Cuprosklodowskite
Cuprosklodowskite Catégorie IX : silicates[1] | |
Cuprosklodowskite - Mine de Musonoi, Kolwezi, Katanga (Shaba), République démocratique du Congo (XX1,2 cm) | |
Général | |
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Classe de Strunz | 9.AK.10
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Classe de Dana | 53.03.01.04
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Formule chimique | Cu(UO2)2(HSiO4)2·6(H2O) |
Identification | |
Masse formulaire | 861,84 uma |
Couleur | vert pale à vert émeraude |
Système cristallin | Triclinique |
Réseau de Bravais | Primitif P |
Classe cristalline et groupe d'espace | Pinacoïdal P1 |
Macle | possible |
Clivage | Bon sur [100] |
Cassure | aucune |
Habitus | Massif, cristaux aciculaires |
Échelle de Mohs | 4 |
Trait | jaune vert ; vert clair |
Éclat | vitreux mat à soyeux |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | nα = 1,654 - 1,655 nβ = 1,664 - 1,667 nγ = 1,664 - 1,667 |
Biréfringence | δ = 0,010 - 0,012 |
Dispersion optique | r > v |
Fluorescence ultraviolet | Oui |
Transparence | Transparent à translucide |
Propriétés chimiques | |
Densité | 3,85 |
Propriétés physiques | |
Magnétisme | aucun |
Radioactivité | forte |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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La cuprosklodowskite est une espèce minérale du groupe des silicates et du sous-groupe des nésosilicates, de formule Cu(UO2)2(HSiO4)2·6(H2O).
Inventeur et étymologie
[modifier | modifier le code]La cuprosklodowskite a été décrite en 1933 par Henri Buttgenbach, dans le gisement d'uranium de Kalongwe (province du Katanga, Congo belge). Son nom fait référence à la sklodowskite, où l'atome de cuivre est remplacé par un atome de magnésium (il y a en fait aussi une différence d'hydratation entre les deux minéraux). Skłodowska est le nom de jeune fille de Marie Curie. Initialement, Buttenbach pensait avoir affaire à une variété de sklodowskite[2].
Cristallographie
[modifier | modifier le code]- Paramètres de la maille conventionnelle : a = 7,052 Å, b = 9,267 Å, c = 6,655 Å, Z = 1 ; alpha = 109,23°, bêta = 89,84°, gamma = 110,01° ; V = 385,85 Å3.
- Densité (calculée) = 3,71.
Topotype
[modifier | modifier le code]- Kalongwe, Shaba, République démocratique du Congo.
- Les échantillons de référence sont déposés à l'université de Liège en Belgique.
Gîtologie
[modifier | modifier le code]Il s'agit d'un minéral secondaire formé par altération des minéraux d'uranium, né in situ et après transport par solution.
Minéraux associés
[modifier | modifier le code]Associations possibles suivant les gîtes : becquerélite, brochantite, uranophane, kasolite, vandenbrandéite, liebigite, uranophane-bêta, compreignacite.
Habitus
[modifier | modifier le code]Les cristaux ne dépassent que rarement 1,5 centimètre. Les plus beaux spécimens proviennent de la mine de Musonoi (en) en République démocratique du Congo.
Synonymie
[modifier | modifier le code]Jachimovite, ou jachymovite[3] décrite par Radim Nováček (1905–1942) et nommée en référence au lieu de découverte des échantillons : Jáchymov en République tchèque.
Gisements remarquables
[modifier | modifier le code]En France
- Haut-du-Them-Château-Lambert, Haute-Saône[4]
- Rabejac, Lodève, Hérault[5]
- Cime de Raus, Capelet Mt., Belvédère, Saint-Martin-Vésubie, Alpes-Maritimes[6]
Dans le monde
- Mine de Musonoi, Kolwezi, Katanga (Shaba), République démocratique du Congo[7]
- Jáchymov (Sankt Joachimsthal), Ostrov, région de Karlovy Vary, Bohème, République tchèque[8]
Remarques
[modifier | modifier le code]La couleur et la cristallisation attrayante de ce minéral le font rechercher par les collectionneurs. Toutefois, comme beaucoup de minéraux hydratés, la cuprosklodowskite se transforme avec le temps. Les collectionneurs doivent être conscients du fort taux de radioactivité de ce minéral tant dans la manipulation que dans le stockage ou l'exposition[9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Vaes, J.-P., Sur un minéral de Kalongwe (Katanga), Ann. Soc. Géol. Belg., Bull. 10, 56, 331-332, 1933
- Index alphabétique de nomenclature minéralogique, BRGM
- Le Règne Minéral, hors-série IV, 1998
- Caubel A., Minéralogie du gisement d'uranium de Rabejac (Hérault), Le Règne Minéral, no 13, 5-18, 1997
- Roland Pierrot, Paul Picot, Jean Féraud, Jean Vernet, Inventaire minéralogique de la France n°4 - Alpes Maritimes, Éditions du BRGM, 1974
- C. Pirard et F. Hatert, The sulfides and selenides of the Musonoi Mine, Kolwezi, Katanga, Democratic Republic of Congo, Canadian Mineralogist 46, 19-31, 2008
- Lapis, 2002 (7/8) : 62
- (en) « Mineral properties: Radioactivity », sur minerals.net (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Frédéric Lewino et Anne-Sophie Jahn, « Vidéo. Les incroyables trésors de l'Histoire : la kryptonite de Superman retrouvée en plein cœur de Paris ! », sur le site du Point, (consulté le )