Chirurgie maxillofaciale
La Chirurgie maxillofaciale (CMF) est la spécialité de la chirurgie générale prenant en charge toutes les pathologies du visage et de la cavité buccale tant dans le domaine chirurgical que le domaine médical.
Les domaines de prédilection sont :
- les traumatismes de la face (fractures et plaies du visage et du crane);
- la cancérologie de la cavité buccale et du pharynx ;
- la chirurgie orthognathique qui vise a corriger les dysmorphies faciales, par exemple menton trop en avant (prognathisme), trop en arrière (rétrognathisme) pouvant générer des douleurs articulaires ou une apnée du sommeil ;
- les anomalies congénitales (la plus fréquente étant la fente labio-palatine ou bec de lièvre mais aussi les malformations craniofaciales, etc.) ;
- les infections de la face (le plus souvent d'origine cutanée ou dentaire) ;
- la chirurgie orale (extractions dentaires, tumeurs bénignes et kystes des maxillaires…) ;
- la chirurgie dermatologique (kystes, névus, cancers de la peau, cicatrices…)
- la chirurgie orbito-palpebro-lacrymale (chirurgie des orbites, des paupieres et des voies lacrymales) ;
- la chirurgie plastique et reconstructrice de la face par greffes, lambeaux ou au moyen d'épithèses ;
- la chirurgie esthétique (liftings, blépharoplasties, otoplasties) et la médecine esthétique de la face (injections de toxine botulique et d'acide hyaluronique) ;
- la chirurgie implantaire et préimplantaire (greffe de tissus osseux, plastie des parties molles) ;
- les pathologies de l'articulation temporo-mandibulaire ;
- les pathologies de la muqueuse buccale (dermatologie buccale).
Histoire de la chirurgie maxillofaciale
[modifier | modifier le code]La Chirurgie Maxillo-Faciale s'est développée au début du XXe siècle, de façon contemporaine à la Première Guerre Mondiale et son afflux de blessés du visage, les « Gueules Cassées ».
Dès lors, une approche chirurgicale spécifique et nouvelle fut nécessaire : la reconstruction du visage.
Elle est pratiquée dans tous les pays du monde depuis cette époque.
Dans des pays comme le Royaume-Uni et la plupart des pays d'Europe, elle est reconnue comme une spécialité médicale avec un diplôme en médecine obligatoire, et parfois un deuxième diplôme supplémentaire nécessaire en chirurgie dentaire (double diplôme).
Le champ de pratique couvre principalement les cancers de la tête et du cou, la reconstruction microchirurgicale, la chirurgie cranio-faciale et les traumatismes cranio-maxillo-faciaux, le cancer de la peau, les malformations faciales, les fentes labiales et palatines, la chirurgie cranio-faciale, la chirurgie des articulations temporomandibulaires et la chirurgie esthétique du visage.
Au Royaume-Uni, la chirurgie maxillo-faciale est une spécialité du Royal College of Surgeons of England et du Royal College of Surgeons of Edinburgh.
Traumatismes généraux de la face
[modifier | modifier le code]La majeure partie ces traumatismes résultent d'accidents de la circulation ou de combats, qui touchent plus particulièrement une population d'hommes jeunes (70 % des cas)[réf. souhaitée].
Il peut s'agir de fractures osseuses (mandibule, os propres du nez, os zygomatique, fractures complexes de Le Fort, fractures de l’orbite, de l’étage antérieur de la base du crâne…) et de plaies des parties molles (plaies du nez, des paupières, des lèvres, de la cavité buccale, morsures…).
Examen du traumatisme
[modifier | modifier le code]Le premier examen d'un traumatisme facial doit impérativement prendre en compte les deux urgences vitales que sont :
- les hémorragies artérielles graves (par exemple : plaie de l’artère maxillaire) ;
- l'asphyxie : par un engorgement sanguin ou l'obstruction des voies respiratoires supérieures.
Ces deux urgences doivent immédiatement être dépistées et traitées.
En dehors de ces cas, le praticien effectue des examens rapides :
- ophtalmologie sommaire : acuité visuelle, champ visuel et oculomotricité ;
- mobilité de l'étage inférieur : possible fracture mandibulaire ;
- motricité et la sensibilité faciale ;
- troubles de l'occlusion.
Chirurgie orthognatique
[modifier | modifier le code]La chirurgie orthognathique est la chirurgie des malformations congénitales ou acquises des mâchoires (maxillaire et mandibule). Cette chirurgie a pour but l'obtention d'un engrènement dentaire ou occlusion idéale, d'une amélioration de la fonction notamment articulaire et une amélioration de l'esthétique. Au XXIe siècle, le développement des techniques orthodontiques et chirurgicales permet d’envisager un traitement visant l’obtention d’un articulé dentaire fonctionnel et stable au sein d’un visage rééquilibré et harmonieux.
Chirurgie dermatologique
[modifier | modifier le code]La chirurgie cutanée a pour objectif de retirer une partie d’une lésion cutanée (biopsie) ou la totalité de cette lésion (exérèse), sous anesthésie le plus souvent locale.
La chirurgie cutanée est proposée aux patients qui présentent une lésion cutanée maligne (cancer de la peau : carcinome ou mélanome par exemple), ou suspecte de malignité, ou encore d’aspect inhabituel. Dans ces situations, une biopsie préalable est souvent indiquée. En cas de cancer de la peau, l’exérèse chirurgicale représente le plus souvent le traitement de référence. De façon à obtenir une exérèse complète, le chirurgien devra respecter une marge de sécurité en largeur et en profondeur, autour de la lésion initiale. Puis la pièce est examinée au microscope dans le laboratoire d’anatomopathologie afin de confirmer le diagnostic et de vérifier que la lésion a été retirée en totalité[1].
La chirurgie implantaire et préimplantaire
[modifier | modifier le code]Les greffes osseuses préimplantaires
[modifier | modifier le code]La pose d'implant dentaire consiste à remplacer une racine dentaire manquante ; pour cela, il faut parfois augmenter la quantité d'os restante. Il existe différentes techniques d'augmentation, regroupées sous le terme de greffe osseuse préimplantaire :
- greffes d'apposition (ajout d'os autologue ou synthétique par-dessus l'os du patient permettant d'en augmenter l'épaisseur) ;
- greffe sinusienne (sinus lift) : (comblement du bas-fond du sinus maxillaire par de l'os autologue ou synthétique permettant d'augmenter la hauteur d'os) ;
- distraction osseuse (augmentation lente et progressive de l'os et de la gencive du patient par un dispositif chirurgical temporaire).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Chirurgie cutanée | Fiche santé HCL », sur www.chu-lyon.fr (consulté le )
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Association française des chirurgiens de la face
- Association canadienne des spécialistes de chirurgie buccale et maxillo-faciale
- Société française de stomatologie, chirurgie maxillofaciale et chirurgie orale
- Association française des jeunes chirurgiens maxillo-faciaux
- College des enseignants en chirurgie maxillo-faciale
- Association belge de chirurgie orale et maxillo-faciale