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Culture mongole

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Yourtes et bannières dans la steppe, pendant Naadam.

Cet article traite des divers aspects de la culture mongole, en Mongolie (3 000 000 en 2014), en Mongolie intérieure (25 000 000 en 2014) et sur les marges des pays limitrophes.

Langues, peuples, cultures

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Stupas dans le désert de Gobi

L'animisme et le chamanisme sont les plus anciennes religions mongoles, elles sont encore très actives aujourd'hui et ont imprégné le bouddhisme, religion d'État entre le XVe siècle et le début du XX et depuis les années 1990, dans ce que l'on appelle le chamanisme jaune. Dans les Mongolies, les Mongols bouriates et les Toungouses evenks pratiquent davantage les chamanismes anciens que le chamanisme jaune.

Les croyances animistes sont très vives en Mongolie. Longtemps réprimées sous l'ère soviéto-communiste, les traditions chamanistes et les chamans, hommes et femmes, ont refait leur apparition depuis le milieu des années 1990. Toutes les tribus nomades tentent de vivre en osmose avec la nature.

Le chamanisme

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L'imaginaire et la culture chamaniques sont omniprésents dans la tradition orale des Mongols. Le chamanisme, ou shamanisme, est une pratique centrée sur la médiation entre les êtres humains et les esprits de la nature ou les âmes du gibier, les morts du clan, les âmes des enfants à naître, les âmes des malades à guérir, la communication avec des divinités, etc. C'est le chamane qui incarne cette fonction, dans le cadre d'une interdépendance étroite avec la communauté qui le reconnaît comme tel.

Le christianisme

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Le Nestorianisme est apparu assez tôt en Mongolie, c'était la religion de Sorgaqtani beqi, la mère de Möngke et Kubilai Khan, deux Khagans de l'Empire mongol, et petits-fils de Gengis Khan. Voir aussi Yahballaha III.

On trouve de nombreuses mosquées dans les régions mongoles, mais elles sont davantage fréquentées par les Kazakhs (Ouest de la Mongolie et de la Mongolie-Intérieure, Nord du Xinjiang dans l'ancienne Dzoungarie) ou par les Hui (Mongolie-Intérieure (Hohot, Ordos), Qinghai/Khokhonuur, (Xining)) et Ouïghour (Hohhot).

Le bouddhisme

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La religion officielle imposée de la Mongolie est le bouddhisme tibétain, une forme distinctive de Vajrayana. Le bouddhisme tibétain est pratiqué dans de nombreuses régions de Chine, non seulement au Tibet, mais aussi en Mongolie-Intérieure, à Pékin (la majorité des temples bouddhistes de Pékin pratiquent le bouddhisme tibétain), et dans les provinces chinoises su Shanxi, Shaanxi, Hebei, Qinghai, Sichuan, Yunnan. Il est également pratiqué en Mongolie et dans différentes Républiques de Russie, comme en République de Bouriatie, République de Touva, ou encore République de Kalmoukie.

Altan Khan (1507-1582) rétablit les liens entre la Mongolie et les chefs religieux du Tibet. Il crée et offre le titre de dalaï-lama (« Océan de Sagesse ») à Sonam Gyatso, chef du courant réformateur Gué-loug-pa, titre qui est appliqué rétrospectivement à ses deux prédécesseurs(Gedun Drub et Gedun Gyatso). Il invite deux fois Sonam Gyatso, le troisième dalaï-lama, en Mongolie (1569, 1578) et se convertit au bouddhisme tibétain durant la seconde visite du lama.

Pendant la période communiste, et surtout en 1939, les monastères bouddhistes sont vandalisés ou détruits totalement.

Les symboles de la Mongolie sont :

Drapeau national
Yourtes mongoles

La yourte est la principale image de l'habitat mongol. démontable et montable en quelques dizaines de minutes, elle est adaptée à la vie traditionnellement nomade des peuples mongols. Les différentes cultures utilisent cependant différentes formes d'habitat. Le tipi est utilisé par les peuples toungouses, proches des mongols, dans l'Est des régions mongoles, notamment par les Evenks.

Aujourd'hui, on trouve dans les grandes villes de Mongolie comme de Mongolie-Intérieure une majorité d'immeubles collectifs de plusieurs étages en dur.

Dans les steppes de Mongolie-Intérieure et des hauts-plateaux du Qinghai, il existe également de nombreux habitats en forme de yourtes, mais faits de parpaings et ciment.

À Oulan-Bator, de nombreux sédentaires ont choisi des maisons individuelles utilisant des yourtes, mais entourées de palissades, à l'image des pavillons des villes occidentales. Dans des villes plus petites, les maisons en bois sont plus fréquentes.

Pavillons dans le style de Sainshand, aïmag de Dornogovi, Mongolie.
  • Fête de Naadam. Ce festival célèbre l'indépendance de la Mongolie par rapport à la Chine. Il a lieu en juillet et se compose des sports traditionnels mongols : tir à l'arc, courses de chevaux, lutte mongole.
  • Fête de Tsagaan Sar, le Nouvel An Mongol, qui se tient au mois de janvier ou février en fonction du calendrier lunaire[1].
  • Fête de glace du lac Khövsgöl, au mois de février. il annonce la fin prochaine de l'hiver et l'espoir des beaux jours. Il a lieu sur le lac qui est un des plus profonds du monde. Les tribus Darkhad et Tsaatan transforment sa surface translucide aux nuances bleutées et craquelée en un immense terrain de jeu sur lequel se déroule des compétitions de patin à glace en bottes et en vêtements traditionnels, des courses de traîneaux tirés par des chevaux, des luttes, des jeux de traction à la corde et des courses de rennes. Des yourtes de glace sont aussi construites et sont de véritables chefs-d'œuvre d'architecture. Les Chamans bénissent les jeux en invoquant les esprits de la nature et entrent en transe.

Arts de la table

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Khuushuur

Médecine mongole traditionnelle

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La médecine traditionnelle mongole est une médecine basée sur les plantes, elle est réputée dans l'ensemble de la Chine et notamment au Tibet.

Activités physiques

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Sports, arts martiaux

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Lutte : Combat traditionnel de Burumbators (guerriers) au festival Naadam près de Oulan-Bator

Les trois sports nationaux pratiqués lors des festivités du nouvel an sont :

  • Lutte mongole (bökh)
  • Tir à l'arc
  • Courses de chevaux. Les courses de chevaux en Mongolie sont de longues courses dans la steppe, les chevaux de 2 ans parcourent 15 km et les adultes 75 km. Chaque famille peut y présenter un cheval. Les chevaux sont montés par des enfants de moins de 12 ans puisque grâce à leur légèreté infantiles ils permettent au cheval de courir plus vite. On dit qu'un cheval montre sa bravoure lorsqu'il peut être conduit même par un tout petit. Le vainqueur de la course rapporte un grand honneur pour toute sa famille. Le dernier des chevaux est également loué et encouragé pour les années suivantes.
  • Jeux de l'Asie centrale, Jeux mondiaux nomades
  • Mongolie aux Jeux olympiques

Télévision

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Littérature

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Écritures mongoles

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Au fil de l'histoire les langues mongoles ont utilisé plusieurs écritures. Les Köktürks, des turco-mongols (proto-mongols ?) utilisaient l'alphabet de l'Orkhon, on a trouvé des traces de cette écriture sous forme de pétroglyphes, surtout dans la vallée de l'Orkhon, en Mongolie. Elle était surtout utilisée pour noter le Köktürk.

L'écriture mongole qui a été le plus longuement utilisée dans l'histoire est le mongol bichig, utilisée au moins depuis l'époque de Gengis Khan et adaptée de l'alphabet ouïghour par Tata Tonga[3].

L'écriture Han'er est une écriture en caractères chinois de la langue Han'er, une langue Han fortement influencée par les langues mongoles.

Sous la dynastie Yuan dirigeant l'Empire mongol sur la Chine, aux frontières proche du territoire de la Chine actuelle, l'Écriture phags-pa a été une écriture officielle pendant environ un siècle, elle est tombée en désuétude avec la chute de la dynastie.

Le todo bichig, est une adaptation du mongol bichig à la langue mongole orïat (ou kalmyk/kalmoul).

Différentes autres écritures comme le soyombo sont restées marginales dans leur utilisation.

L'alphabet latin fut utilisé brièvement au début du XXe siècle.

Le mongol cyrillique, principal alphabet officiel de l'état mongol, est une adaptation de l'alphabet cyrillique à la langue mongole.

Littérature contemporaine

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Les artisans de Mongolie produisent et vendent aux touristes :

  • Des produits textiles en cachemire (écharpe, plaid...); le pays fournit 90 % de la production mondiale du célèbre lainage et les prix y sont 4 à 5 fois moins chers que dans les pays développés.
  • Des chaussons en poil de chameau et des bottes en cuir de cavaliers mongols
  • Le deel qui est le manteau traditionnel
  • Des yourtes complètes et le mobilier adéquat[4].
  • Art des steppes

Textiles, cuir, papier

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Bois, métaux

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Poterie, céramique, faïence

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Verrerie d'art

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Joaillerie, bijouterie, orfèvrerie

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Arts visuels

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Sita Tara (Tara blanche) par Öndör Gegeen Zanabazar, XVIIe siècle, la Mongolie, au Musée des Beaux-Arts d'Oulan-Bator.

Entre 1600 et 1920, la Mongolie était un centre d'art bouddhiste. Le plus connu était l'art du mandala. La peinture et la sculpture servaient principalement comme objets de méditation pour les ecclésiastiques ou comme objets de prière pour les laïcs. En règle générale, ils ont été détruits après utilisation. Dans les monastères, en revanche, la thangka, les rouleaux, jouaient un rôle important. Ils suivent largement le style tibétain et intègrent également la représentation des animaux.

L'artiste bouddhiste le plus important de son temps était le sculpteur et peintre Zanabazar[5], qui fut également le premier Jebtsundamba Khutukhtu. Son travail se caractérise par une forte référence aux traditions indo-tibétaines; certaines de ses sculptures qui subsistent se trouvent au monastère de Gandan à Oulan-Bator. Jusqu'à présent, aucune œuvre de sa peinture ne peut être attribuée sans équivoque. Marzan Sharav a développé l'art du Thangka plus connu. Influencé par l'art soviétique, en plus des peintures Mongol Zurag, il crée également des illustrations de livres, des billets de banque et des portraits de politiciens. Cependant, un grand nombre de ses œuvres ont été perdues. Des artistes tels que Dolgoryn Manibadar ou Monkor Erdenbajar peuvent être inclus dans le réalisme socialiste. Purewbat Gankhuu est un important peintre contemporain qui suit les traditions de l'art bouddhiste et a été décrit dans le film Peintre du Bouddha[6],[7]. Parmi les premières tentatives pour introduire le modernisme dans les beaux-arts de la Mongolie, il y a le tableau Ehiin setgel (l'amour de la mère) créé par O. Tsevegjav[8] dans les années 1960. L'artiste a été purgé car son travail a été censuré. Toutes les formes des beaux-arts n'ont prospéré qu'après la «perestroïka» à la fin des années 80. Otgonbayar Ershuu est sans doute l'un des artistes contemporains mongols le plus indépendant comme il a été décrit dans le film ZURAG de Tobias Wulff[9]. Ershuu vit à Oulan-Bator et à Berlin. En plus de son attachement à la tradition de la miniature mongole, sa peinture des dernières années - toiles de grand format - montre un traitement visuel d'éléments de la peinture occidentale après 1945. Son succès auprès des collectionneurs montre qu'il est sur le point de devenir l'un des plus importants représentants de l'art mongol contemporain.

Architecture

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Photographie

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Arts du spectacle

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Musicien traditionnel

La musique mongole est un élément important de la société traditionnelle mongole, et les Mongols pensent qu'elle appelle la bonne fortune. Les chants sont chantés n'importe où, pour passer le temps, bercer les bébés, porter chance lors des célébrations nationales ou encore encourager les enfants à étudier. La musique est également jouée avec de nombreux instruments traditionnels ; soit en accompagnement des chansons ou danses, soit en tant que telle.

Les premiers instruments de musique utilisés en Mongolie étaient des percussions, comme on peut s'en apercevoir sur les pétroglyphes hérités de cette époque. Les Huns utilisaient des tambours, cors, flûtes, pi-pa (sortes de mandoline) et des instruments à cordes que l'on faisait vibrer grâce à un arc. Durant l'époque de l'État de Sianbe (IIIe et IVe siècles), 80 types d'instruments étaient joués à la cour du roi lors de célébrations importantes. Il est notoire que Koubilaï Khan employait 412 musiciens professionnels.

Les principaux instruments associés à l'art folklorique mongol sont de nos jours, le Dombra, le khuuchir, le limbe, le morin khuur, le shanz, le yatga et le yochin.

Le khöömii est un chant diphonique lyrique et puissant qui requiert du chanteur qu'il génère deux notes à la fois. Il est accompagné au luth et à la vièle à tête de cheval (morin khuur).

Autres : marionnettes, mime, pantomime, prestidigitation

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Autres scènes

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La réalisatrice Byambasuren Davaa a fait connaître la culture mongole et les paysages de Mongolie au travers de ses trois films : L'Histoire du chameau qui pleure (2004 – une nomination aux Oscars), Le Chien jaune de Mongolie (2006) et Les Deux Chevaux de Gengis Khan (2011).

Monuments prestigieux

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La « Stupa d'Or » de Erdene Zuu

Liste du Patrimoine mondial

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Le programme Patrimoine mondial (UNESCO, 1971) a inscrit dans sa liste du Patrimoine mondial (au 12/01/2016) : Liste du patrimoine mondial en Mongolie.

Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

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Le programme Patrimoine culturel immatériel (UNESCO, 2003) a inscrit dans sa liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité en Mongolie (au 12/01/2016) :

Registre international Mémoire du monde

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Le programme Mémoire du monde (UNESCO, 1992) a inscrit dans son registre international Mémoire du monde (au 15/01/2016) :

  • 2011 : Lu.Altan Tobchi : Histoire d'or écrite en 1651[16],
  • 2011 : Tanjur mongol[17],
  • 2013 : Kanjour écrit aux 9 pierres précieuses[18].

Bibliographie

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L'historien français Jean-Paul Roux a écrit de nombreux livres sur l'histoire et la culture mongole, dont :

  • Babur. Histoire des Grands Moghols (Fayard, 1986)
  • Tamerlan (Fayard, 1991)
  • Histoire de l'Empire mongol (Fayard, 1993)
  • Gengis Khan et l'Empire mongol (« Découvertes » Gallimard, 2002)
  • Patrick Fischmann et Gombojav Mend-Ooyo, Contes des sages de Mongolie (Éditions du Seuil, 2012)
  • Tergel Khulganai, Gombojav Mend-Ooyo et Gurbazar Shagdarsuren, Trois poèmes de Mongolie (Éditions Jentayu, 2015)
  • Marc Alaux (avant-propos) et Gombojav Mend-Ooyo (introduction), Mongolie : anthologie de littérature contemporaine (Éditions Jentayu, 2020)
  • (en) Timothy Michael May, Culture and Customs of Mongolia, ABC-CLIO/Greenwood, 2008, 204 p. (ISBN 978-0-31333-983-7)

Filmographie

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  • La calligraphie mongole, Fonds UNESCO du Patrimoine culturel immatériel de l'humanité, 2013, DVD-Rom (10 min) documents d'accompagnement

Articles connexes

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Liens externes

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Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

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  1. Sabine Grataloup, « Un voyage en Mongolie pendant Tsagaan Sar », sur Randocheval Mongolie, (consulté le )
  2. « Spécial « Mongolie » », sur santesud.org (consulté le )
  3. (en) Peter Jackson, The Mongols and the Islamic World : From Conquest to Conversion, Cumberland, Yale University Press, , 448 p. (ISBN 978-0-300-22728-4, OCLC 980834076, lire en ligne)
  4. www.mongolyurt.com
  5. « akg-images - », sur www.akg-images.de (consulté le )
  6. (en) Christopher P. Atwood, « Encyclopedia of Mongolia and the Mongol Empire », New York,‎ , p. 50-54 (lire en ligne, consulté le )
  7. Timothy Michael May: Culture and Customs of Mongolia. Westport 2009, 77–81. (ISBN 9780313339837).
  8. (en) « Masterpieces of mongolian paintings », sur www.toursmongolia.com, Ulaanbaatar, (consulté le )
  9. « ZURAG FILM by TOBY WULFF FILMPRODUKTION BERLIN », sur www.zurag.de (consulté le )
  10. « UNESCO - La musique traditionnelle du Morin Khuur », sur unesco.org (consulté le ).
  11. « UNESCO - L’Urtiin Duu, chants longs traditionnels populaires », sur unesco.org (consulté le ).
  12. « UNESCO - L’art traditionnel du Khöömei mongol », sur unesco.org (consulté le ).
  13. « UNESCO - Le Naadam, festival traditionnel mongol », sur unesco.org (consulté le ).
  14. « UNESCO - L’artisanat traditionnel du ger mongol et les coutumes associées », sur unesco.org (consulté le ).
  15. « UNESCO - Le tir aux osselets mongol », sur unesco.org (consulté le ).
  16. http://www.unesco.org/new/fr/communication-and-information/flagship-project-activities/memory-of-the-world/register/full-list-of-registered-heritage/registered-heritage-page-5/lualtan-tobchi-golden-history-written-in-1651/#c215182
  17. http://www.unesco.org/new/fr/communication-and-information/flagship-project-activities/memory-of-the-world/register/full-list-of-registered-heritage/registered-heritage-page-5/mongolian-tanjur/#c215217
  18. Kanjour écrit aux 9 pierres précieuses