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Dioxolane

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Dioxolane
Image illustrative de l’article Dioxolane
Identification
Nom UICPA Dioxolane
Synonymes

1,3-dioxolane

No CAS 646-06-0
No ECHA 100.010.422
No CE 211-463-5
No RTECS JH6760000
PubChem 12586
ChEBI 87597
SMILES
InChI
Apparence liquide incolore[1]
Propriétés chimiques
Formule C3H6O2  [Isomères]
Masse molaire[2] 74,078 5 ± 0,003 4 g/mol
C 48,64 %, H 8,16 %, O 43,2 %,
Propriétés physiques
fusion −26 °C[1]
ébullition 74 °C[1]
Solubilité miscible avec l'eau[1],[3]
Paramètre de solubilité δ 21,8 J1/2·cm-3/2 (25 °C)[4]
Masse volumique 1,06 g·cm-3 à 20 °C[1]
d'auto-inflammation 245 °C[1]
Point d’éclair −5 °C[1]
Limites d’explosivité dans l’air de 2,3 à 30,5 vol.%[1]
Pression de vapeur saturante
Propriétés optiques
Indice de réfraction = 1,401 à 20 °C[5]
Précautions
SGH[1],[5]
SGH02 : InflammableSGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotique
H225, H319, P210, P280, P303 P361 P353, P305 P351 P338, P337 P313, P403 P233 et P501
SIMDUT[6]

Produit non classé
Transport[1]
-
   1166   
Écotoxicologie
DL50 3000 mg·kg−1 (rat, oral)[1]
9040 mg·kg−1 (lapin, s.c.)[1]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Les dioxolanes sont une famille de composés organiques hétérocyliques, comportant un cycle de 5 atomes dont deux atomes d'oxygène. Les composés parents sont le 1,2-dioxolane de numéro CAS #4362-13-4 et le 1,3-dioxolane, CAS #646-06-0 .

Le 1,3-dioxolane ne possédant pas deux atomes d'oxygène vicinaux (voisins ou consécutifs), n'est donc pas un peroxyde et à ce titre est stable, contrairement au 1,2-dioxolane, un peroxyde instable.
Le 1,3-dioxolane est utilisé comme solvant et comme un comonomère dans les polyacétals.

Certains produits naturels comme le sporol et son isomère le néosporol présentent, dans leur struc- ture, des cycles 1,3-dioxolane.

Le 1,3-dioxolane peut être obtenu par une réaction entre l'éthylène glycol (alias éthane-1,2-diol) et le formaldéhyde (méthanal)[7] :

D'une manière générale, les dioxolanes sont synthétisés de la même manière en particulier quand ils sont formés pour protéger une fonction oxo sous forme d'acétal cyclique. Ainsi l'éthylène glycol permet l'acétalisation des aldéhydes et la cétalisation des cétones[8] :

Groupe protecteur

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Certains composés organiques contenant des groupes carbonyles ont besoin parfois que ces groupes soient protégés pour éviter qu'ils ne réagissent lors de réactions destinées à modifier d'autres fonction- nalités de ces composés. À cet effet, plusieurs approches de protection et de déprotection[9] en particu- lier via des dioxolanes[10] sont connues. Par exemple, la réduction du 4-oxocyclohexanecarboxylate de méthyle avec l'aluminohydrure de lithium (LiAlH4) génère le 4-hydroxyméthylcyclohexanol. En proté- geant la cétone par un cétal, il est possible de ne réduire que la fonction ester. Ce cétal est produit par la réaction de la molécule de départ avec l'éthylène glycol, catalysée par un acide. Puis la réduction est effectuée et finalement par déprotection par hydrolyse, la 4-hydroxyméthylcyclohexanone est obtenue :

Le Tétrakis(3,5-bis(trifluorométhyl)phényl)borate de sodium ([Na (BArF4)], alias "BARF") peut être aussi utilisé pour déprotéger des carbonyles sous forme de dioxolane[9],[10]. Par exemple, la dépro- tection du 2-phényl-1,3-dioxolane en benzaldéhyde peut être faite dans l'eau en cinq minutes à 30 °C[11] :

PhCH(OCH2)2     H2O     PhCHO     HOCH2CH2OH

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i j k l et m Entrée « 1,3-Dioxolane » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 2 mai 2016 (JavaScript nécessaire)
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. (de) « 1,3-Dioxolan », sur Römpp Online, Georg Thieme Verlag (consulté le )
  4. (en) Yitzhak Marcus, The Properties of Solvents, vol. 4, England, John Wiley & Sons Ltd, , 239 p. (ISBN 0-471-98369-1)
  5. a et b Fiche Sigma-Aldrich du composé 1,3-Dioxolane, anhydrous, contains ~75 ppm BHT as inhibitor, 99.8%, consultée le 14 février 2013. (pdf) fiche SDS.
  6. « Dioxolane-1,3 » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
  7. Karl-Heinz Lautenschläger, Werner Schröter, Andrea Wanninger, Taschenbuch der Chemie, Harri Deutsch Verlag, 2005, p. 451. (ISBN 978-3-8171-1760-4), page sur Googlebook.
  8. R. A. Daignault, E. L. Eliel, 2-Cyclohexyloxyethanol (involves acetalisation of cyclohexanone), Organic Syntheses, 1973, coll. vol. 5, p. 303.
  9. a et b Theodora W. Greene, Peter G. M. Wuts, Dimethyl acetals, Greene's Protective Groups in Organic Synthesis (Archive), 3e ed., Wiley-Interscience, 1999, pp. 297–304, 724–727. (ISBN 9780471160199).
  10. a et b Theodora W. Greene, Peter G. M. Wuts, 1,3-Dioxanes, 1,3-Dioxolanes, Greene's Protective Groups in Organic Synthesis (Archive), 3e ed., Wiley-Interscience, 1999, pp. 308–322, 724–727. (ISBN 9780471160199).
  11. Chih-Ching Chang, Bei-Sih Liao, Shiuh-Tzung Liu, Deprotection of Acetals and Ketals in a Colloidal Suspension Generated by Sodium Tetrakis(3,5-trifluoromethylphenyl)borate in Water, Synlett., 2007, vol. 2007(2), pp. 283–287. DOI 10.1055/s-2007-968009.