Châteauneuf-les-Bains
Châteauneuf-les-Bains | |||||
Les thermes et le bourg, en arrière-plan. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Puy-de-Dôme | ||||
Arrondissement | Riom | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Combrailles Sioule et Morge | ||||
Maire Mandat |
Jean-Yves Nouzille 2020-2026 |
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Code postal | 63390 | ||||
Code commune | 63100 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Castelneuvois | ||||
Population municipale |
320 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 19 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 01′ 45″ nord, 2° 53′ 50″ est | ||||
Altitude | Min. 365 m Max. 725 m |
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Superficie | 16,92 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Éloy-les-Mines | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Châteauneuf-les-Bains est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
[modifier | modifier le code]Châteauneuf-les-Bains est une commune située sur les deux rives de la Sioule. La Sioule fait à cet endroit un méandre très marqué, qui entoure la colline où se trouvait l'ancienne église de Saint-Cirgues. Le bourg actuel se trouve sur la rive gauche, au lieu de La Chaux. Deux ponts routiers, assez éloignés du bourg, traversent la Sioule : en amont, le pont de Chambon, sur la route départementale 227 qui relie Saint-Gervais-d'Auvergne à Riom par Manzat ; en aval, le pont du Braynant, sur la route qui longe la Sioule vers le pont de Menat et Ébreuil. Il s'y ajoute deux passerelles plus proches du bourg.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 879 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Gervais-d'Auvergne », sur la commune de Saint-Gervais-d'Auvergne à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 9,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 825,6 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Châteauneuf-les-Bains est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8] et hors attraction des villes[9],[10].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (51,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,6 %), zones agricoles hétérogènes (24,6 %), prairies (24,3 %), zones urbanisées (1,5 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
[modifier | modifier le code]À l'époque gallo-romaine, les eaux de Châteauneuf sont déjà connues ; on a retrouvé des vestiges assez modestes d'une activité thermale, mais il n'y a pas de traces de constructions importantes comme à Néris. Une voie romaine traverse la Sioule à gué, près du lieu-dit le Got.
Au Moyen Âge, la route passe plus au sud et traverse la rivière en amont, au Bordas, sur un pont de pierre, dont une culée subsistante sert d'appui à la passerelle moderne. Un château fort est construit au début du XIIIe siècle pour défendre le passage de la Sioule ; il remplace une motte castrale plus ancienne probablement établie à l'entrée de la presqu'île Saint-Cyr et prend le nom de Castrum Novum (Château neuf), qui deviendra celui de la localité.
Sur la rive gauche s'établit le monastère de Saint-Jean[Note 1], dépendant de l'abbaye de Menat ; autour de lui, se développe le village de la Mon(t)gie, dont le nom garde le souvenir de la présence des moines.
Avant la Révolution, deux paroisses se partagent le territoire de Châteauneuf et apparaissent sur la carte de Cassini : en rive gauche, la vieille paroisse Saint-Cirgues (ou Saint-Cyr), à l'intérieur du méandre de la Sioule, en voie d'abandon ; et, en rive droite, Saint-Valentin, au pied du château.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Découpage territorial
[modifier | modifier le code]La commune de Châteauneuf-les-Bains est membre de la communauté de communes Combrailles Sioule et Morge[8], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Manzat. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[12]. Elle faisait partie jusqu'en 2012 de la communauté de communes Cœur de Combrailles, puis de 2013 à 2016 de la communauté de communes Manzat communauté[13] (cette extension de périmètre a été autorisée par l'arrêté préfectoral du [14]).
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Riom, à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[8]. Jusqu'en , elle faisait partie du canton de Manzat[15].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Éloy-les-Mines pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[8], et de la deuxième circonscription du Puy-de-Dôme pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010 (sixième circonscription avant 2010)[15].
Élections municipales et communautaires
[modifier | modifier le code]Élections de 2020
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal de Châteauneuf-les-Bains, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[16] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[17]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. Sur les douze candidats en lice, onze ont été élus dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 74,45 %[18].
Chronologie des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2021, la commune comptait 320 habitants[Note 2], en évolution de 7,02 % par rapport à 2015 (Puy-de-Dôme : 2,28 %, France hors Mayotte : 1,84 %).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la commune a vu résider sur son sol de nombreux réfugiés républicains espagnols (au château en particulier), et d'aussi nombreux juifs ayant traversé la ligne de démarcation : environ trois ou quatre cents personnes pour ces deux communautés. L'accueil fut généreux, chaleureux, et ceux qui en bénéficièrent s'en souviennent avec émotion.[réf. nécessaire]
Sports
[modifier | modifier le code]- Canoë-kayak (au pont de Braynand). Descente de la Sioule.
- Rocher Charlemagne. Site d'escalade, près du pont de Braynand[25]. Il est situé sur la commune de Blot-l'Église.
Économie
[modifier | modifier le code]Station thermale
[modifier | modifier le code]L'activité thermale est attestée depuis l'époque gallo-romaine. La station se développe au XIXe siècle et soigne les rhumatismes. Une vingtaine de sources sont captées soit pour le fonctionnement de l'établissement thermal (de mai à octobre) et des buvettes, soit pour la production d'eau minérale gazeuse (six millions de bouteilles par an).
Aujourd'hui, parmi les sources encore visibles librement par le public, figurent :
- l'ancienne source Saint-Cyr, dont le bâtiment d'exploitation a été détruit, mais dont la source est encore visible et réhabilitée, à l'extrémité du méandre de Chateauneuf. Cette source était exploitée comme eau de table au début des années 1900 et déclarée d'utilité publique en 1909.
- la source Lefort : source d'eau chaude, d'un débit de 37.5 l/minute, sortant à 35 °C dans le parc des Grands Bains, en bordure de la rivière Sioule.
L'eau sort simultanément avec un excédent de gaz carbonique (34 l/minute), provoquant un bouillonnement, mis en valeur sous une cloche de verre.
Tourisme
[modifier | modifier le code]- Pêche (truite).
- Parc arboré dit « des Grands Bains » et ses sources, en bord de Sioule.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église de Lachaux. Construite dans le style néo-roman sous le Second Empire à Lachaux, qui devenait le nouveau centre de la commune, elle a été reconnue officiellement comme église paroissiale par un décret de Thiers du .
- Vierge en majesté de Châteauneuf. Cette statue en bois de chêne recouverte d'un alliage métallique polychrome mesure 0,52 m. Elle date de la fin du XIIIe ou du début du XIVe siècle. Cachée et sauvée à la Révolution, elle a ensuite été déposée dans la chapelle Saint-Valentin.
- Chapelle Saint-Valentin. Monument historique (1904) : cette chapelle surplombe la vallée de la Sioule et le village de Châteauneuf-les-Bains.
- Chapelle et oratoire au hameau de Sainte-Linge
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Chapelle Saint-Valentin.
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Croix à double face, côté Jésus Christ. Chapelle Saint-Valentin.
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Chapelle à Sainte-Linge
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Oratoire de Sainte Linge (Face à la chapelle)
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La Sioule au coeur du village de Chateauneuf.
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Presqu'île de Saint-Cirgues - Le méandre.
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Église de Lachaux et le bourg
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Source Lefort au bord de la Sioule - Parc Thermal des Grands Bains.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jean-Pierre Alibert (1820-1905), géologue, inventeur, explorateur en Sibérie, découvreur en 1848 et exploitant d'une mine de graphite près du lac Baïkal. Après son retour en France (1862), il vint se soigner aux eaux de Châteauneuf et s'attacha à la station. Il s'y fit construire une maison et aménagea, à proximité, le roc de Pierre Encize, sur lequel il fit installer en 1893 une statue de la Vierge. L'endroit porte aujourd'hui le nom de Pic Alibert ; une source porte également son nom. Un portrait de lui est conservé à la mairie de Châteauneuf.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Pierre Blazin, Châteauneuf-les-Bains, Évian, Cleopas, (ISBN 978-2-91728311-0).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site de l'office de tourisme
- Châteauneuf-les-Bains sur le site de l'Institut géographique national (archive)
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Il ne reste pratiquement rien de cet édifice, qui se trouvait à l'emplacement du cimetière.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Châteauneuf-les-Bains et Saint-Gervais-d'Auvergne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Gervais-d'Auvergne », sur la commune de Saint-Gervais-d'Auvergne - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Gervais-d'Auvergne », sur la commune de Saint-Gervais-d'Auvergne - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Châteauneuf-les-Bains ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- « CC Combrailles Sioule et Morge (No SIREN : 200072098) », sur la base nationale sur l'intercommunalité, (consulté le ).
- « CC Manzat Communauté (No SIREN : 246300834) », sur la base nationale sur l'intercommunalité, (consulté le ).
- « ARRÊTÉ no 12/02573 du autorisant l'extension du périmètre de la communauté de communes « Manzat Communauté » à la commune de Châteauneuf les Bains et portant retrait de cette dernière de la communauté de communes « Coeur de Combrailles » » [PDF], Recueil des actes administratifs no 2013-1, Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ), p. 8.
- « Découpage électoral du Puy-de-Dôme », sur Politiquemania (consulté le ).
- Article L. 252 du Code électoral.
- « Municipales : le mode de scrutin dans les communes de moins de 1 000 habitants », sur vie-publique.fr, .
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, 9 avril 2014 (consulté le 28 septembre 2014).
- « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], sur mairesruraux63.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ), p. 2.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Site de la FFME.