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Canal de Marans à La Rochelle

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Canal de Marans à La Rochelle
Canal de Rompsay
Illustration.
Le canal et son chemin de halage
Géographie
Pays France
Début Marans
46° 18′ 50″ N, 1° 00′ 14″ O
Fin Bassin à flot extérieur à La Rochelle
46° 09′ 24″ N, 1° 08′ 42″ O
Traverse Charente-Maritime
Caractéristiques
Statut actuel Radié, concédé au département de la Charente-Maritime
Longueur 24 km
Altitudes Début : 1,70 - Canal maritime de Marans à la mer m
Fin : 0 - Bassin de retenue La Rochelle, pont Jean-Moulin m
Dénivelé m
Gabarit Freycinet et supérieur sur 2 écluses
Mouillage 1,60 m
Hauteur libre 5,10 m - Tunnel Saint-Léonard m
Alimentation canal maritime de Marans à la mer
Infrastructures
Ponts-canaux 2
Écluses 4
Tunnels 1
Ports 1
Histoire
Année début travaux 1806
Année d'ouverture 1875
Fermeture 1957
Remise en service 2018
Commanditaire Napoléon Ier
Administration
Propriétaire Département de la Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
(Voir situation sur carte : Charente-Maritime)
Canal de Marans à La Rochelle
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Aquitaine)
Canal de Marans à La Rochelle
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Canal de Marans à La Rochelle

Le canal de Marans à La Rochelle, situé dans le département français de la Charente-Maritime en région Nouvelle-Aquitaine, est appelé également canal de Rompsay entre Dompierre-sur-Mer et La Rochelle.

Ce canal relie Marans et le Marais poitevin à La Rochelle.

Description sommaire

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Ce canal débute au niveau du canal maritime de Marans à la mer (cote à 1,70 m) et relie La Rochelle à la cote 0 dans le bassin de retenue communiquant avec le bassin à flot.

Il draine du Nord au Sud les eaux de ruissellement de huit communes toutes situées dans le département de la Charente-Maritime :

Petite géographie hydrographique

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Le canal de Marans à La Rochelle est par définition un canal de jonction par dérivation (de la Sèvre Niortaise vers l'océan). Il est par sa longueur le second canal de Charente-Maritime, après celui de la Charente à la Seudre.

Le canal en chiffres

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Ce canal a la particularité de regrouper, pour une longueur de 24 kilomètres, de nombreux ouvrages spécifiques aux canaux. Ainsi, il comprend notamment :

  • un tunnel de 842 m x 8 m, avec un chemin de halage, côté est.
  • quatre écluses
    • Écluse de Marans (25 m x 5,20 m)
    • Écluses d'Andilly ou ouvrage de croisement. Les portes d'écluses ont été déplacées réduisant ainsi le gabarit. Cette partie permet aux petites embarcations de naviguer sur le Canal du Curé.
    • Écluse de Rompsay (gabarit Freycinet - 38,50 m x 5,20 m)
    • Écluse de jonction (compatible Freycinet - 38,50 m x 7 m, disparue)
  • deux ponts-canaux et des ponts-siphons
  • un réservoir de décharge des eaux du canal ou bassin de retenue (réservoir Maubec à La Rochelle).
  • un port (le port du canal) qui communiquait avec le bassin à flot extérieur de La Rochelle. Le port ainsi que la dernière écluse ont été comblés et de ce fait ne sont plus visibles.

Le canal comprenait également des ponts tournants qui ont été démontés dans les années 1970. Le vestige de l'un d'eux est visible sur la première écluse à Marans (rail guidage métallique circulaire scellé).

Il comprend également de nombreux ponts.

Carte de Cassini de 1771 - Projet du canal (nommé, canal La Rochelle), commençant à la Rochelle se terminant à Damvix dans la Sèvre Niortaise
Carte Levasseur de 1852 (canal en bleu)

Le projet fut lancé sur décision de Napoléon Ier, en 1805 (décret du 28 messidor an XIII).

À l'origine, le canal devait relier Niort dans les Deux-Sèvres à La Rochelle, soit 44 kilomètres (voir carte de Cassini). Il faisait partie du projet d'établir une liaison navigable Nord-Sud, de la Loire à l'estuaire de la Gironde. Les travaux devaient s'étendre sur 5 années[a 1].

Des travaux qui s'éternisent

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Contrairement au projet initial, seule la section La Rochelle à Marans sera creusée, soit 24 kilomètres. Les travaux vont s’échelonner de 1806 à 1888, mais le canal sera mis partiellement en service en 1875. C'est seulement en 1888 que le canal sera relié au bassin extérieur ou bassin à flot du vieux port de La Rochelle via le bastion Saint-Nicolas. Le port du canal servira de piscine d'été et de lieux aux exercices militaires. Il a été comblé récemment[1]. Le canal est toujours connecté au vieux port de La Rochelle via le canal Maubec.

Les délais prévisionnels furent largement dépassés principalement pour des difficultés techniques et judiciaires :

  • Le percement du tunnel Saint-Léonard qui fut creusé et achevé après 1850[2] a duré beaucoup plus longtemps que prévu, à cause d'un calcaire très dur ;
  • La partie Nord du canal (un tiers de sa longueur) traverse des marais. Il a donc fallu construire de nombreux ouvrages (ponts-siphons) qui permettaient un libre écoulement des eaux du marais et rendaient le canal indépendant ;
  • Autour de Dompierre-sur-Mer, le creusement du canal a provoqué l'assèchement de nombreux puits (déblais important à cet endroit). La colère des habitants aboutit à un procès, obligeant le concessionnaire à approfondir les puits[a 1].
Comparatif de durée de travaux entre différents canaux
Nom Longueur canal Début des travaux Fin des travaux Durée du chantier Observations
Canal du Midi 241 km 1666 1681 15 ans
Canal de Nantes à Brest 364 km 1803 1858 55 ans 73 km de canal effectif, le reste étant des fleuves et rivières réaménagés
Canal de Marans à La Rochelle 24 km 1806 1888 82 ans Mis en service en 1875, mais connecté au bassin à flot extérieur du vieux port de La Rochelle en 1888

Un échec commercial

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La prévision du trafic sur le canal, basée à 50 000 tonnes de marchandises transportées annuellement, ne fut jamais atteinte. Ainsi en 1887 5 700 tonnes furent transportées par des gabares, en 1898 3 200 tonnes. Mais les années qui suivirent le trafic s'établit à environ 3 000 tonnes annuelles[a 2]. Le trajet s'effectuait sur une durée de 8 heures, soit une moyenne horaire de 3 km/h. Le Brieux, un bateau-vapeur, y navigua quelques années.

- Trafic commercial du canal (tonnes transportées annuellement) -
prévision
  50 000
1887
  5 700
1898
  3 200
années suivantes
  3 000

La largeur et la profondeur du canal n'ont pas permis d'adapter le trafic à l'augmentation des dimensions des barges.

De plus, la construction et création de la liaison ferroviaire de La Rochelle à Nantes dès 1871[a 3], construite parallèlement sur le remblai constitué par des déblais de terres extraites du canal, entre en concurrence directe avec le canal et va provoquer son déclin.

L'exploitation de ce dernier va baisser et cesser peu à peu après la Seconde Guerre mondiale. Durant cette dernière, le canal servi de fossé anti-chars infranchissable. Des restes d'implantations bétonnées sont visibles sur le chemin haut entre Dompierre-sur-Mer et le canal.

L'après-guerre, la désuétude

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Radié de la nomenclature des voies navigables par un décret du , le canal n'est plus utilisé pour la navigation commerciale.

Dans les années 1970, les ponts mobiles tournants métalliques ont été démontés et remplacés par des ponts fixes avec de faibles hauteurs de tirant d'air, sectionnant le canal et limitant ainsi la navigation à des petites embarcations canoës où barques.

La section Marans-Niort est constituée tout simplement par la Sèvre niortaise canalisée et navigable sur 64 km, traversant ces deux villes.

Tracé du canal

De nos jours le renouveau, site naturel

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Par arrêté Ministériel du 14 mai 1970, le canal est protégé en site naturel classé du pont de Mouillepieds à l'écluse de Rompsay, soit sur 8 km 860 ce qui représente plus du tiers de sa longueur, offrant aux promeneurs des chemins aménagés et des paysages préservés.

Il a été concédé au département de la Charente-Maritime le [a 4].

Certains ouvrages du canal ont fait l'objet, de 2009 à 2012, de restaurations (écluse no 1, tunnel Saint-Léonard, curetage)[3].

L'EuroVelo 1 (ou Vélodyssée ®), ainsi que la Vélo Francette ® suivent le canal sur un itinéraire sécurisé et balisé, spécialement aménagé à cet effet[4]. Ce tronçon est appelé Voie verte du canal de Marans.

À l'horizon 2017-2018 et grâce à des pénichettes à propulsion électrique, il sera possible de relier Niort à La Rochelle, via le canal de Marans à La Rochelle[5].

Ouvrages du canal

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Liste des principaux ouvrages
PK Nom de l'ouvrage Type Coordonnées Images Observations
0 Écluse de Marans (no 1) Écluse 46° 18′ 51″ N, 1° 00′ 14″ O Au premier plan, vestige du pont tournant
2,2 Pont de Puy Neuf Pont 46° 18′ 09″ N, 1° 01′ 28″ O
2,38 Pont siphon du canal de la Banche Pont-canal 46° 18′ 03″ N, 1° 01′ 30″ O
2,58 Pont siphon du canal de la Brune Pont-canal 46° 17′ 57″ N, 1° 01′ 33″ O
4,66 Pont Beau séjour Pont piétonnier privé 46° 16′ 51″ N, 1° 01′ 57″ O
6,3 Écluse d'Andilly (no 2) Écluse et ouvrage de croisement 46° 16′ 00″ N, 1° 02′ 16″ O Croisement avec le canal du Curé
6,9 Siphon Siphon 46° 15′ 40″ N, 1° 02′ 24″ O Canal d'Andilly sous siphon
8,45 Pont des Prieurs Pont 46° 14′ 53″ N, 1° 02′ 41″ O
10,82 Siphon des Bois Siphon 46° 13′ 39″ N, 1° 03′ 04″ O
13,18 Pont de Mouillepieds Pont 46° 12′ 26″ N, 1° 02′ 55″ O Début du site naturel classé
14,48 Pont RN 11 Pont 46° 11′ 48″ N, 1° 03′ 14″ O Site naturel classé
14,61 Pont de Grolleau Pont 46° 11′ 42″ N, 1° 03′ 16″ O Site naturel classé
16,09 Pont de Belle-Croix Pont 46° 10′ 58″ N, 1° 03′ 23″ O Site naturel classé
16,82
17,66
Tunnel Saint-Léonard (début)
Tunnel Saint-Léonard (fin)
Tunnel 46° 10′ 41″ N, 1° 03′ 49″ O

46° 10′ 23″ N, 1° 04′ 18″ O

Site naturel classé
19,38 Pont de Chagnolet Pont 46° 10′ 04″ N, 1° 05′ 31″ O Site naturel classé
20,77 Pont de Rompsay Pont 46° 10′ 02″ N, 1° 06′ 31″ O Site naturel classé
21,78 Passerelle piéton Pont piétonnier 46° 09′ 49″ N, 1° 06′ 59″ O Site naturel classé
21,93 Pont RN 137 Pont 46° 09′ 44″ N, 1° 07′ 19″ O Site naturel classé
22,07 Écluse de Rompsay (no 3) Écluse 46° 09′ 42″ N, 1° 07′ 25″ O Fin du site naturel classé
22,51 Passerelle piéton Pont piétonnier 46° 09′ 36″ N, 1° 07′ 44″ O
23,42 Pont voie ferrée Pont ferroviaire 46° 09′ 25″ N, 1° 08′ 23″ O
23,5 Pont Pont réservé piéton 46° 09′ 24″ N, 1° 08′ 27″ O Au second plan, pont ferroviaire
23,6 Pont Jean Moulin Pont 46° 09′ 23″ N, 1° 08′ 31″ O
23,67 Pont Joffre Pont 46° 09′ 23″ N, 1° 08′ 34″ O Pont au premier plan
23,85 Réservoir Maubec Bassin de retenue 46° 09′ 24″ N, 1° 08′ 44″ O
23,90 Écluse de jonction (no 4) Écluse 46° 09′ 22″ N, 1° 08′ 46″ O disparue (partie remblayée), situé au Bastion Saint Nicolas
24 Port du canal Bassin (servant également aux exercices militaires et comme piscine d'été) assurant la jonction avec le port de La Rochelle 46° 09′ 21″ N, 1° 08′ 50″ O disparu (partie remblayée)

Photos (géolocalisées)

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Plusieurs scènes du film Irréprochable, réalisé par Sébastien Marnier et sorti en 2016, ont été tournées sur les rives du canal de Marans à La Rochelle et sur le tunnel Saint-Léonard.

Bibliographie

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  1. Mémoire en images La Rochelle - Yves Le Dret et Jean-Louis Mahé - Éd. Alan Sutton à Joué-les-Tours.
  2. Dompierre-sur-Mer et ses environs (p. 124) - de M M. Choisnard et Tauzin - Éd. Res Universis.
  3. Le magazine du département de la Charente-Maritime, no 43 juillet 2012, page 18.
  4. Le magazine du département de la Charente-Maritime, no 43 juillet 2012, page 4.
  5. Le magazine du département de la Charente Maritime, no 54 Mai 2015, page 10.
  1. a et b p. 3.
  2. p. 4.
  3. p. 5.
  4. p. 7.

Articles connexes

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Liens externes

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