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Beta Capricorni

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β12 Capricorni
Dabih
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 20h 21m 00,7s
Déclinaison −14° 46′ 53″
Constellation Capricorne
Magnitude apparente 3,05 /  6,09

Localisation dans la constellation : Capricorne

(Voir situation dans la constellation : Capricorne)
Caractéristiques
Type spectral K0II B8V / A0III
Indice U-B 0,28 / −0,11
Indice B-V 0,79 / −0,02
Variabilité aucune
Astrométrie
Vitesse radiale −19 / −18 km/s
Mouvement propre μα = 48,42 / 42,64 mas/a
μδ = 14,00 / 0,37 mas/a
Parallaxe 9,94 ± 1,00 mas
Distance 328 al
(101 pc)
Magnitude absolue −1,96 /  1,08

Désignations

Dabih, Dabikh, Dikhabda, 9 Cap, FK5 762, WDS J20210 -1447AB[1]

β1 Cap : HR 7776, HD 193495, BD−15°5629, HIP 100345, SAO 163481, CCDM J20210 -1447A, NSV 25105[2]

β2 Cap : HR 7775, HD 193452, BD−15°5626, HIP 100325, SAO 163471, CCDM J20210 -1447BC[3]

Beta Capricorni (β Cap / β Capricorni) dans la Désignation de Bayer est un système d'étoiles quintuple[4] de la constellation du Capricorne, et porte le nom Dabih.

Nomenclature

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Dabih est le nom propre aujourd’hui approuvé pour Beta1 Carpricorni / β1 Cap par l’Union astronomique internationale (UAI)[5]. Ce nom vient de l’arabe سعد الذابح Saᶜd al-Ḏābiḥ, « la Propice du Sacrificateur », qui s’applique, dans le ciel arabe traditionnel, au couple αβ Cap, lequel constitue la XXe des manāzil al-qamar ou « stations lunaires ». Ce couple est le premier de la série des dix السعود « les Propices » qui marquent l’époque des pluies revivifiantes pour la nature, sachant que الذابح al-Ḏābiḥ est une épithète divine antique liée à l’istisqā’, soit une cérémonie d’imploration de la pluie devenue, dans le cadre islamique, une demande faite à Allāh.

La figure arabe سعد الذابح Saᶜd al-Ḏābiḥ, « la Propice du Sacrificateur

Individualisée dans les catalogues tardifs, β Cap est أوّل سعد الذابح Ğanūbī Saᶜd al-Ḏābiḥ' dans le catalogue d’al-Tīzīnī ‘l-Muwaqqit (1533)[6]. Dans sa traduction du یجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437), Thomas Hyde (1665) transcrit le second terme du nom Dâbih[7], ce dont se saisit Giuseppe Piazzi pour nommer Dabih Major et Dabih Minor les deux étoiles principales du système Beta Carpricorni / β Cap [8]. Transformés en Algedi au cours du XXe siècle, les deux noms sont repris par Richard Hinckley Allen[9], ce qui a permis leur diffusion dans les catalogues des XXe et XXIe siècles, alors que l’UAI réserve le nom Dabih à β1 Cap.

Sadalzabih est une variante de Dabih pour β Cap. C’est, au départ, l’arabe سعد الذابح Saᶜd al-Ḏābiḥ, soit le nom de la la XXe des manāzil al-qamar ou « stations lunaires » (voir supra), ce qui lui vaut de figurer vers l’an mil dans les premières listes latines des stations notamment sous la forme Scaldebo. Puis, probablement[Interprétation personnelle ?] dans la tradition des listes de stations, on le trouve sous la forme Sadalzabih dans la littérature astrologique comme nom de β Cap, notamment chez Robert Ambalein (1936)[10].

Propriétés

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Le système β Capricorni est situé à 328 années-lumière de la Terre. Comme elle est voisine de l'écliptique, β Capricorni peut être occultée par la Lune, et aussi (rarement) par les planètes.

Structure et membres

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β Capricorni
β1 Capricorni = β Capricorni A

β Capricorni Aa


β Capricorni Ab

β Capricorni Ab1



β Capricorni Ab2




β2 Capricorni = β Capricorni B

β Capricorni Ba



β Capricorni Bb




Double visuelle

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Avec des jumelles ou un petit télescope, β Capricorni peut être résolue en une étoile double. La plus brillante des deux composantes, β1 Capricorni (traditionnellement Dabih Major) a une magnitude apparente de 3,05, tandis que la plus faible, β2 Capricorni (traditionnellement Dabih Minor), a une magnitude apparente de 6,09. Les deux composantes sont séparées par 3,5 arcminutes sur le ciel, soit au moins 21 000 ua (0,34 années-lumière). Elles mettent environ 700 000 ans pour parcourir leur orbite. Chacune des deux composantes est elle-même composée de plusieurs étoiles.

À cause de la complexité de ce système, plusieurs conventions ont été utilisées pour nommer les sous-composantes. Cet article suit le système utilisé dans le Multiple Star Catalogue[11],[12].

β1 Capricorni

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La composante la plus brillante, β1 Capricorni ou β Capricorni A, est la plus complexe de la paire. Elle possède au moins trois composantes et son spectre est difficile à interpréter.

Elle est dominée par un couple d'étoiles, la géante lumineuse orange de type K β Capricorni Aa, avec une magnitude apparente de 3,08, et la naine bleue-blanche de type B, β Capricorni Ab1, avec un magnitude apparente de 7,20. Ces deux composantes sont séparées par 0,05 arcseconde (5 ua) et ont une période orbitale de 3,77 ans.

La composante Aa a une température de surface de 4900 kelvins, un diamètre égal à 35 fois celui du Soleil et une luminosité 600 fois celle du Soleil. La composante Ab1 possède une autre compagne invisible, β Capricorni Ab2, qui tourne autour de Ab1 avec période orbitale de 8,7 jours. On pense que la composante Aa est elle-même multiple.

β2 Capricorni

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La composante la plus faible de l'étoile double visuelle, β2 Capricorni ou β Capricorni B, est plus simple et mieux connue. C'est une étoile binaire, dont la composante la plus brillante, β Capricorni Ba, a une magnitude de 6,1. C'est une géante de type A0, 40 fois plus lumineuse que le Soleil. La compagne, β Capricorni Bb, est à environ 3 arcsecondes de B. β Capricorni B est inhabituelle car elle possède de grandes quantités de mercure et de manganèse dans son atmosphère.

Autres composantes

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Deux autres étoiles proches furent découvertes par John Herschel. Elles sont situées à 112 arcsecondes de β1 Capricorni et on ne sait pas si ce sont de simples doubles optiques ou si elles font partie du système β Capricorni. Elles sont parfois appelées β Capricorni D et E.[réf. nécessaire]

Notes et références

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  1. (en) * bet Cap -- Double or multiple star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. (en) * bet01 Cap -- Spectroscopic binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  3. (en) * bet02 Cap -- Double or multiple star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  4. Beta Capricorni, sur le Multiple Star Catalog
  5. (en) IAU, « Star Names », Site « IAU », List of January 1st, 2021. »
  6. (fr) Muḥammad al-Tīzīnī ‘l-Muwaqqit, « Ğadwal al-kawākib al-ṯābita ou Table des étoiles fixes », in Roland Laffitte, Des noms arabes pour les étoiles. Apporthttps://commons.wikimedia.org/wiki/File:Capricornus_IAU.svg?uselang=fr de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 179.
  7. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 42. »
  8. (la) Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 144.
  9. (en) Richard Hinckley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, pp. 140-141.
  10. Voir (fr) Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 130.
  11. (en) A. A. Tokovinin, « MSC - a catalogue of physical multiple stars », Astronomy & Astrophysics Supplement Series, vol. 124,‎ , p. 75-84 (DOI 10.1051/aas:1997181, lire en ligne)
  12. « Multiple Star Catalog (MSC) », sur noao.edu via Internet Archive (consulté le ).

Liens externes

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