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Essorillement (animal)

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Pit bull avec les oreilles taillées

L'essorillement ou otectomie est une mutilation qui consiste à tailler la partie externe des oreilles d'un animal, généralement d'un chien, mais parfois également d'un cheval.

Le nom vient à l'origine d'un genre de supplice, employé au Moyen Âge en particulier contre les serfs, qui consistait à couper les oreilles de la victime[1].

Chez le chien, la coupe de l'oreille a une visée principalement esthétique[2]. Certains promoteurs de cette pratique avancent qu'il s'agit également d'une protection lors de la chasse ou de combats, bien qu'aucune preuve ne vienne étayer cette affirmation[3]. Certaines races sont spécifiquement concernées : le Pinscher, le Dobermann, le Boxer, le Schnauzer, le Bouvier des Flandre, le Danois, le Boston Terrier et le Manchester Terrier par exemple[2].

Durant l'époque romaine, les oreilles des chiens étaient coupées pour éviter les blessures lors des combats ou de la chasse[4]. La pratique de l'otectomie s'est imposée dans certains standards de races canins[4].

La coupe des oreilles consiste en l'ablation d'une partie de proportion variable de la portion caudale du pavillon externe de l'oreille[3]. Elle a lieu chez le jeune chien âgé de quelques semaines à quelques mois. Selon les races, une proportion variable de l'oreille est retirée. Cette opération comporte des risques liés à l'anesthésie, mais aussi des risques d'hémorragie et d'infection[2]. La longue plaie résultant de l'intervention induit nécessairement un certain niveau de douleur aiguë pour le chien, mais on ne dispose pas d'étude sur la douleur, aiguë ou chronique, ni d'information sur l'usage d'anesthésiants et d'analgésiques par les praticiens, ni d'études sur d'éventuelles conséquences délétères sur la communication sociale de l'animal[3].

Il s'agit d'une pratique qui n'est plus enseignée dans les facultés de médecine vétérinaire américaines[3]. Certains vétérinaires avancent qu'il est préférable que quitte à être réalisée, cette procédure soit effectuée par des personnes qualifiées et non pas par des gens qui ne sont pas vétérinaires[3].

Législation

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L'essorillement à but non curatif des animaux de compagnie est interdit dans l'Union européenne[5] ainsi qu'au Québec [6].

Notes et références

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  1. Dezobry et Bachelet, Dictionnaire de biographie, vol. 1, 1878, p. 952
  2. a b et c (en) « The Domestication, Behaviour and Use of the Dog », dans The Welfare of Dogs, Springer Netherlands, (ISBN 978-1-4020-4362-8, DOI 10.1007/978-1-4020-4362-8_1, lire en ligne), p. 1–29
  3. a b c d et e (en) Katelyn E. Mills, Marina A. G. von Keyserlingk et Lee Niel, « A review of medically unnecessary surgeries in dogs and cats », Journal of the American Veterinary Medical Association, vol. 248, no 2,‎ , p. 162–171 (ISSN 0003-1488, DOI 10.2460/javma.248.2.162, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b (en) Katelyn E. Mills, Jesse Robbins et Marina A. G. von Keyserlingk, « Tail Docking and Ear Cropping Dogs: Public Awareness and Perceptions », PLOS ONE, vol. 11, no 6,‎ , e0158131 (ISSN 1932-6203, PMID 27348817, PMCID PMC4922641, DOI 10.1371/journal.pone.0158131, lire en ligne, consulté le )
  5. Article 10 de la convention européenne pour la protection des animaux de compagnie (lire ici)
  6. Avis d'interdiction de l'ordre des médecins vétérinaires du Québec concernant la caudectomie et l'essorillement (lire ici)