Aller au contenu

Edgar Raoul-Duval

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Edgar Raoul-Duval
Illustration.
Fonctions
Député français

(2 ans, 8 mois et 16 jours)
Élection
Réélection 4 octobre 1885
Circonscription Eure
Législature IIIe et IVe (Troisième République)
Groupe politique Union des droites
Prédécesseur Eugène Janvier de La Motte
Successeur Victor Milliard

(10 mois et 16 jours)
Élection 20 février 1876
Circonscription Eure
Législature Ire (Troisième République)
Groupe politique Union des droites
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Jules Develle

(4 ans, 8 mois et 5 jours)
Élection 8 février 1871
Circonscription Seine-Inférieure
Groupe politique Union des droites
Conseiller général de l'Eure

(10 ans)
Circonscription Canton de Pont-de-l'Arche
Prédécesseur Henri Chennevière
Successeur Paul Petit
Conseiller général de la Seine-Maritime

(1 an)
Circonscription Canton de Rouen-3
Successeur Frédéric Deschamps
Maire de Notre-Dame-du-Vaudreuil

(9 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Laon
Date de décès (à 54 ans)
Lieu de décès Monte-Carlo (Monaco)

Edgar Raoul-Duval, né à Laon le et mort à Monte-Carlo le , est un magistrat et homme politique français[1]. Il est le fils de Raoul Duval dit Raoul-Duval et, par sa mère, le petit-fils de Jean-Baptiste Say.

La famille Raoul-Duval est toujours à la tête d'un important groupe commercial (import-export : bois, café, rhum, caoutchouc, etc.) et industriel (chimie, engrais, produits végétaux, etc.) dont les origines remontent à 1826 au Havre[2].

Caricature d'Edgar Raoul-Duval parue dans Le Trombinoscope de Touchatout en 1873.

Edgar Raoul-Duval, fils de Raoul Duval, intègre très jeune la magistrature. En 1856, il est substitut du procureur impérial à Nantes ; il est ensuite successivement avocat général à Angers, à Bordeaux et à Nantes. Il est élu député de la Seine-Inférieure à l’Assemblée nationale le , où il devient un orateur central, notamment lors du vote des lois constitutionnelles. Il est élu député de l'Eure dans la circonscription de Louviers le  ; battu le par un républicain, Jules Develle, il est réélu à la députation le , cette fois dans la circonscription de Bernay, qu'il représente à la Chambre des députés jusqu'à sa mort le . Il affichait ses sentiments bonapartistes, et se montra un défenseur enthousiaste de « l'appel au peuple ». Son éloquence et son activisme politique lui valurent d'être qualifié, sans méchanceté, de « hanneton dans un tambour » par le journaliste Paul de Cassagnac. Familier des salons parisiens comme de ceux de Rouen, il était lié d'amitié avec Gustave Flaubert. Les lettres que Flaubert lui a adressées ont été publiées. Il a été maire de Notre-Dame-du-Vaudreuil de 1878 à sa mort.

En 1886, il se distingua des conservateurs monarchistes (qui défendaient des intérêts dynastiques et s'opposaient au régime républicain) en essayant de fonder un groupe politique attaché aux idées conservatrices mais acceptant les institutions républicaines, la « Droite républicaine ». Cette même année, il participa à la création de l'« Association française pour la propagation du volapük », et devient membre du Comité central de l'association[3].

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (39e division)[4].

Son arrière-petite-fille, Nadine Raoul-Duval (née en 1927), épouse en secondes noces l'écrivain Roger Nimier (1925-1962). Son arrière-petit-fils, Claude Raoul-Duval (1919-2018), aviateur dans les Forces françaises libres, est compagnon de la Libération[5].

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Assemblée Nationale, « Edgar, Raoul Raoul-Duval - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  2. Sur le groupe Raoul-Duval (société en commandite : SCRD) voir : Stéphane Siret, « Le Havre », Le Point, n° 1624, 31 octobre 2003.
  3. « Association française pour la propagation du volapük », Le Volapük, no 1,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  4. Jules Moiroux, Le cimetière du Père-Lachaise, (lire en ligne), p. 290
  5. Voir sa biographie sur le site Ordre de la Libération

Liens externes

[modifier | modifier le code]