Chef-du-Pont
Chef-du-Pont | |
L'église Sainte-Colombe. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Baie du Cotentin |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Marcel Jean 2016-2020 |
Code postal | 50480 |
Code commune | 50127 |
Démographie | |
Gentilé | Capipontains |
Population | 671 hab. (2019) |
Densité | 178 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 23′ 04″ nord, 1° 20′ 39″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 18 m |
Superficie | 3,78 km2 |
Élections | |
Départementales | Carentan |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Sainte-Mère-Église |
Localisation | |
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Chef-du-Pont est une ancienne commune française du département de la Manche et la région Normandie, peuplée de 671 habitants[Note 1], commune déléguée au sein de Sainte-Mère-Église depuis le .
Géographie
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Capite Pontis vers 1190 et Quief du Pont (non daté)[2].
Le toponyme est issu de l'ancien français chef, « tête », « bout », et pont[2].
Il est dû à la position du village à l'entrée du pont sur le Merderet[3] ou sur l'Ouve, qui commandait l'accès de la péninsule du Cotentin[4].
Le gentilé est Capipontain.
Histoire
[modifier | modifier le code]La localité est sur la voie romaine de Portbail à Lisieux[5].
Au XVIIe siècle, la seigneurie de Montmartin est la possession de René de Hennot, capitaine de cavalerie, fils de Guillaume de Hennot, et également seigneur de Théville et de Montmartin-en-Graignes[6].
Lors des opérations du débarquement allié, le 6 juin 1944, le village et le pont sur le Merderet deviennent rapidement un objectif pour la 82e division aéroportée américaine. Le village est libéré le jour même et le pont est tenu par les 507e et 508e (en) régiments d'infanterie sous les ordres du lieutenant-colonel Ostberg, au soir du Jour J[7].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | De gueules à la fleur de lis d'or surmontée de deux léopards du même, armés et lampassés d'azur et soutenue d'un pont droit de trois arches d'or maçonné de sable sur une rivière d'azur[8]. |
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Détails | Les léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[9].
Démographie
[modifier | modifier le code]En 2019, la commune comptait 671 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2007, 2012, 2017, etc. pour Chef-du-Pont[10]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2]. Chef-du-Pont a compté jusqu'à 834 habitants en 1990.
Économie
[modifier | modifier le code]La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[13].
- Usine Mont-Blanc (crème dessert).
- Laiterie coopérative Isigny-Sainte Mère (mimolettes).
- Charcuteries de la Trappe.
Le marché hebdomadaire se tient le mercredi.
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Sainte-Colombe (XIIe, XVIIe – XVIIIe siècles), d'origine romane, avec des arcatures dans le chœur. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis le [14]. Elle abrite un maître-autel (XVIIIe), autels latéraux : retables de saint Sébastien et de la Vierge (XVIIIe), une chaire à prêcher (XVIIe), deux statues (Vierge à l'Enfant allaitant et sainte Colombe), un lutrin en buste et une poutre de gloire (XVIIIe), classés au titre objet[15].
- Ferme du Haut de la Rue des XVIe – XVIIe siècles.
- Ferme du Hameau des Gardes (atelier et exposition de sculptures).
- Château du Val (XVIIIe – XIXe siècles), et son pigeonnier inscrit à l'Inventaire général du patrimoine culturel[16]. François-Marie de Bricqueville (1761-1796), chef chouan fut hébergé au château par J-T Le Reverend, veuve Osber. Arrêté, il sera fusillé à Coutances[17].
- Ancien presbytère du XVIIIe siècle.
- Lavoir vers Carquebut.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 57.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 153.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Résumé statistique de Chef-du-Pont sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2019.
- Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1371.
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 137.
- Jean Adigard des Gautries et Fernand Lechanteur, Les noms des communes de Normandie (suite), vol. 2, Annales de Normandie, , p. 8.
- Delattre, 2002, p. 57.
- Jeannine Bavay, « Théville », Vikland, la revue du Cotentin, no 5, avril-mai-juin 2013, p. 60 (ISSN 0224-7992).
- « Chef-du-Pont - (50 Manche) La Libération », sur normandie44lamemoire.com, 1944 La bataille de Normandie, la mémoire (consulté le ).
- « 50 127 - CHEF DU PONT (Manche) », sur Armorial de France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Chef-du-Pont (50480) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Date du prochain recensement à Chef-du-Pont, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
- « Église », notice no PA00110363, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Œuvres mobilières à Chef-du-Pont.
- « Château du Val », notice no IA00001157, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Gautier 2014, p. 153.