Caravansérail de Sélim
Type | |
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Fondation | |
Matériau | |
Longueur |
26 m |
Largeur |
13 m |
Patrimonialité |
Monument du patrimoine culturel en Arménie (d) |
Localisation | |
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Altitude |
2 410 m |
Coordonnées |
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Le caravansérail de Sélim ou de Soulèma est un caravansérail datant de 1332 situé dans le marz de Vayots Dzor en Arménie. Ce caravansérail est le mieux préservé d'Arménie.
Situation géographique
[modifier | modifier le code]Le caravansérail est situé à une trentaine de kilomètres au nord d'Eghegnazor, directement au sud du col de Sélim ou de Soulèma (2 410 m)[1] dans les monts Vardenis, sur une ancienne route commerciale[2], aujourd'hui la M10, reliant Eghegnazor à Martouni, au Sud du lac Sevan[1], à la limite des anciens cantons de Vayots Dzor et de Gegharkunik de la province historique de Siounie[3]. Le nom de Sélim (ou Soulèma) lui vient de celui de la rivière éponyme, à quelques kilomètres plus au sud[4].
Histoire
[modifier | modifier le code]D'après une inscription en arménien sur ses murs, le caravansérail est construit en 1332 par le prince Chesar Orbélian[1], sous le règne du khan Abou Said[5], comme en témoignent deux inscriptions sur place, en arménien et en persan[3]. Sa position isolée lui vaut d'être le caravansérail le mieux préservé d'Arménie[1], après deux restaurations en 1956-1958 et en 1961[3].
Bâtiment
[modifier | modifier le code]Ce bâtiment en basalte[1] alliant architecture arménienne et architecture islamique ne possède qu'une entrée (ce qui en facilitait la défense)[5], un « sas extérieur » d'inspiration musulmane surmonté d'une niche et orné de stalactites ainsi qu'à gauche d'une chimère et à droite d'un bœuf[3].
La pièce principale est une trinef d'orientation ouest-est divisée par huit paires de piliers carrés reliés par des arcs[3]. Les nefs latérales plus petites étaient réservées aux voyageurs et la nef centrale à leurs animaux[5]. Elles sont toutes trois dotées de voûtes en berceau sur arcs-doubleaux, dont la centrale est percée de trois lucarnes ornées de stalactites, apportant lumière et aération ; le tout est recouvert d'un toit en bâtière à faible pente[3].
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La chimère de l'entrée.
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Le bœuf de l'entrée.
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Intérieur du caravansérail.
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Lucarne de la nef médiane.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) John Brady Kiesling, Rediscovering Armenia : An Archaeological/Touristic Gazetteer and Map Set for the Historical Monuments of Armenia, Erevan, , 71 p. (lire en ligne), p. 122.
- Sèda Mavian, Arménie, coll. « Guides Évasion », Hachette, Paris, 2006 (ISBN 978-2-01-240509-7), p. 189.
- Patrick Donabédian et Jean-Michel Thierry, Les arts arméniens, Éditions Mazenod, Paris, 1987 (ISBN 2-85088-017-5), p. 570.
- (en) G. Beglaryan, Atlas Armenia and adjacent countries, Noyan Tapan, Erevan, 2007 (ISBN 978-99941-44-55-6), p. 15.
- (en) Nicholas Holding, Armenia and Nagorno-Karabagh, Bradt Travel Guides, 2006 (ISBN 978-1841621630), p. 189.