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Bonne d'Artois

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Bonne d’Artois
Description de cette image, également commentée ci-après
École flamande, Dame Bonne d'Artois, duchesse de Bourgogne

Titres

Duchesse de Bourgogne


(9 mois et 18 jours)

Prédécesseur Michelle de France
Successeur Isabelle de Portugal

Comtesse de Nevers et de Rethel


(2 ans, 4 mois et 5 jours)

Prédécesseur Isabelle de Coucy
Successeur Marie d'Albret
Biographie
Dynastie Maison capétienne d'Artois
Naissance
Décès (vers 31 ans)
Dijon
Sépulture Chartreuse de Champmol
Père Philippe d'Artois,
comte d'Eu
Mère Marie de Berry
Conjoint Philippe de Bourgogne,
comte de Nevers
Philippe le Bon,
duc de Bourgogne
Enfants Charles de Bourgogne,
comte de Nevers
Jean de Bourgogne,
comte d'Étampes

Bonne d’Artois (1394 - Dijon, ), est une princesse française du premier quart du XVe siècle, devenue brièvement duchesse de Bourgogne par son second mariage avec Philippe III le Bon, duc de Bourgogne.

Bonne est la fille de Philippe d'Artois, comte d'Eu et connétable de France, et de Marie de Berry, fille du duc Jean de Berry. Après la mort de son père en Anatolie en 1397, prisonnier des Turcs après la bataille de Nicopolis, sa mère se remarie en 1400 avec le futur Jean Ier, duc de Bourbon, avec qui elle aura quatre autres enfants, dont Charles, futur duc de Bourbon et Louis, comte de Montpensier.

Bonne épouse en premières noces en 1413 Philippe de Bourgogne (1389-1415), comte de Nevers et de Rethel, veuf d'Isabelle de Coucy. Le mariage est célébré le 20 juin 1413 au château de Beaumont (identifié à Beaumont-en-Artois [1] ou Beaumont-sur-Oise[2]). Cette union entre le frère cadet du duc de Bourgogne Jean sans Peur et la petite-fille du duc Jean de Berry est considéré comme « le gage de la fragile réconciliation » entre Armagnacs et Bourguignons après l'épisode de la révolte des Cabochiens[3].

Son époux est tué à la bataille d'Azincourt, le , après seulement deux ans de mariage, la laissant veuve avec deux très jeunes fils, Charles, né en 1414 et Jean, né à Clamecy quelques jours avant la mort de son père[4].

Entre 1419 et 1423, elle fonde à Decize, dans le château des comtes de Nevers, un monastère de clarisses réformées par Colette de Corbie[5].

Elle se remarie le 30 novembre 1424, à Moulins-Engilbert, avec le neveu de son défunt époux, Philippe le Bon, duc de Bourgogne, veuf depuis 1422 de Michelle de France.

Dispense du pape Martin V permettant le mariage de Philippe le Bon et de Bonne d'Artois, 24 septembre 1424.

Bonne d'Artois meurt l'année suivante, à Dijon, le , moins de dix mois après son remariage. Elle est inhumée dans la chartreuse de Champmol, nécropole dynastique des ducs de Bourgogne de la maison de Valois et de leur famille[6].

À l'occasion de sa mort, un noble et poète de la cour de Bourgogne, Guillaume de Vaudrey, composa une complainte[7].

Notes et références

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  1. Lespinasse 1914, p. 137.
  2. Paul Bisson de Barthélémy, Histoire de Beaumont-sur-Oise, Persan, Imprimerie de Persan-Beaumont, , p. 205
  3. Françoise Autrand, « Une stratégie familiale au féminin : le duc de Berry et le mariage de ses filles », Annuaire-Bulletin de la Société de l'histoire de France,‎ , p. 5 (ISSN 0399-1350, JSTOR 23407646).
  4. Bien que de nombreux généalogistes fixent la naissance de Jean au 25 octobre 1415, soit le jour de la mort du comte de Nevers, les sources comptables bourguignonnes prouvent qu'il est né avant le 21 octobre, date où Jean sans Peur, son parrain, séjourne à Clamecy : « souper et gister à Clamecy, pour le baptesme du filz du conte de Nevers novellement né ». Ernest Petit, Itinéraires de Philippe le Hardi et de Jean Sans Peur, ducs de Bourgogne (1363-1419), d'après les comptes de dépenses de leur hôtel, Collection de documents inédits sur l'histoire de France, vol. 36, Paris, Imprimerie nationale, 1888, p. 421 [lire en ligne]. En outre, un autre document d'archive précise que le duc quitte Argilly le 20 octobre « pour aller à Clamecy, au baptisement du filz de Monseigneur le conte de Nevers nouvellement né » (cité par Patrick Van Kerrebrouck, Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France, vol. 3: Les Valois, Villeneuve d'Ascq, 1990, p. 406, note 2.
  5. Elizabeth Lopez, « Sainte Colette et la maison de Bourgogne », dans Marie-Thérèse Caron et Denis Clauzel, dir., Le Banquet du Faisan, 1454 : l'Occident face au défi de l'Empire ottoman, Arras, Artois Presses Université, (ISBN 2910663124 et 978-2-910663-12-4), p. 296.
  6. Murielle Gaude-Ferragu, D'or et de cendres : la mort et les funérailles des princes dans le royaume de France au bas Moyen âge, Villeneuve d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, , 395 p. (ISBN 2-85939-878-3 et 9782859398781, lire en ligne), p. 72.
  7. Baudot, « Complainte inédite de Guillaume Vaudrey sur la mort de Bonne d'Artois, seconde femme de Philippe le Bon », Mémoires de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, 1827, p. 194-196. [lire en ligne]. Le fac-similé du manuscrit contenant la complainte est consultable en ligne: (Lausanne, Bibliothèque Cantonale et Universitaire de Lausanne, Ms 350. La complainte se trouve aux folios 83r-83v).

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Bibliographie

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  • René de Lespinasse, Le Nivernais et les comtes de Nevers, vol. 3 : Maison de Bourgogne (1384-1491), Paris, Librairie Honoré Champion, éditeur, (lire en ligne)
  • Charles Arthur John Armstrong, « La politique matrimoniale des ducs de Bourgogne de la Maison de Valois », Annales de Bourgogne, vol. 20,‎ , p. 5-58; 89-139 (lire en ligne).

Liens externes

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