Coalition des patriotes pour le changement
Coalition des patriotes pour le changement CPC | |
Idéologie | |
---|---|
Fondation | |
Date de formation | |
Origine | Séléka, Anti-Balaka |
Pays d'origine | République centrafricaine |
Fusion de | 3R, UPC, MPC, FPRC, Anti-Balaka-Mokom, Anti-Balaka-Ngaissona |
modifier |
La Coalition des patriotes pour le changement (CPC) est un mouvement armé centrafricain créé le par la fusion de 6 groupes armés, 4 issus de la Séléka et 2 des anti-balaka[1],[2].
La CPC réunit :
- les 3R du général Bobbo (à dominante peule)
- l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) d'Ali Darassa (à dominante peule)
- le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) de Mahamat Al-Khatim (à dominante arabe, jusqu'en 2023)
- le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) de Noureddine Adam (à dominante rounga et sara)
- les Anti-Balaka aile Mokom de Maxime Mokom (en)
- les Anti-Balaka aile Ngaissona de Dieudonné Ndomaté (en)
Les six groupes sont officiellement placés sous commandement unifié (sans que le commandant en chef de la CPC soit connu)[3].
Les groupes membres de la CPC dénoncent le Treizième accord de paix en Centrafrique (ou accord de Khartoum), signé en 2019 car, selon eux, le gouvernement reconnu ne tient pas ses promesses[4].
Liée à François Bozizé, elle déclenche les hostilités contre le pouvoir de Faustin-Archange Touadéra dans plusieurs régions du pays le [5]. La CPC souhaite l'annulation de la tenue des élections législatives et présidentielle de décembre[6].
En , la commission d'enquête du gouvernement centrafricain sur les exactions en RCA confirme la responsabilité de la CPC dans nombre des exactions commises pendant la guerre, parlant même de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité[7].
Début 2023, la CPC mène plusieurs attaques dans l'ouest et le nord-est du pays contre les Forces armées centrafricaines et les mercenaires du groupe Wagner. Le bilan de ces attaques est incertain[8]. À Sikkikede (en), dans la préfecture de la Vakaga, plusieurs militaires sont pris en otage lors d'une attaque et d'autres auraient été tués[9].
En , le MPC annonce son départ de la CPC et réintégrer le processus de dialogue avec le gouvernement reconnu dans le cadre de l'accord de Khartoum[4]. Selon RFI, la CPC serait en crise et François Bozizé, coordinateur officiel de la coalition, serait contesté par l'UPC, le FPRC, les 3R et même une partie du Convergence nationale – Kwa Na Kwa (KNK), son propre parti[10].
En , Ali Darassa, chef d'état-major de la CPC, annonce vouloir la cessation des combats et le retour à un processus politique avec le gouvernement central. Il est limogé par François Bozizé en août. Fin août, Bozizé est démis de ses fonctions par le bureau de la CPC et Ali Darassa est réinstallé au poste de chef d'état-major. De plus le bureau de la CPC renomme le mouvement en Coalition pour le changement fondamental (CPC-F). Toutefois la CPC-F ne renonce pas à la lutte armée[11]. De son côté, François Bozizé se considère toujours comme le chef de la CPC et critique la création de la CPC-F. Il réorganise la CPC en nommant le général Bobo, chef de la milice 3R, au poste de dirigeant adjoint et son fils Jean-Francis au poste de coordonnateur militaire[12].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Centrafrique : Déclaration de la Coalition des Patriotes pour le Changement », sur letsunami.net (consulté le ).
- RFI, « Centrafrique : de quoi la coalition de groupes armés est-elle le nom? », sur rfi.fr, (consulté le ).
- Cyril Bensimon, « A l’approche des élections, la Centrafrique replonge dans la crise », Le Monde, (lire en ligne)
- « Centrafrique: le groupe armé MPC annonce quitter la coalition rebelle CPC », Radio France internationale,
- https://www.jeuneafrique.com/1093386/politique/centrafrique-fusion-des-principaux-groupes-armes-a-lapproche-de-la-presidentielle/
- Gaël Grilhot, « Centrafrique : à Bangui, peur sur la ville », Le Monde, (lire en ligne)
- Carol Valade, « La Centrafrique reconnaît des exactions de paramilitaires russes », RFI,
- « Centrafrique: la Coalition des patriotes pour le changement revendique une série d’attaques », Radio France internationale,
- « Centrafrique: les rebelles de la CPC prennent la localité de Sikikede », RFI,
- « Centrafrique: la coalition de groupes armés CPC minée par les dissensions », Radio France internationale,
- « RCA: la CPC change de nom, se sépare de Bozizé et définit de nouveaux objectifs », Radio France internationale, .
- « Centrafrique: l’ex-président Bozizé réplique à la création d’une branche dissidente du groupe rebelle CPC », Radio France internationale, .