Baccalauréat professionnel
Baccalauréat professionnel | |
Baccalauréat professionnel « Procédés de la chimie, de l'eau et des papiers-cartons » sanctionné en 2015 et délivré l'année suivante. | |
Lieu | France |
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Établissement | Lycée professionnel et Centre de formation d'apprentis |
Direction | Ministère de l'Éducation Nationale |
Sélection | |
Diplômes ou concours requis | Bac - 3 (Niveau 3) |
Niveau ou grade requis |
Aucun diplôme demandé. |
Diplôme | |
Durée de la formation | 3 ans |
Diplôme délivré | Diplôme du Baccalauréat Professionnel |
Niveau délivré | Bac 0 (Niveau 4) |
Grade délivré | Baccalauréat |
Débouchés | |
Diplômes accessibles | BUT ou BTS |
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Le baccalauréat professionnel (souvent abrégé bac pro, aussi désigné par l'acronyme BCP) est une des trois filières du baccalauréat français. Il a été mis en place par la loi programme du sur l’enseignement technologique et professionnel. Le baccalauréat professionnel est obtenu en trois ans après la fin de la classe de troisième des collèges ou deux ans après le certificat d'aptitude professionnelle (CAP).
Histoire
[modifier | modifier le code]Le baccalauréat professionnel a été créé en 1985 sur proposition de la Mission nationale École - Entreprises présidée par Daniel Bloch. Le ministre de l'Éducation nationale était alors Jean-Pierre Chevènement et Roland Carraz, secrétaire d’État à l'Enseignement technique et technologique[1].
Le concept de baccalauréat professionnel a émergé assez naturellement dans le contexte de la fin des années 1970 et du début des années 1980. Il y a eu tout d’abord l’accord passé, en février 1979, entre le ministre de l'Éducation nationale, Christian Beullac et la Fédération de l'Éducation nationale (FEN) et son secrétaire général André Henry. Cet accord permettait d’introduire des « séquences éducatives en entreprises » dans les formations techniques et professionnelles proposées par l’Éducation nationale. Il y a eu ensuite la nomination de Jean-Pierre Chevènement comme ministre de l'Éducation nationale. Celui-ci avait été sensibilisé, alors qu’il était ministre de la Recherche et de la Technologie (1981-1982), mais plus encore ministre de la Recherche et de l'Industrie (1982-1983) aux conséquences négatives pour notre économie du faible niveau de formation de la population active. Il y a eu enfin la désignation en 1984 de Laurent Fabius comme Premier ministre, lui-même ayant été confronté à ces mêmes difficultés dans ses fonctions précédentes de ministre de l’Industrie et de la Recherche, puis de la Modernisation industrielle (1983-1984), ce qui l'a conduit à prendre des initiatives significatives comme celle consistant à développer massivement des « jumelages » entre les écoles et des entreprises.
Jean-Pierre Chevènement, nommé le 19 juillet 1984 ministre de l’Éducation nationale, crée le une Mission nationale École-Entreprise dont le Président sera Daniel Bloch, alors président de l'Institut polytechnique de Grenoble. Outre le pilotage des jumelages Écoles-Entreprises, cette Mission se voyait confier des objectifs ambitieux : « étudier les défauts de cohérence entre l’École et l’Économie, dresser, sans complaisance, les bilans des formations initiales, réfléchir au fonctionnement des instances consultatives, proposer des procédures pour renforcer les liens avec l’entreprise et améliorer le dispositif d’orientation des élèves ». Ses propositions ont constitué le cœur de la loi programme du sur l’enseignement technologique et professionnel. Parmi ses nombreuses propositions figure la création du baccalauréat professionnel.
Plusieurs études prospectives ont alors été réalisées, avec le soutien du Bureau d’information et de prévision économique (BIPE), sur les niveaux de formation de la population active nécessaires à l’horizon 2000 et par voie de conséquence sur les flux et niveaux de sortie du système éducatif. On envisageait, à la direction des Lycées, dès l’été 1984, de développer quantitativement les premières d’adaptation, pour conduire des titulaires d’un BEP à un baccalauréat technique, mais aussi de développer un diplôme préexistant, de niveau supérieur à celui du BEP, le brevet de technicien en autorisant sa préparation au sein des lycées d’enseignement professionnel. L’ensemble des mesures envisagées visait, modestement, à élever en dix ans de 10 points le taux d’accès au « niveau du baccalauréat ».
La mission École-Entreprise a fixé un objectif plus ambitieux, doubler ce taux d'accès, en conduisant 80 % de la classe d’âge « au niveau du baccalauréat » soit environ 75 % au baccalauréat lui-même. Parmi les mesures proposées pour atteindre cet objectif figure au premier rang la création du baccalauréat professionnel. Il s’agissait de mettre en place dans les lycées professionnels de classes de 1re et de terminale professionnelles accessibles aux titulaires d’un BEP, et plus exceptionnellement d’un CAP, afin de les conduire à ce nouveau baccalauréat. La préparation du baccalauréat professionnel nécessitait alors quatre années au-delà de la classe de 3e des collèges : deux années pour préparer un Brevet d’études professionnelles (BEP), puis deux autres années pour pouvoir, à leur terme, être apte à passer les épreuves du baccalauréat. Il s’agissait également de mettre à contribution les entreprises pour mettre en œuvre la formation envisagée.
Au sein du ministère de l’Éducation nationale, le baccalauréat professionnel devait ainsi constituer le premier diplôme de formation professionnelle initiale préparé en alternance école-entreprise. Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Pierre Chevènement, avait dès le début du mois de janvier 1985 été convaincu du bien-fondé de cette proposition. Cependant les services ministériels et le secrétariat d’État à l’Enseignement technique ne l’avaient pas, un mois plus tard, réellement pris en compte, de sorte qu’une réunion restreinte du cabinet de Jean-Pierre Chevènement et du cabinet du secrétaire d’État à l’Enseignement technique fut rapidement organisée, sous la présidence de Jean-Pierre Chevènement. Elle se tint le . Et, à cette réunion, fut présenté en détail ce nouveau concept et les résultats que l’on pouvait en attendre. Le « feu vert officiel » de Jean-Pierre Chevènement est alors donné et le projet de loi-programme est reformulé par le secrétariat d'État à l'Enseignement technique en prenant en compte l’ensemble des objectifs proposés par la mission École-Entreprise, en leur associant les moyens nécessaires à leur réalisation. Mais il restait beaucoup à faire, au début du mois de mars 1985, pour convaincre non seulement les « partenaires » sociaux, mais aussi l’administration centrale ainsi que la majorité des inspecteurs généraux concernés.
Le principe de création d’un baccalauréat professionnel avait été soutenu, dès le départ, au prix parfois de quelques réserves, par la Confédération française démocratique du travail (CFDT), le Syndicat national de l'enseignement supérieur (SNESUP), la Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres (CFE-CGC), la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), l’Assemblée permanente des Chambres de commerce et d'industrie (APCCI), l’Union des industries métallurgiques et minières (UIMM) et le Conseil national du patronat français (CNPF), mais il restait à convaincre non seulement les autres « partenaires » sociaux, mais plus encore l’administration centrale ainsi que l’Inspection générale. L’opposition de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), de la Confédération générale du travail (CGT), de Force Ouvrière (FO), du Syndicat national de l’enseignement secondaire (SNES), syndicat majoritaire dans les lycées et collèges, a mis un certain temps à être résolue.
La décision de création du baccalauréat professionnel a été confirmée au niveau gouvernemental par le Premier ministre, Laurent Fabius, le 22 avril 1985, à la suite de négociations avec la Fédération de l'Éducation nationale (FEN) portant sur les statuts et rémunérations des enseignants des lycées d'enseignement professionnel. Ces négociations ont permis aux enseignants des lycées professionnels d’accéder aux mêmes grilles de rémunération que celles correspondant aux personnels enseignants dans les lycées, ce qui n’était que justice dès lors que les lycées d’enseignement professionnel préparaient aussi au baccalauréat.
La mise en place effective, dès septembre 1985, de formations conduisant à ce baccalauréat s’effectue dans le cadre d’une circulaire datée de juillet 1985. Le baccalauréat professionnel est créé par un décret du 27 novembre 1985 alors que la loi-programme dans laquelle était inscrite sa création n'est promulguée que le 23 décembre 1985. Ce calendrier a impliqué que personne n’ait attendu ni circulaire, ni décret, ni loi pour faire, dès le début du mois de mars 1985, ce qui était nécessaire pour qu’il y ait quelques classes avec des élèves dès septembre 1985. Il fallait faire vite car certaines échéances électorales étaient proches. René Monory qui devait succéder en 1986 à Jean-Pierre Chevènement aurait pu mettre fin à cette « expérience » qui au départ ne concernait que quelques centaines d’élèves. Bien au contraire, il a contribué à l’étendre et à la pérenniser. Les lycées professionnels sont alors, au moins pour un temps, sauvés et le niveau de formation professionnelle de la population française peut monter d’un cran. La première promotion sort en juillet 1987, et en juillet 2012, le cap des 2 000 000 diplômés est franchi. L'examen se passe après deux années en lycée professionnel, elles-mêmes après un Brevet d'études professionnelles ou un Certificat d'aptitude professionnelle. Le diplôme est donc obtenu en quatre ans après la classe de quatrième ou de troisième.
À la rentrée 2009, sa durée de préparation passe à 3 ans. Et en 2021, le BEP est supprimé.
Organisation
[modifier | modifier le code]Depuis plusieurs années, l'Union des industries et métiers de la métallurgie avait obtenu le droit de faire passer le baccalauréat professionnel en trois ans en sortie de 3e, sans le prérequis du BEP, au sein de ses Centres de formation d'apprentis de l'industrie (CFAI). L'idée était :
- de recruter des candidats ayant un bon niveau en 3e, capable d'avoir le diplôme en trois ans au lieu de quatre, et donc d'aller chercher des candidats choisissant la filière professionnelle par choix et non par dépit ;
- de diminuer le nombre d'heures d'enseignement pour obtenir le diplôme, et donc faire des économies.
L'organisation a été étendue à tous les lycées professionnels et CFA, ce qui a pour effet de fermer des sections de BEP, en cohérence avec la diminution programmée du nombre d'enseignants.
Le baccalauréat professionnel est un diplôme de niveau IV. Le diplôme est accompagné d’une spécialité[2]. Il en existe 91[3]. Dans cette nouvelle organisation, les élèves intègrent la seconde de baccalauréat professionnel après la troisième, certains pouvant intégrer la filière en première après un CAP.
Préparation
[modifier | modifier le code]Le baccalauréat professionnel peut être préparé par trois voies différentes[4] :
- par la voie scolaire dans un lycée professionnel, la formation dure alors trois ans[5] ;
- par la voie de l’alternance (contrat d'apprentissage, contrat de professionnalisation), la durée de la formation dispensée en centre de formation d'apprentis ou section d'apprentissage est au moins égale à 1 850 heures[6] ;
- par la voie de la formation professionnelle continue ;
- par la voie de l'enseignement à distance (par correspondance), éligible au titre de la formation professionnelle continue.
La formation comporte une période en milieu professionnel comprise entre 12 et 24 semaines[7].
Classe de seconde
[modifier | modifier le code]À partir de la rentrée 2019, la classe de seconde professionnelle est réformée dans le cadre d'une réforme générale de la voie professionnelle. Elle se compose d'enseignements professionnels, d'enseignements généraux ainsi que d'accompagnement personnalisé.
À noter qu'aux 900 heures d'enseignement s'ajoutent 6 semaines de période de formation en milieu professionnel (PFMP), obligatoires pour l'obtention du baccalauréat.
Discipline | Horaires annuels | Horaires hebdomadaires indicatifs |
---|---|---|
Enseignements professionnels : 450 heures annuelles (15 heures hebdomadaires) | ||
Enseignement professionnel | 330 heures | 11 heures |
Enseignements professionnels et français en co-intervention | 30 heures | 1 heure |
Enseignements professionnels et mathématiques en co-intervention | 30 heures | 1 heure |
Prévention-santé-environnement | 30 heures | 1 heure |
Économie-gestion ou Économie-droit (selon la spécialité) | 30 heures | 1 heure |
Enseignements généraux : 360 heures annuelles (12 heures hebdomadaires) | ||
Français, histoire-géographie et enseignement moral et civique | 105 heures | 3 heures 30 |
Éducation physique et sportive | 75 heures | 2 heures 30 |
Langue vivante A | 60 heures | 2 heures |
Mathématiques | 45 heures | 1 heure 30 |
Physique-chimie ou Langue vivante B (selon la spécialité) | 45 heures | 1 heure 30 |
Arts appliqués et culture artistique | 30 heures | 1 heure |
Consolidation, accompagnement personnalisé et accompagnement au choix de l'orientation | 90 heures | 3 heures |
Total | 900 heures | 30 heures |
Classe de première
[modifier | modifier le code]À partir de la rentrée 2020, la classe de première professionnelle est réformée dans le cadre d'une réforme générale de la voie professionnelle. Elle se compose d'enseignements professionnels, d'enseignements généraux ainsi que d'accompagnement personnalisé.
À noter qu'aux 840 heures d'enseignement s'ajoutent 8 semaines de période de formation en milieu professionnel (PFMP), obligatoires pour l'obtention du baccalauréat.
Discipline | Horaires annuels | Horaires hebdomadaires indicatifs |
---|---|---|
Enseignements professionnels : 420 heures annuelles (15 heures hebdomadaires) | ||
Enseignement professionnel | 266 heures | 9 heures 30 |
Réalisation d'un chef-d'œuvre | 56 heures | 2 heures |
Enseignements professionnels et français en co-intervention | 28 heures | 1 heure |
Prévention-santé-environnement | 28 heures | 1 heure |
Économie-gestion ou Économie-droit (selon la spécialité) | 28 heures | 1 heure |
Enseignements professionnels et mathématiques-sciences en co-intervention | 14 heures | 0 heure 30 |
Enseignements généraux : 336 heures annuelles (12 heures hebdomadaires) | ||
Français, histoire-géographie et enseignement moral et civique | 84 heures | 3 heures |
Éducation physique et sportive | 70 heures | 2 heures 30 |
Langue vivante A | 56 heures | 2 heures |
Mathématiques | 56 heures | 2 heures |
Physique-chimie ou Langue vivante B (selon la spécialité) | 42 heures | 1 heure 30 |
Arts appliqués et culture artistique | 28 heures | 1 heure |
Consolidation, accompagnement personnalisé et accompagnement au choix de l'orientation | 84 heures | 3 heures |
Total | 840 heures | 30 heures |
Classe de terminale
[modifier | modifier le code]À partir de la rentrée 2021, la classe de terminale professionnelle est réformée dans le cadre d'une réforme générale de la voie professionnelle. Elle se compose d'enseignements professionnels, d'enseignements généraux ainsi que d'accompagnement personnalisé.
À noter qu'aux 780 heures d'enseignement s'ajoutent 8 semaines de période de formation en milieu professionnel (PFMP), obligatoires pour l'obtention du baccalauréat.
Discipline | Horaires annuels | Horaires hebdomadaires indicatifs |
---|---|---|
Enseignements professionnels : 390 heures annuelles (15 heures hebdomadaires) | ||
Enseignement professionnel | 260 heures | 10 heures |
Réalisation d'un chef-d'œuvre | 52 heures | 2 heures |
Enseignements professionnels et enseignements généraux en co-intervention
et/ou Atelier de philosophie et/ou Insertion professionnelle-Poursuite d'études |
26 heures | 1 heure |
Prévention-santé-environnement | 26 heures | 1 heure |
Économie-gestion ou Économie-droit (selon la spécialité) | 26 heures | 1 heure |
Enseignements généraux : 299 heures annuelles (11 heures 30 hebdomadaires) | ||
Français, histoire-géographie et enseignement moral et civique | 78 heures | 3 heures |
Éducation physique et sportive | 65 heures | 2 heures 30 |
Langue vivante A | 52 heures | 2 heures |
Mathématiques | 39 heures | 1 heure 30 |
Physique-chimie ou Langue vivante B (selon la spécialité) | 39 heures | 1 heure 30 |
Arts appliqués et culture artistique | 26 heures | 1 heure |
Consolidation, accompagnement personnalisé et accompagnement au choix de l'orientation | 91 heures | 3 heures 30 |
Total | 780 heures | 30 heures |
Conditions de délivrance
[modifier | modifier le code]Le baccalauréat professionnel est obtenu soit par le succès à un examen; soit par la validation des acquis de l’expérience[8].
Examen
[modifier | modifier le code]L’examen du baccalauréat professionnel comporte :
- Sept épreuves obligatoires et, le cas échéant, une épreuve facultative.
- Une épreuve de contrôle (ECT)[9], c'est-à-dire un rattrapage.
Le baccalauréat professionnel est délivré aux candidats qui ont présenté l’ensemble des unités constitutives du diplôme, à l’exception de celles dont ils ont été dispensés, et qui ont obtenu une moyenne générale supérieure ou égale à 10 sur 20[10]. Les résultats définitifs des évaluations résultent de la délibération du jury souverain[11].
Si le candidat a une moyenne générale inférieure à 10, mais supérieure ou égale à 8 et s'il a une note supérieure ou égale à 10 dans l'épreuve pratique professionnelle, il peut alors passer l'épreuve de contrôle.
Mentions
[modifier | modifier le code]Les mentions ne concernent que les candidats qui ont obtenu une moyenne supérieure ou égale à 12 à l’issue du premier groupe[12].
- mention « Assez bien » : moyenne supérieure ou égale à 12 et inférieure à 14 ;
- mention « Bien » : moyenne supérieure ou égale à 14 et inférieure à 16 ;
- mention « Très bien » : moyenne supérieure ou égale à 16.
Caractère universitaire du diplôme
[modifier | modifier le code]En plus du diplôme proprement dit, le baccalauréat correspond au premier grade universitaire[13].
Débouchés
[modifier | modifier le code]Le baccalauréat professionnel, du fait de son caractère professionnalisant, permet une entrée dans la vie active assez rapide[14]. Cependant, de plus en plus les bacheliers continuent leurs études afin d'obtenir un Brevet de technicien supérieur (BTS) ou un Diplôme universitaire de technologie (DUT), parfois à l'Université en vue d'une licence professionnelle, et pour les secteurs tertiaires et industriels, il existe des Classes préparatoires économiques et commerciales[15] (EC voie Technologique - ECT) et des Classes préparatoires scientifiques (Technologie et Sciences Industrielles - TSI)[16], adaptées aux bacheliers professionnels, avec un calendrier de cours répartis sur trois ans.
Une étude[17] du Céreq publiée en octobre 2023 a reconstitué les parcours de 213 500 jeunes entrés dans un cursus de baccalauréat professionnel à partir de l'enquête Génération. Cette étude mesure notamment que plus de la moitié des jeunes entrés en bac pro débutent dans la vie active avec leur bac comme plus haut diplôme. 77%[17] des jeunes qui ont complété leur bac pro par un autre diplôme professionnel (mention complémentaire, CAP, brevet professionnel, etc.) ont un parcours dominé par l’emploi (34 mois sur 40 en emploi), contre 55%[17] pour les diplômés entrés directement sur le marché du travail après leur bac pro.
Familles de métiers du baccalauréat professionnel
[modifier | modifier le code]À partir de la rentrée 2021, il existe 91 spécialités de baccalauréat professionnel et 25 options soit 116 formations différentes :
Ministère de tutelle | Familles de métiers
(classe de seconde) |
Spécialités | Options |
---|---|---|---|
Ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports | Métiers de l'aéronautique | Aéronautique | Avionique |
Système | |||
Structure | |||
Aviation générale | |||
Métiers de l'alimentation | Boucher-charcutier-traiteur | ||
Boulanger-traiteur | |||
Poissonnier-écailler-traiteur | |||
Métiers de l'hôtellerie et de la restauration | Commercialisation et services en restauration | ||
Cuisine | |||
Métiers de la beauté et bien-être | Esthétique, cosmétique, parfumerie | ||
Métiers de la coiffure | |||
Métiers de la construction durable, du bâtiment et des travaux publics | Aménagement et finition du bâtiment | ||
Interventions sur le patrimoine bâti | Maçonnerie | ||
Charpente | |||
Couverture | |||
Menuiserie aluminium-verre | |||
Ouvrages du bâtiment : métallerie | |||
Technicien du bâtiment : organisation et réalisation du gros œuvre | |||
Travaux publics | |||
Métiers de la gestion administrative, des transports et de la logistique | Assistance à la gestion des organisations et à leurs activités | ||
Logistique | |||
Organisation de transports de marchandises | |||
Métiers de la maintenance des matériels et des véhicules | Maintenance des matériels | Matériels agricoles | |
Matériels de construction et de manutention | |||
Matériels d'espaces verts | |||
Maintenance des véhicules | Voitures particulières | ||
Véhicules de transport routier | |||
Motocycles | |||
Métiers de la réalisation de produits mécaniques | Fonderie | ||
Microtechniques | |||
Technicien en réalisation de produits mécaniques | Réalisation et suivi de production | ||
Réalisation et maintenance des outillages | |||
Technicien en chaudronnerie industrielle | |||
Technicien modeleur | |||
Traitements des matériaux | |||
Métiers de la relation client | Métiers de l'accueil | ||
Métiers du commerce et de la vente | Animation et gestion de l'espace commercial | ||
Prospection clientèle et valorisation de l'offre commerciale | |||
Métiers des études et de la modélisation numérique du bâtiment | Technicien d'études du bâtiment | Études et économie | |
Assistant en architecture | |||
Technicien géomètre-topographe | |||
Métiers des industries graphiques et de la communication | Façonnage de produits imprimés, routage | ||
Réalisation de produits imprimés et plurimédia | Productions graphiques | ||
Productions imprimées | |||
Métiers du bois | Étude et réalisation d'agencement | ||
Technicien de fabrication bois et matériaux associés | |||
Technicien menuisier agenceur | |||
Métiers du numérique et de la transition énergétique | Maintenance et efficacité énergétique | ||
Métiers du froid et de ses énergies renouvelables | |||
Systèmes numériques | Sûreté et sécurité des infrastructures de l'habitat et du tertiaire | ||
Audiovisuels, réseau et équipements domestiques | |||
Réseaux informatiques et systèmes communicants | |||
Technicien en installation des systèmes énergétiques et climatiques | |||
Métiers du pilotage et de la maintenance d'installations automatisées | Pilote de ligne de production | ||
Procédés de la chimie, de l'eau et des papiers-cartons | |||
Technicien de scierie | |||
Hors familles de métiers | Accompagnement, soins et services à la personne | À domicile | |
En structure | |||
Animation - enfance et personnes âgées | |||
Artisanat et métiers d'art | Facteur d'orgues - organier | ||
Facteur d'orgues - tuyautier | |||
Communication visuelle et pluri-média | |||
Marchandisage visuel | |||
Métiers de l'enseigne et de la signalétique | |||
Tapissier d'ameublement | |||
Verrerie scientifique et technique | |||
Conducteur transport routier marchandises | |||
Construction de carrosseries | |||
Étude et définition de produits industriels | |||
Gestion des pollutions et protection de l'environnement | |||
Hygiène, propreté, stérilisation | |||
Maintenance nautique | |||
Métiers de la mode - vêtements | |||
Métiers de la sécurité | |||
Métiers du cuir | Chaussures | ||
Maroquinerie | |||
Sellerie-garnissage | |||
Métiers de l'entretien des textiles | Blanchisserie | ||
Pressing | |||
Métiers et arts de la pierre | |||
Optique-lunetterie | |||
Perruquier-posticheur | |||
Photographie | |||
Plastiques et composites | |||
Réparation des carrosseries | |||
Technicien constructeur bois | |||
Technicien en appareillage orthopédique | |||
Technicien en prothèse dentaire | |||
Technicien gaz | |||
Technicien d'interventions sur installations nucléaires | |||
Transport fluvial | |||
Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation | Métiers de l'alimentation - bio-industries - laboratoire | Bio-industries de transformation | |
Laboratoire contrôle qualité | |||
Métiers de la nature-jardin-paysage-forêt | Aménagements paysagers | ||
Forêt | |||
Gestion des milieux naturels et de la faune | |||
Métiers des productions | Agroéquipement | ||
Conduite de productions horticoles (arbres, arbustes, fruits, fleurs, légumes) | |||
Conduite et gestion de l'entreprise agricole | |||
Conduite et gestion de l'entreprise hippique | |||
Conduite et gestion de l'entreprise vitivinicole | |||
Conduite et gestion d'une entreprise du secteur canin et félin | |||
Productions aquacoles | |||
Métiers du conseil vente | Technicien conseil-vente en alimentation | ||
Technicien conseil-vente en animalerie | |||
Technicien conseil-vente en univers jardinerie | |||
Hors familles de métiers | Services aux personnes et aux territoires | ||
Technicien en expérimentation animale | |||
Ministère de la Mer | Métiers de la mer | Conduite et gestion des entreprises maritimes - commerce / plaisance professionnelle | Voile |
Yacht | |||
Conduite et gestion des entreprises maritimes - pêche | |||
Électromécanicien marine | |||
Polyvalent navigant pont / machine | |||
Hors familles de métiers | Culture marine |
Références
[modifier | modifier le code]- Fiches extraites de la base Reflet du Céreq
- Autres références
- Daniel Bloch, « Le Recteur, la formation professionnelle et la relation éducation-économie ».
- Articles D337-51 et suivants du code de l’éducation
- Rubrique « Le baccalauréat professionnel » sur le site education.gouv.fr
- Article D337-55 du code de l’éducation
- Article D337-56 du code de l’éducation
- Article D337-60 du code de l’éducation
- Article D337-64 du code de l’éducation
- Article D337-67 du code de l’éducation
- Article D337-69 du code de l’éducation
- Article D337-80 du code de l’éducation
- Article D337-88 du code de l’éducation
- Article D337-86 du code de l’éducation
- Article D337-51 du code de l’éducation
- Nathalie Marchal, « Le diplôme reste déterminant dans l'insertion des lycéens professionnels », sur education.gouv.fr (consulté le )
- « CPGE ECT: La classe prépa éco après un bac pro », sur Onisep.fr (consulté le )
- « Classe préparatoire Technologie et sciences industrielles (TSI - 1ère année du dispositif bac pro) », sur onisep.fr (consulté le )
- Couppie, Thomas et Sawadogo, Arthur, « Débuter un bac pro : pour quels diplômes et quelle insertion ? », Céreq Etudes, , p. 16 (lire en ligne [PDF])
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Bloch. "Un nouveau venu : le baccalauréat professionnel" dans Philippe Marchand (dir). Le baccalauréat. 1808 - 2008. Certification française ou pratique européenne. Revue du Nord - INRP 2010
- Daniel Bloch, « Éducation nationale 1985-2000. Une "prospective-action" », Politiques et management public, vol. 23, no 1, , p. 143-150 (lire en ligne, consulté le )
- Daniel Bloch. Rapport de la Mission nationale École-Entreprises "Pour une stratégie convergente du système éducatif et des entreprises". La documentation Française. Deuxième édition, 1988
- Daniel Bloch, « Le Recteur, la formation professionnelle et la relation éducation-économie », dans Jean-François Condette et Henri Legohérel (dir.), Le recteur d'académie : Deux cents ans d'histoire, Éd. Cujas, (ISBN 978-2-25408606-1)
- Valérie Ilardi et Emmanuel Sulzer, « Le « bac pro ». Élargissement des publics et permanences des fonctions sociales », Céreq Essentiels, vol. 1, no 1, , p. 103–108 (lire en ligne).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Enseignement professionnel - Lycée professionnel
- Liste des diplômes en France
- Certificat d'aptitude professionnelle - Brevet d'études professionnelles
- Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Céreq)
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- « Le baccalauréat professionnel », sur education.gouv.fr, ministère de l'Éducation nationale (consulté le )
- « Le baccalauréat professionnel : Liste des baccalauréats professionnels, les différents modes de préparation et les modalités de l'examen », sur eduscol.education.fr, Éducscol (ministère de l'Éducation nationale), (consulté le )
- « Base de données Reflet du Céreq », sur mimosa.cereq.fr, Céreq (consulté le )La base Reflet du Céreq répertorie les diplômes de l'enseignement technique et professionnel délivrés par les ministères de l'Éducation nationale, de l'Agriculture et de la pêche, et les directions générales de l'Action sociale et de la Santé. La base contient plus de 2 600 diplômes (hors licences professionnelles).