Colonisation hospitalière des Amériques
Ordre de Saint-Jean de Jérusalem | |
Ordre de droit pontifical | |
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Approbation pontificale | par bulle de Pascal II |
Institut | Ordre monastique |
Type | Ordre hospitalier et militaire |
Spiritualité | Christianisme |
Règle | de saint Augustin et de saint Benoît |
But | accueil, défense et soins des pèlerins. Police des mers contre les Ottomans |
Structure et histoire | |
Fondation | vers 1070 à Jérusalem |
Fondateur | Frère Gérard |
Abréviation | O.S.Io.Hieros |
Autres noms | La Religion Ordo Hospitalis Sancti Johannis Hierosolymitani Ordre de l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem |
Fin | 1789/1801 |
Patron | saint Jean le Baptiste |
Liste des ordres religieux | |
La colonisation hospitalière en Amérique s’étendit sur une brève période de 14 ans, entre 1651 et 1665, durant laquelle les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem possédaient quatre colonies des Antilles : Saint-Christophe, Sainte-Croix, Saint-Barthélemy et Saint-Martin.
Contexte
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]En 1651, à la suite de la dissolution de la compagnie des îles d'Amérique, il est procédé à la vente de ses droits d'exploitation à divers partis. Le frère Philippe de Longvilliers de Poincy, gourverneur de Saint-Christophe depuis 1638, convainc le grand maître Jean-Paul de Lascaris-Castellar d'acheter des colonies[1],[2].
La présence des Hospitaliers dans les Caraïbes est née de la relation étroite de l'Ordre avec la présence de nombreux membres en tant qu'administrateurs français aux Amériques. Poincy, qui était à la fois chevalier de Malte et gouverneur des colonies françaises des Caraïbes, fut le personnage clé de leur brève colonisation[3]. En 1651, l'Ordre achète ainsi les colonies de Saint-Christophe, Sainte-Croix, Saint-Barthélemy et Saint-Martin[1].
À la mort de Philippe de Longvilliers de Poincy en 1660, l'Ordre hérite de ses plantations et des centaines d'esclaves qui y travaillent[2],[4].
En 1665, sous la pression de Colbert, les Hospitaliers vendent leurs droits sur les îles à la jeune compagnie française des Indes occidentales, mettant ainsi fin à leur projet colonial[1].
Gouverneurs hospitaliers à Saint-Christophe
[modifier | modifier le code]- Philippe de Longvilliers de Poincy (1651 – 1660)
- Charles Jacques Huault de Montmagny (1653 – 1657, de jure)
- Charles de Sales (1660 – 1666)
Héritage
[modifier | modifier le code]Dans les différentes îles, le souvenir de la courte période d'occupation hospitalière est plus ou moins présente. La domination de Philippe de Longvilliers de Poincy sur Saint-Christophe est resté vive pour le spectacle de ses esclaves domestiques tous vêtus de l’emblème des Hospitaliers. Sur Sainte-Croix, on peut souvent se référer aux « sept drapeaux » de l’histoire de l’île, en comptant les Hospitaliers, les États-Unis et cinq nations européennes qui l’ont gouvernée. Les armoiries de Saint-Barthélemy représente en leur centre une croix de Malte sur une fasce de gueules (rouge), représentant la période de la colonisation hospitalière.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Bertrand Galimard Flavigny, Histoire de l’ordre de Malte, Paris, Perrin, (ISBN 2-262-02115-5), p. 196
- Bernadette et Philippe Rossignol, « L'ordre de Malte dans la Caraïbe », Généalogie et Histoire de la Caraïbe, , p. 1-17
- Galimard Flavigny 2006, p. 195
- Michel-Christian Camus, « Le général de Poincy, premier capitaliste sucrier des Antilles », Outre-Mers. Revue d'histoire, vol. 84, no 317, , p. 119–125 (DOI 10.3406/outre.1997.3590, lire en ligne, consulté le )
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Colonisation des Amériques
- Colonisation continentale par pays
- Histoire de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
- Histoire des Antilles françaises
- Histoire de Saint-Barthélemy
- Histoire de Saint-Martin (Antilles françaises)
- Saint-Christophe (colonie française)
- Sainte-Croix (colonie française)
- Colonisation française des Amériques
- Achat-vente de territoire