Chymotrypsinogène
Chymotrypsinogène B1 | ||
Caractéristiques générales | ||
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Symbole | CTRB1 | |
Homo sapiens | ||
Locus | 16q23.1 | |
Masse moléculaire | 27 870 Da[1] | |
Nombre de résidus | 263 acides aminés[1] | |
Liens accessibles depuis GeneCards et HUGO. | ||
Chymotrypsinogène B2 | ||
Caractéristiques générales | ||
Symbole | CTRB2 | |
Homo sapiens | ||
Locus | 16q23.1 | |
Masse moléculaire | 27 923 Da[1] | |
Nombre de résidus | 263 acides aminés[1] | |
Liens accessibles depuis GeneCards et HUGO. | ||
Le chymotrypsinogène est la proenzyme de la chymotrypsine, une enzyme digestive. Chez l'homme, il est codé par les gènes CTRB1 et CTRB2 situés sur le chromosome 16, qui produisent un polypeptide de 263 résidus d'acides aminés contenant un peptide signal de 18 résidus. Il est sécrété par les cellules acinaires (en) du pancréas sous la forme d'une chaîne unique de 245 résidus d'acides aminés. De la famille des protéases à sérine, la chymotrypsine agit dans le duodénum en y réalisant la protéolyse des peptides à digérer.
Activation
[modifier | modifier le code]La chymotrypsine est une peptidase puissante qui ne doit être activée qu'au dernier moment afin d'empêcher qu'elle n'endommage le pancréas ni aucun autre organe. Le mécanisme par lequel cette activation est réalisée est bien compris depuis le milieu du siècle dernier[2],[3].
Le chymotrypsinogène est stockée dans des granules des cellules acinaires (en), qui libèrent leur contenu dans le duodénum sous l'effet d'un stimulus nerveux ou hormonal. Il est converti en chymotrypsine active par un ensemble de réactions commençant par le clivage de la liaison peptidique située entre les résidus d'arginine-15 et d'isoleucine-16. Cela conduit à la formation d'une protéine appelée π-chymotrypsine formée de deux chaînes peptidiques unies par un pont disulfure. Une molécule de π-chymotrypsine agit sur une autre en clivant la liaison peptide entre des résidus de leucine et de sérine, puis la π-chymotrypsine activée agit sur une autre molécule de π-chymotrypsine pour en cliver deux dipeptides : Ser14–Arg15 et Thr147–Asp148. Cette réaction libère l'α-chymotrypsine active[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Les valeurs de la masse et du nombre de résidus indiquées ici sont celles du précurseur protéique issu de la traduction du gène, avant modifications post-traductionnelles, et peuvent différer significativement des valeurs correspondantes pour la protéine fonctionnelle.
- (en) P. H. Mars, « The activation of chymotrypsinogen », Recueil des Travaux Chimiques des Pays-Bas, vol. 72, no 6, , p. 490 (DOI 10.1002/recl.19530720607, lire en ligne)
- (en) William B. Dreyer et Hans Neurath, « The activation of chymotrypsinogen: isolation and identification of a peptide liberated during activation », Journal of Biochemical Chemistry, vol. 217, no 2, , p. 527-539 (PMID 13271414, lire en ligne)
- (en) Janka Mátrai, Gert Verheyden, Peter Krüger et Yves Engelborghs, « Simulation of the activation of α-chymotrypsin: Analysis of the pathway and role of the propeptide », Protein Science, vol. 13, no 12, , p. 3139-3150 (PMID 15557259, PMCID 2287318, DOI 10.1110/ps.04825004, lire en ligne)