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Caserne de Lattre-de-Tassigny

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Caserne de Lattre-de-Tassigny
Bayernkaserne
Image illustrative de l’article Caserne de Lattre-de-Tassigny
La Nanziger-Straße, rue de Nancy, coupant la "Bayern Kaserne" (casernes de Lattre-de-Tassigny et Barbot)

Lieu Metz
Type d’ouvrage caserne
Construction fin XIXe siècle
Utilisation caserne
Utilisation actuelle caserne
Appartient à État
Contrôlé par DIRISI
Garnison XVIe Armeekorps (avant 1919)
Coordonnées 49° 06′ 41″ nord, 6° 10′ 03″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Caserne de Lattre-de-Tassigny Bayernkaserne
Géolocalisation sur la carte : Lorraine
(Voir situation sur carte : Lorraine)
Caserne de Lattre-de-Tassigny Bayernkaserne
Géolocalisation sur la carte : Moselle
(Voir situation sur carte : Moselle)
Caserne de Lattre-de-Tassigny Bayernkaserne
Géolocalisation sur la carte : Metz
(Voir situation sur carte : Metz)
Caserne de Lattre-de-Tassigny Bayernkaserne

La caserne de Lattre-de-Tassigny, baptisée à l’origine Bayernkaserne, est une caserne construite pendant l’annexion allemande à Metz.

Contexte historique

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Alors que Metz devient un point stratégique majeur de l’empire allemand, l’état-major allemand poursuit les travaux de fortification entamés sous le Second Empire. De nombreuses casernes sont construites pour abriter la garnison allemande qui oscille entre 15 000 et 20 000 hommes au début de la période[1], et dépasse 25 000 hommes avant la Première Guerre mondiale[2]. Dans cette pépinière de généraux[note 1], se côtoient des Bavarois aux casques à chenille, des Prussiens et des Saxons aux casques à pointe et aux uniformes vert sombre, ou encore des Hessois aux uniformes vert clair[3]. Guillaume II, qui vient régulièrement dans la cité lorraine pour inspecter les travaux d’urbanisme et ceux des forts de Metz n’hésite pas à déclarer : « Metz et son corps d’armée constituent une pierre angulaire dans la puissance militaire de l’Allemagne, destinée à protéger la paix de l’Allemagne, voire de toute l’Europe[4]. »

Construction et aménagements

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Les bâtiments sont construits vers 1890[5] pour y loger la garnison allemande qui s’étoffe avec la création du XVI. Armeekorps à Metz. Comme la caserne Barbot, la caserne de Lattre de Tassigny fait alors partie d’un vaste ensemble de casernes, appelé Prinz-Friedrich-Karl Kaserne, situé entre l’avenue de Lattre-de-Tassigny, à l’époque Nanzigerstrasse, l’avenue Joffre, la place du Roi-George et la rue Wilson. Cet ensemble de treize bâtiments, de briques rouges, se caractérise par une architecture fonctionnelle, évoquant l'architecture georgienne.

Affectations successives

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La garnison allemande prend ses quartiers dans la caserne, qui restera allemande jusqu’en 1919. En 1919, la caserne est investie par l’armée française. Elle sera plus tard rebaptisée caserne de Lattre-de-Tassigny, en l’honneur du général Jean de Lattre de Tassigny. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la caserne est réinvestie par les troupes allemandes. Après la bataille de Metz, l’armée française reprend ses quartiers dans la caserne

Elle est aujourd’hui occupée par la Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information, le centre ministériel de gestion et l’échelon de proximité des établissements des essences.

Notes et références

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  1. Plus d'une trentaine de généraux et des dizaines d'officiers supérieurs allemands, actifs pendant la Seconde Guerre mondiale, verront le jour à Metz, avant 1918.

Références

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  1. René Bour, Histoire de Metz, 1950, p. 227.
  2. L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 », Philippe Martin de l’université de Nancy 2.
  3. François Roth, Metz annexée à l’Empire allemand : 1871-1918, (dir. François-Yves Le Moigne), Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986 (p.362).
  4. Structurae.de, article « Poste principale », année 1893.
  5. Christiane Pignon-Feller : Metz impérial, Serge Domini Editeur, Vaux, 2011 (p.9)