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Diego de Covarrubias

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Diego de Covarrubias
Portrait, par Le Greco.
Fonctions
Évêque de Cuenca
Diocèse de Cuenca
6 -
Évêque de Ségovie
Diocèse de Ségovie
-
Martín de Ayala (en)
Gregorio Antonio Gallo de Andrade (d)
Évêque de Ciudad Rodrigo
Diocèse de Ciudad Rodrigo
-
Diego de Simancas Simancas (en)
Archevêque de Saint-Domingue
Archidiocèse de Saint-Domingue
-
Alfonso de Fuenmayor (en)
Juan Salcedo (en)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 65 ans)
MadridVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Surnom
Le Bartole espagnol
Formation
Activités
Père
Fratrie
Antonio Covarrubias y Leyva (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Consécrateurs
Fernando de Valdés, Martín de Ayala (en), Diego de los Cobos y Molina (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Diego de Covarrubias y Leyva, réduit parfois au simple Covarruvias y Leiva, né le à Tolède et mort le à Madrid, est un théologien, juriste et ecclésiastique espagnol, ayant été évêque de Ségovie.

Surnommé le Bartole espagnol, ce membre de l'École de Salamanque est considéré comme l'un des plus grands canonistes du Siècle d'or espagnol.

Fils d'Alonso de Covarrubias, il est envoyé à l'âge de 10 ans à l'université de Salamanque pour y apprendre la grammaire et les langues étrangères[1]. En 1527, il rejoint la faculté de Droit de cette même université où il reçoit l'enseignement de Martín de Azpilcueta et y apprend le droit civil, le droit canon et la théologie[1]. Il en ressort en 1538 comme doctor utriusque iuris, et entre au Colegio Mayor d'Oviedo (es).

À partir de 1543, il enseigne le droit canon à l'université de Salamanque[2] et, cinq ans plus tard, est nommé juge de la Chancellerie royale de Grenade (es)[3].

Nommé évêque de Ciudad en 1558, il prend part aux sessions finales du Concile de Trente et joue un grand rôle dans la formulation de ses décrets[3]. En 1564, il obtient l'évêché de Ségovie.

En 1574, Philippe II lui propose de présider le Conseil de Castille, mais, hésitant à remplir cette tâche en raison de ses deoirs d'évêques, il refuse initialement. Il acceptera toutefois par la suite, après avoir obtenue une dispense pontificale de résidence[3].

Proche d'El Greco qui en fait le portrait et le représente dans L'Enterrement du comte d'Orgaz[4].

Mort le 27 septembre 1577, il est enterré dans un sarcophage en marbre dans la cathédrale de Ségovie.

Conidéré comme le plus éminent canoniste du XVIe siècle[5], les opinions de Covarrubias sont très souvent citées par Grotius[6] et Dietrich Reinkingk[7].

très influent au sein de l'École de Salamanque, il est très souvent cités par les membres de ce mouvement dans leurs réflexion sur le droit des contrats, qu'il s'agisse d'une théorie du vice de crainte par Lessius[8], de la bonne foi[9], les concepts de juste prix[10] et de lésion[11] ou encore sur la validité d'un contrat avec une prostituée[12]. Il rejette toutefois l'idée d'un consensualisme en matière de droit civil, défendue par Fortunius Garcia[13], et préfère considérer que les restrictions à la liberté contractuelle se justifient par l'intérêt public ou le bien commun[14].

  • In tit. De testamentis, Interpretatio (X 3, 26) (1547)
  • In lib. IV. Decretalium, De sponsalibus ac matrimoniis, Epitome (X 4, 1) (1545)
  • In c. Quamvis pactum, De pactis, lib. VI. Decretalium, Relectio (VI 1, 18, 2) (1553)
  • In c. Alma mater, De sententia excommunicationis lib. VI., Relectio (VI 5, 11, 24) (1554)
  • In regulae Possessor malae fidei, De regul. iuris. lib. VI., Relectio (VI 5, 13, 2) (1553)
  • In regulae Peccatum, De regul. iuris lib. VI., Relectio (VI 5, 13, 4) (1553/1554)
  • In Clementis quinti constitutionem: Si furiosus, rubrica De homicidio, Relectio (Clem. 5, 4, un.) (1554)
  • Variarum Resolutionum ex jure pontificio regio et caesareo libri IV (1552 lib.1–3, 1570 lib. 1–4)
  • Practicarum quaestionum liber unus (1556–1863) (zit. Pract. quaest.) (1556)
  • De frigidis et maleficiatis, Tractatus (1573 in Opera omnia, Frankfurt)
  • Veterum numismatum Collatio (de re monetaria) (1556)
  • De possessione & praescriptione
  • Enucleatum & auctum
  • Notas ad concilium tridentinum
  • Tractatus de poenis
  • Observaciones al fuero juzgo
  • Catálogo de los Reyes de España y de otras cosas señaladas para razón del tiempo
  • Fundación de algunas ciudades de Espanna
  • Advertencias para entender las inscripciones.

Bibliographie

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  • (en) Richard H. Helmholz, « Diego de Covarrubias y Leyva », dans R. Domingo et J. Martínez-Torrón (dir.), Great Christian Jurists in Spanish History, Cambridge, Cambridge University Press, (lire en ligne Accès payant), p. 174-189
  • (en) Wim Decock, Theologians and Contract Law : The Moral Transformation of the Ius commune (ca. 1500-1650), Leiden-Boston, Martinus Nijhoff Publishers, , 723 p. (lire en ligne Accès libre)

Notes et références

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  1. a et b Helmholz 2018, p. 175.
  2. Decock 2013, p. 42.
  3. a b et c Helmholz 2018, p. 176.
  4. Helmholz 2018, p. 174.
  5. Decock 2013, p. 225.
  6. Helmholz 2018, p. 177.
  7. Decock 2013, p. 48.
  8. Decock 2013, p. 268.
  9. Decock 2013, p. 290-297.
  10. Decock 2013, p. 521.
  11. Decock 2013, p. 554-565.
  12. Decock 2013, p. 455-460.
  13. Decock 2013, p. 114-119.
  14. Decock 2013, p. 390-399.

Liens externes

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