Berbérati
Berbérati | ||
Église évangélique baptiste de Berberati Centre | ||
Administration | ||
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Pays | République centrafricaine | |
Préfecture | Mambéré-Kadéï | |
Maire | Madame Kamach Thérèse | |
Pcode commune | 2111 | |
Démographie | ||
Population | 105 155 hab. (2012[1]) | |
Géographie | ||
Coordonnées | 4° 15′ 41″ nord, 15° 47′ 22″ est | |
Altitude | 589 m |
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Divers | ||
Surnoms | Berbérati la flamboyante Capitale économique de l’ouest |
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Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : République centrafricaine
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Berbérati est une ville de République centrafricaine située dans la préfecture de Mambéré-Kadéï dont elle constitue l'une des trois sous-préfectures. Berbérati est par sa population, un peu plus de 100 000 habitants, la troisième plus importante ville du pays.
Géographie
[modifier | modifier le code]La ville est traversée par la route nationale 6 à 516 km à l'ouest de Bangui, elle est au point de départ de la route nationale 10 qui rejoint au sud Nola puis la frontière camerounaise.
Quartiers
[modifier | modifier le code]La ville de Berbérati est constituée de 61 quartiers recensés en 2003 : Arabe, Baba-Nani, Baba-Patou, Baba-Salao, Bassola, Batali, Belge, Belle Montagne, Belle Vue (1,2), Bossembélé, Ça Va 1, Ça Va 2, Ça Va 3, Centre-Ville, Delaigue, Difolo 1, Difolo 2, Difolo 3, Djambala 1, Djambala 2, Djambala 3, Djambala 4, Djambala 5, Djambala 6, Djambala 7, Djambala 8, Douane, Enerca, Kassai 1, Kassai 2, Kassai 3, Koumbe, Kpetene 1, Kpetene 2, Kpetene 3, Lomi 1, Lomi 2, Nabliyombo, Nagamo, Nambona, Nana-Mambere, Nawoya, Ndao, Ndembo 1, Ngamagbaké, Ombella-Mpoko, Ouabéré, Ouham, Pondo, Poto-Poto, cité Gérard 1, cité Gérard2, Cité Gérard 3, Quinze Ans, Rosine 1, Rosine 2, Rosine 3, Rosine 4, Sambanda 1, Sambanda 2, Sambanda 3, Sambanda 4, Sefca, Yavoui[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le poste militaire de Berbérati est fondé en 1893 par Pierre Savorgnan de Brazza[3]. Après la mission Fourneau, qui remonta le Congo puis, la Sangha en 1891, Savorgnan de Brazza fonde entre 1892 et 1894 une série de postes militaires français et une administration territoriale dans le but de couper la route aux colonisateurs allemands. Le poste de Berbérati fut créé en 1893, ainsi que celui de Nola, la même année[4]. L'accord franco-allemand du reconnait à la France la ligne des postes établis d'Ouesso à Koundé[5].
La ville est cédée par la France à l'Empire allemand lors du traité Maroc-Congo le et intégrée au Neukamerun.
En 1914, elle revint sous contrôle français lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, elle fut dès lors un chef-lieu de la sous-division du Moyen-Congo. L'arrêté du , instaure la localité comme chef-lieu de la circonscription de Haute-Sangha dans la colonie du Moyen-Congo. Cette circonscription compte huit subdivsions : Berbérati, Carnot, Nola, Bouar, Baboua, Bambio, Boda et Mbaïki[6].
En mars 1923, le révérend père spiritain Marc Pédron[7] fonde la mission catholique Sainte Anne de Berbérati[8]. En 1932, est construit l'hôpital de Berbérati[9].
En 1957, la ville est érigée en commune de moyen exercice[10].
Démographie
[modifier | modifier le code]Administration
[modifier | modifier le code]Économie
[modifier | modifier le code]Berbérati est la capitale de la plus importante région diamantifère de Centrafrique[11]. La ville accueille les bureaux des principaux collecteurs de diamants, la plupart musulmans, qui ont été victimes de pillages et meurtres en , tandis que les mineurs sont pour la plupart chrétiens, les deux groupes se mélangeant peu[12]. Les musulmans contrôlent les circuits d'exportation vers la plupart des pays voisins[13].
Société et services publics
[modifier | modifier le code]Éducation
[modifier | modifier le code]La ville compte des écoles publiques : école Préfectorale A, école Préfectorale mixte B, Ça Va, école de Sagbanda, Djambala Filles et des écoles privées : Complexe scolaire évangélique EEB, école Saint Beris, Padre Pio[14].
L'enseignement secondaire est assuré par les Lycées Barthelémy Boganda,Collège d'Enseignement Général et Saint Marcellin Champagnan.
Santé
[modifier | modifier le code]L'Hôpital Régional Universitaire de Berbérati (HRUB) est le plus important de la région sanitaire n°2 du système de santé centrafricain.
Transports
[modifier | modifier le code]La route Transafricaine 3 Tripoli (Libye)-Le Cap (Afrique du Sud) passe par Berbérati.
La ville est reliée par le transport aérien avec l'Aéroport de Berbérati (code AITA : BBT).
Médias
[modifier | modifier le code]- Radio Zoukpana[15], radio communautaire émettant sur la fréquence 105.9 FM[16].
- Radio Ndékéluka, émettant sur la fréquence 100.9 FM
Lieux de culte
[modifier | modifier le code]Les différentes religions chrétiennes sont largement majoritaires dans la ville au sein des lieux de culte, églises et temples représentant l'Église évangélique luthérienne de République centrafricaine (Fédération luthérienne mondiale), l'Église évangélique baptiste en République centrafricaine (Alliance baptiste mondiale), le Diocèse de Berbérati (Église catholique)[17].
L'islam est aussi présent avec différentes mosquées.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Population des villes de RCA
- RGPH 2003, Recensement général de la population et de l’habitat, 2003
- Richard Bradshaw, Juan Fandos-Rius, Historical Dictionary of the Central African Republic, Rowman & Littlefield, USA, 2016, p. 115.
- L’Afrique noire à l’Institut d’Histoire des Pays d’Outre-Mer p. 96.
- « Dépôt légal du ministère de la Culture », sur culture.fr (consulté le ).
- Bulletin L'Armée d'Afrique, 1928-12, L'Afrique Équatoriale Française, p. 367.
- Dieudonné Kpamo, Christianisation et les débuts du nationalisme en Oubangui-Chari de 1920 à 1960, Editions Publibook, 17 octobre 2013, p. 14
- Pierre Kalck, Histoire centrafricaine : des origines à 1966, éditions de L'Harmattan, 1992 (ISBN 2296271537), p. 252.
- Madepeche.com, Toulouse, 2 mars 2008
- Juan Fandos-Rius et Jacques Serre, Répertoire de l'administration territoriale de la République centrafricaine, Paris, éditions de L'Harmattan, (ISBN 978-2-343-01298-8), p. 13
- "DE DANGEREUSES PETITES PIERRES : LES DIAMANTS EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE" Rapport Afrique N°167 – 16 décembre 2010, par International Crisis Group, pages 16 [1]
- "DE DANGEREUSES PETITES PIERRES : LES DIAMANTS EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE" Rapport Afrique N°167 – 16 décembre 2010, par International Crisis Group, pages 19 [2]
- "DE DANGEREUSES PETITES PIERRES : LES DIAMANTS EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE" Rapport Afrique N°167 – 16 décembre 2010, par International Crisis Group, pages 20 [3]
- Tableau des écoles de République centrafricaine, exercice du 14 mars 2015
- signifie la tête d'une marmite en langue Gbaya
- Situation des stations radios au 23 mars 2014
- J. Gordon Melton, Martin Baumann, ‘‘Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices’’, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 531-532