillé

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Eugène Vaillé
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
RiolsVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Bédarieux (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Parentèle
Ferdinand Fabre (grand-oncle)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinctions

Eugène Vaillé (né le à Bédarieux[1]- mort le à Riols)[2],[3] est un historien postal français et le premier conservateur du musée postal de France, l'actuel musée de La Poste, de 1946 à 1955.

Natif de l'Hérault, Eugène Vaillé étudie à Lodève où son père tient un négoce de laines[2].

En , après l'obtention du baccalauréat, il est reçu au concours de surnuméraire de l'administration des Postes et Télégraphes[2]. Il commence sa carrière fin 1894 au central télégraphique de Montpellier avant d'être envoyé à Caen en 1895. Désireux d'effectuer des études de droit, il est muté en janvier 1898 dans un central télégraphique de Lyon[2]. Promu commis en 1899, il étudie de 1900 à 1902 et devient docteur en droit grâce à une thèse titrée La coalition ouvrière et les grèves[2].

Dès son affectation au central télégraphique de Paris en 1902, il réussit le concours de rédacteur et intègre la direction des Postes du département de la Seine en [2]. Dans les années 1900-1910, il est détaché auprès de deux autres ministères, dont celui de l'Agriculture où il est nommé chevalier du Mérite agricole en 1913[2]. Il continue ensuite à monter les grades au sein de l'administration postale parisienne. En 1920, il intègre le ministère des Postes et Télégraphes comme bibliothécaire, chargé de la gestion de la bibliothèque centrale des PTT, jusqu'à sa retraite le premier [2].

Retraité, il reste proche du ministère à cause de la relance du projet d'un musée postal, évoqué par le ministre Jean Mistler et décidé par son successeur Georges Mandel. Même si la crise économique des années 1930 et la Seconde Guerre mondiale empêchent toute réalisation concrète, Vaillé inventorie et prépare les pièces à l'hôtel de Choiseul-Praslin[2], en attendant une inauguration. Dans le même temps, de 1934 à 1939, il rédigea des articles sur l'histoire postale de France et sur les relations postales entre la France et ses voisins britanniques, espagnols et italiens pour le Bulletin d'informations, de documentation et de statistique des PTT[2], puis pour la Revue des PTT de France de 1949 à 1954[4]. Cette activité avant-guerre lui permet de présenter sa candidature à l'Académie de philatélie où il est élu membre titulaire le [5].

Le , il est officiellement nommé conservateur du futur musée[2] et préside le conseil de gérance. Il devient le premier conservateur en exercice avec l'inauguration par le ministre Jean Letourneau du Musée postal de France, le , dans l'hôtel de Choiseul-Praslin, dans le 6e arrondissement de Paris[2].

Au début des années 1950, souffrant d'une santé plus précaire, il s'installe à Riols, près de Saint-Pons-de-Thomières, avec son épouse. Souvent éloigné de Paris, il se retire de l'Académie de philatélie dont les membres l'honorent du titre de membre honoraire fin 1954[5]. Au printemps 1955, ses rhumatismes l'empêchent de quitter Riols pour revenir à Paris. Le conseil de gérance du musée le remplace alors par Joseph-Jean Le Mouël[6]. Vaillé, nommé conservateur honoraire par le ministre Édouard Bonnefous, apprécie cependant peu sa rapide éviction[6].

Vaillé meurt le à Riols. Le premier juin, il est enterré à Bédarieux dans le caveau familial[6].

Il compose également des fables sous le pseudonyme de Jean Coulanges[3].

Hommages et récompenses

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L'Histoire générale des postes françaises est récompensé par le prix Durchon-Louvet de l'Académie française en 1951[7] et Le Cabinet noir le prix de l'Académie des sciences morales et politiques[7].

Eugène Vaillé reçoit la Légion d'honneur en 1935, année de sa retraite, puis est promu officier en 1946 après l'inauguration du Musée postal[2]. À la suite d'un détachement au ministère de l'Agriculture, il est fait chevalier du Mérite agricole en 1913[2].

Le 21 septembre 2009, un timbre-poste de France gravé par André Lavergne est émis pour les cinquante ans de sa mort, avec manifestation premier jour au musée de La Poste à Paris, et dans sa ville natale de Bédarieux[8].

  • Martin Hella, « Du Musée postal de France au musée de La Poste », article publié dans l'Écho de la timbrologie no 1802, , pages 38-42.
  • Laurent Albaret (coordination), Eugène Vaillé (1875-1959), Les dossiers de Relais, supplément Relais no 107, Société des amis du musée de La Poste, , 64 pages. Biographie illustrée et référencée, avec une liste des ouvrages et articles de Vaillé qui prétend à l'exhaustivité.

Références

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  1. Mairie de Bédarieux, « Acte de naissance n° 93 du 11/08/1875 page 24/177 5 MI 70/3 », sur AD Hérault (consulté le ) : « Eugène Auguste Félix Laurent Vaillé, fils de Auguste Barthélémi Vaillé receveur municipal, en visite à Bédarieux et Angèle Victorine Félice Fabre. En marge 30 mai 1959 »
  2. a b c d e f g h i j k l m et n Daniel Rzeznik, « Eugène Vaillé (1875-1959). Historien de la Poste et premier conservateur du Musée postal », Eugène Vaillé (1875-1959), Les dossiers de Relais, septembre 2009, pages 6-9.
  3. a et b « Nécrologie : Eugène Vaillé », dans le Bulletin des bibliothèques de France no 10, 1959, page 444-445 ; consultée en ligne le 3 novembre 2007.
  4. Daniel Rzeznik, « Eugène Vaillé. Une bibliographie », Eugène Vaillé (1875-1959), Les dossiers de Relais, septembre 2009, pages 13-15.
  5. a et b Robert Abensur, « Eugène Vaillé à l'Académie », Eugène Vaillé (1875-1959), Les dossiers de Relais, septembre 2009, pages 40-41.
  6. a b et c Laurent Albaret, « Eugène Vaillé et le Musée postal », Eugène Vaillé (1875-1959), Les dossiers de Relais, septembre 2009, pages 42-51.
  7. a et b Laurent Albaret, « Un musée sociétal, vitrine du patrimoine de La Poste », L'Écho de la timbrologie no 1830, juin 2009, pages 40-44.
  8. « Premier jour Eugène Vaillé », deuxième de couverture de Eugène Vaillé (1875-1959), Les Dossiers de Relais, septembre 2009, deuxième de couverture.

Liens externes

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