Aller au contenu

Bamako

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bamako
Blason de Bamako
Héraldique
Bamako
Bamako sur les rives du fleuve Niger.
Administration
Pays Drapeau du Mali Mali
Région Bamako (chef-lieu)
Cercle Bamako (chef-lieu)
Maire Adama Sangaré (Adéma-Pasj)
Code (B01-B02-B03)
Démographie
Gentilé Bamakois, Bamakoise
Population 5 050 570 hab. (2024)
Densité 18 916 hab./km2
Population précédent recensement 1 810 366 hab. (2009)
Croissance annuelle moyenne 7.1 %
Géographie
Coordonnées 12° 38′ 00″ nord, 7° 59′ 00″ ouest
Altitude 350 m
Superficie 26 700 ha = 267 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Mali
Voir sur la carte topographique du Mali
Bamako
Géolocalisation sur la carte : Mali
Voir sur la carte administrative du Mali
Bamako
Liens
Site web Bamako.Mab

Bamako est la plus grande ville et la capitale du Mali. C'est aussi le chef-lieu de la région de Bamako. Dotée d'un important port fluvial sur le Niger et centre commercial rayonnant sur toute la sous-région, la ville est aussi le principal centre administratif du pays et compte, en 2024, 5 050 570 habitants[1], appelés les Bamakois et les Bamakoises. Son rythme de croissance urbaine est actuellement le plus élevé d'Afrique (et le sixième au monde)[2].

La capitale Bamako est érigée en district et divisée en six communes dirigées par des maires élus. Adama Sangaré est le maire du district de Bamako.

Le site de Bamako a été occupé dès la préhistoire comme l’ont confirmé les fouilles archéologiques de Magnambougou.

Bamako, du bambara « bàmakɔ̌ » (qui signifie « marigot du crocodile »), a été fondée à la fin du XVIe siècle par les Nianré (Niangaté, d’origine Soninké venus du Wagadou et du Kaarta et du provence de Diangounté)[3],[4]. Le crocodile étant le fétiche de Bamako, une jeune fille vierge lui était donnée à manger chaque année[5].

Le fort construit en 1883.

Les trois crocodiles qui symbolisent Bamako trouvent leur origine à partir des trois marigots qui traversaient Bamako : Lido, Diafarana et Bèlèsôkô. Les marigots se rejoignaient environ à 500 mètres à l'est de l'Hôtel de l'Amitié de Bamako (fruit de la coopération égypto-malienne aux lendemains des indépendances) pour se jeter ensuite dans le Niger.

Gustave Borgnis-Desbordes en 1886.
Le marché rose.

À la fin du XIXe siècle, Bamako est un gros village fortifié d'environ 600 habitants, lorsque le , les Français, y pénétrent avec Gustave Borgnis-Desbordes.

En 1895, elle devient chef-lieu de cercle avant de devenir capitale du Haut-Sénégal et Niger le , puis du Soudan français en 1920.

En 1904, la ligne du chemin de fer Dakar-Niger est inaugurée. En 1905, commence la construction de l’Hôpital du point G. Entre 1903 et 1907 est construit le palais de Koulouba, palais du gouverneur puis siège de la présidence de la République à partir de l’indépendance en 1960.

Henri Terrasson de Fougères, gouverneur intérimaire (en 1920 et 1921), puis gouverneur du Soudan français (actuel Mali) du à 1931, réside au palais de Koulouba. Il est à l'origine d'un grand nombre d'aménagement urbains.

En 1927, est construite la cathédrale du Sacré-Cœur-de-Jésus. La Maison des artisans est créée en 1931. En 1947, un premier pont sur le Niger est édifié. La grande mosquée est construite en 1948.

Le , la loi[6] transforme Bamako en commune de plein exercice[7]. Modibo Keïta est élu maire un an plus tard, le . Le , l’indépendance du Mali est proclamée et Bamako en devient la capitale.

Après le coup d’État militaire de Moussa Traoré en 1968, la ville est dirigée par un administrateur délégué, poste tenu entre 1969 et 1970 par le chef de bataillon Balla Koné, puis par le capitaine Sékou Ly entre 1970 et 1978[8].

Par une ordonnance du [9], Bamako devient un district, collectivité décentralisée régie par un statut particulier et composé de six communes. Elle est dirigée à partir de 1978 par un gouverneur assisté de deux adjoints et quarante conseillers de district[8]. Se succèdent comme gouverneur le chef d’escadron Oumar Coulibaly (1978-1981), le chef d’escadron Moussa Keïta (1981-1983), Yaya Bagayogo (1983-1990), Abdoulaye Sacko (1990-1991), madame Sy Kadiatou Sow (1991-1994) et le lieutenant-colonel Karamoko Niaré (1994-1998).

La loi du [10] définit le district de Bamako comme une collectivité territoriale dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière[7]. À partir de 1998, le district est dirigé par un maire. Ibrahima N'Diaye est le premier maire élu[8] et dirige le district entre 1998 et 2003. Moussa Badoulaye Traoré est élu maire du district en 2003. À sa mort en 2007, Adama Sangaré lui succède[11] et est réélu en 2009[12].

Le , se déroule une prise d’otage dans l'hôtel Radisson Blu. Un bilan provisoire fait état de vingt-trois morts[13].

Le , un arrêté général érige Bamako en commune mixte, dirigée par un administrateur-maire[7].

En 2019, la ville connait une canicule record, qui provoque plus de 550 décès au mois d'avril[14].

Géographie

[modifier | modifier le code]

Géographie physique

[modifier | modifier le code]

Située sur les rives du fleuve Niger, appelé « Djoliba » (« le fleuve du sang ») en mandingue, la ville de Bamako est construite dans une cuvette entourée de collines. Elle s’étend d'ouest en est sur 22 km et du nord au sud sur 12 km, pour une superficie de 267 km2.

Le district de Bamako compte une forêt classée, celle de Koulouba qui s’étend sur une superficie de 2 010 ha[15].

Bamako occupe la frange correspondant à la zone de la Savane soudanienne occidentale. Elle bénéficie de ce fait d'un climat tropical assez humide, avec un total des précipitations annuelles de 878 millimètres, mais avec une saison sèche et une saison des pluies bien marquées. Le mois le plus sec ne reçoit en effet pas la moindre goutte de pluie (précipitation égale à 0 mm en décembre) tandis que le mois le plus pluvieux est bien arrosé (précipitations égales à 234 mm en août). Les pluies régulières estivales permettent le développement d'une savane arborée ainsi que la culture de plantes telles que le sorgho, le maïs et le coton.

Relevé météorologique de Bamako- altitude: 381 m-latitude: 12°32'N (aéroport de Bamako-Senou)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 17,3 20 23,1 25,2 25,3 23,4 22 21,6 21,6 21,5 19,2 17,4 21,5
Température moyenne (°C) 25,1 27,8 30,2 31,6 31,4 29,1 26,8 26,1 26,6 27,7 26,5 24,8 27,8
Température maximale moyenne (°C) 32,7 35,9 37,9 38,7 37,8 34,8 31,6 30,8 31,9 34,4 34,7 32,5 34,5
Précipitations (mm) 0,2 0,1 1,9 25,1 46,2 121,2 217,7 234 164,6 65,4 2,4 0 878,8
Source : Climate-Charts.com[16].


Démographie

[modifier | modifier le code]

L'accroissement démographique de Bamako est important : 2 500 habitants en 1884, 8 000 habitants en 1908[17], 37 000 habitants en 1945, près de 100 000 en 1960 lors de l’indépendance du Mali. L’agglomération compte, en 2009, 1 809 106 habitants[18] et continue d'attirer une population rurale en quête de travail. Cet accroissement peu contrôlé entraîne des difficultés importantes en termes de circulation, d’hygiène (accès à l’eau potable, assainissement) et de pollution.

Évolution démographique du district de Bamako
1884 1908 1929 1945 1976
2 5008 00015 59637 000419 239
1987 1998 2009 2020 -
658 2751 016 1671 810 3662 529 300-
(Sources : [19],[20],[21])

Entre 1998 et 2009, la population a été multipliée par près de 1,8, soit un taux annuel d'accroissement moyen de 4,8 %[18].

Les femmes représentent 49,8 % de la population[18].

L'aire urbaine de Bamako compte 2 009 109 habitants en 2009[18].

Située à 1 000 kilomètres de Dakar et Abidjan, à 850 kilomètres de Ouagadougou et à 120 kilomètres de la frontière guinéenne, Bamako est devenu un carrefour de l’Afrique de l'Ouest et accueille une population variée, composée des différentes ethnies présentes au Mali mais aussi issues des pays limitrophes.

Jusqu'en 2023 avec la prise de pouvoir d'Assimi Goïta, le français est la langue officielle du Mali, utilisée par l'État, l'administration et l'enseignement[22]. Le bambara, une langue mandé qui est l'une des treize langues nationales du Mali, est cependant la langue véhiculaire du pays, dont Bamako[23], et est largement utilisée dans la vie quotidienne[24]. Elle est la principale langue maternelle au Mali (46 %) et également la plus parlée[25]. La langue malinké ou Maninka est aussi la langue la plus parlée, voire à 100 % dans les régions du Mandingues du Mali. La langue malinké était autrefois la langue nationale de l'empire du Mali, à l'époque du Mandingues[réf. nécessaire].

Lieux de culte

[modifier | modifier le code]

Parmi les lieux de culte, il y a principalement des mosquées. Il y a aussi des églises et des temples chrétiens : archidiocèse de Bamako (Église catholique), Église chrétienne évangélique du Mali (Union mondiale de l'Alliance), Assemblées de Dieu[26].

Administration

[modifier | modifier le code]

Communes et quartiers

[modifier | modifier le code]

Le district de Bamako est divisé en six communes par l’ordonnance du modifiée par la loi de février 1982[27].

Une rue de Korofina.

La commune I compte 256 216 habitants. Limitée au nord par la commune rurale de Dialakorodji (cercle de Kati), à l'ouest par la Commune II, au nord-est par la commune rurale de Sangarébougou (cercle de Kati), à l'est par la commune rurale de Gabakourou III et au sud par le fleuve Niger, elle couvre une superficie de 34,26 km2. Neuf quartiers composent cette commune : sont Banconi, Boulkassombougou, Djélibougou, Doumanzana, Fadjiguila, Sotuba, Korofina Nord, Korofina Sud et Sikoroni.

Circulation à Missira.

La commune II, limitée à l'est par le marigot de Korofina, à l'ouest par le pied de la colline du Point G, au nord par la limite nord du District et au sud par le lit du fleuve Niger, couvre une superficie de 16,81 km2 et compte une population de 160 680 habitants. La commune compte onze quartiers : Niaréla (le plus ancien où réside la famille des fondateurs de Bamako), Bagadadji, Médina-coura, Bozola, Missira, Hippodrome, Quinzambougou, Bakaribougou, TSF, Zone industrielle et Bougouba. La commune abrite 80 % des industries du Mali.

Vue aérienne du quartier ACI 2000.

La commune III est limitée au nord par le cercle de Kati, à l’est par le boulevard du Peuple qui la sépare de la Commune II, au sud par la portion du fleuve Niger, comprise entre le pont des Martyrs et le Motel de Bamako, et à l’ouest, par la rivière Farako à partir du Lido, l’Avenue Cheick Zayed El Mahyan Ben Sultan et route ACI 2000, couvrant une superficie de 23 km2. Sa population est de 119 287 habitants. La commune III est le centre administratif et commercial de Bamako. Elle accueille notamment les deux plus grands marché de la capitale, le Grand marché Dabanani et Dibida. Vingt quartiers composent cette commune et les villages de Koulouninko et Sirakorodounfing ont été rattachés à la Commune III[28].

La Commune IV, limitée à l'est par la Commune III, au nord et à l'ouest par le cercle de Kati et au sud par la rive gauche du fleuve Niger, couvre une superficie de 36 768 hectares, avec une population de plus de 200 000 habitants en 2001 la commune IV est composé de huit quartiers : Taliko, Lassa, Sibiribougou, Djicoroni Para, Sébénikoro, Hamdallaye, Lafiabougou et Kalabambougou[29].

La Commune V couvre une superficie de 41 km2. Elle est limitée au nord par le fleuve Niger, au sud par la zone aéroportuaire et la commune de Kalanban-Coro, à l'est par la Commune VI et le Niger. Elle est composée de huit quartiers Badalabougou, Sema I, Quartier Mali, Torokorobougou, Baco-Djicoroni, Sabalibougou, Daoudabougou et Kalaban-Coura et compte 249 727 habitants[30].

La commune VI avec une superficie de 8 882 hectares est la plus vaste du district de Bamako. Sa population est d’environ 600 000 habitants. Elle est constituée de dix quartiers : Banankabougou, Djanékéla, Faladié, Magnambougou, Missabougou, Niamakoro, Sénou, Sogoniko, Sokorodji et Yrimadio.

Bamako est également érigé en district[31] avec un maire élu par l’ensemble des conseillers.

Conseils communaux et élections

[modifier | modifier le code]

Chaque commune est gérée par un conseil communal et un maire élu en son sein. Les dernières élections communales ont eu lieu en 2016[32].

L’Adéma-Pasj est arrivé largement en tête devant l’Urd et le Rpm.

Parti Commune I Commune II Commune III Commune IV Commune V Commune VI Total District
Adéma-Pasj 11 14 14 6 12 16 73
Urd 6 7 7 4 14 7 45
Rpm 7 3 5 11 5 5 35
Mpr 4 4 0 3 7 9 27
Cnid 0 4 3 0 7 4 18
Codem 6 3 0 0 0 0 9
Udd 0 2 0 4 0 0 6
Pdr 4 0 0 0 0 0 4
Listes indépendantes 8[33] 0 8[34] 17[35] 0 0 33
Total 45 37 37 45 45 41 250

La Section administrative de la Cour suprême a confirmé l’annulation de l’élection de l’indépendant Moussa Mara à la mairie de la commune IV de Bamako. Une délégation spéciale va être mise en place en attendant de nouvelles élections[36].

À l’issue de ces élections, les six conseils communaux ont élu leur maire[37] :

6 communes 66 quartiers Maires Partis
Commune I 9 Konté Fatoumata Doumbia Adéma-Pasj
Commune II 11 Youssouf Coulibaly Adéma-Pasj
Commune III 20 Abdel Kader Sidibé Adéma-Pasj
Commune IV 8 Jusqu'au 26 novembre 2009 (scrutin annulé) Moussa Mara Indépendant
Délégation spéciale entre le 3 février 2010 et le 7 mars 2011 -
depuis le 7 mars 2011 Moussa Mara Indépendant
Commune V 8 Boubacar Bah dit Bill Adéma-Pasj
Commune VI 10 Souleymane Dagnon Adéma-Pasj

Le conseil des ministres a adopté le un projet de décret portant nomination des membres de la délégation spéciale chargée d’administrer la commune IV à la suite de l’annulation des élections communales de 2009 dans cette commune[38]. Cette délégation est présidée par Karim Togola, administrateur civil.

Chaque conseil communal élit également ses représentants au conseil de district :

Parti Nombres d’élus
Adéma-Pasj 14
Rpm 3
Urd 3
Cnid 2
Mpr 2
indépendants 3[39]
Total 27

Ces conseillers du district élisent le maire du district.

Adama Sangaré (ADEMA/PASJ) a été élu maire du district de Bamako le 6 juillet 2007, en remplacement de Moussa Badoulaye Traoré, décédé le 6 juin 2007[40]. Le vendredi , les 27 conseillers du district ont réélu à l’unanimité Adama Sangaré au poste de maire du district[41].

Commissariats de police

[modifier | modifier le code]

La capitale malienne est dotée de quinze commissariats qui contrôlent chacun un arrondissement de police[42].

Représentations étrangères

[modifier | modifier le code]

En 2024, soixante pays sont représentés à Bamako, par 40 ambassades, un consulat général, 17 consulats et deux représentations[43].

Transports collectifs à Bamako.

Transport ferroviaire

[modifier | modifier le code]

Une ligne de chemin de fer relie Bamako à Dakar en passant par Kati, Négala, Kita et Kayes.

Transport aérien

[modifier | modifier le code]

L’aéroport international Modibo-Keïta est situé à 15 km du centre-ville et dessert les principales capitales des pays de la sous-région mais également du reste de l’Afrique et Paris.

Transport routier

[modifier | modifier le code]

Le réseau routier permet de se rendre vers Koulikoro, Kati, Kolokani, Ségou, Sikasso. Des routes asphaltées relient Bamako aux principales grandes villes des régions. Le taxi-brousse est l'un des principaux éléments du transport routier au Mali.

À Bamako, les transports en commun se font par les lignes de bus Sotrama, ou via les taxis, dont la CTC, le Collectif des Transports Communs de Bamako (filmographie), qui a pour axe unique la desserte du point G, Hôpital et Faculté.

Transport fluvien

[modifier | modifier le code]

La navigation sur le fleuve Niger est possible à partir de Koulikoro vers Mopti et Gao.

Une bonne partie du transport se fait soit par le fleuve Niger, notamment par la Compagnie malienne de navigation,

Pont de Bamako, enjambant le Niger.

La ville de Bamako est située de part et d’autre du fleuve Niger. Trois ponts relient les deux rives :

  • Le pont des Martyrs (ancien pont Vincent Auriol avant l'indépendance, puis pont de Badalabougou, achevé en janvier 1960 et rebaptisé en mémoire des manifestants tués en mars 1991 par le régime de Moussa Traoré) ;
  • Le pont du Roi-Fahd, du nom du (roi d'Arabie Saoudite ; bailleur de fonds), en amont du premier pont ;
  • Le pont de l'amitié sino-malienne financé par la Chine. Localisé à hauteur de Sotuba en aval du premier pont non loin de l'ancienne chaussée submersible, il a comme objectif de désengorger la circulation dans la ville[44]. Il a été inauguré le lors du cinquante-et-unième anniversaire de l’indépendance[45]. Une chaussée submersible à Sotuba est praticable en période de basses eaux.

L’agriculture est limitée essentiellement au maraîchage, la pêche (malgré la présence de pêcheurs bozos) et l’élevage sont peu développés[46].

Artisanat au centre de Bamako.

Le district de Bamako concentre 70 % des entreprises industrielles[47].

Le secteur tertiaire est le plus développé, notamment l’artisanat (avec notamment la Maison des artisans) et le commerce. Mais Bamako est aussi le siège des grandes entreprises et des administrations du pays.

L'électricité, dont la distribution est assurée par Énergie du Mali, provient du barrage hydroélectrique de Sélingué.

La distribution d’eau potable à Bamako et à Kati est assurée par une station de pompage sur le fleuve Niger. Cependant, la capacité de 135 000 m3 d’eau potable par jour est insuffisante pour assurer les besoins estimés à 152 000 m3 durant la saison chaude entre avril et juin. Durant cette période, les quartiers situés en hauteur connaissent de fréquentes coupures d'eau dans la journée. Une nouvelle station de pompage a été ouverte à Kabala en 2009.

L’hôpital du point G, construit entre 1906 et 1913, couvre une superficie de 25 hectares. Ancien hôpital militaire, devenu hôpital civil peu avant l’indépendance du Mali, il se situe sur une colline surplombant Bamako, nommée par les français Point G[48].

Le deuxième hôpital de Bamako est le Centre hospitalo-universitaire Gabriel Touré qui porte le nom d’un jeune médecin et humaniste soudanais né en 1910 à Ouagadougou et mort en 1935 après avoir été contaminé par un malade atteint de la peste pulmonaire. Il a été créé le à la place d’un ancien dispensaire[49].

Un nouvel hôpital, dénommé « Hôpital du Mali », dont le contrat d'exécution de la construction a été signé le est en construction dans le quartier Yirimadio (rive droite de Bamako) dans la commune IV. Il comprendra un département mère-enfant (pédiatrie et gynécologie obstétrique), un département de médecine interne, d'imagerie médicale et un service d'hospitalisation de 150 lits, ainsi qu’un service d’urgence réanimation, un service technique de blocs opératoires, une unité d'hospitalisation du jour ou de courte durée. Cet hôpital est financé et équipé dans le cadre de la coopération sino malienne[50]. L’Assemblée malienne a adopté le , un projet de loi dotant cette structure d’un statut officiel[51]. Le Centre hospitalier mère-enfant - Le Luxembourg est un hôpital pédiatrique à Hamdallaye.

Bamako est aussi le siège de l'Institut d'ophtalmologie tropicale d'Afrique (IOTA-CHU), institut de référence dans le domaine ophtalmologique dans l'Ouest de l'Afrique.

Établissements secondaires

[modifier | modifier le code]
  • Lycée Oumar Bah de Kalaban
  • Lycée Askia Mohamed
  • Lycée Montesquieu
  • Lycée Notre Dame du Niger (LNDN)
  • Lycée Kankou Moussa
  • Lycée Progrès
  • Lycée Kodonso (« Kodonso » signifiant en Bambara « La maison du savoir »)
  • Lycée Castors
  • Lycée Cheick Anta Diop
  • Établissement Liberté
  • Lycée technique de Bamako
  • Lycée Sacré cœur
  • Lycée Massa Makan Diabaté
  • Lycée Hamed Baba
  • Lycée Keita Moussa
  • lycée Dramane Diallo
  • lycée Doulaye Baba de Dioumanzana (LDBD)
  • Lycée la Fraternité de Sarambougou
  • Lycée Privé Kany
  • lycée cheikh Mohamed lamine drame (CMLD)
  • Lycée Moderne Cheick Modibo Diarra (LMCMD)
  • Lycée privé Soundiata Keïta de Bacodjocoroni ACI (LSK)
  • lycée Baminata Coulibali (LBAC)

Établissements universitaires

[modifier | modifier le code]

En 2011, quatre universités ont été fondées ; l’université des sciences sociales et de gestion de Bamako (USSGB), l’université des lettres et des sciences humaines de Bamako (ULSHB), l’université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako (USTTB) et l’université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB)[52]. INTEC SUP

Évènements internationaux

[modifier | modifier le code]

Bamako est l'hôte de nombreuses manifestations internationales, comme le sommet Afrique-France en 2005 ou le Forum social mondial qui s'est tenu à Bamako du 19 au 23 janvier 2006.

Bamako est jumelée avec plusieurs villes[53] :

Monuments et sites

[modifier | modifier le code]
Monument de la paix.

Bamako étant la capitale politique et administrative, les principaux ministères se situent dans le quartier du Fleuve. La présidence de la République est installée dans le palais de Koulouba, situé sur une colline baptisée par les Bamakois « colline du pouvoir ». Ce palais a été construit en 1908 pour abriter la résidence du gouverneur du Soudan français pendant la colonisation.

Le musée national du Mali a été construit en 1979 par les architectes Jean-Loup Pivin et Pascal Martin Saint-Léon, en banco stabilisé en s’inspirant du style soudanais. Il propose plusieurs expositions à partir de nombreux témoignages matériels de la vie culturelle des sociétés maliennes : sur l'artisanat traditionnel et moderne, la vie quotidienne, la statuaire, les objets de culte ou de pouvoir… Il met en valeur les arts contemporains : les arts plastiques ou la photographie, ainsi qu’une collection sur la préhistoire au Mali. À proximité se trouve un jardin botanique présentant les principales espèces caractéristiques ainsi qu’un parc zoologique de 17 hectares.

Le Marché rose est situé au cœur de Bamako. Construit pendant la colonisation française, il fut dévasté par un incendie en 1993 puis reconstruit. Il est le poumon économique de la ville, avec l’autre grand marché, celui de Médine.

La Maison des artisans, construite en 1933, est située à proximité de la grande mosquée. Elle regroupe les différents types de productions artisanales du pays (bois, or, fer, cuir…).

Le Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba qui se trouve au bord du fleuve Niger à Badalabougou est l'espace culturel qui abrite les grandes rencontres artistiques et culturelles nationales et internationales.

Manifestations culturelles

[modifier | modifier le code]

Bamako abrite différentes manifestations d'ampleur nationale et internationale, comme les Rencontres africaines de la photographie et le Festival international de percussion de Bamako.

Le Festival des réalités est un festival de théâtre se déroulant à Bamako au mois de décembre. Ce festival a été créé en 1996 par Adama Traoré, comédien, metteur en scène et professeur d’art dramatique à l’Institut national des arts de Bamako. Il est organisé par l’association malienne Acte SEPT. Le Festival du Théâtre des Réalités se développe, depuis la 2e édition du festival en 1997, dans le cadre d’un partenariat avec la ville d’Angers. Il est devenu biennal depuis 2000. La 7e édition a eu lieu du 10 au . Ce festival théâtral propose une ouverture pluridisciplinaire avec de la danse, de la musique, des arts visuels. Outre une programmation de qualité avec des créations théâtrales provenant d‘Afrique de l’Ouest, il propose des lectures publiques, des conférences et des stages pour les professionnels. Le festival est ancré dans les réalités de l’Afrique d’aujourd’hui (le thème de la 7e édition était « Femmes et stéréotypes »). Son ambition est de favoriser la rencontre des différents acteurs culturels : artistes, diffuseurs, public, médias…

La première édition du festival Les Voix de Bamako, organisé par l’association Kolomba au palais de la Culture Amadou Hampâté Bâ. Il a comme objectif la promotion de la tradition, de l’art et de la culture du Mali et de l’Afrique[55].

Espaces culturels et musées

[modifier | modifier le code]

Cinéma et télévision

[modifier | modifier le code]

Héraldique

[modifier | modifier le code]

Blason rouge portant trois caïmans jaunes. Blason de Bamako : de gueules aux trois caïmans d'or posés en pal[58],[59].

Quelques personnalités liées à la ville

[modifier | modifier le code]
Stade du 26-Mars.

Plusieurs stades sont construits à Bamako : stade Mamadou Konaté, stade omnisports Modibo-Keïta, stade Ouezzin-Coulibaly, stade du 26-Mars.

La plupart de ces stades ont été agrandis et modernisés pour la Coupe d'Afrique des nations de football 2002 qui a eu lieu au Mali.

Le Stade malien, le Djoliba AC, le Centre Salif-Keita et le Yeelen Olympique[60] sont des clubs de football basés à Bamako.

Le Panafrican meeting est un meeting d'athlétisme qui se déroule chaque année à Bamako.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « UNData app », sur data.un.org (consulté le )
  2. World's fastest growing cities and urban areas from 2006 to 2020, CityMayors.com.
  3. Claude Meillassoux, « Histoire et institutions du kafo de Bamako d'après la tradition des Niaré », Cahiers d'Études africaines, vol. 4, no 14,‎ , p. 186–227 (DOI 10.3406/cea.1963.3718, lire en ligne, consulté le )
  4. « Création de Bamako – District de Bamako » (consulté le )
  5. Albert Londres, Terre d'ébène, chapitre 4 « À Bamako », Albin Michel, 1929, p. 31 [lire en ligne]
  6. Loi no 55-1489 du relative à la réorganisation municipale en Afrique-Occidentale française, en Afrique-Équatoriale française, au Togo, au Cameroun et à Madagascar Détail, Légifrance.
  7. a b et c Kô Samaké, Modibo Keïta, Recherche sur l’Historique de la Décentralisation au Mali : De la période coloniale à la 3e République, Penser pour agir.org,
  8. a b et c Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD) Alphalog Bamako, « Plan stratégique du développement du district de Bamako », UNhabitat, (consulté le )
  9. Ordonnance no 77-44/CMLN portant réorganisation territoriale et administrative de la République du Mali
  10. Loi no 93-008 du relative aux conditions de la libre administration des collectivités locales
  11. M. Keïta, « District de Bamako:les grandes ambitions du nouveau maire », L’Essor,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. F.M., « Mairie du District : Adama Sangaré reconduit à l’unanimité L’Adéma et le RPM confirment leurs retrouvailles », Aurore,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Mali : prise d’otages à l’hôtel Radisson de Bamako, l’assaut est donné », Jeune Afrique, (consulté le ).
  14. « Mali : Terrible canicule à Bamako : Plus de 550 décès enregistrés en avril », sur maliactu.net, .
  15. République du Mali, Ministère de l’Environnement, Direction nationale de la conservation de la nature, Rapport annuel d’activités 2007, Bamako, janvier 2008, annexe 1.
  16. Le climat à Bamako (en °C et mm, moyennes mensuelles), sur le site climate-charts.com.
  17. S. Konaté, Bamako, enracinée dans l’histoire, ouverte au Monde, L’Essor , .
  18. a b c et d « Recensement Général de la Population et de l'Habitat 2009 », sur Institut national de la statistique (Mali), (consulté le )
  19. (de) « Mali - Städte & Orte », sur City Population (consulté le )
  20. « Recensement général de la population et de l'habitat - Population Urbaine (Résultats Provisoires) - 1987 » [PDF], sur Institut National de la Statistique du Mali (INSTAT), (consulté le ), p. 14
  21. « Recensement général de la population et de l'habitat - 1987 », sur Institut National de la Statistique du Mali (INSTAT), (consulté le ), p. 338-353
  22. https://www.geo.fr/geopolitique/la-nouvelle-constitution-du-mali-retire-le-francais-des-langues-officielles-travail-rejet-afrique-niger-216061
  23. La langue française dans le monde, 2014, éditions Nathan, p. 42
  24. La langue française dans le monde, 2014, éditions Nathan, p. 31
  25. [PDF] http://instat.gov.ml/documentation/Tableaux_Demographiques_VF.pdf, p. 373
  26. J. Gordon Melton, Martin Baumann, ‘‘Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices’’, ABC-CLIO, États-Unis, 2010, p. 1793
  27. Ordonnance no 78-34/CNLM du , modifiée par une loi de février 1982 fixant les nouvelles limites des Communes III et IV, cité par Doussou Djiré, Commune IV : entre tradition et modernité, L'Essor, .
  28. A.M. Cissé, Commune III : dans un mouchoir de poche ?, L'Essor, .
  29. Doussou Djiré, Commune IV : entre tradition et modernité, L'Essor, .
  30. B. Doumbia, Commune V : La nécessité d’agir, L'Essor, .
  31. [PDF] Loi no 96-025 portant statut particulier du district de Bamako adoptée par l'assemblée nationale le et promulgué par le président de la République Alpha Oumar Konaré le , Secrétariat général du gouvernement, consulté le .
  32. [1].
  33. Indépendant Kafo Djigui : 5 ; Indépendant Siguida Folo : 3.
  34. Génération citoyenne : 3 ; Allah Ka Tignè Dèmè : 3 ; ACP Siguida Nyeta : 2.
  35. Moussa Mara : 14 ; Kaoural : 3.
  36. Bruno D Segebdji et Soumaïla Guindo, « La Cour suprême a tranché hier le contentieux électoral en Commune IV L'élection de Moussa Mara annulée », L'Indépendant,‎ (lire en ligne).
  37. Daba Balla Keita, Daba Balla Keita, Mairies des six communes de Bamako : l’Adema impose son diktat, Nouvel Horizon, .
  38. Communiqué du Conseil des ministres du , L'Essor, .
  39. Kafo folo Jamadjigui : 1 élu, ATD : 1 élu Liste Moussa Mara : 1 élu.
  40. « District de Bamako : les grandes ambitions du nouveau maire », L'Essor, .
  41. Birama Fall, Politique: élection du maire du district de Bamako, Le Républicain, .
  42. G.A. Dicko, Lutte contre l’insécurité : Lutte contre l’insécurité : deux nouveaux commissariats à Bamako, L'Essor, .
  43. Embassy Pages, Bamako, 2024.
  44. « Troisième pont de Bamako : le compte à rebours a commencé », L'Essor, .
  45. « Troisième pont de Bamako : majestueux ! », www.primature.gov.m, lundi, .
  46. Britannica, Bamako, britannica.com, États-Unis, consulté le
  47. Recensement industriel réalisé en 2006, communiqué du Conseil des ministres du .
  48. B. Doumbia, « Centenaire du Point G : Un siècle à la pointe des soins et une belle histoire », L'Essor, .
  49. B. Doumbia, Conseil d'administration de l’hôpital Gabriel Touré : l’exigence de qualité, L'Essor,
  50. B. Doumbia, « Futur « Hôpital du Mali » : les travaux peuvent démarrer », l'Essor,‎
  51. Alou Daou, « Hôpital du Mali : Le « Oui » des députés acquis! », Le quotidien de Bamako,‎ (lire en ligne)
  52. Allaye Lam, Assemblée nationale : FEU VERT POUR LA MODIFICATION DU CODE DU TRAVAIL ET L’ECLATEMENT DE L’UNIVERSITE DE BAMAKO, malijet.com, Mali,
  53. Site officiel de la ville.
  54. Pana, « La ville de Nouakchott jumelée à la capitale malienne »,
  55. « Le festival Les voix de Bamako en février », Pana, .
  56. Centre Culturel Français
  57. Joëlle Busca, « Un établissement de formation artistique de haut niveau à Bamako : Le Conservatoire des Arts et Métiers multimédias Balla Fasseke Kouyaté », Africultures, .
  58. http://bamako.ml/blason.php
  59. http://www.afribone.com/spip.php?article151
  60. Yeelen Olympique.

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Patricia Gérimont, Teinturières à Bamako : quand la couleur sort de sa réserve, Ibis press, Paris, 2008, 222 p. (ISBN 978-2-910728-82-3)
  • Érika Nimis, Photographes de Bamako de 1935 à nos jours, Éditions Revue Noire, Paris, 1998, 120 p. (ISBN 2-909571-21-1)
  • Marie-Laure de Noray et Gilles Coulon (phot.), Avoir 20 ans à Bamako, Éditions Alternatives, Paris, 1999, 95 p. (ISBN 2-86227-186-1)
  • Sébastien Philippe, Une histoire de Bamako, Grandvaux, Brinon-Sur-Sauldre, 2009, 262 p. (ISBN 978-2-909550-64-0)
  • Chantal Rondeau et Hélène Bouchard, Commerçantes et épouses à Dakar et Bamako : la réussite par le commerce, L'Harmattan, Paris, 2007, 434 p. (ISBN 978-2-296-03733-5)
  • Abdoulaye Touré, Bamako : la problématique du développement urbain (1883-1998), Université Paris 4, 2003, 3 vol., 1 562 p. (thèse de doctorat de Géographie et aménagement)

Filmographie

[modifier | modifier le code]
  • Bamako, sortir du point G, film documentaire de Jean-Bernard Andro, CECOM Europe, Lorquin ; CNASM, 1993, 22 min (VHS)
  • Bamako : les fils de Soundjata, film documentaire de David Desrame et Dominique Maestrali, ACCAAN, Caen ; La Médiathèque des trois mondes, Paris, 1996, 52 min (VHS)
  • Les requins de BamaKo, film documentaire d'Ibrahim Kaba, association DEME-SO MALI, 2015, 34 min

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]