Dangy
Dangy | |
L'église Saint-Martin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Maire Mandat |
Dominique Pain 2020-2026 |
Code postal | 50750 |
Code commune | 50159 |
Démographie | |
Gentilé | Dangyais |
Population municipale |
672 hab. (2021 ) |
Densité | 68 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 02′ 42″ nord, 1° 13′ 29″ ouest |
Altitude | Min. 70 m Max. 161 m |
Superficie | 9,93 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Saint-Lô (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Lô-2 |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Dangy est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 672 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Dangy est situé dans le centre du département de la Manche, bassin bocager de Saint Lô (au sud-ouest, à 13 kilomètres) et au centre d'un triangle : Cherbourg - Caen - Rennes, et d'un losange : Carentan - Saint-Lô - Villedieu - Coutances. Son bourg est à 5 km au nord-est de Cerisy-la-Salle, à 5,5 km au sud-ouest de Canisy et à 7 km au sud de Marigny[1].
Le territoire est traversé par la route départementale no 38 reliant Saint-Lô au nord-est à Gavray au sud-ouest. En traversant le bourg de Dangy, elle croise la D 89 permettant d'accéder à Carantilly au nord et à Soulles au sud-est, ainsi que la D 193 menant notamment à Saint-Martin-de-Bonfossé à l'est. Partant de la D 38 à 500 mètres au sud du bourg, la D 73 joint Cerisy-la-Salle à l'ouest.
La commune est partagée par une ligne de partage des eaux — occupée par les lieux-dits la Lande, le Château et la Perrotterie — en deux parties de superficie comparable. Le nord est dans le bassin de la Vire, par son affluent la Joigne qui prend sa source sur la commune de Saint-Martin-de-Bonfossé voisine. Plusieurs de ses premiers affluents de rive gauche parcourent le territoire communal dont la rivière de la Chaussée qui marque la limite avec Carantilly à l'ouest. Situé dans le bassin de la Sienne, le sud est drainé par de courts affluents de rive droite de la Soulles — un affluent du fleuve côtier — qui délimite tout le sud du territoire.
Le territoire couvre une superficie de 993 hectares. Le point culminant (161 m) se situe à l'ouest, entre les lieux-dits la Lande et les Gouleries. Le point le plus bas (70 m) correspond à la sortie de la Soulles du territoire, au sud-ouest, à Pont-Brocard. Au bourg, l'altitude est de 97 mètres. La commune est bocagère.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 075 mm, avec 14,7 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cerisy-la-Salle à 5 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Dangy est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (78,3 %), terres arables (7,1 %), forêts (6,4 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), zones urbanisées (4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Dangi vers 1210, Dangeio en 1212[15].
L'origine du toponyme Dangy n'est pas éclaircie. René Lepelley l'attribue à un anthroponyme roman, mais indéterminé[16].
François de Beaurepaire penche pour un type Damniacu ou Daminiacu que, curieusement, il n'explicite pas[17]. On doit sans doute y voir le latin dominus « seigneur », soit « (le domaine rural) du seigneur ». Ce toponyme proviendrait de l'agglutination du nom de personne gallo-romain Damius et du suffixe -acum qui signifie : « la terre de Damius »[18]. Ce nom s'apparenterait alors aux types plus tardifs Dampsmesnil, Damville, Donville, qui semblent formés avec le même élément (quoique d'autres possibilités existent également).
Le gentilé est Dangyais ; celui de Pont-Brocard était Pontois.
Histoire
[modifier | modifier le code]Sous l'ancien régime, la communauté taillable de Dangy et Pont-Brocard était composée de deux paroisses. Celle de Dangy, dont le curé était nommé par un patron alternatif (seigneur laïc et frères et prieur de l'hôtel-Dieu de Coutances) et celle de Pont-Brocard, fief et paroisse sous la seigneurie de l'ordre de Malte de la commanderie de Villedieu.
Le dernier seigneur de Dangy, et également de Saint-Hilaire-Petitville, fut Louis-Julien Yon (1729-1809)[19].
En 1789, les habitants de Pont-Brocard ne rédigèrent pas de cahier de doléances particulier, mais ils durent s'assembler avec ceux de Dangy. Aussi, avec la mise en place des communes, l'ancienne paroisse de Pont-Brocard fut incorporée à la commune de Dangy et Pont-Brocard. Cette double dénomination administrative demeura pendant toute la première moitié du XIXe siècle.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[23].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2021, la commune comptait 672 habitants[Note 3], en évolution de 3,86 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : 1,84 %). Dangy a compté jusqu'à 1 210 habitants en 1831.
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Martin, du Moyen Âge, très remaniée (XIe, XVe – XIXe siècles) avec des murs en arête de poisson qui semblent indiquer l'art roman, bien que des pierres plus récentes semblent avoir été replacées ainsi lors de restaurations. À remarquer la date de 1500 et un texte ancien en lettres gothiques sous l'avant-porche latéral, et sur un linteau la date gravée de 1845, correspondant à une restauration.
- Elle abrite une Vierge à l'Enfant du XIVe classée au titre objet aux monuments historiques[28], maître-autel (XVIIe), une verrière (XXe) par Mazuet de Bayeux, un chemin de croix (XXe) d'A. Corbel[20].
- Église Saint-Jean-Baptiste de Pont-Brocard du XIXe siècle. Ses fonts baptismaux du XVIIe sont classés au titre objet[29]. Elle abrite un maître-autel (XVIIIe), des statues (XVe et XVIIe siècles) dont saint Roch et saint Jean-Baptiste[20].
- Croix ès mort du cimetière de Dangy (XIXe siècle), calvaire (XIXe siècle), la Croix Baron (XXe siècle), trois croix de consécration à Pont-Brocard (XVIIe siècle)[20].
- Deux ifs du cimetière et croix du XVIIe.
- Château de Dangy du XVIIIe siècle, construit par Louis-Julien Yon (1729-1809), dernier seigneur de Saint-Hilaire-Petitville et de Dangy où il est inhumé[20]. Il fut la possession d'Alphonse Lemerre (1838-1912), né à Canisy, éditeur des modernes et des grands classiques, qui aimait y revenir[20].
- Ancien moulin.
- Bois de Dangy.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Sports
[modifier | modifier le code]L'Union sportive de Dangy fait évoluer une équipe de football en division de district[30].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Rémy Basnier (1763 à Dangy - 1845), prêtre. Il fut l'un des adhérents les plus actifs de la Petite Église qui rassemblait les prêtres réfractaire inconditionnels.
- Alcide Hédouin (1846-1918), curé de Dangy, auteur de nombreuses recherches et d'une monographie locale.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 73.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 180
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Dangy sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de Dangy sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
- « Orthodromie entre Dangy et Cerisy-la-Salle », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Dangy ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Lô », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- Ernest Nègre - 1990 - Toponymie générale de la France - Page 554 - (ISBN 2600028838).
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 109.
- François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 109.
- Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle : Les noms de personnes contenus dans les noms de lieux, vol. III, Paris, CNRS, , p. 78a.
- Gautier 2014, p. 180 et 546.
- Gautier 2014, p. 180.
- « Annick Hélaine est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Dominique Pain, nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Dangy. Dominique Pain débute son second mandat de maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000348.
- « Fonts baptismaux », notice no PM50000349.
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – US Dangy » (consulté le ).