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Bataille de Karakilisa

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Bataille de Karakilisa
Description de cette image, également commentée ci-après
sur la carte Kapc le 25 04 1918
Informations générales
Date 24
Lieu Vanadzor
Issue Victoire arménienne
Belligérants
Drapeau de l'Empire ottoman Empire ottoman Drapeau de l'Arménie Conseil national arménien
Commandants
Vehib Pacha Tovmas Nazarbekian
Garéguine Njdeh
Forces en présence
10 000 hommes 6 000 hommes

Campagne du Caucase
Première Guerre mondiale

Batailles

Coordonnées 40° 48′ 00″ nord, 44° 29′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Arménie
(Voir situation sur carte : Arménie)
Bataille de Karakilisa
Géolocalisation sur la carte : Caucase
(Voir situation sur carte : Caucase)
Bataille de Karakilisa
Géolocalisation sur la carte : Moyen-Orient
(Voir situation sur carte : Moyen-Orient)
Bataille de Karakilisa

La bataille de Karakilisa (en arménien : Ղարաքիլիսայի ճակատամարտ) est une bataille de la campagne du Caucase lors de la Première Guerre mondiale, qui eut lieu aux environs de Vanadzor, autrefois appelée Karakilisa, entre les 24 et 28 mai 1918[1].

Juste deux mois après la signature du traité de Brest-Litovsk, l'Empire ottoman attaque les territoires arméniens de Russie. En violation du traité signé précédemment avec la République socialiste fédérative soviétique de Russie, la cinquième armée ottomane traverse la frontière en mai 1918 et attaque Alexandropol (aujourd'hui Gyumri) d'où l'armée russe s'est retirée à la suite de la Révolution de 1917. L'armée ottomane souhaite écraser l'Arménie et s'emparer de la Transcaucasie pour relier les États turcs entre eux (panturquisme)[2]. Le gouvernement allemand n'approuve guère l'initiative de son allié et refuse d'aider les Ottomans sur ce front[3].

À ce moment, seule une petite partie du territoire de l'Arménie russe n'est pas encore occupée par les Ottomans et ces régions ont accueilli un flot de trois-cent-cinquante-mille réfugiés arméniens fuyant le génocide arménien[4].

Les forces ottomanes entreprennent une stratégie d'attaque sur trois fronts, en trois colonnes, pour faire tomber l'Arménie. Après la chute d'Alexandropol, l'armée ottomane s'engage dans la vallée d'Ayrarat — le cœur de l'Arménie.

Le , l'armée ottomane conquiert les villages d'Akhbulag, Djrajur et de Kaltakhchi. Le 21, Vorontsovka est prise. L'armée arménienne bat en retraite, pressée par les troupes ottomanes, qui se séparent. La colonne qui se dirige vers Karakilisa est forte de 10 000 hommes, 70 pièces d'artillerie et 40 mitrailleuses. Tandis que la population fuit au sud vers Erevan et le Syunik, Garéguine Njdeh atteint la ville avec ses troupes et tente de rallier les habitants pour le combat. Les forces arméniennes atteignent 6 000 hommes, soutenus par 70 pièces d'artillerie et 20 mitrailleuses. Après quatre jours de violents combats, les deux camps comptent de nombreuses pertes.

Conséquences

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Bien que l'armée ottomane ait réussi à prendre Karakilisa, elle ne dispose plus d'assez de réserves pour pénétrer plus en avant dans le territoire arménien. Le , le Conseil national arménien à Tiflis proclame l'indépendance de la République démocratique d'Arménie, effective jusqu'à l'invasion bolchévique du pays en novembre 1920.

Références

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  1. Annie et Jean-Pierre Mahé, Histoire de l'Arménie des origines à nos jours, Perrin, , 745 p., p. 497
  2. Claude Mutafian, « 1918. Échec turc en Arménie orientale », Imprescriptible.fr, (consulté le ).
  3. Anahide Ter Minassian, 1918-1920, la République d'Arménie, Bruxelles, Ed. Complexe, coll. « Historiques » (no 151), (1re éd. 1989), 323 p. (ISBN 978-2-804-80092-5, lire en ligne), p. 68.
  4. Jean-Varoujean Gureghian, « Le génocide des Arméniens : résumé historique », Imprescriptible.fr, (consulté le ).

Articles connexes

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