Edmond Colsenet
Conseiller municipal de Besançon | |
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Edmond Eugène Colsenet, né le à Besançon et mort le dans la même ville, est un philosophe français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Élève d'Elme Caro à l'École normale supérieure, il est classé cinquième au concours de l'agrégation de philosophie en 1872[1], puis est nommé professeur de philosophie au lycée de Lille.
En 1880, sa thèse de doctorat intitulée Études sur la vie inconsciente de l'esprit reprend le concept de l'inconscient nouvellement introduit en France par la traduction en 1877 du livre d'Eduard von Hartmann : La Philosophie de l'inconscient[2]. Colsenet écrit en introduction : « Au-dessous de la surface lumineuse qui s'offre à l'observation intérieure s'étend une région obscure et inaperçue, peuplée de phénomènes psychologiques dont nous ne saisissons que les derniers effets diversement combinées et modifiés (...) Chaque fait conscient plonge ses racines dans l'inconscient. ». Cependant, contrairement à Eduard von Hartmann, « il trace d'une main sûre, pour rester en deçà, la limite qui sépare la psychologie de la métaphysique.» [3].
En 1886, il est nommé professeur de philosophie à la faculté des lettres de Besançon dont il devient le doyen en 1888[4] ; il est membre de la Société d'émulation du Doubs en 1882 [5], et élu conseiller municipal de Besançon de 1889 à 1900. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1896[4].
Notoriété
[modifier | modifier le code]- Son nom est donné à une rue de Besançon en 1932 [6].
Ouvrages
[modifier | modifier le code]- Études sur la vie inconsciente de l'esprit. Thèse pour le doctorat présentée à la Faculté des lettres de Paris, Éd. Germer Baillière, coll. «Bibliothèque de philosophie contemporaine», 1880 (réédition en 200, Paris, Éditions L'Harmattan, coll. « Encyclopédie psychologique »[7]).
- De mentis essentia Spinoza quid senserit, thèse complémentaire, Paris, G. Baillière, 1880.
- L'esthétique : discours prononcé à la séance solennelle de rentrée des facultés le , Besançon, Dodivers, 1886.
- Compte-rendu critique de : Fr. Paulhan, Les phénomènes affectifs et les lois de leur apparition ; essai de psychologie générale, dans Revue Philosophique de la France et de l'Étranger, tome 24, juillet-, p. 532-539.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 | Ressources numériques en histoire de l'éducation », sur rhe.ish-lyon.cnrs.fr (consulté le )
- (de) Karl Robert Eduard von Hartmann, Philosophie de l'inconscient [« Die Philosophie des Unbewussten »], Paris, Germer Baillière, coll. « Bibliothèque de philosophie contemporaine »,
- Victor Brochard, « E. Colsenet - La vie inconsciente de l'esprit », Revue Philosophique de la France et de l'Étranger, vol. 11, , p. 175-188 (lire en ligne)
- Base léonore
- « Membres résidants », Mémoires de la Société d'émulation du Doubs, , p. 341 (lire en ligne).
- Éveline Toillon, Les rues de Besançon, Besançon, Cêtre, , 239 p. (ISBN 978-2-87823-189-2), p. 63.
- Serge Nicolas, Études sur la vie inconsciente de l'esprit : 1880, Paris, L'Harmattan, , 277 p. (ISBN 978-2-296-04380-0, OCLC 493583754, lire en ligne)
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, 1866-1877, tome 17, Supplément 2, T. 17, p. 869 Lire en ligne.
- Serge Nicolas et Laurent Fedi, Un débat sur l'inconscient avant Freud : la réception de Eduard von Hartmann chez les psychologues et philosophes français, Paris, L'Harmattan, , 360 p. (ISBN 978-2-296-05649-7, lire en ligne)
Liens externes
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