Aller au contenu

Classe Scorpène

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Classe Marlin)

Classe Scorpène
Image illustrative de l'article Classe Scorpène
L'INS Kalvari de la Marine indienne en 2017.
Caractéristiques techniques
Type Sous-marin d'attaque conventionnel (SSK)
Longueur 60 à 76 m
Déplacement 1 650 à 1 870 t en surface
2 000 t en plongée
Vitesse Plus de 20 nœuds (37 km/h)
Profondeur Plus de 300 mètres
Caractéristiques militaires
Armement 6 tubes lance-torpilles de 533 mm avec 18 torpilles.
Rayon d’action 6 500 milles marins (12 000 km) à 8 nœuds (15 km/h) en surface
550 milles marins (1 000 km) à 4 nœuds (7 km/h) en plongée
Autres caractéristiques
Équipage 33
Histoire
Constructeurs
A servi dans
Période de service 2006 –
Navires construits 14
Navires prévus 16
Navires en activité 11

La classe Scorpène est un type de sous-marin à propulsion classique de nouvelle génération développé et fabriqué en France par Naval Group (anciennement DCNS) en coopération avec l'industriel espagnol Navantia à des fins de ventes à l'exportation, Naval Group étant l'autorité de conception des Scorpène. Le Chili et la Malaisie passent commande respectivement en 1997[1] et 2002[2] de deux de ces sous-marins chacun, tandis que l'Inde (en 2005), le Brésil (en 2008) et l'Indonésie (en 2024) commandent respectivement six, quatre et deux unités avec un transfert de technologie.

La Roumanie semblait prêt à en commander deux exemplaires en mai 2023 avant de décider en octobre de la même année, et à la suite d'un changement de gouvernement, que cela n'entrait plus dans ses priorités en matière d'acquisition d'armement. En 2023 et à l'occasion du 14 juillet et de la présence à Paris du premier ministre indien Narendra Modi, l'Inde annonce sa volonté d'acheter trois sous-marins complétant les six déjà commandés, les négociations devant aboutir au plus tôt fin 2024. En 2024, les Philippines, l'Egypte et plusieurs pays sud-américains sont régulièrement évoqués comme potentiels futurs clients du Scorpène.

Description

[modifier | modifier le code]

La famille Scorpène est composée de trois types de sous-marins :

  • le Scorpène Compact, adapté aux eaux littorales, est particulièrement discret grâce à l'utilisation du système sous-marin anaérobie Mesma comme mode de propulsion principal ;
  • le Scorpène Basic, sous-marin multimission ;
  • le Scorpène 2000, sous-marin anaérobie équipé du système de propulsion anaérobie Mesma comme mode de propulsion secondaire, et maintenant de batteries lithium-ion sur le Scorpène evolved.

Ils bénéficient d'une coque en acier HLES 80, d'un système de combat français intégré et d'un système de conduite de plate-forme centralisé complètement automatisé qui permet de réduire l'équipage tout en maintenant un haut niveau de sécurité en plongée.

Le Scorpène malaisien Tunku Abdul Rahman lors d'essais à la mer.

Les premiers Scorpène sont construits pour la Marine chilienne sur les chantiers de Cherbourg et de Carthagène, la première unité ayant été livrée en septembre 2005. Deux autres Scorpène sont commandés par la Marine royale malaisienne en 2002 : le Tunku Abdul Rahman, lancé en octobre 2007 à Cherbourg, livré le [3], puis le Tun Abdul Razak, lancé à Carthagène en octobre 2008. À cette occasion, les industriels espagnols et français du secteur de la défense navale sont appelés à participer activement au développement en Malaisie d’une industrie locale dans le domaine de la réparation et de l'entretien des sous-marins[4].

En 2008, DCNS demande à son avocat Me Jean-Georges Betto[5] de traduire Navantia devant la Cour internationale d'arbitrage pour avoir pillé ses droits de propriété intellectuelle en vue de développer le programme de sous-marins domestiques espagnols de la classe S-80[6]. Dans ce contexte, DCNS devenu Naval Group, propose alors le Marlin, une version francisée du Scorpène, qui dispose d'une propulsion à moteur Diesel classique ainsi que d'un système de propulsion anaérobie.

En 2010, les parties mettent fin à leur litige en cessant leur coopération sur les sous-marins Scorpène qui seront désormais commercialisés et réalisés uniquement par DCNS[6].

Caractéristiques

[modifier | modifier le code]
profil du sous-marin
Silhouette du Scorpene General O'Higgins (SS-23).
  • Longueur : de 82 à 66 mètres
  • Déplacement en surface : 2 000 tonnes
  • Vitesse maximale : supérieure à 20 nœuds en plongée
  • Type de propulsion : moteur Diesel électrique
  • Autonomie : 50 jours en patrouille
  • Endurance en plongée : plus de deux semaines (sans propulsion), six jours en navigation
  • Profondeur en plongée : plus de 350 mètres
  • Équipage : de 28 à 36

Naval Group propose sur une nouvelle version, le Scorpène evolved l'intégration de batteries lithium-ion permettant de doubler l'autonomie en plongée[7], d'un usage moins complexe, nécessitant une maintenance moins lourde et moins onéreuses que l'AIP. Ces batteries sont bien plus performantes que les traditionnelle batteries au plomb, en capacité et en vitesse de charge[8].Il dispose d'une autonomie supérieure à 78 jours [12 jours en immersion] et un rayon d’action de 8000 nautiques, sa disponibilité à la mer est supérieure à 240 jours par an ; les autre performances et caractéristiques sont inchangées. En 2024, l'Indonésie commande deux navires de cette version[9].

Utilisateurs

[modifier | modifier le code]
no  coque Nom Construction Lancement Mise en service Base navale
SS-22 General Carrera Talcahuano
SS-23 General O'Higgins Talcahuano

Le pays construit sous licence quatre Scorpène 2000 dans le cadre du Plan stratégique de défense annoncé le . Ils sont plus lourds de quelque 150 tonnes et plus longs de cinq mètres que le modèle standard soit 71,62 m de long avec un déplacement de 1 870 t en surface[10].

Le contrat est signé à Rio de Janeiro le pour un montant estimé à 6,7 milliards d'euros, dont 4,1 à DCNS[11] et le solde à son partenaire local de génie civil Odebrecht pour la construction d'une base navale à Itaguaí devant abriter ces navires[12]. Les bâtiments sont assemblés grâce au transfert de technologie à l’arsenal de Marinha do Rio de Janeiro par Itaguaí Construções Navais, une coentreprise entre Odebrecht (59 %) et DCNS (41 %)[13] La première tôle a été découpée en juillet 2011 en présence de la Présidente brésilienne et du ministre français Gérard Longuet. Par ailleurs, la France assistera le Brésil dans le développement d'un sous-marin nucléaire d'attaque[14],[15], le Álvaro Alberto. En date d'octobre 2016, alors que près de 700 personnes travaillent à la construction des deux premiers navires, il est prévu que les « SBR »-1 à 4 (Scorpène Brazil) dont les numéros de coque vont de S-40 à S-43 soient lancés en juillet 2018, septembre 2020, décembre 2021 et décembre 2022[16] avec près de trois ans de retard sur le programme initial à la suite de restrictions budgétaires. Selon la Marine brésilienne, le premier bâtiment devrait entrer en service d'ici la fin du premier semestre 2022, et les suivants au rythme de un par an[17],[18],[19],[20][source secondaire souhaitée].

no  coque Nom Construction Lancement Mise en service Base navale
S-40 Riachuelo [21] 1er septembre 2022 Itaguaí
S-41 Humaitá [22] [23] Itaguaí
S-42 Tonelero courant 2025 (estimation) Itaguaí
S-43 Angostura (estimation) courant 2026 (estimation) Itaguaí

En , dans le cadre du programme P-75, un accord a été conclu à Paris sur la construction en Inde de six Scorpène dont deux équipés d'une propulsion anaérobie AIP avec une option pour trois à six autres au-delà de 2018[24], accompagnée de la vente de 36 missiles antinavires Exocet SM-39, pour un montant annoncé de 2,4 milliards d'euros. La construction des sous-marins d'attaque conventionnels se fait dans les docks de Mazagon (port de Bombay). La marine indienne est le maître d'ouvrage du projet qui prévoit un transfert partiel de technologie, la fourniture de certains équipements et une assistance technique, notamment du groupe Thales et de DCNS. À la suite de l’affaire des frégates de Taïwan (frégates La Fayette vendues à Taïwan), une clause de « transparence financière » a été intégrée lors de la signature des contrats pour permettre "d'éviter toutes formes de corruption". Le programme connaît un retard d'environ trois ans en raison des difficultés de remise à niveau du chantier indien et surtout par leur propension à ne pas respecter les procédures du transfert de technologie du groupe français DCNS. Le premier Scorpène indien, l'INS Kalvari (S21), a été mis à l'eau le à Bombay pour commencer les essais à quai préalables aux premiers essais en mer prévus en 2016, il entre en service actif en , le sixième Scorpène ne sera livré qu'après 2023 avec six ans de retard sur le calendrier initial.

no  coque Nom Construction Lancement Mise en service Base navale
S50 INS Kalvari (S21) [25] [26] Visakhapatnam / Bombay
S51 INS Khanderi (2017) [27] Visakhapatnam / Bombay
S52 INS Karanj (S23) Visakhapatnam / Bombay
S53 INS Vela (S24) [28] [29] Visakhapatnam / Bombay
S54 INS Vagir (S25) [30] 23 janvier 2023 Visakhapatnam / Bombay
S55 INS Vagsheer (S26) [31] 2024 Visakhapatnam / Bombay

En , le directeur des programmes de DCNS (devenu Naval Group) déclare que la marine indienne envisage trois Scorpène de plus, identiques aux six premiers et dans les mêmes conditions commerciales[32]. Par ailleurs, le Scorpène ou le Marlin de Naval Group sont en concurrence avec les produits de TKMS et du bureau d'étude Rubin pour un contrat de six nouveaux sous-marins, dont quatre seraient construits en Inde, dans le cadre du Projet P-75 I afin de faire face à la puissance navale montante de la Chine[24],[32].

Le , à l'occasion de la visite officielle du premier ministre de l'Inde Narendra Modi, l’Inde et la France signent un protocole d’accord pour la construction de 3 sous-marins Scorpène supplémentaires. Comme les 6 premiers, ils seraient construits par le chantier naval Mazagon de Bombay. L'accord de principe, qui concerne également l'achat de 26 avions Dassault Rafale, ne correspond pas à une commande finalisée et les caractéristiques du matériel, tout comme les aspects commerciaux, ne sont alors pas négociés[33].

La Malaisie décida d’acheter deux bâtiments en 2002. Le sous-marin de classe Agosta Ouessant fut inclus dans le contrat afin de former les marins malaisiens.

En 2002, le contrat de construction de deux sous-marins Scorpène est conclu entre DCN International et la société espagnole Izar. Un sous-marin Agosta a ensuite été mis à disposition de la marine malaisienne pour la formation de ses équipages. Une plainte est déposée fin 2009 pour corruption et usage de bien sociaux, de plus, une commission de 114 millions d’euros aurait été versée dans le but de favoriser le contrat. Des commissions auraient pu, selon l’accusation, corrompre l’ancien ministre de la Défense malaisien, Najib Razak[34].

no  coque Nom Construction Lancement Mise en service Base navale
KD Tunku Abdul Rahman [35] [35] Port Kelang
KD Tun Abdul Razak [35] [35] Port Kelang

Le , Naval Group annonce dans un communiqué que la marine indonésienne a passé commande pour 2 sous-marins Scorpène, qui seront fabriqués en Indonésie, « grâce à un transfert de savoir-faire et de technologie de Naval Group »[36].

Fin 2024, l'Argentine est en discussion pour acquérir trois navires[37].

Échecs de vente

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « La commande de deux sous-marins par le Chili fait figure de cadeau de Noël à Cherbourg », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « La Malaisie prend livraison de son premier sous-marin Scorpène », sur Zone Militaire, (consulté le ).
  3. « DCNS livre un sous-marin du type Scorpène à la Malaisie », sur meretmarine.com, Mer et Marine, (consulté le ).
  4. (en) « Spain, France Invited To Help Develop Malaysia's Submarine Maintenance Industry »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur bernama.com.my, Bernama, (consulté le ).
  5. « Submarine dispute runs aground »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Global arbitration Review, .
  6. a et b « Sous-marins : DCNS et Navantia reprennent leur liberté », sur Les Echos, (consulté le ).
  7. « Sous-marins Scorpène et batteries Li-ion : doublement de l'autonomie en plongée »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur dcnsgroup.com, DCNS (consulté le ).
  8. « TKMS veut passer aux batteries lithium-ion en s'appuyant sur une technologie française », sur meta-defense.fr, (consulté le )
  9. Laurent Lagneau, « L'Indonésie commande deux sous-marins Scorpène Evolved auprès du français Naval Group », sur Zone Militaire, (consulté le )
  10. « Brésil : Report de mise à l'eau du premier Scorpène »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur ttu.fr, (consulté le ).
  11. Yann Le Guernigou et Sophie Louet, « France et Brésil signent pour 6 milliards d'euros de contrats », sur fr.reuters.com, Reuters, (consulté le ).
  12. Alain Ruello, « Paris va signer une importante vente d'armes avec Brasilia », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  13. (pt) Roberto Silva, « Brasil Construirá 6 FREMMs e 4 Scorpènes »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur defesabr.com, Defensa BR, (consulté le ).
  14. Emmanuel Gaudez, « DCNS remporte un contrat majeur au Brésil »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur dcnsgroup.com, DCNS, (consulté le ).
  15. (pt) « Submarino Nuclear: Nota à imprensa », sur naval.com.br, Ministère de la Défense brésilien (en), (consulté le ).
  16. « Sous-marins brésiliens : calendrier de construction des 4 sous-marins classiques », sur corlobe.tk, (consulté le ).
  17. (pt-BR) « Comandante da Marinha visita a ICN e confirma a incorporação do ‘Riachuelo’ até o final do 1° semestre », sur Defesa Aérea & Naval, (consulté le ).
  18. (pt-BR) « Prosub: Estágio construtivo atual dos submarinos da Classe ‘Riachuelo’ », sur Defesa Aérea & Naval, (consulté le ).
  19. (pt-BR) 2022-05-16T11:14:28 00:0028/03/2022|Seção: Notícias da Semana|Tags: Estaleiro et Estaleiro ICN|, « Comandante da Marinha visita a ICN e confirma a incorporação do ‘Riachuelo’ até o final do 1° semestre », sur SINAVAL (consulté le ).
  20. (pt-BR) S. G. Vieira, « Comandante da Marinha visita o Complexo Naval de Itaguaí », sur Marinha do Brasil, (consulté le ).
  21. Pierre Coquelin, « Conçu par Naval group, le premier sous-marin brésilien Scorpène mis à l'eau », France Bleu Cotentin, .
  22. Vincent GroizeIeau, « Mise à l’eau du second Scorpène brésilien », sur Mer et Marine, (consulté le ).
  23. Vincent GroizeIeau, « Naval Group : mise en service du deuxième Scorpène brésilien », sur Mer et Marine, (consulté le ).
  24. a et b « Actualités-Inde », SUB-MARINE, no 9,‎ , p. 19
  25. (en) « New India submarine enters water », BBC News,‎ (lire en ligne)
  26. (en) « Scorpene-class submarine Kalvari, built in Mazagon Dock, inducted into Navy », The Hindu,‎ (lire en ligne, consulté le )
  27. Vincent Groizeleau, « Mise en service du second Scorpène indien », sur Mer et Marine, (consulté le ).
  28. Vincent Groizeleau, « Mise à l’eau du quatrième Scorpène indien », sur meretmarine.com, (consulté le ).
  29. (en) NewsX (@NewsX), « #BreakingNews | INS Vela, the fourth Scorpene-class submarine, commissioned into the Indian Navy, in the presence of Chief of Naval Staff Admiral Karambir Singh, at the naval dockyard in Mumbai. (Image Credit: ANI) https://t.co/N4T00FLkBC » [archive du ], sur Twitter, (consulté le )
  30. (en) « Indian Navy gets fifth Scorpene-class submarine 'INS Vagir' », sur timesnownews.com (consulté le ).
  31. (en) « Launch of sixth Scorpene submarine ‘Vagsheer’ at Mazagon Dock Limited (MDL), Mumbai », Ministry of Defence, (consulté le )
  32. a et b Michel Cabirol, « L'Inde veut trois sous-marins Scorpène supplémentaires de DCNS », sur La Tribune, (consulté le ).
  33. « L’Inde et la France signent un accord pour la construction de 3 sous-marins Scorpène », sur corlobe.tk, (consulté le ).
  34. Eric Genevelle, La véritable histoire des bateaux sous-marins, de 1945 à nos jours, Des auteurs des livres, , 630 p. (ISBN 978-2-36497-046-5), p.235
  35. a b c et d (en) « SSK Scorpene Class Attack Submarine, France », sur naval-technology.com.
  36. Par Théophile Coquelle et AFP Le 2 avril 2024 à 18h46, « Qu’est-ce que le Scorpène, ce sous-marin français dont l’Indonésie a commandé plusieurs exemplaires ? », sur leparisien.fr, (consulté le )
  37. Laurent Lagneau, « L'Argentine est sur le point de trouver un accord avec la France pour se procurer 3 sous-marins Scorpène », sur Zone Militaire, (consulté le )
  38. (en) « German Submarine Sales to Portugal », (consulté le )
  39. « La France tient la corde pour la vente de sous-marins au Portugal », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  40. (en) « Pakistan to buy German subs, ignore French »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur paktribune.com, Pak Tribune, (consulté le ).
  41. Henri Kenhmann, « Le CSIC confirme la vente des sous-marins au Pakistan », sur eastpendulum.com, (consulté le ).
  42. « TKMS vend un nouveau design de sous-marin à Singapour », sur meretmarine.com, (consulté le )
  43. Michel Cabirol, « Sous-marins : pourquoi la Norvège reste en division 2 », latribune.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

[modifier | modifier le code]
Classes de sous-marins similaires

Liens externes

[modifier | modifier le code]