Aller au contenu

Chasseur nocturne

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Chasseur nocturne
Présentation
Type
Aircraft function-lift-power class (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Usage
All-weather interception (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Un Douglas A-20 Havoc de la 9e force aérienne des États-Unis avec ses couleurs de chasseur nocturne en 1944.

Un chasseur de nuit est un avion de chasse destiné aux opérations d'interceptions de nuit. Avant son apparition, les défenses anti-aériennes nocturnes n'étaient constituées que de canons anti-aériens, de projecteurs et de mesures passives comme le black-out. Développé pour contrer les raids des bombardiers de nuit, le chasseur de nuit a un rôle spécifique qui nécessite une technologie embarquée particulière au fur et à mesure de l'évolution de la guerre. Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, la navigation de ces appareils se faisait entièrement aux instruments de vol. L'adoption du radars embarqués naquit précisément durant cette période ce qui en améliora grandement l'efficacité. Le poids et l'encombrement des premiers radars embarqués requièrent également des appareils capables de les transporter, qui sont fréquemment des bimoteurs nécessitant un équipage de deux ou trois hommes (le pilote, le navigateur et l'opérateur radar), notamment des chasseurs lourds voire des bombardiers modifiés. L'évolution technologique permit plus tard l'équipement de tous les avions de chasse en radars, et le rôle de chasse de nuit ne nécessite plus la création d'avions spécifiques. Depuis les années 1980, les pilotes et équipages réalisant des opérations de nuit sont équipés de lunettes à amplification lumineuse (vision de nuit).

Premiers exemples

[modifier | modifier le code]

La chasse de nuit a débuté durant la Première Guerre mondiale mais n'avait pas été prévue avant son début puisque les vols de nuit étaient à la fois difficiles à effectuer et aussi inutiles. Les seules cibles qui auraient pu être attaquées de nuit avec succès avec une visibilité limitée étaient les villes, des cibles qui paraissaient alors inimaginables et pouvaient choquer l'opinion comme le bombardement par erreur de la ville suisse de Porrentruy en [1]. Cette attaque avait obligé les Suisses à déployer des vols de nuit pour intercepter les violations de l'espace aérien helvétique[1]. L'état d'esprit général chez les belligérants était qu'une guerre rapide ne nécessitait pas d'attaques stratégiques.

Peu après l'entrée en guerre, le Royal Naval Air Service a bombardé de nuit les installations de production et les hangars des usines de Zeppelin à Cologne et Düsseldorf les et sans que les défenses présentes n'aient pu être efficaces[2]. En [N 1], plusieurs avions B.E.2c (le fameux "Fokker Fodder") ont été modifiés pour devenir les premiers chasseurs de nuit. Les attaques contre les Zeppelin par le dessus avec des fléchettes et des petites bombes incendiaires se sont révélées inefficaces, c'est alors qu'une mitrailleuse Lewis armée de nouvelles munitions incendiaires, montée avec un angle de 45° pour tirer vers le haut, s'est montrée très efficace pour l'attaque des dirigeables par-dessous[3].

Seconde Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

La Nachtjagd allemande est spécifiquement destiné à la défense du Reich contre les bombardements nocturnes alliés.

Liste des chasseurs nocturnes

[modifier | modifier le code]

Première Guerre Mondiale

[modifier | modifier le code]

Royaume Uni

Seconde Guerre Mondiale

[modifier | modifier le code]

Allemagne

Italie

Japon

Union soviétique

Royaume Uni

États-Unis

France

Guerre de Corée et après

[modifier | modifier le code]

Canada

Royaume Uni

États-Unis

France

Notes et Références

[modifier | modifier le code]
  1. "Le 13 octobre 1915... le lieutenant en second John Slessor a repeint son BE2c en noir pour rechercher les intrusions"

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b (en) Ralph Cooper, Jean-Claude Cailliez et Gian Picco, « Alfred Comte 1895–1965 », sur earlyaviators.com, (consulté le ).
  2. (en) Rodney Madison, « Air Warfare, Strategic Bombing. », dans The Encyclopedia of World War I: A Political, Social and Military History, vol. 1, Santa Barbara: ABC-CLIO, Spencer C. Tucker et Priscilla Roberts, eds., (ISBN 1851094202), p. 45–46.
  3. Gunston 1976, p. 27.
  4. (en) Robert Craig Johnson, « COIN: French Counter-Insurgency Aircraft, 1946-1965 », sur The World at War From Versailles to the Cold War, (consulté le ).

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Gebhard Aders et Mister Kit, 1940-1945 Chasseurs de nuit de la Luftwaffe, vol. M 6108-9, éditions Atlas spécial Mach 1, , 48 p..